What if We Rewrite the Stars ?
Ecrit par taenshiguk
"Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence."
William Shakespeare
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Et si on pouvait réécrire les Étoiles ?
Petit, j'adorais observer les Étoiles une fois la nuit tombée.
Pourtant, je n'étais pas un grand fan d'astronomie de près comme de loin. Juste, ces petits astres lumineux et scintillants me passionnaient. Je les trouvais magnifiques, raffinés et majestueux.
Petit, mon grand-père me racontait énormément d'histoires sur les Étoiles. Il faut dire que les observer chaque nuit, posés sur la petite véranda, une couverture sur le dos et des tasses fumantes pour réchauffer nos mains, était une sorte de tradition pour nous deux. C'était notre petit passe-temps à nous. Nous bravions le froid de la nuit juste pour admirer le ciel étoilé.
Petit, j'adorais les petites histoires liées aux Étoiles que grand-père me contait. Et je crois que ma préférée était celle qui disait qu'elles étaient comme un livre ouvert, un livre dans lequel la vie de chacun de nous avait été écrite avant même notre venue dans ce monde. Grand-père disait que notre existence, nos actions et nos choix étaient entièrement écrits. Nous étions donc prédestinés à vivre la vie que nous menons dans ce monde.
Petit, je buvais les paroles de grand-père avec de grands yeux étincelants, brillants d'une lueur enfantine et curieuse. J'étais émerveillé. Alors, souvent, je questionnais les Étoiles et je leur demandais naïvement ce qu'elles me réservaient. Je voulais leur parler. Je pensais que si elles me répondaient, je saurais ce que serait ma vie future.
Petit, je croyais aux Étoiles. Certes, j'admirais leur beauté et leur particularité mais aussi, je croyais qu'elles détenaient tous les secrets du monde. Je croyais qu'elles savaient ce dont le futur était fait. Que c'était leur super pouvoir.
Alors je m'accrochais à ces croyances. Je continuais de les observer avec des yeux étincelants d'admiration. Je les trouvais superbes, géniales et grandioses.
Puis mon grand-père est décédé. Il était beaucoup trop vieux. Et ce Monde ne tarda pas à le lui faire comprendre en le martyrisant avec toutes sortes de maux. Grand-père était fort, mais il n'a pas pu lutter contre la Nature.
Cette dernière l'a emporté, jugeant qu'il était temps pour lui de rejoindre ses ancêtres. Mais ce qu'elle ignorait était qu'en l'arrachant de la sorte, ce sont des cœurs qu'elle brisait, des souffrances qu'elle provoquait.
Et je faisais bien partie des personnes qui souffraient de la mort de grand-père.
Sa perte m'a complètement brisé.
J'ai alors commencé à en vouloir aux Étoiles. Je leur reprochais de m'avoir trahi, de m'avoir arraché grand-père alors que j'avais besoin de lui. Je n'étais qu'un gosse de neuf ans à l'époque. Je ne connaissais pas grand-chose au monde qui m'entourait.
En colère, j'ai décidé de ne plus regarder les Étoiles.
✿✿✿✿
« T-Taehyung... ?»
Au lycée, j'étais un adolescent de dix-sept ans extrêmement mystérieux qui n'avait jamais d'expression apparente sur son faciès. J'étais celui qui ne souriait pas beaucoup, voire jamais, qui portait toujours des vêtements sombres, décontractés, qui traînait la plupart du temps seul, qui s'asseyait toujours au fond de la classe mais qui, malgré tout, était populaire.
Les gens aimaient le mystère qui tournait autour de moi, cela les poussait à inventer toutes sortes de rumeurs à mon sujet. Si se faire des idées sur moi leur permettait d'être heureux, c'était leur problème, pas le mien.
Beaucoup m'idéalisaient. J'étais beau physiquement parlant et j'en avais pleinement conscience. Alors, bien sûr, la populace était attirée par ce physique avantageux. L'être humain est ainsi, il aime tout ce qui est joli et susceptible d'attirer l'attention. Il a tendance à oublier que tout ce qui brille n'est pas forcément d'or.
J'étais dégoûté par les regards envieux semblables à ceux des rapaces qui épiaient mes moindres faits et gestes. J'en avais plus qu'assez des sourires hypocrites et des invitations aux soirées tout en sachant que chacun d'eux cherchait à faire ami-ami avec moi uniquement pour attirer la popularité.
