Saveur.
La porte poussée, claquée dans une ignorance voulue. Clefs jetées mollement, las de ces journées passées, soulagement de rejoindre cette fin de semaine. Manteau surplombant ses épaules affaissées par la fatigue du monde, du travail, de la routine et de la vie ; retiré de mouvements manquant d'entrain signés par l'habitude, accroché sur le porte manteau dans un bruit de froissement délicat. Un long soupire traverse l'entrée, ses pieds trainent jusqu'au petit salon, inspirant cette odeur aimé, routinière, entrainante et pleine d'interdit. Perles posées sur sa moitié, trônant sur le canapé, lui offrant une vue des plus plaisante et pourtant des plus simples.
Le bol tenu d'une de ces mains, les savant aventurières, câlines et agressives, sensuelles, aux pouvoirs multiples.
Cigarette non consumée, tenue entre ces lèvres muettes, semblant hurler, appelant de désire, souffler ces soupires tant aimés par leur sensualité et leur sincérité, ainsi que son nom, procurant mult frissons tirant sa peau, caressant ses vertèbres.
Un battement de cils, yeux tournés, s'encrant dans les siens qui scrutaient chaque détail pour se reposer sur ces iris égales à la profondeur des océans.
Un sourire tire ces lèvres, ces doigts aguicheurs décrochent ce bout meurtrier de cette bouche enviable.
« Longue journée ?
- Longue, oui. »
La force revient, les pieds se lèvent pour ne plus fouetter ce sol, mais le marteler. Les pas se font lents, direction son aimé, main tendue, attrapant ce bol de café tout en laissant cette voix s'indigner et ces lèvres de nouveau se tirer. Une gorgée, rien qu'une, rendant ensuite la coupe tout en passant sa main dans ces cheveux d'une douceur sans pareil.
« Je vais prendre un bain. »
Talons tournés, nouvelle porte poussée dans ce silence surplombé de ces voix, ces chants, émient par l'appareil trop bruyant lancé à son départ. Fermant rapidement cette barrière, atténuant ce refrain bavant mensonges à répétition, exagération des événements à en faire remonter l'air inspiré pour le vomir. Un nouveau soupire se dégage de sa gorge brûlante de son précédent breuvage, se calmant de ses pensées trop fermées ou bien trop différentes de cette société étroite.
Eau libérée d'un mouvement de poignet de ce robinet d'argent à l'éclat oublié. Flot dévalant sur sa main, satisfaisant de par sa température, autorisée à se rependre dans cette baignoire à pieds.
Vêtements retirés, dévoilant peau, muscles, rondeurs, courbes, lui semblant peu flatteurs, se focalisant sur certains membres, d'autres lui faisant dégager une certaine fierté.
Plongeant avec prudence un premier pied dans cette petite, toute fois profonde, étendue trouble de chaleur et de cette courte cascade bouillante. Un second pénétrant cette source apaisante, se laissant s'enfoncer dans les bras de ce flot accueillant, comme attraper de ces nombreuses mains l'entrainant d'avantage dans sa profondeur au fond bien vite remplit par son corps lourd. Arrêtant la petite chute d'eau, se permettant de relâcher le moindre muscle dans cet endroit confortant et calme, dont le bruit seul reniant étant son souffle et le doux bruit des goutes se noyant, des courts mouvements souples de l'eau, se développant comme des ondes, parcourant l'étendue brumeuse.
Poignée abaissée, fermeture ouverte, révélant son aimé pénétrant d'une marche qui signifie tout, pourtant si banale. Fermant d'un coup de main cette porte pour se retrouver dans cette pièce humide, à la température et aux fluides étouffantes. S'appuyant contre cette barrière de bois, fermant à double tour de ces doigts habiles, faisant se redresser l'amant qui sirote dans son bain, à la vue de sa moitié au regard emplit de voulu. Isolés d'autres individus, fermant pour créer un mensonge d'habitants absent.
Les vêtements glissant, démasquant cette peau parfaite, ces muscles que l'ont désire pincer, ces rondeurs qui font saliver créant l'envie de lécher chaque centimètre dit en surplus, ces courbes que l'on veut frapper et caresser. Lui faisant avaler cette salive inondant sa bouche fermée, contemplant cette personne qui partage sa vie, ses ennuies, ses joies et ses fantasmes.
