Partie IV - chapitre cinq (2)
5.
Quand nous entrons en cuisine, après une petite sieste, Amélia nous accueille avec un grand sourire et des assiettes qu'elle se charge de remplir. Gemma boit une tasse de thé contre le comptoir, Harry s'approche d'elle pour l'enlacer puis fait de même avec Mitsuko. Je suis même étonné de l'entendre échanger en japonais avec elle. Amélia me sert une part de tarte, je la remercie et quand Harry revient à mes côtés, je lui demande avec un sourire :
– Je ne savais pas que tu savais parler japonais.
– Mitusko m'a beaucoup aidé, mais j'avais déjà commencé à l'apprendre avant qu'elle ne soit avec Amélia. J'ai toujours trouvé cette langue magnifique.
–Ne t'en fais pas Louis, tu as encore des tas de choses à apprendre sur Harry !
La remarque de Gemma nous fait rire, Harry lui jette une serviette qu'elle esquive au dernier moment en riant, non sans renverser un peu de son thé au sol. Je souris, amusé, alors que nous mangeons dans le calme ensuite. J'apprends à connaître Mistuko dont le français est vraiment excellent, avec un petit accent adorable en prime, elle est assez timide et réservée. Ce qui contraste avec la personnalité flamboyante d'Amélia. Mais elles se balancent et se complètent parfaitement. Elles sont faites l'une pour l'autre, c'est une évidence. Gemma, quant à elle, peut-être très douce même si elle n'hésite pas à taquiner son petit frère dès qu'elle en a l'occasion et dire les choses comme elle les pense.
Anne et Robin se joignent à nous en cuisine. La mère d'Harry vient directement vérifier sa température et passe ensuite affectueusement ses doigts dans ses boucles. Ils échangent un sourire, Robin s'assoit en face de nous, Anne s'installe à ses côtés. L'ambiance prend un tournant plus sérieux.
– Tu es encore fatigué mon chéri ?
– Plus autant, souffle Harry en secouant la tête, ça va mieux.
– L'important c'est que tu sois guéri.
Suite aux paroles de son père, je tourne la tête vers Harry. Il mâche un bout de tarte, et boit une gorgée d'eau fraîche avant d'acquiescer. Sous la table, je tends la main et la pose sur son genou. Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres, il le pousse contre le mien.
– Et toi, Louis, comment tu vas ?
– Bien. Je vais très bien.
– Je suppose que tu dois avoir beaucoup de questions.... Mais avant, je voulais te remercier proprement. De nous avoir tous sauvé, d'avoir risqué ta vie pour nous et surtout celle de notre fils. Tu es vraiment une personne courageuse et spéciale, je peux le sentir en toi.
Je sens la main d'Harry se poser au-dessus de la mienne, sur son genou, et la serrer doucement. Les mots d'Anne me touchent au plus au point, je lui souris, intimidé, puis hausse les épaules.
– Merci beaucoup, mais... je m'étais fait la promesse de tout faire pour les sauver de cette malédiction. Je ne pouvais pas les abandonner.
– Amélia nous a raconté tout ce que tu as fait pour eux, tu peux être fier de toi.
Mon regard se pose sur Amélia, elle me sourit et me fait un clin d'oeil, un bras passé autour des épaules de Mistuko.
– Et... A ce que j'ai cru comprendre, en venant ici rendre visite à Harry et Amélia, tu as disparu pendant un certain temps pour le reste du monde c'est bien cela ?
Intrigué, je me contente de hocher la tête. Je me demande bien, d'ailleurs, depuis combien de temps je ne suis réellement plus là. Certainement des semaines, un mois peut-être.
En regardant la date sur le calendrier accroché à l'entrée de la cuisine, la réalité me frappe. J'ai loupé mon anniversaire avec ma famille, le réveillon et le matin de Noël. Ici, nous sommes le vingt cinq Décembre, au milieu de l'après-midi. Là-dehors, il est peut-être déjà mi Janvier.
Une boule se forme dans ma gorge, je commence à vraiment angoisser. Comment vais-je pouvoir justifier cela à mes parents ? A mes amis ? Ils vont définitivement ne plus jamais me regarder de la même manière.
– Robin et moi, nous nous sommes occupés de ce soucis temporel. Nous avons effacé de la mémoire de toute la ville le fait que tu avais disparu mystérieusement plusieurs fois ces soirs d'Halloween. Ils ont tout oublié de ton absence. Tes parents, tes amis... même les journaux, ils n'existent plus.