Ils ignoraient que je voyais clair dans leur jeu et continuaient donc de se ridiculiser.
Mais toi... Tu n'étais pas comme eux. Et cela se voyait à travers tes grands yeux brillants si expressifs.
« Quoi ?»
Tu avais les joues rosies mais tu continuais de me regarder dans les yeux avec un self-control assez impressionnant. Quoique, tes mains tremblaient, ce qui te discréditait.
« Je...c'est pour toi ! »
Tu m'avais tendu un petit sac en carton blanc assez classique si on oubliait les effigies à caractères mignons dessinés dessus.
Bien que je connusse les raisons qui te poussaient à être là, j'avais froncé les sourcils d'incompréhension en t'examinant avant de fixer le sac que tu me tendais avec tout le courage dont tu semblais pouvoir faire preuve.
« Joyeuse fête de la St Valentin ! »
J'ai roulé des yeux.
Tu m'agaçais.
Je n'en avais rien à faire de tes cadeaux, de tes lettres d'amour, de ton attention, de tes plats faits maison. Je te rejetais sans cesse, mais tu revenais toujours.
Tu m'agaçais, Jeon Jungkook.
Ton image du petit gay amoureux cliché m'horripilait.
« Tu sais très bien que je ne vais pas l'accepter.»
« O-oui, tout comme tu as refusé tous les cadeaux qui t'ont été offerts depuis ce matin. »
Par contre souvent ta ténacité mêlée à ta tronche de lapin mignon me faisait bien rire.
« Alors pourquoi t'insistes ? »
Tu as rougi, détourné les yeux avant de me répondre non sans sourire doucement.
« Parce que je t'aime... »
J'aurais dû faire attention à mon cœur qui a lâché ce battement étrange. J'aurais peut-être dû m'attarder sur le fait que je t'ai fixé pendant au moins une minute dans les yeux, trouvant les tiens captivants et beaux.
J'ai ensuite baissé les yeux sur tes lèvres roses avant de m'en aller, te laissant planter là, comme un con.
✿✿✿✿
J'étais un gars invivable avec un comportement pourri.
Avec mon père on se disputait sans arrêt parce qu'on n'arrivait pas à se blairer. Ma mère est partie après le divorce refaire sa vie à l'autre bout du pays. Et moi, je détestais ma vie. Alors je m'arrangeais pour pourrir celle des autres.
Pourtant tu étais toujours là avec tes grands yeux et ton sourire de lapin. Tu étais à mes petits soins malgré les paroles méchantes et blessantes que je t'adressais.
Je te brisais le cœur.
Je te faisais pleurer.
Je t'humiliais.
Mais tu revenais toujours et tu me disais que tu m'aimais.
Tu m'agaçais.
C'était quoi ce genre d'amour ?
Ça m'intriguait profondément. Mais jamais je ne laissais ce genre de pensées transparaître.
« C'est pour quoi cette fois ? »
J'avais l'air énervé, que dis-je, je l'étais vraiment. Avec mon père on s'était encore disputés un peu plus tôt. Il s'était permis de fouiller dans mon ordinateur. C'est donc par accident qu'il était tombé sur l'onglet du porno gay que j'avais regardé la veille même.
Alors il s'était énervé contre moi. Il m'avait dit que j'étais répugnant à m'intéresser à ce genre de choses. Et je lui avais répondu comme il se devait parce que je déteste qu'on fouille dans mes affaires.
J'ai horreur qu'on touche à ce qui m'appartient sans ma permission.
Et pourtant, tu te tenais là, face à moi avec tes si beaux yeux. Putain Jungkook t'avait-on déjà dit à quel point tes yeux étaient magnifiques ?
Tu m'as souri, c'était timide, léger, mais sincère. Et tu m'as tendu un petit paquet au contenu rectangulaire.
« Ce sont des mochis. Juste pour toi...Pour te redonner le sourire. »
J'ai levé les yeux au ciel.
Je ne souriais presque jamais.
« Je n'en veux pas, dégage. »
Tu étais triste mais pour réprimer cette tristesse comme si tu ne voulais pas qu'elle éclate devant moi, tu t'es mordu la lèvre avant de m'offrir un rayonnant sourire, quoique crispé.
Ce pincement au cœur, je l'ai senti. Mais j'ai préféré l'ignorer.
« Désolé...Passe une belle journée Taehyung. »
Puis tu es parti, la tête baissée et les épaules voûtées.
