Chapitre 25 - Dernière pensée
Point de vue de Logan.
Je ne suis plus que plaisir et chaleur. Mon sang bouillonne dans mes veines. Des frissons me parcourent de la tête aux pieds. Nos corps sont collés l'un à l'autre et nos mains découvrent l'autre sans arrêt, sans limite. Nos bouches sont soudées et nos langues ne se lâchent pas. Je ne contrôle rien du tout et apparemment elle non plus. Les seules barrières qui sont encore entre nous sont ces bouts de tissus qui nous servent de pyjama. J'enlève son haut avant qu'elle n'ait pu réagir. Nous nous séparons juste les secondes nécessaires pour nous débarrasser de cet objet encombrant mais je suis déjà en manque. Nos lèvres reprennent contact et je gémis de bonheur en sentant sa peau sur la mienne. Mes mains prennent toutes seules le chemin de sa poitrine tandis que mes lèvres abandonnent sa bouche, avides de connaître le goût de sa peau. Je sème des baisers le long de sa mâchoire, de son cou pour continuer ce chemin brûlant qui me mène à ses seins. Je l'entends suspendre sa respiration, je sens son coeur battre sous mes doigts, ses mains caresser mes cheveux. Je continue jusqu'à ces petits bouts de chair. J'embrasse le gauche, ma langue venant le titiller. Après quelques secondes de se traitement, je souffle légèrement dessus et là je sens le corps de Gabriella se crisper et la pression de sa main se fait plus forte sur ma tête. Je reprends la découverte de son corps en allant sur son téton droit et fais la même chose qu'au gauche. J'entends un gémissement suivi de mon prénom. Les mains de Gaby se posent sous mon menton et me font remonter à elle pour m'embrasser sauvagement. C'est comme si elle voulait me dévorer. Mon Dieu, je vous en supplie, que ça ne s'arrête pas. Je ne suis plus que sensation. C'est trop mais pas assez. Mon coeur va exploser tellement il bat. Ses lèvres continuent à descendre, me torturant de plus en plus. D'un coup, je sens ses lèvres qui se posent sur mon sexe et là j'agrippe les draps avec mes poings serrés. Je n'ai jamais ressenti un plaisir aussi fort jusqu'à maintenant. J'ai chaud et mes veines se sont transformées en coulées de lave. Je gémis de plus en plus en prononçant son prénom...
- Logan, entendis-je murmurer, loin très loin.
Je sens qu'on me secoue. Je ne comprends pas pourquoi Gabriella me secoue comme ça. Pourquoi a-t-elle arrêté ce qu'elle avait commencé?
- Logan, réveille-toi.
- ...
- Allez. On a besoin de toi mon vieux.
J'ouvre les yeux et me rends compte que j'étais en train de rêver. Gabriella n'est pas là. Je suis toujours dans le camps loin d'elle. Une fois cette connexion refaite, je me tourne vers celui qui m'a réveillé. Gabe est près de moi et fait signe que je dois me taire. Ce geste a le mérite de me réveiller complètement et je me mets sur mes gardes automatiquement. Quelque chose ne va pas, j'en suis certain. Les rebelles auraient-ils décidé d'agir? Il serait temps. Franchement j'en ai marre d'être aux aguets h24. Ça fait déjà presque deux semaines que nous avons trouvé la taupe et que nous surveillons Florès constamment sans résultats. C'est épuisant.
- Il se passe quoi? demandais-je dans un murmure.
- Je crois que les rebelles
Gabe n'a pas eu le temps de finir sa phrase qu'une explosion retenti pas loin de nous.
- Et merde, lâche Gabe.
- Qu'est-ce que c'est que ce bordel? demande Thomas deux secondes après.
- Les rebelles ont fait exploser notre installation électrique. On ne voit plus rien du tout, explique Gabe. Équipez-vous et prenez vos lunettes infrarouges. Tout de suite!
Nous lui obéissons au pas de charge même si nous gardons tous nos armes à portée de main, nous devons faire vite. En moins de deux minutes, nous sommes tous rassemblés et attendons les instructions.
- Olivier et Jason, vous allez voir l'étendue des dégâts et voir s'il y a des blessés. Logan et moi allons essayer de repérer les rebelles. Michaël et Thomas, vous faites équipe avec nous. Go go go.
