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— Les sortilèges
& la leçon de vol

2 septembre 2008,

— LAUREL, DÉPÊCHE-TOI ! Gémit Leta.

La concernée grogna mais resta sous la couette moelleuse où elle s'était réfugiée. Sa camarade de chambre soupira à nouveau avant d'entreprendre de retirer la couette. Après plusieurs minutes de combat acharné, Leta réussie à faire sortir Laurel de son lit. Lorsque celle-ci fut prête, les deux Gryffondor sortirent rapidement de leur salle commune.

— Et voilà, non seulement on est en retard, mais en plus on aura pas le temps de prendre de petit-déjeuner, bougonna Leta.

— Désolée, souffla Laurel en suivant son amie qui marchait si vite qu'elle dû courir pour la rattraper.

En vérité, Laurel avait si mal dormi cette nuit qu'elle n'arrivait pas à émerger des bras de morphée. Chose rare étant donné qu'elle était d'habitude levée aux aurores. La raison de son insomnie lui revint en mémoire, mais elle la chassa de son esprit. Hors de question de passer la matinée avec la gorge nouée.

Les deux jeunes filles s'engouffrèrent dans la salle de sortilège juste avant que le professeur Flitwick ne ferme la porte, et s'assirent au fond de la salle en reprenant leur souffle.

— À l'avenir, je me lèverais plus tôt, marmonna Laurel en essayant de retrouver un rythme cardiaque normal.

Sa camarade se contenta d'un hochement de tête affirmatif.

Alors que le professeur Flitwick – perché sur une pile de gros livres pour essayer de dépasser un tant soit peu de son bureau – était en train d'expliquer la théorie pour réussir parfaitement un sortilège de lévitation, un brouhaha s'éleva au fond de la salle et un garçon entra dans la classe.

— Shacklebolt, l'appella le professeur Flitwick.

Le nouvel arrivant se retourna enfin. Et, Laurel comprit à son nom qu'il faisait partit de ceux ayant balancé les bombabouses dans le couloir du Poudlard Express.

— Veuillez vous asseoir immédiatement si vous ne voulez pas prendre une retenue dès la première heure de cours de l'année. Et, à l'avenir, je vous serez gréé d'arriver à l'heure.

Shacklebolt obéit et s'assit à un bureau au fond de la classe.

— Ne vous inquiétez pas, professeur. J'ai déjà fait cette leçon l'année dernière.

Le professeur Flitwick grommela indistinctement quelque chose et retourna ses explications. Ennuyé, le nouvel arrivant entreprit de faire connaissance avec ses voisines de devant.

— Hé, comment vous vous appelez ?

— Leta Meadowes.

—     Laurel Duncan.

—    Oh, c'est toi qui a un frère jumeau à Serpentard ? Lança soudain le garçon en reconnaissant Laurel. C'est rare que des jumeaux soient dans des maisons différentes !

....

—     Laisse tomber, n'écoute pas les remarques, tenta Leta dans l'espoir de redonner le sourire à Laurel.

     La brune charcutait un morceau de ragoût, écoutant d'une oreille distraite son amie essayer la réconforter. Mais, malgré tout les efforts de Leta, Laurel restait plongée dans le silence.

      Une seule chose lui mettait du baume au coeur en cette journée de rentrée. L'après-midi avait lieu leur première séance de vol, et elle avait hâte d'y être.

....

—     Bienvenu à votre premier cours de vol.

      Madame Bibine était une femme âgée de la quarantaine, mais qui avait malgré tout les cheveux gris. Ses yeux doré faisait penser à ceux d'un faucon et sa posture lui donnait un air stricte. L'un de leur camarade avait appris à Laurel et Leta que le professeur Bibine était aussi arbitre pendant les matchs de Quidditch.

—     Positionnez-vous chacun à côté de votre balais, allez dépêchez-vous. Maintenant tendez la main au dessus de votre balais et criez "debout".

      Un concert de debout emplit alors le terrain de Quidditch. Certains balais, comme celui de Laurel, avait directement sauté dans la main de leur propriétaire. Leta dû s'y reprendre à deux fois, mais attrapa enfin le manche de son balai.

     Certains, en revanche, eurent plus de mal. Blaise Mauren cria s'y fort qu'il se prit le manche de son balai en pleine tête – lequel avait, du coup, laissé une longue marque rouge et verticale sur le visage du garçon. Le balai d'Evie Scrimgour, une Gryffondor partageant le dortoir avec Laurel et Leta, restait inerte sur le sol malgré les ordres déséspérés de la jeune fille.

     Enfin, après que tous les élèves réussirent à prendre leur balais en main, le professeur Bibine leur ordonna de s'y mettre à califourchon dessus, de faire un tour de terrain sans s'élever à plus de cinq mètres et de revenir se poser au point de départ.

     Laurel adressa un signe d'encouragement à Evie qui visiblement n'était pas à l'aise du tout avec un balai. Celle-ci lui répondit par un faible sourire, avant de reporter son attention sur son balai. Laurel fit de même, et au coup de sifflet de Madame Bibine, la jeune fille donna un grand coup de pied sur le sol pour s'élever.

     La légère brise qui fouetta doucement son visage semblait lui faire oublier ses tourments. Elle tourna son balai, et se pencha légèrement sur le manche pour qu'il accélère un peu.

     Elle s'apprêtait à prendre le virage et à retourner à l'endroit où Madame Bibine les attendait quand le cri de Leta attira son attention.

—     Laurel, attention !

      Un sifflement passa tout prêt de son oreille, qui fut également frôlée par un objet. De surprise, la fillette sursauta, perdit le contrôle de son balai et s'étala dans la poussière.