Rejoignant rapidement cette eau trouble, agitée par les nouveaux mouvements que l'on lui impose, manquant de s'échapper des parois blanches du contenant à pieds.
« Ta journée à toi ?
- Bonne, un peu grise. »
Ironie de retrouver ce bout de cigarette orner de nouveau de ces lèvres si belles, reflétant un goût faussement sucré. Journée aussi grise que ces poumons torturés. Débout, ouvrant cette petite fenêtre qui trônait au dessus de leur tête, s'asseyant en face tout en dégageant la première exhalation de cette bouche irrésistible.
Ce visage neutre, souligné de ce silence qui lui est égal, accompagnant parfaitement ce profil contemplé, admiré, détaillé, apprécié. Ces yeux vides durant ce court instant, observant ce nuage blanc emplit de noirceur, s'évadant par la fenêtre tout en s'évaporant doucement, comme déchiré par l'air et le temps. S'appliquant à décomposé la clope et recracher ces fumées blanches, les regardant s'éteindre, tout en jouant avec l'eau qui lui brûle la peau, provoquant son vis à vis qui observe simplement ces mouvements d'eau contre cette chaires alléchante.
Tournant enfin ce visage vers sa personne, nouveau frisson agréable à ce regard posé. Lèvres entre ouvertes, dernière vapeur relâcher, dévalant ces croissants désireux tel une cascade fuyarde. Écrasant subtilement le mégot. S'avançant lentement, moment excitant, regards croisés, enchainés l'un à l'autre, souffle se rencontrant, se mélangeant, se déroulant l'un dans l'autre. Corps luisant se frôlant, laissant seulement des frémissements dans cette eau battue au moindre geste.
Main délicatement posée avec envie sur l'une de ces hanches tentatrices lui faisant de l'œil, provocant la morsure de cette lèvre entre ces dents parfaites. Ces mains malignes s'évadent, passant sans ménagement sur son ventre non parfait, appuyant sur ses rondeurs et caressant sa maigreur tout en chatouillant avec malice ses côtes, créant frissons et soupires.
Lèvres rencontrées, pressées, poussées, torturées, baiser plus brûlant que l'eau ravagée. Échange sensuel, emplit de désire, langues baveuses, assoiffées, caressant lèvres et muscles roses.
Mains curieuses, connaisseuses, mais convoitant encore l'exploré. Glissant sur les peaux noyées ou imbibées, agrippant par poignées les os ou la chaire.
Cheveux entremêlés, se confondants mèches dans mèches, s'enfouissant entre les plis et les caresses.
Soupires suaves, soufflés contre les lèvres de celles dévorées, entre deux baisers ravageurs faisant gonfler les lippes aux goûts acres.
Son dos plaqué contre la paroi glacée, nouveau soupire aux intonations d'un mélange de sensations. Assit, laissant sa moitié à genoux prendre le dessus, surplombant son être, le visage dans la paume tendre de son aimé, savourant ces baisers langoureux.
Torses trempés, se rejoignant, fondant l'un contre l'autre, poitrines plaquées dans des frottements incontrôlés.
Ses doigts se faufilant de cette cuisse généreuse après l'avoir pincé entre ses phalanges, montant à l'une de ces courbes à la jumelle aussi craquante. Caressant cette première, glissant sous le pli, frôlant la peau afin de la faire frémir.
Lèvres détachées, occupées à baiser la peau luisante de l'autre, embrassant mâchoire, cou, clavicules, épaules.
Descendant à sa poitrine en y trainant cette langue à la fois poétique et vulgaire, pleine de luxure. Mordillant sa poitrine se levant de manière irrégulière, s'attardant sur ses chaires sensibles, les chatouillant de ces lèvres, de ces dents et de cette langue.
Souffle lourd de plaisir, d'impatiente, d'envie, désirant encore, en intensité, d'avantage de touchés de la part de ce corps tant aimé.
Introduisant à son tour ses doigts sur ses chaires sensibles, tançant cette ligne séparant les deux magnifiques jumelles bombées. Ne manquant pas de chatouiller cette entrée serrée, poussant à faire remuer le postérieur de son associé, sourire tirant ses lèvres à cette vue. Poussant d'avantage son doigt sur ces chaires palpitantes, faisant échapper un gémissement étouffé contre sa poitrine gonflante.
Ces yeux perçants et à la profondeur incommensurable fixant son regard provocateur, défiant, tout en passant cette langue rose contre sa chaire tendue.