Sans bruits, nous partons à la chasse. Nous nous déplaçons en silence tout en sachant que le moindre bruit peut renseigner les autres sur notre emplacement. Nous arrivons près des autres tentes laissées à l'abandon par les autres soldats. Ils doivent chercher comme nous. Nous sommes tous dans la même galère et entraînés pour ça. Je vois deux hommes se rapprocher. C'est Olivier et Jason qui reviennent sur leurs pas.
- Alors? demande Gabe en murmurant.
- C'est bien l'installation électrique qui a sauté. Pas de blessé. Apparemment ils ont tiré à la roquette sur la tente. Aucune trace d'eux dans le camps.
- C'est bien ce que je pensais. Ils vont sans doute profiter de l'affolement pour nous prendre par surprise, nous dit Gabe.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant? demande Michaël.
- Nous devons protéger la réserve d'armes. Après nous avoir fait perdre la vue, ils vont vouloir nous empêcher de nous défendre. Ils nous ont sûrement encerclés. Olivier et Jason, allez voir où en sont les autres groupes. Thomas et Michaël dirigez-vous vers la réserve en passant par derrière. Logan et moi passeront par devant. Soyez prudents, ils ne feront pas de blessés. Leur but est de nous éliminer purement et simplement.
Sans un mot, nous partons chacun de notre côté. Gabe me montre la jeep et je comprends qu'il veut qu'on s'en serve comme cachette. J'acquiesce et file aussi vite que je le peux suivi par ce dernier. Au moment où nous arrivons, nous entendons des coups de feu et le bruit d'un corps qui tombe. Je ferme brièvement les yeux, priant pour que ce ne soit pas quelqu'un de notre groupe. La sueur perle sur mon front et mon coeur bat à cent à l'heure. Je regarde discrètement par la droite et Gabe fait de même par la gauche. Des silhouettes se déplacent mais comme il fait noir, nous ne pouvons pas dire si ce sont les nôtres ou s'il s'agit d'ennemis. La réponse ne se fait pas attendre puisqu'ils décident de faire feu sur la jeep. Nous avons à peine le temps de nous replier derrière le véhicule avant qu'une nouvelle salve se fasse sentir. Nous sommes en mauvaise posture. Soit ils nous ont repérés soit ils tirent dans le tas. Mais peu importe, je n'ai pas envie de me retrouver transpercer par une balle. Je me tourne vers Gabe qui me montre ces doigts.
3
2
1
Nous nous tournons chacun sur notre côté et faisons feu. J'entends des cris suivis par des bruits de pas. Juste le temps de recharger mon arme. Le temps d'un souffle et je vois arriver un de nos ennemis droit vers moi. Je tire. Une fois, deux fois, trois fois... soudain c'est le silence, plus aucun mouvement ne se fait entendre. Gabe a cessé de tirer. Je reprends mon souffle que je n'avais pas eu l'impression de retenir. Deux de moins au minimum. Je sais que j'en ai eu un mais je ne sais pas combien en a eu mon équipier. Sans nous concerter, nous allons vérifier qu'ils sont bien morts et sommes rassurés de constater que c'est bien le cas. J'en profite pour les compter, ils sont trois. Dieu seul sait combien il en reste. Tout d'un coup, nous entendons des coups de feu qui proviennent de tout le camp. Nous n'avons pas le temps de réfléchir. Nous courons vers notre objectif initial, la réserve d'armes. En chemin nous sommes obligés de nous cacher. Nous essuyons des tirs.
- Mais d'où est-ce qu'ils tirent? demandais-je à Gabe.
- J'en sais rien et dans le noir impossible à découvrir.
- Merde! On fait quoi? Si on bouge sans savoir d'où les tirs proviennent, on va se faire avoir comme des lapins.
- Ils ont bien choisi leur moment et ils sont bien renseignés. Florès a fait du bon boulot apparemment. Ils savaient exactement où se trouvait l'installation électrique.
- J'ai une idée. Trouve moi quelque chose que je puisse lancer. Je vais l'envoyer à l'opposé de là où on va et pendant qu'ils s'attaqueront à ce truc, on court le plus vite possible derrière les caisses qui sont empilées là-bas sur notre gauche. On pourra se rapprocher de la tente et avoir un meilleur point de vue.
- Bonne idée.