Tout le reste de la journée je m'en suis légèrement voulu.
Mais cet épisode tout comme les autres ne t'ont pas découragé, bien au contraire...
Tu revenais à chaque fois.
✿✿✿✿
Ce jour-là tu m'avais laissé un mot dans mon casier. Ce n'était pas la première fois que tu m'écrivais des lettres et, comme à chaque fois, j'étais impressionné par ta capacité à faire fondre mon cœur. Tu possédais une belle plume, digne d'un poète.
Tes mots m'émoustillaient.
Tes mots me faisaient rougir.
Tes mots faisaient battre mon cœur.
Mais je me reprenais très rapidement. Je froissais tes lettres pour les jeter dans la première corbeille à déchets que je croisais. Tu me rendais faible et je n'aimais pas ça.
Je voulais garder mon masque et ma carapace durement forgés aux yeux de tous. Et le fait que tu débarques de nulle part pour essayer de les faire tomber m'effrayait plus que tout.
J'avais peur de paraître faible et d'être à la merci des Étoiles.
Je m'en veux terriblement Jungkook. Je me déteste de t'avoir blessé.
Je me déteste de ne pas t'avoir dit que tes sentiments étaient partagés. Parce que oui, je t'aimais.
Sans le savoir, tu me rendais heureux. Je me sentais bien à tes côtés, même si je te rabrouais les minutes d'après.
Ton sourire réchauffait mon cœur, tes yeux illuminaient mon univers assombri et ta voix me faisait frissonner.
Pourtant, tu n'en savais rien.
« Taehyung... »
J'ai été surpris de te voir cette nuit-là devant chez moi. Il pleuvait fortement mais malgré cette pluie, tu étais là, trempé jusqu'aux os. Malgré tes tremblements, tu m'as quand même souri. Et comme réponse, j'ai haussé un sourcil tout en m'adossant contre le chambranle de la porte, les bras croisés.
« Sérieusement ? Soufflai-je avec agacement, tu oses venir jusqu'ici, chez moi, pour me harceler ? T'as vu l'heure crétin ? Il est putain de vingt-deux heures. Et merde comment t'as su où j'habitais ? »
Des gouttes coulaient sur ton visage et j'étais incapable de connaître leur nature. S'agissait-il de gouttes de pluie ? De larmes ?
Mais tes grands yeux rougis et ton expression triste prouvaient que c'était bel et bien des larmes. Au fond de moi je le savais, tu pleurais.
Tu pleurais à cause de moi.
Je te faisais souffrir.
Pourquoi avoir jeté ton dévolu sur une personne comme moi ? T'aurais bien pu tomber amoureux de quelqu'un d'autre, ça t'aurait évité de souffrir ainsi.
Après y avoir réfléchi, je me suis dit que toi non plus tu n'y pouvais rien. Les sentiments, ça ne se contrôle pas n'est-ce pas ? Tu aurais sûrement voulu aimer un autre qui t'aurait aimé convenablement en retour.
Parce que oui, Jungkook, tu méritais d'être heureux, tu méritais d'être aimé. Tu ne méritais pas ce que je te faisais endurer.
Je ne te méritais pas.
Toujours tremblant, tu t'es gratté la nuque, le regard fuyant.
« P-pardon pour le dérangement, excuse-moi...je- je peux entrer s'il te plaît ? J'ai vraiment besoin de te parler...S'il te plaît Taehyung.
- Non. »
Tu grelottais.
Le froid mordant de cette nuit pluvieuse avait eu raison de toi. Mais je n'ai rien fait. Je n'ai même pas voulu te laisser entrer.
La vérité était que mon père se trouvait à l'intérieur et je ne voulais pas qu'il te voit pour éviter une éventuelle dispute qui pourrait mal tourner.
Ça arrivait que nos disputes prennent un autre tournant et je ne voulais pas que tu assistes à ça.
Tu m'as regardé, tu t'es mordu la lèvre inférieure avant de soupirer longuement le faciès déformé par la douleur.
Cette vision m'a comprimé le cœur. J'en avais même des frissons.
« J-je vais pas être très long alors... » avais-tu murmuré.
« Taehyung... Je suis venu en pleine nuit, sous cette forte pluie pour te faire mes adieux. »
J'ai tiqué.
Je m'attendais à tout sauf à ça.