– Vous... vous voulez dire que, pour eux, je n'ai jamais disparu ?
– Oui, c'est plus simple ainsi. Lorsque la malédiction s'est brisé, lorsque tu as détruit la pierre, le temps a repris son court normal. Donc, je pense que ça ne posera plus de problème.
– Alors, nous sommes bien le vingt cinq Décembre ?
Anne hoche la tête en me souriant, je soupire lourdement. Je pourrais pleurer de joie tellement cette nouvelle me soulage, j'ai même du mal à y croire. Les larmes me montent aux yeux, Harry sourit à côté de moi et serre davantage mes doigts entre les siens.
– Joyeux Noël, dans ce cas.
Tour à tour, je regarde chaque personne dans la pièce. Ils me sourient tous et me souhaitent un joyeux Noël en retour. Mes yeux se posent en dernier sur Harry, il hoche la tête en gardant son sourire. Je passe mon pouce contre le dos de sa main et me tourne à nouveau vers Anne et Robin.
– Merci... merci beaucoup, je ne sais pas comment vous remercier..
– Tu nous a tous sauvé la vie, c'est la moindre des choses. Notre magie peut bien servir à quelque chose non ?
– En parlant de magie...
Je me mords la lèvre, parce que c'est un sujet qui m'échappe encore pleinement, mais Anne m'encourage d'un hochement de tête.
– Ces pouvoirs que j'ai eu chez Elias... comment sont-ils apparus ? Est-ce qu'ils sont encore en moi ? Et... est-ce que ça veut dire que je suis un sorcier, moi aussi ?
– Parfois, Robin explique, et c'est très rare, des pouvoirs se manifestent une seule fois chez une personne et ne réapparaissent jamais. Pendant que tu dormais, j'ai essayé de les chercher en toi, mais je n'ai rien trouvé. Aucune trace.
D'un côté, je suis déçu de savoir que ce n'était que pour une unique fois, mais d'un autre, je me demande encore si j'aurais été capable de gérer une telle énergie. Je me demande aussi comment j'aurais pu le cacher, ou même l'annoncer à ma famille et mes amis.
Avant que je ne puisse me poser plus de questions, Anne tend sa main pour la poser sur mon avant-bras, près de mon poignet, qu'elle serre délicatement entre ses doigts.
– Mais, ça ne veut pas dire qu'ils ont disparu à jamais. Peut-être que la confrontation avec Elias était un élément déclencheur, peut-être que ça se reproduira un jour. Dans quelques années. Personne ne peut le savoir ou le prédire. En tout cas, tu maîtrises l'élément du feu et c'est un pouvoir d'une puissance exceptionnelle.
– Au final, je crois que c'est certainement mieux si je ne le retrouve jamais, je dis en souriant. C'est juste... étrange. Quand Elias m'a poignardé, je me suis senti mourir. Mon coeur s'est arrêté et j'ai arrêté de respirer, je... je crois que j'étais mort pendant plusieurs secondes. Comment ai-je pu revenir à la vie ?
– Ton pouvoir. C'est ton pouvoir qui, en se révélant, t'a sauvé.
Un long soupir m'échappe, Anne retire sa main de mon poignet mais m'offre un sourire rassurant. Maintenant que j'ai presque toutes les réponses à mes questions, ou du moins que mon esprit est plus clair, je peux me permettre de respirer et de penser à autre chose. Mais j'ai encore un détail qui me préoccupe.
– Et Elias... ? Est-ce qu'il est... ?
– Non, Robin secoue la tête, ta puissance l'a largement affaibli. Il est encore dans le coma. Nous l'avons emmené dans une des prisons les plus sécurisées pour les sorciers, il est constamment sous haute surveillance. Nous avons décidé de lui retirer ses pouvoirs, il ne sera plus qu'un être humain comme les autres d'ici quelques jours.
– Au moins, il ne fera plus de mal à personne.
Les paroles de Anne et Robin me rassurent, le poids sur mes épaules s'ôte. Malgré tout ce qu'il a pu nous faire, je ne souhaitais pas la mort d'Elias. Je ne suis pas un meurtrier, ça ne m'empêche pas cependant d'espérer qu'il va tout de même payer pour ses nombreux crimes.
Nous terminons de manger à deux, Harry et moi. Notre plat est froid. Il me prend dans ses bras un long moment et je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Elle n'est plus en danger, mais j'ai eu si peur de le perdre.
