Corps nu (Hawks x Dabi)

𝑪𝒐𝒓𝒑𝒔 𝑵𝒖 


Les mouvements de bassin devenaient de plus en plus dense, les bruits de ses hanches contre mes fesses résonnaient dans toute la pièce. Avant que dans un ultime coup de rein, l'homme se libère en moi dans une râle rauque et puissante. A peine eut-il fini son manège qu'il s'extirpa de mon antre laissant la semence s'écouler le long de mes jambes jusqu'à finir sur les draps.

Pour ma part, je n'avais pas pu prendre mon pied, il n'était pas assez doué pour me donner le plaisir dont j'avais besoin pour jouir. Sans un mot, je me rhabillais rapidement pour ne pas avoir à rester plus longtemps, son parfum me donnait la nausée et sa moitié de calvitie me faisait penser à un personnage de mauvais porno.

- Tiens mon mignon, comme convenu voilà tes trois cent euros.

Je pris l'argent dans un faux sourire, même s'il me dégoutait je ne pouvais pas le montrer. C'était un très bon client et être méprisant n'était jamais bon pour les affaires. Sans trop lui laisser le temps d'entamer la moindre conversation, je sortis de l'hôtel où j'étais rentré deux heures plus tôt. Le réceptionniste m'avait lancé un regard réprobateur, sûrement avait-il compris ce que j'avais fait avec cet homme dans cette chambre payé pour une seule nuit. Je ne pus m'empêcher de lui lancer mon plus beau sourire, tout en lui envoyant un baiser avec ma main. Sa grimace m'amusa plus que tout et je quittai les lieux, égayé, pour retourner à mon endroit habituel. La nuit ne faisait que commencer pour moi, je pouvais prendre encore deux clients avant de rentrer chez moi pour me reposer.

Au loin, je pouvais entendre des cris de confrontation, encore une personne qui avait empiété sur le territoire d'une autre. Généralement, on évitait de se promener là où on ne devait pas, beaucoup de bande s'était organisé pour pouvoir se protéger ou pour partager le bénéfice des passes entre tous les membres.

Toutes ces broutilles restaient loin de moi. Les gens du milieu me connaissaient un peu et me laissaient tranquille, j'en faisait tout autant J'étais mieux seul, pouvant conserver mes gains sans partage. Ma formation n'était pas donnée et aucune bourse ne m'avait été accordée. Frapper un professeur à la rentrée n'avait pas joué en ma faveur. Même si j'avais eu beau expliqué au rectorat que la réelle victime était la jeune fille que le professeur harcelait sexuellement en plein jour, ils n'avaient rien voulu savoir. Je pouvais déjà m'estimer chanceux de ne pas m'être fait renvoyer dès le premier jour.

Tandis que je soupirais, installé contre mon arbre, une voiture passa rapidement devant moi, et décida, subséquemment, de s'arrêter un peu plus loin. Je plaignis intérieurement les pauvres plaquettes de freinage qui avaient dû en prendre un sacré coup au vu de l'arrêt plus que violent. Le conducteur qui sortit de la voiture ne semblait même pas y penser, s'avançant dans ma direction sans prendre la peine de verrouiller ses portières. Tant pis pour lui si on l'a lui volait, me fis la réflexion tandis que le bel homme s'avançait vers moi.

Cheveux noirs, silhouette fine et élancée, un look très stylé grâce à sa veste recousue grossièrement avec de grosses agrafes. Cependant, ces nombreuses cicatrices dû à des brûlures qui parsemaient son visage montraient qu'il n'était pas tout à fait net. Cela ne l'enlaidissait pas pour autant, au contraire, cela lui donnait un côté bestial, bien plus de prestance.

Il s'approcha de moi suffisamment pour me dévisager de haut en bas. Ses yeux noirs et vitreux ne cessaient de faire des aller-retour sur mon corps tandis que je pouvais sentir les effluves qui se dégageait de sa peau. Une odeur de brûlé, mélangé à autre chose que je n'arrivais pas à identifier. Il finit par stopper sa contemplation avant de se rediriger vers sa voiture.

- Tu feras l'affaire, suis-moi.

Je sentis mon œil tiqué à cet ordre. Voilà une façon aimable de s'adresser aux gens.

- Tu ne me demandes pas le prix d'abord? Il avait décidé de me tutoyer d'office, alors autant en faire de même.

- Non je m'en fou.