Des adieux ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Tu partais loin de moi ? Tu décidais de tout laisser tomber ?
Cette annonce me fit extrêmement mal. Mais je m'efforçai de garder une expression neutre.
Tu as soufflé de désespoir, comme si tu aurais souhaité que je réagisse plus que ça.
« Il était prévu qu'après le bac j'aille vivre définitivement à Busan parce que mon père y a trouvé un nouveau travail. Je pensais que le déménagement allait se faire en plein milieu des vacances mais ils en ont décidé autrement... On part demain. »
Mon cœur m'a fait mal.
Je pense que quelque chose de nouveau était alors apparu sur mon visage, une expression nouvelle, autre que mon éternelle expression désintéressée.
Et je crois que tu l'as remarqué parce que tu as plongé tes orbes brillantes dans les miennes avec une émotion apparente.
Puis tu as souri.
C'était un sourire triste.
« Je voulais te dire au revoir Taehyung. Je ne me voyais pas m'en aller aussi loin sans t'en informer. »
Je n'ai rien dit.
Je suis resté figé là, menant un combat intérieur contre moi-même. Mes émotions se bousculaient et mes sentiments me retombaient abruptement dessus comme un boomerang.
Mes mains cachées dans les poches de mon jogging commençaient à trembler doucement et mon cœur n'arrêtait pas de me martyriser.
Je ne voulais pas que tu partes Jungkook. Je te jure que j'ai essayé de te le dire mais je n'y arrivais tout simplement pas.
« Je t'aime Taehyung et je crois que tu resteras à jamais gravé dans mon cœur. Mes sentiments ne sont pas réciproques mais c'est pas grave... Tu resteras tout de même mon vrai premier amour. »
Je voulais ouvrir la bouche pour dire quelque chose, n'importe quoi mais c'était dur. Anormalement difficile.
Tu m'as encore souri.
« Bien sûr, je n'attends pas que tu me dises quelque chose en retour. Je vais y aller. Prends soin de toi et promets-moi d'être un jour heureux...ça me ferait énormément plaisir de te savoir heureux Taehyung, c'est tout ce que je souhaite. »
Oh Jungkook...
Si tu savais comment tu m'as touché.
Si tu savais comment mon cœur a bondi.
Si tu savais comment j'avais envie de me jeter dans tes bras pour te murmurer des mots doux à l'oreille.
Si tu savais comment j'avais voulu t'empêcher de partir.
Si tu savais comment j'avais eu envie de te dire "Je t'aime", moi aussi.
J'ai frissonné lorsque tu t'es approché de moi sans me quitter des yeux.
Et j'ai fondu lorsque j'ai senti tes douces lèvres se poser timidement sur les miennes.
C'était un petit bisou de seulement quelques secondes.
C'était un simple baiser d'adieu, et pourtant, ça m'a bouleversé.
« Tu vas me manquer » avais-tu murmuré contre mes lèvres avant de t'éloigner.
Tu étais rouge et sûrement surpris par mon manque d'objection à te laisser m'approcher de la sorte. Tu as dû penser que je l'avais fait par pitié, mais non...
La vérité est que je t'ai laissé le faire parce que je le voulais aussi.
Tu as lâché un sanglot audible, couvrant ta bouche de la main comme si tu ne voulais pas que je te voie t'effondrer.
Tu m'as encore dit que tu m'aimais avant de tourner les talons pour courir sous cette pluie sans jamais te retourner.
Cette nuit-là Jungkook, j'ai pleuré comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Je crois que la fois où j'ai pleuré ainsi, c'est lorsque j'ai perdu mon grand-père.
Pourquoi ne t'ai-je pas avoué mes sentiments ? Pourquoi ne t'ai-je pas couru après pour t'embrasser fougueusement ?
Pourquoi ?
Était-ce là encore une fois le dessein des Étoiles ?
Notre histoire devait-elle se terminer de la sorte ?
Tu es parti Jungkook et je m'en veux terriblement.
Car si je t'avais empêché de t'en aller sous cette pluie, si je t'avais couru après pour te serrer dans mes bras et t'embrasser... Tu serais encore en vie.
Cette camionnette ne t'aurait pas percuté et tu serais encore de ce monde.
Ah les « si »...
Avec eux nous serions sûrement capables de refaire le monde, de modifier le passé, d'écrire le futur.
