Iɴsᴀɴɪᴀ ᴇᴛ ᴄᴏɴsᴄɪᴇɴᴛɪᴀᴍ

Ecrit par Sirfluuuff

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☁︎「☔︎」☁︎

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À ma maman,

Ma très chère et tendre maman.

Sais-tu qui je suis ?

Te rappelles tu de moi ?

Évidemment que tu te rappelles de moi, je suis ton unique et seul fils tout de même.

Je suis le seul que tu as aimé et que tu aimeras.

N'est-ce-pas ?

M'as tu oublié ?

Je pense que tu m'as oublié.

Tu m'as oublié comme on oublie une saison.

C'est un cycle naturel de la vie pas vrai ?

Magnifique et oubliable.

En parlant de saison.

J'ai l'impression que j'ai été qu'une simple saison dans ta vie.

Hiver, Printemps, Été, Automne.

Laquelle ai-je été pour toi ?

Malgré tout,

Je t'aime maman.

Te l'ai-je déjà dit ?

Combien de fois te l'ai je dit ?

Sûrement pas assez alors je le redis.

Je t'aime.

La femme la plus belle de tout le monde entier.

Ma maman à moi.

Tu m'as toujours répété avec cet amour spécial dans les yeux et cette voix aussi douce que de la soie que

« Je suis l'être le plus beau au monde. »

Tu sais quoi ?

Tu m'as menti.

Je suis l'être le plus dégoûtant au monde.

Je suis répugnant,

Affreux,

Monstrueux.

La preuve, je t'ai fait pleurer.

Je l'ai fait pleurer.

Je me suis fait pleurer.

Ne dit-on pas qu'un enfant qui fait pleurer sa mère est un enfant maudit ?

Alors c'est bien vrai.

Je suis maudit.

Tu as sûrement vu les journaux.

Tu es sûrement au courant de tout ce que j'ai fait.

Tu dois me haïr.

Tu dois être effrayée.

Je sais que tu ne me pardonneras jamais.

Je sais que tu me traites de meurtrier.

Je sais que tu souffres.

Et moi ça me fait souffrir.

Peut-être moins que toi mais pas plus que moi.

Je t'aime.

Mais je n'ai aucuns remords pour ça.

Elle était une menace pour moi.

Pour lui.

Pour nous.

Je me devais de la faire disparaitre à jamais.

Alors je l'ai éliminée.

C'était simple.

Dix coups de couteau dans la poitrine.

Ça avait été un jeu d'enfant.

Cette garce le méritait amplement.

Elle était sur le point de me le prendre.

De me le l'arracher.

De me le voler.

Elle voulait me prendre mon Hoseok.

Je ne pouvais pas laisser passer ça.

Personne ne touche à ce qui m'appartient.

Que ce soit

Toi Ou Hoseok

Personne ne doit vous toucher.

Vous êtes à moi !

Et personne ne nous séparera.

Je vous aime.

Tu m'as toujours dit qu'il fallait se battre pour protéger ceux qu'on aime pas vrai ?

Alors c'est ce que j'ai fait.

Je me suis battu pour protéger mon couple.

Alors pourquoi suis-je en prison ?

Pourquoi m'a t'on arrêté ?

Je n'ai fait que protéger ce qui m'appartient des griffes de cette sorcière.

C'est elle le monstre.

Ce n'est pas moi le monstre.

C'est de sa faute à elle.

Pas la mienne.

Elle a voulu jouer avec le feu.

Et elle s'est brûlée.

Elle était toujours collée à mon Hoseok en lui lançant des regards séducteurs.

Elle était toujours en train de le draguer sous mes yeux et aimait me narguer.

Au début je ne faisais pas à attention parce que c'était une amie de Hoseok.

Mais au fur et à mesure que tout ce cirque continuait, j'avais l'impression qu'un sentiment nouveau fleurissait en moi.

J'avais cette haine et cette constante envie de meurtre lorsque je la voyais en train de rire avec mon bien aimé.