Ca avait le mérite d'être clair au moins, s'il était prêt à mettre n'importe quel prix autant en profiter un maximum pour lui alourdir la note au moment venu.

Je le suivais jusqu'à sa voiture avant de monter du côté passager. L'odeur inconnue était encore plus forte ici ce qui me fit légèrement froncer les sourcils. Pourquoi je n'arrivais pas à m'en souvenir? L'homme malpoli s'installa à mes côtés, les mains sur le volant mais le regard toujours dans le vide.

-Mets ta ceinture, je ne veux pas de problème avec la police.

Ce client était définitivement bizarre, il ne voulait pas de problème avec la police mais il allait voir une pute. Il n'était pas au courant que le proxénétisme était illégal? Je préférais ne pas partir en joute verbale avec lui, et mis ma ceinture sans un mot. Parler avec ce genre de personne ne servait à rien, à part à perdre de la salive inutilement.

Le tas de ferraille démarrait tandis que je me laissais emmener loin de mon endroit. La paysage défilait à travers la fenêtre laissant entrevoir les différentes lumières de la ville, les magasins aux boutiques éclairées, les quelques fenêtres avec encore de la lumière à cette heure, ou encore les lampadaires qui illuminaient les rues. Je connaissais le quartier où nous nous trouvions, ce qui m'arrangeait grandement, si mon affaire ne durait pas trop longtemps, je pourrais revenir à mon endroit sans trop de souci.

La voiture s'arrêta dix minutes plus tard devant un immeuble résidentiel. C'était rare que les clients m'amènent directement chez eux. Cela signifiait rentrer intégralement dans leur intimité et je n'étais pas fan de ça. Moins j'en connaissais, mieux je me portais. Je venais faire mes affaires et je repartais aussi vite une fois l'argent en poche. Mais comme toutes les autres fois, je ne fis aucune remarque, l'appel du gain était bien trop important et cet homme allait être ma poule aux ors d'or.

Mon client m'invita à entrer dans l'immeuble et à le suivre dans la cage d'escalier qui grinçait au moindre de nos pas. Cinq étages sans ascenseur, sa note allait grimper encore plus. Il avait intérêt à être bon au lit et à me faire venir. La porte de l'appartement finit par s'ouvrir alors que je reprenais mon souffle. Le studio était classique si on ne prenait pas en compte tout le bordel qui y régnait, entre les feuilles de papiers gribouillés ou déchirés qui jonchaient le sol, les murs autrefois blanc étaient recouverts de tâches en tout genre et de toutes couleurs ainsi que de grandes toiles posées contre ceux-ci.

Visiblement, j'avais à faire à un artiste.

- Plutôt sympa la déco. tentais-je pour détendre l'atmosphère.

- Déshabille-toi.

On pouvait dire qu'il ne perdait pas le nord, un homme direct qui ne perdait pas de temps! Pas de discussion, juste de l'action. Cela me convenait parfaitement.

Sans perdre plus de temps, je me déshabillais comme demander, faisant exprès de faire glisser sensuellement mes vêtements contre ma peau, tandis que lui ne bougeait pas, préférant me regarder langoureusement pendant mon manège.

- Installe-toi là, dit-il en me montrant le lit, allonge-toi et regarde-moi de trois-quarts.

Quel était le fantasme qui se cachait derrière tout ça? Il allait se masturber en me regardant me courber sous ses ordres? Seul le besoin d'argent me retint de faire une réflexion à haute voix. Autant vite en finir pour partir aussitôt.

Je le regardais faire des aller-retours autour du lit, m'observant sous toutes les coutures, pour finir par sourire, satisfait avant d'aller chercher une des toiles vierges posées contre le mur adjacent. Il finit par s'installer face à moi, assis sur un tabouret, et sortit du matériel de dessin pour gribouiller sur son support toujours sans un mot à mon encontre.

- Tu peux m'expliquer ? demandais-je totalement perdu par la scène.

- J'avais besoin d'un modèle pour ma prochaine œuvre, ton corps n'est pas trop mal. Maintenant arrête de bouger et tais-toi !

- Ah.

Ce type était parfaitement fou. Qui irait chercher des modèles comme ça? Il m'avait croisé parfaitement au hasard et avait décidé sur un coup de tête que je lui serais utile. Il n'était définitivement pas net.

- Tu sais que je suis payé à l'heure ?

- Oui.

Il avait pleinement conscience que j'étais une pute mais il en avait que faire, préférant s'enfermer dans son mutisme pour se concentrer sur son croquis. J'allais définitivement le faire raquer, il m'empêchait d'aller voir d'autres clients et me traînait dans ses délires plus qu'étranges.