Je pense que l'Homme aurait été plus qu'heureux s'il avait le pouvoir de retourner en arrière pour changer certaines choses, pour prendre d'autres décisions, faire d'autres choix. Malheureusement c'est impossible d'y retourner. Nous sommes forcés d'aller de l'avant, personne n'a le pouvoir de rester figé dans le temps.
Les Étoiles m'ont arraché grand-père et ces mêmes Étoiles t'ont pris avec elles, c'est irrémédiablement ce que je pensais. Mais plus tard, j'ai réalisé que les Étoiles n'avaient rien à voir avec tout ça.
Si grand-père est parti, c'est simplement parce que son heure était venue. La Nature était ainsi, nul Homme ne pouvait vivre éternellement. Et si Tu es parti, mon amour, c'est entièrement par ma faute.
Si tu n'étais pas tombé pour moi, tu ne serais jamais venu me dire au revoir.
Et si je t'avais avoué mes sentiments cette nuit-là, tu serais resté avec moi. On aurait dormi ensemble pour se réveiller l'un à côté de l'autre le lendemain matin. Et tu ne serais pas mort.
Et si...
...Si
...Si
...Si...
Est-il possible de réécrire les Étoiles ? Si oui, s'il vous plaît, accordez-moi la grâce de le revoir...
Donnez-moi la chance de lui dire...
Je vous en supplie, laissez-moi lui dire.
Pitié...
Car j'ai réalisé que le bonheur, on l'apprécie seulement une fois qu'on l'a perdu.
Je crois que j'ai compris la leçon.
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« T-Taehyung... ? Tout va bien ? »
J'avais longuement inspiré comme si je venais de sortir d'un horrible cauchemar. Ce que je venais de vivre y était bien semblable.
Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
Lorsque je regardai autour de moi je me rendis compte que j'étais dans l'un des couloirs de mon lycée, non loin de mon casier. Et devant moi se trouvait le plus bel homme qu'il m'a été donné de voir.
Jeon Jungkook.
« Taehyung ? »
La tête adorablement penchée sur le côté, il avait l'air inquiet.
« Jungkook... »
Et moi j'étais heureux de le voir.
Il cligna adorablement des yeux, les pommettes roses, avant de me sourire et de me présenter un paquet.
« Je... C'est pour toi ! »
Je réceptionnai le petit sac en carton blanc assez classique si on oubliait les effigies à caractères mignons dessinés dessus.
« Joyeuse fête de... de la Saint Valentin ! »
Je le regardai attentivement avant de lui adresser un sourire.
« Merci Jungkook. »
Il ne sembla pas s'attendre du tout à ma réaction au vu du choc qu'il laissait transparaître. Son visage prenait plus de couleur qu'il n'en avait déjà et contint difficilement son sourire naissant.
« Tu l'acceptes vraiment ? »
En guise de réponse, je m'approchai de lui pour poser mes lèvres sur les siennes dans un tout petit baiser qui m'avait fait frissonner.
Jungkook était bouleversé.
« T-Taehyung tu...tu
- Viens de t'embrasser ? Oui tu n'as pas rêvé.
- Oh mon Dieu... Est-ce que ça veut dire que-
- Que j'accepte enfin tes sentiments ? Ouais peut-être. »
Des larmes perlaient aux coins de ses yeux mais le plus important était que je le vis sourire avant de se jeter sur moi pour me serrer dans ses bras. Je le serrai aussi contre moi, caressant ses cheveux en lui murmurant des mots doux à l'oreille.
Je savais que nous étions observés par les autres élèves et c'était bien le cadet de mes soucis. Je voulais juste profiter de ce moment avec ce garçon que j'aime tant, ce garçon que j'ai peur de perdre.
Le seul qui me rend vraiment heureux.
« Je t'aime Taehyung !
- Je t'aime aussi... Jungkook. »
N'attendez jamais le dernier moment pour faire savoir à vos proches que vous les aimez.
Personne ne sait de quoi demain sera fait, alors mieux vaut profiter du moment présent.
Car, qui sait, peut-être que demain ne sera pas forcément rose et que vous n'aurez plus l'occasion de leur dire à quel point vous tenez à eux.
Vous pouvez toujours réécrire les Étoiles.
Vous pouvez toujours arranger les choses, changer votre destin.
Mais tout cela doit se faire avant qu'il ne soit trop tard.
Le problème étant de savoir : à partir de quand est-ce trop tard ?
- FIN -
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