Une heure plus tard, après une douche et avoir remercié et dit au revoir à tout le monde, je me tiens sur le perron de la maison. Harry me raccompagne, je me tourne vers lui. Il regarde le ciel blanc de cette après-midi d'hiver. Après cinq ans à être enfermé entre des murs, il va pouvoir retrouver le monde extérieur et sa liberté.
Ses yeux tombent finalement sur moi, ils me questionnent et je sais ce qu'il me demande silencieusement. Alors, je tends la main pour saisir ses doigts et les serre entre les miens, avant de répondre avec un sourire :
– Je reviendrai.
– Et moi je t'attendrai.
Dans un même mouvement, nous nous prenons dans les bras l'un de l'autre. Il me serre contre lui et je l'enlace davantage, ma tête lovée dans le creux de son cou. Je crois que nous restons de longues minutes ainsi, ses doigts caressent mes cheveux et je garde les yeux fermés.
Quand nous nous séparons, nos regards se croisent et ce sont ensuite nos lèvres qui se retrouvent. Lentement, longuement mais désespéramment. Il pose ses mains sur ma nuque, je le tiens par les hanches. Je ne veux pas le lâcher, mais je dois aller revoir ma famille et mes amis.
Pendant un moment, je pose simplement mon front contre le sien. Nous avons tous les deux les yeux fermés et nous profitons de ce premier moment de liberté. D'une nouvelle vie. Je me recule pour le regarder, passe mon pouce sur le coin de ses lèvres.
– Je peux voir un sourire ?
Ses yeux se mettent à pétiller, il me sourit jusqu'à dévoiler une fossette que je viens embrasser. Je serre une dernière fois ses doigts entre les miens avant de commencer à m'éloigner. Je traverse le jardin. Quand j'arrive à la barrière, Harry est toujours sur le perron. J'observe le décor familier autour de moi et je me dis que je ne pourrais jamais réellement oublier cet endroit.
– Louis ?
– Oui ?
– Envoie moi un message quand tu arrives.
Je lui souris à nouveau et hoche la tête. Mon téléphone est rangé précieusement dans ma poche avec son numéro nouvellement enregistré à l'intérieur. Je lui fais un signe de main et lui promets :
– On se retrouvera.
Harry le sait, je ne brise pas mes promesses.
J'accorde un dernier regard nostalgique à la maison, même si ce n'est définitivement pas la dernière fois que je la verrai, et je remonte ensuite la rue. Mes pas sont rapides, les rues sont calmes et vides. Tout le monde est à la maison pour fêter Noël, je me dois de l'être aussi.
Au bout du chemin, je souris parce qu'il y a ma voiture de garée. Je ne l'ai jamais emmené ici. A l'arrière, il y a tous les cadeaux de Noël que j'ai acheté pour ma famille, emballés ainsi qu'un sac avec mes affaires dedans. Anne et Robin ont pensé à tout, ils ne font pas les choses à moitié.
Derrière le volant, je ris bêtement. La situation est tellement absurde et loufoque. Je démarre et en quelques minutes je suis devant chez mes parents. Les fenêtres sont décorées pour les fêtes, la neige n'a pas encore totalement fondue. Je sors avec mes cadeaux et mon sac sur l'épaule.
Une dizaine de secondes après avoir sonné, la porte s'ouvre sur le visage de ma mère. Je retiens mon souffle, mon coeur bat la chamade. Elle sourit et me débarrasse de mes cadeaux, tout en embrassant mes joues froides.
– Louis mon chéri on n'attendait plus que toi !
Je souris, la poitrine soudainement plus légère, et entre. Elle ferme derrière moi, je retire mon manteau et mes chaussures. Maëlle vient directement courir dans mes bras, je la serre fort contre moi. Elle jette un regard curieux aux cadeaux que ma mère va porter sous le sapin.
Quand j'entre au salon, mon père s'avance vers moi et m'enlace affectueusement puis me sourit. Je croyais ne plus jamais vivre ces moments là, j'en ai les larmes aux yeux. Ma mère s'approche de moi et me demande :
– Tu vas bien ?
– Oui, je souffle en souriant, oui je suis juste très content d'être là.
Elle me rend mon sourire, je profite de chaque seconde. Mon père m'emmène avec lui à table.
– Alors ça s'est arrangé ton problème de fuite à l'appartement ?
C'était donc ça, l'excuse pour laquelle je ne suis pas venu plus tôt pour fêter Noël avec eux. Je souffle, soulagé de voir que le sort a fonctionné et remercie silencieusement Anne et Robin.