La position était en plus inconfortable, le dos et les fesses lui faisant face, tandis que je tournais ma tête pour le regarder. Avec un peu de chance, il se lasserait rapidement de son dessin me donnant ainsi l'occasion de partir. L'espoir faisait vivre.

Espoir que je perdis, une heure plus tard, alors que le jeune artiste continuait à bouger son crayon à papier contre la toile, soupirant ou se mordant fortement les lèvres de temps à autre.

- C'est inconfortable! finis-je par dire, reprenant une position plus naturelle pour détendre mon corps engourdi.

L'homme sembla sortir de sa transe puisqu'il me regarda dans les yeux et soupira avant d'également d'étirer ses bras. Une fois son manège terminé, il fouilla sa poche afin de m'en envoyer son contenu.

-Prends ça pour te détendre et arrête de me faire chier.

Je préférais ne pas faire attention à la deuxième partie de la phrase et porta mon attention sur l'objet dans mes mains, un joint. C'était donc ça l'odeur que je n'arrivais pas à définir. L'artiste était en plus un junkie.

J'haussais les épaules, puis lui fit signe de me passer du feu, signe qu'il comprit rapidement puisqu'il m'envoya son briquet.

La drogue m'apaisa. Tous mes muscles se relâchèrent dès la première aspiration, voilà de quoi me faire oublier pour quelques instants mes problèmes. le jeune homme vint s'installer à mes côtés sur le lit, tendant la main pour récupérer le roulé, visiblement on allait partager.

-Alors comme ça on est un artiste, dis-je en lui tendant le joint.

-Alors comme ça on est une pute.

Sa phrase sonnait plus comme un simple constat que comme une provocation à mon encontre.

- Et oui, mes études sont chères.

Il souffla un épais nuage de fumée - comment avait-il fait pour en aspirer autant? - avant de continuer la conversation.

- Quelles études?

Lui qui semblait se foutre de tout, s'intéressait à ma petite vie. Je n'aurais jamais cru qu'on l'entamerait une conversation normale lui et moi.

- Pilote de ligne. La formation coûte une fortune quand on n'a pas de bourse. Lui expliquai-je.

- C'est parce que tu aimes bien t'envoyer en l'air ?

- Tu es un comique toi.

Certaines personnes m'avaient reproché mon sens de l'humour tordu et sordide, j'étais maintenant persuadé qu'il ne connaissait pas de sinistre individu visiblement bien pire que moi.

- Blague à part, tu as bientôt fini? J'aimerai rentrer chez moi, la nuit fut longue et je commence à me sentir poisseux, si tu vois ce que je veux dire. Même si l'homme était parfaitement mon genre, je ne voulais pas rester trop longtemps en sa compagnie. Il me semblait trop torturé, pas assez net pour lui faire confiance, et les brûlures sur son visage n'étaient pas là pour indiquer le contraire.

-La douche est par là si tu veux. Je ne suis pas encore totalement satisfait de ce que j'ai fait. Je pense recommencer.

A cette réponse inattendue je me levais d'un coup. Il se foutait de ma gueule? Il pensait que je n'avais que ça à faire que de rester immobile pendant une éternité pendant qu'on me matait le cul? Ma précipitation ne fut pas une bonne idée, la pièce se mit à tanguer soudainement, mes bras cherchaient un support pour me maintenir et m'empêcher de m'écrouler à terre. Ce fut malheureusement sur l'artiste que je me rattrapais, tombant à terre à genoux devant lui.

-Si tu ne tiens pas à la fumette, faut pas en prendre. se moqua-t-il avant de m'observer attentivement. J'avais raison, tu es vraiment mon genre de mec. appuya-t-il sa phrase en me caressant le visage.

Je commençais à avoir l'esprit embrouillé, le joint était bien plus chargé que ce dont j'avais l'habitude et commençait à avoir des effets sur moi. Un peu dans les vapes, j'inspectais à mon tour mon client, sa peau pâle contrastait avec ses blessures mais ce qui me frappa davantage furent ses pupilles bleues qui m'envoûtèrent un peu plus chaque secondes que je les contemplais

- Me regarde pas comme ça où je vais te manger de suite.

Sans même prendre le temps d'écouter la réponse, il fonça sur mes lèvres pour m'embrassa violemment, ce qui n'était pas pour me déplaire, puisque malgré moi, un soupir de satisfaction m'échappa.