Et comme si tout pouvait s'y lire, suites, dires, réclamations entre leur échange, tous deux se redressèrent au même instant. S'embrassant de nouveau, pour se séparer bien vite. Se relevant devant son aimé, son corps suintant, sur lequel l'eau ruisselait dans un bruit brisant et entrainant.
L'un de ses doigts passant sur la joue tendre de sa moitié qui agrippa son postérieur de ces mains adroites. Approchant ce visage délicat à son entre jambe, effleurant de ces lèvres gonflées son intimité sensible, faisant rougir, frémir et décidant de faire languir. De doux va et vient, caresses faites de ces chaires mordues contre sa peau fragile, poussant à faire introduire ses doigts dans ces cheveux pour les piéger entre ses phalanges. Ses hanches bougeant, se mouvant avec souplesse contre ces croissants de chaire gonflés, se faisant trembler d'impatience.
Cette langue baveuse sortant doucement, sentant son contact humide contre sa faiblesse, un gémissement franchit ses lèvres torturées. Continuant de se déhancher lentement devant cette figure qui lui procure de puissant ressenti.
Bruits mouillés, torrides. Ralentissement de ses mouvements aux coups de langue donnés, à la sensation d'être avalé, plus qu'une impression. Baisers contre sa peau sensible, sons érotiques de suçons. Retenant son extase, balançant sa tête en arrière tout en se mordant ses lèvres rouges.
Agrippant cette chevelure avec plus de fermeté, lui faisant basculer la tête à son tour afin de s'abaisser pour s'emparer de ces lèvres féeriques. Poussant ce corps qui lui semblait parfait contre le rebord glacial, bousculant l'eau perturbée. Écartant d'une fougue ignorante ces cuisses réclamantes.
Parcourant ensuite de ses mains désireuses ce corps fébrile. Montant à ces hanches, cette taille, ces côtes mouvantes à chaque inspirations, expirations, torse vibrant, frémissant. Caressant cette peau chaude des échanges, du bien donné et de l'eau la couvrant. Montant à ces chaires tendues, passant ses paumes dessus, lui arrachant un soupire de contentement. Les taquinant ensuite de ses doigts, finissant par s'enfouir dans son cou dégagé.
Caressant cette peau délivrée de ses pouces, avançant son bassin contre sien. Faisant rencontrer leur intimité, leur faiblesse commune. Semblant les faire s'embrasser tant le contacte était lent, doux, le mouvement progressivement souple. Frictionnant leur peau fragile l'une contre l'autre.
Mouvement sensuel, déhanché précis, se faisant soupirer l'un comme l'autre à chaque évolution de frottement.
Se faisant de plus en plus rapide, plus en plus intense, se perdant dans ce plaisir, gémissant doucement le nom de l'autre entre deux soupires d'extases, se murmurant le plaisir donné et reçu ainsi que l'amour éprouvé pour l'autre.
Échanges plus brusques, aléatoires, mais atteignant toujours ce plaisir grandissant. Souffles saccadés, commençant à atteindre l'apogée de cet échange réjouissant.
Dans les supplices venant de son aimé, les derniers mouvements furent accompagnés par ces deux voix communiquant leur plaisir commun, jouissance partagée.
Lèvres retrouvées, séparées pour reprendre leurs respirations saccagées. Se contemplant amoureusement, sourire trônant. S'enlaçant tendrement, calmant cette eau plate qui gardait leur corps torride loin de la froideur de la pièce.
« Je t'aime. » Murmuré à l'oreille de sa moitié.
« Je t'aime aussi. » Réponse attendrissant son cœur palpitant, revivant de cette semaine vide, revivant par sa présence, ses dires, ses gestes, son amour.
[2018-01-15]
Bonjour, bonsoir ! Ceci ne signe pas vraiment mon retour - navrée... - je partage juste cette folie dont j'ignore si je l'assumerais d'ici quelques jours....... kyo m'ont inspirés 😤
Je pense que peu vont s'aventurer ici. Mais je ne regrette pas. Ça aura été un bon exercice en terme de descriptions sans noms, ni traits physiques distincts, ni genre spécifié. En plus que ce soit mon premier écrit sur une relation sexuel voilà voilà lul
J'espère que j'ai un peu réussit cet exercice, si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir. De même si cela vous a plus ou non.
J'espère revenir très rapidement, kiss sur vos fesses.
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