– Oui, c'est compliqué d'avoir un technicien pendant ces périodes. J'ai dû tout éponger avant de venir, je suis vraiment désolé.
– Ce n'est rien, l'important c'est que tu sois là aujourd'hui et que tout ce soit arrangé.
J'acquiesce en souriant, je ne peux pas être plus heureux qu'à cet instant. Ma mère a raison, tout s'est arrangé, plus qu'elle ne peut le penser. Maëlle vient me montrer des cookies en forme de sapin qu'elle a fait elle même, je la félicite et elle me tire la main pour que je m'assois à table.
– Allez, viens goûter les biscuits encore tout chauds !
– Tu veux du thé aussi ?
– Je veux bien, merci maman.
Elle m'embrasse le front et part en cuisine, Maëlle se fait un plaisir de me servir. Je goûte sous ses grands yeux curieux et un grand sourire illumine son visage quand je lui dis que son cookie est délicieux. Ma mère revient avec une tasse de thé pour elle et moi, mon père sélectionne un vinyle à écouter parmi sa collection.
Je regarde tour à tour ma famille en souriant, tout est redevenu comme avant. Ma mère me parle des nouvelles du quartier et de ce qu'ils ont mangé hier et ce midi pour les fêtes. Je l'écoute avec attention parce que c'est la première fois en plusieurs mois, en plusieurs années même, qu'elle m'adresse la parole normalement, autrement que pour me demander si je vais bien.
Un sourire épanoui sur les lèvres, je termine ma tasse de thé et me redresse un peu sur ma chaise pour demander :
– Bon, et si on les ouvrait ces cadeaux ?
*
– Allez Louis on a déjà vingt minutes de retard ! On n'attend plus que toi je te rappelle !
– J'hésite entre la veste en jean au-dessus du tee-shirt ou le col roulé.
Debout devant la glace, je me tourne vers eux. Allongée sur le ventre en travers du lit, Amélia laisse échapper un soupir tellement long et exaspéré qu'elle en est ensuite essoufflée. Mitsuko, assise en tailleurs à côté d'elle, rit derrière sa main.
Amélia est vêtue d'une robe qui lui arrive au niveau des genoux, couleur cuivre, un haut noir en-dessous, des collants noirs également et une paire de Doc Martens montantes de la même couleur. Mistuko porte un pantalon gris et à petites rayures rouges, un crop top blanc aux manches longues qui laisse voir un tatouage sur sa hanche et des converses noires. Elles se sont maquillées l'une et l'autre sur mon lit tout à l'heure, Harry leur a aussi verni les ongles.
– Bon sang ! Harry abrège notre souffrance et dis lui qu'il est parfait comme il est, il n'écoute que toi. Ça fait une heure que ça dure !
Installé sur une chaise, les pieds montés sur le lit, Harry se redresse et s'approche de moi en souriant. Il porte une chemise en satin dont les premiers boutons sont ouverts sur son torse tatoué, rentrée dans un pantalon en toile bleu ciel. Je ne plaisante pas quand je dis que je pourrais m'évanouir tant sa beauté est à couper le souffle. Sa main glisse sur ma hanche et il embrasse mon front. Il sent la vanille et les fleurs.
– Tu es magnifique Louis.
– Tu dis ça juste pour que je me dépêche.
– Mets le col roulé, il te va à merveille.
J'acquiesce et enfile le col roulé noir sous les acclamations soulagées d'Amélia. Les filles descendent du lit, se prennent la main et rejoignent le salon, visiblement impatientes. Harry me regarde dans le miroir en souriant, je remets mes cheveux en place et contemple le résultat. Je suis plutôt satisfait, Harry sait choisir les tenues qui me mettent en valeur. Je le remercie d'un baiser et nous allons rejoindre nos amies.
Amélia est celle qui nous conduit à la fête en voiture. Elle ne boit pas, alors elle a décidé de prendre le volant ce soir. Le trajet jusqu'à la maison de Zayn n'est pas très long, la musique disco à la radio nous met dans l'ambiance.
Quand nous arrivons, je passe devant pour aller sonner. De dehors, nous pouvons entendre les basses des enceintes résonner à un rythme intense. Zayn ouvre la porte, il me sourit et me prend dans ses bras. Je lui présente Amélia, Mitsuko et Harry, même si je l'avais prévenu que j'allais ramener des amies à sa soirée du nouvel an. Il ne sait simplement pas encore comment je les ai tous rencontré ni qu'Harry est en réalité mon petit ami.