- Tu prendras une douche plus tard. murmura-t-il avant de me réembrasser sauvagement. A la seule force de ses bras, il me ramena sur le lit sous lui, et commença à parcourir de ses mains chaudes mon corps déjà nu.

Je n'avais plus l'esprit clair, mais le traitement que je subissais me plaisait. Mes mains ne restèrent pas en reste puisque le t-shirt de mon hôte se trouva vite à terre.

Les baisers devenaient de plus en plus violents et impatients. De temps à autre, l'artiste me pinçait les tétons me faisant gémir. Je n'avais plus aucune notion du temps, je voulais juste qu'on passe aux choses sérieuses rapidement, je n'étais pas sûr de pouvoir patienter encore longtemps. Mon souhait fut réalisé, quand l'homme enleva enfin ses derniers vêtement les lançant rejoindre les autres.

J'étais heureux et terriblement excité par le membre tendu qu'il me présentait.

- Viens là !

Dicté par la luxure et la drogue, je m'exécutais sans me poser de question, m'allongeant sur le lit, les fesses bien exposées.

Le jeune homme ricana avant de me donner une fessée résonnante.

-J'aurai dû te demander depuis le début de te mettre dans cette position.

Je n'eus pas le temps de répliquer me faisant pénétrer d'un coup sec. Putain que ça faisait mal quand on n'était pas préparé ou bien lubrifié.

Sans attendre un signal de ma part, il commença ses va-et-vient, me dilatant l'anus pour plus de confort. Le plaisir commençait à s'installer ne laissant plus que nos deux respirations haletantes et nos soupirs de d'extase rompre le silence de la pièce. Je ne devais pas faire assez de bruit pour lui puisqu'il attrapa mon membre pendant un de ses puissant coup de rein et entama de me masturber.

Je devenais fou.

Seul le plaisir était présent, mes pensées et mon esprit m'avaient quitté au fur et à mesure des ses déhanchements, ne laissant plus que l'envie m'envahir. Ma voix se cassait au fond de ma gorge la déformant en grognement bestial. Sa main accéléra sa cadence au même titre que ses coups de bassin. Dans une râle rauque, je finis sur mon client qui me rejoignit quelques secondes plus tard, ne se donnant pas la peine de quitter mon antre.

L'effort fut si intense que je m'écroulais sur le lit, en sueur ainsi que recouvert de sperme. Malgré ce mélange visqueux, j'étais aux anges, ce petit temps de plaisir charnel m'avait fait le plus grand bien et m'avait décontracté. Alors que mes esprits revenaient petit à petit, je sentis le regard de l'autre homme sur moi.

- Sans capote c'est encore plus cher. me moquais-je.

-Oui je m'en suis douté. Mais bon, j'ai eu pitié, ce n'est pas comme si tu pouvais attendre encore le temps que j'en mette.

Je ne surenchérissais pas, je savais que je ne pourrai pas avoir le dernier mot sur cette joute.

-Bon va prendre ta douche et on s'y remet. J'ai déjà perdu assez de temps.

-S'y remettre ? Je ne m'attendais pas à une telle endurance. me léchais-je les lèvres, J'étais pour le moins enchanté de pouvoir recommencer notre petit jeu.

-Je parlais du dessin.

Je perdis mon sourire. J'allais définitivement le faire payer très cher pour les « traitements » subis, c'était la dernière fois que j'acceptais de poser nu pour un homme sexy.

Xxx

Bonjour, Bonsoir, 

Merci d'avoir lu ou relu ce petit OS spécial Hawks x Dabi. J'espère que ce dernier vous aura plu! 

Ca a été un plaisir (et un défis) de réécrire l'histoire avec plus de détail et en évitant le surplus de répétition. 

En relisant, je me suis demandée ce qui m'avait bien pris d'écrire sur un sujet pareil surtout pour un premier lemon gay.... J'aurai pu prendre quelque chose de doux et de tendre, mais non! Le proxénétisme et la drogue c'est mieux. (Ne vous droguez pas c'est mal!) 

Merci d'avoir pris le temps de lire en tout cas, et à tous ceux qui penseront à laisser une petite étoile pour voter! C'est toujours très encourageant pour moi de voir que ce que j'écris vous a plus et ça aide à ce que l'histoire obtienne une meilleur visibilité sur la plateforme. 

Protégez-vous lors de vos relations. 

Plein de poutous sur vous et à très bientôt~

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