Chapitre 25💙
Maria observa son prince la boule au ventre, il dormait paisiblement alors qu'elle lui avait menti quelques minutes plus tôt.
Bien décidée à en savoir plus sur son père qu'elle croyait mort, Maria se leva à pas de loup et se changea le plus discrètement possible. Elle enfila une robe longue et posa un foulard noir sur sa tête. Elle ouvra la porte en lançant un dernier regard derrière elle, son cœur se comprima mais elle referma la porte derrière elle.
Silencieusement elle déambula dans les couloirs qu'elle connaissait parfaitement et sortit par une porte que peu de monde dans ce palais connaissait. Une peur sans nom captura son être tout entier lorsqu'elle se mit à marcher dans les rues vides de la cité.
La belle brune retrouva la journaliste qui était en train de faire les cent pas en se triturant les mains, elle semblait nerveuse et fronça les sourcils en voyant Maria arriver.
- Vous êtes seule ?
- Oui.
La journaliste releva un regard par dessus l'épaule de Maria pour être réellement sûre qu'elle disait vrai.
- Je ne mens pas, rouspéta Maria.
- Éloignons-nous un peu des oreilles indiscrètes.
Maria suivit la jeune femme non sans cacher son agacement, elle était là pour une chose précise et voulait en finir rapidement.
- Nous avons suffisamment marché, dites-moi où se trouve mon père.
- Sachez votre altesse qu'il n'y a rien de personnel, j'ai un train de vie qui réclame beaucoup d'argent et je n'ai pas pu, ni voulu refuser une telle somme.
La journaliste se mit à sourire narquoisement sous le regard confus de Maria. Une voiture noire arriva en faisant crisser les pneus et Maria se retourna vivement vers cette dernière.
- Votre altesse, lui dit la journaliste en effectuant une courte révérence avant de se mettre à rire.
Un homme sortit du véhicule sous le regard paniqué de la belle villageoise, son coeur battait à tout rompre, elle était tellement choquée qu'elle n'arrivait même pas à crier.
L'homme à la carrure impressionnante attrapa Maria par le bras ce qui la fit sursauter, elle se reprit et commença à se débattre et à frapper l'homme qui la maintenait de plus en plus fermement.
- Vous feriez mieux de vous dépêcher Adil ! gronda la journaliste en observant tout autour d'elle, on va finir par se faire repérer!
La journaliste ouvra la porte arrière du véhicule et au moment où Adil allait jeter Maria à l'intérieur, une voix retentit.
- Lâchez-la tout de suite ! s'écria un homme qui se mit à courir dans sa direction.
Adil attrapa Maria avec force et la jeta sans aucune délicatesse à l'intérieur, la journaliste se mit sur le siège passager et l'homme se retourna pour faire face à celui qui courait vers lui.
Adil écarquilla les yeux en voyant l'homme qui courait vers lui, voyant qu'il était démasqué, il sortit son pistolet et tira un coup de feu en sa direction. Sous le choc, l'homme s'effondra sur le sol le tee-shirt se tâchant de sang.
Maria entendit le coup de feu et sursauta avant de se retourner vers la silhouette qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître. Son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine et ses larmes lui monter aux yeux.
Adil monta dans la voiture et accéléra laissant derrière lui, un épais nuage de fumée.
- Ça ne devait pas se passer comme ça ! Personne ne devait mourir ! hurla la journaliste.
- La ferme, cracha Adil sans prendre la peine de la regarder.
La journaliste se mit à trembler de tous ses membres, elle comprit malheureusement trop tard qu'elle avait pactisé avec les mauvaises personnes et que sa vie elle-même était en danger.
Maria assise à l'arrière du véhicule sentit son coeur se fissurer et elle éclata en sanglot, se maudissant d'avoir pris la mauvaise décision.
Elle leva son regard et observa son reflet dans le miroir, elle y vit une femme en larmes, en proie à la peur et à une tristesse profonde mais Maria ne voulait plus être cette femme.
Prise d'une rage soudaine, Maria s'approcha du conducteur et mit des coups à Adil qui n'arrivait plus à conduire. Maria cria de rage sans jamais s'arrêter, elle attrapa les cheveux de la journaliste et lui tira sans aucune pitié.
Adil arrêta sa voiture et se jeta sur Maria à l'arrière du véhicule, il lui mit un coup de poing et la pauvre Maria se débattait comme elle le pouvait, il allait lui mettre un coup dans le ventre lorsqu'elle se mit à crier :
- Je suis enceinte !
Adil ouvrit grand les yeux ainsi que la journaliste qui fondit en larmes comprenant rapidement que tout le peuple allait se mettre à la recherche des traîtres qui avaient osé s'emparer de la princesse qui en plus portait l'enfant du prince.
L'homme prit un linge blanc imbibé de produit et força Maria à le respirer.
La pauvre femme sentit ses larmes couler et peu à peu le visage de Farès s'éteint dans son esprit jusqu'à rejoindre les abysses.
Malheureusement pour elle, son cauchemar ne faisait que commencer.
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