Il me donne ce qui lui tombe sous la main. Je pense que c'est une pierre mais je n'en suis pas sûr. Je la prends et la lance sur la droite. Comme je le pensais, ils pensent que c'est nous et tirent des rafales sur la pierre. Nous en profitons pour courir derrière les caisses. Nous sautons pour nous mettre à l'abri. Nous sommes essoufflés mais en vie. Les tirs autour de nous continuent sans discontinuer. Je me demande brièvement ce qu'il se passe pour les autres mais je n'ai pas le temps de m'appesantir sur leurs cas, nous devons absolument trouver un moyen d'arriver aux armes avant les rebelles. Je jette un coup d'oeil en espérant apercevoir la tente mais dans le noir, c'est compliqué. Nous avons bien des lunettes infrarouges mais elles ne font que distinguer les sources de chaleur ce qui ne nous est d'aucune utilité pour localiser notre objectif. Gabe a eu la même pensée que moi et je l'entends jurer à voix basse.
- Tu as une idée de la localisation exacte de la tente? lui demandais-je.
- On doit se trouver derrière la cantine, me dit-il après quelques secondes de réflexion. Ces caisses sont les réserves qu'on devait encore ranger. La tente qu'on veut atteindre est juste après.
- Ok. Les autres ont du comprendre que c'était un leurre. Il va falloir qu'on les arrête.
- Notre priorité est d'arriver à la réserve. On va passer par l'arrière de la cantine. Normalement on devrait tomber sur Thomas et Michaël. On avisera ensuite.
- Compris.
- À 3... 2... 1, go.
Nous décampons aussi vite que possible, le bruit de nos pas couvert par ce qu'il se passe autour de nous. Arrivés à bon port, nous mettons nos lunettes pour repérer toute trace humaine. J'aperçois rapidement deux traces colorées, preuve d'une présence vivante. Nous enlevons les infrarouges et nous nous approchons afin de déterminer si ces hommes sont des amis ou des ennemis. Pour notre plus grand soulagement, ce sont Thomas et Michaël. Notre joie est de courte durée. Ils sont tous les deux à terre et Thomas appuie fortement sur la jambe de Michaël.
- Que s'est-il passé? demande Gabe.
- Un rebelle nous a surpris par derrière, je l'ai eu mais il a eu le temps de blesser Michaël. Je fais ce que je peux mais il perd beaucoup de sang. Il a besoin de soins.
- Michaël? appelle Gabe.
Pas de réponse. Il est peut-être inconscient.
- Il me parlait encore avant que vous n'arriviez, nous explique Thomas.
- Michaël? essaie encore Gabe.
Toujours pas de réponse. Je le sens mal. Les autres doivent penser la même chose parce que Thomas ne dit plus rien et je vois Gabe prendre le pouls du blessé.
- Il n'a plus de pouls. C'est fini.
Nous sommes sous le choc. Encore un de nos amis tombés sous les armes de ces tarés. Et combien d'autres perdront la vie ce soir?
- Nous devons continuer, nous dit Gabe. Je refuse qu'il soit mort pour rien. Nous avons une mission, nous allons la terminer.
Même si nous avons envie de hurler et de venger la mort de notre ami, nous devons faire ce pour quoi nous sommes ici. Et cela passe avant tout.
- On va sécuriser la réserve. Il ne faut pas qu'ils l'atteignent, dit Gabe. Logan tu pars vers la droite, Thomas tu vas vers la gauche. Pendant ce temps je rentrerai à l'intérieur en passant par le dessous du tissu. Soyez prudents.
- À tes ordres, lui disons-nous en même temps.
Ni une, ni deux, nous partons. Je me dirige vers la droite quand je sens une brûlure au niveau de l'épaule. Putain, qu'est-ce que ça fait mal. Je continue à avancer mais je dois me rendre à l'évidence, je n'irai pas plus loin. Je perds trop de sang. Je tombe à genoux et ma vue se brouille. La dernière chose que je vois est le visage de Gabriella.
- Pardonne-moi.
C'est la dernière pensée lucide que j'ai avant de m'effondrer, inconscient.
------------------------------
J'espère que le chapitre vous a plu. Michaël qui est mort, Logan qui est blessé et inconscient...
Alors, vos avis??
Chapitre corrigé le 1/07/18
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top