J'avais envie de l'étrangler.

J'avais envie de lui casser sa parfaite dentition.

J'avais envie de lui démolir son si parfait et précieux visage.

J'avais envie de lui briser les os.

J'avais envie de la battre à mort.

J'avais envie de la tuer.

C'était comme une pulsion.

Une pulsion aussi meurtrière que dévastatrice qu'un ouragan.

Emportant tout sur son passage.

Cette pulsion avait pris possession de mon corps, de mon cœur et de mon âme.

Elle m'a fait oublier mon humanité.

Elle m'a rendue fou.

Elle a fait de moi un meurtrier.

Je t'aime.

Aime-moi, Maman.

J'ai l'impression de devenir fou.

Ne le suis-je pas déjà ?

Je ne sais pas.

Mais je sais que je suis monstrueux.

Non !

Je ne le suis pas !

Je t'aime toujours.

J'espère qu'il en va de même pour toi.

Hoseok vient me rendre visite.

Tous les jours.

Il m'aime toujours.

Ça me fait plaisir.

Et toi ? M'aimes-tu toujours ?

Je t'aime.

Maintenant que je suis dans cette cellule.

Je me rends compte de quelque chose.

J'ai été égoïste.

Je n'ai pensé qu'à mon couple.

Et j'ai osé retirer la vie à cette garce.

J'ai de la peine.

Je suis heureux.

Elle le méritait.

Je l'avais prévenu.

Je lui avais pourtant dit que si elle continuait comme ça j'allais la tuer.

Mais elle ne m'a pas écouté.

Elle s'est finalement retrouvé avec dix coups de couteau dans la poitrine.

Dix.

Je perds la tête.

Je t'aime.

M'aimes-tu toujours ?

L'Homme est de nature égoïste et possessive.

C'est un vrai animal sans-cœur quand il le veut.

Il a cette animosité naturelle qui ressort de temps en temps sans qu'il ne s'en rende compte.

Il pose aussi des actions dont il n'a pas conscience des fois et en souffre plus tard.

Pourquoi je te parle de ça ?

Je ne sais pas.

Je pense que je veux justifier mon meurtre.

Est-il justifiable ?

Sûrement.

Hoseok me dit toujours qu'il m'aime malgré tout.

Je l'aime tellement.

Il est tellement beau.

Hoseok vient toujours me voir en pleurant.

Je n'aime pas le voir triste.

Il paraît que je vais être exécuté.

Hoseok me répète toujours à quel point il m'aime toujours en pleurant.

Il passe toujours me voir pour passer ses derniers instants avec moi.

Et je prends conscience d'une chose.

Je suis un idiot.

Si j'avais eu le bon sens de ne pas tuer cette fille nous n'en serions pas là.

Si j'avais repoussé cette pulsion meurtrière, je serais sûrement en train de me balader dans les champs avec vous deux.

Je suis fou.

Je le sais.

Je le sens.

Ma conscience me torture toujours.

Elle semble vouloir me faire souffrir avant que je ne passe sur la chaise électrique à la demande des parents de cette fille.

Je t'aime.

M'aimes-tu toujours ?

M'aimeras-tu toujours ?

Dans exactement trois jours je ne serai plus de ce monde.

Tu n'auras plus de fils.

Je n'existerai plus.

Maman.

Je regrette.

J'ai peur.

J'ai pas envie de mourir.

Je vous aime.

Hoseok et toi.

Soyez heureux c'est tout ce que je veux.

Et même vingt ans après ma mort je veux que vous continuiez à m'aimer.

Je vous aime.

Pour l'éternité.

Je vous en supplie,

Ne m'oubliez jamais.

Adieu maman.

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De ton très cher fils,

Min Yoongi...

L'assassin de Hwang Sonia, Min Yoongi fût exécuté ce 25 janvier 1956. Toutes nos condoléances à Madame Min ainsi qu'à son compagnon Jung Hoseok.

- FIN - 

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