Comme promis, je suis retourné chez lui après avoir passé Noël avec ma famille. Ses parents habitent à nouveau la maison, Amélia est retourné chez les siens mais elle passe beaucoup de temps avec Harry. Le vingt huit Décembre, nous nous sommes mis officiellement ensemble. Je pense qu'a partir du moment où nous passons notre temps à nous embrasser, nous câliner et observer les étoiles sur son plafond dans les bras l'un de l'autre, nous avons dépassé le stade de simples amis.
Le salon est occupé par une vingtaine de personne, et il doit y en avoir une dizaine de plus dans la cuisine ouverte. Théo, Liam et Alban sont près du buffet, ils discutent avec d'autres personnes mais font de grands signes quand nous entrons dans la pièce. Nous nous avançons vers eux, je les salue à leur tour et fais les présentations pour tout le monde.
Par la même occasion, j'introduis Harry comme mon petit ami, Zayn manque de s'étouffer avec sa boisson, Alban se contente de rire à sa réaction et Théo me sourit derrière sa cigarette. Harry, tout fier et lumineux à côté de moi, passe une main dans mon dos et autour de ma hanche.
– Oh félicitations ! S'exclame Zayn quand il s'est ressuyé le menton avec une serviette, puis il se tourne vers Harry. Mec tu dois être sacrément spécial.
– Pourquoi ?
– Parce que Louis ne nous a jamais présenté personne.
Je lève les yeux au ciel parce que je sens le regard attendri d'Harry sur moi, il embrasse mon front délicatement comme pour me remercier. Zayn me donne un petit coup de coude qui nous fait rire tous les deux. Nous allons nous servir à boire, il passe un bras autour de mes épaules et me dit plus bas :
– Je suis vraiment heureux pour toi Louis, t'as l'air plus... rayonnant.
– Merci, je souffle en me servant du punch, je tiens énormément à lui.
– Il a l'air d'être un type bien, c'est tout ce que tu mérites. Est-ce que je dois lui sortir mon discours de meilleur ami ?
Je ris après avoir pris une gorgée dans mon gobelet et secoue la tête.
– Non, ce ne sera pas la peine je crois.
Zayn partage mon rire et me fait un clin d'oeil. Nous allons rejoindre les autres près de la piste. Amélia et Mistuko dansent ensemble, un verre à la main. Harry discute avec Théo et Alban quand nous arrivons, je lui donne un gobelet et il me remercie. Son sourire ne quitte pas ses lèvres.
Harry glisse une main sur mes hanches, approche sa bouche de mon oreille pour que je l'entende au-dessus de la musique. Il me demande :
– On va danser ?
Je me mets à rire et secoue doucement la tête, il hausse un sourcil alors je lui explique.
– C'est une très mauvaise idée, je suis un horrible danseur.
– Harry ne sait pas danser non plus.
Amélia vient d'intervenir, elle me fait un clin d'oeil et je la regarde avec un sourire amusé. Harry lui tire la langue, me prend finalement la main et m'emmène avec lui sur la piste. Je lève les yeux au ciel mais ne refuse pas pour autant de le suivre.
Et à vrai dire, je m'amuse beaucoup. Harry me fait tourner sur moi-même, me ramène parfois contre son corps pour des danses plus lentes. Après un long moment à danser au milieu des autres, j'ai chaud. Je vais me resservir un verre au buffet, on rejoint mes amis à l'entrée de la cuisine. Je partage un morceau de pizza avec Harry.
– Alors, comment vous vous êtes rencontrés ?
J'échange un regard avec Harry suite à la question de Théo, j'ai eu l'occasion de parler avec Théo il y a quelques mois déjà et nous avons décidé tous les deux de rester de simples amis. J'ai Harry maintenant. De toute façon, nous n'étions pas fait l'un pour l'autre et je crois qu'il est intéressé par quelqu'un. Je l'ai vu plusieurs fois jeter des regards à un autre garçon dans la pièce, j'attends que ce soit lui qui vienne m'en parler.
Harry et moi partageons un sourire complice. Notre rencontre réelle n'appartient qu'à nous, personne à part Amélia et les autres sorciers ne seraient capables de comprendre, mais nous avons trouvé une façon amusante de raconter la manière dont nos chemins se sont croisés, tout en gardant une part de vérité. Harry boit une gorgée de son punch et m'adresse un hochement de tête. Je me retourne vers mes amis, et réponds :
– Ça, c'est une longue histoire, je ris et continue. En fait, tout a commencé le soir d'Halloween...
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