Chapitre 8 - La chevalière
Hello ! Nouveau chapitre, ça commençait à faire un moment que je n'avais pas posté ! Chapitre tranquille, je renseigne encore un peu sur mes personnages. Petit suspens à la fin ;)
Comme d'habitude n'hésitez pas à commenter et voter !
Bonne lecture ♥️
Les premières notes du réveil retentissent. Tâtonnant avec ma main, je fini par rencontrer mon téléphone et la lumière m'aveugle lorsque je le déverrouille et éteins l'alarme. Shay se retourne dans le lit en grognant mais ne semble pas se réveiller, j'écarte alors délicatement la couette et me glisse hors du lit. Je choisi méticuleusement les lattes de parquet sur lesquelles je marche afin de ne pas le faire grincer et troubler d'avantage la tranquillité de la chambre. Je tourne doucement la pognée de la porte et sors, me dirigeant vers la salle de bain. La lune éclaire suffisamment le couloir par le velux pour que je n'ai pas à allumer la lumière.
J'entre dans la salle de bain et pose mes mains de chaque côté du lavabo pour m'appuyer. C'est alors que je remarque pour la première fois le large bleu sur mon avant-bras.
« Quelle soirée... »
Je réalise alors à quel point cet incident m'avait choqué. J'ouvre le robinet pour laisser couler l'eau, j'en recueille dans mes mains avant de m'asperger le visage pour terminer de me réveiller. J'attrape ensuite une serviette pour me frictionner le visage. L'horloge de la salle de bain indique quatre heures dix. Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir faire jusque neuf heures, avant que Shay ne se réveille. Un livre, un film, une ballade ? Après notre rencontre avec Diez je n'ai aucune envie de quitter la sécurité de la maison.
Pendant que je laisse aller mes pensées, mes yeux se posent sur mon sac à main resté sur une étagère.
« Je n'ai même pas vérifié si j'avais récupéré toutes mes affaires. »
J'attrape mon sac et commence à le vider. Mon portefeuille, mon collier, celui de Shay, une bague.
« Une bague ? »
Ni moi ni Shay ne portions de bague hier soir, et il s'agit d'une chevalière d'homme. J'attrape mon étui à lunettes dans le placard et pose ces dernières sur mon nez pour examiner la chevalière de plus près. L'anneau est en argent, surplombé d'un carré noir sur lequel se dessine le numéro huit.
« À qui appartient cette chevalière ? »
Une explication me vient à l'esprit, Alexandre l'a peut-être perdue dans sa lutte avec Diez. C'est décidé je dois aller au commissariat aujourd'hui.
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Face au miroir, je noue rapidement mes cheveux en une queue de cheval. Après une bonne douche je sors de la salle de bain enroulée dans une serviette en coton. C'est maintenant le soleil qui éclaire le couloir. Une fois dans ma chambre j'opte pour un bon vieux jean et un pull. Je descends au rez-de-chaussée, Eggle est couché sur la dernière marche de l'escalier et se redresse d'un coup lorsqu'il me voit. Je le prends dans mes bras et entre dans la cuisine.
Shay est là, penchée au dessus de son bol de céréales. Ana est accoudée au comptoir le nez dans son éternel romain, mangeant une tartine sans même la regarder.
Nous n'avons parlé de notre mésaventure à personne hier soir, prétextant une grande fatigue pour justifier notre envie de rentrer.
- Salut les filles !
Ana me répond par son éblouissant sourire avant de replonger dans son livre. Shay se contente de hocher la tête. La vue de sa mine fatiguée me fait sourire, elle n'a jamais été du matin. Je pose Eggle et attrape une des tartines de Ana qui me fusille alors d'un regard ironique.
- Tu ne travailles pas aujourd'hui Ana ?
- Le restaurant est fermé pour l'inventaire annuel.
Ana travaille dans un des meilleurs restaurant de Chicago. Elle est serveuse pour le moment mais rêve de passer un jour derrière les fourneaux.
- Et vous les filles, vous ne deviez pas rendre un devoir ce matin ?
Shay lève le nez de son bol pour me concerter du regard.
- Si mais nous dormions si bien que nous n'avons entendu le réveil, je réponds.
Ana semble se satisfaire de mon excuse et reprends une tartine. Je saisi la poignée de la cafetière et me sers un peu de ce doux nectar avant de m'assoir à côté de Shay.
La sonnerie du téléphone d'Ana retentit.
- Allô ?... Salut Lindsay... à quelle heure ?... Ok j'arrive !
Elle raccroche aussitôt après à peine quelques secondes de conversation. Elle attrape alors sa tasse de thé et la vide d'une traite.
- Je sors les filles, on se voit plus tard !
Comme un coup de vent elle sort de la cuisine et la porte claque quelques secondes plus tard. Après un court silence, Shay se tourne vers moi.
- Tu vas toujours au commissariat aujourd'hui ?
- Oui j'y vais dès que j'ai fini mon café.
- Tu es sûre que tu ne veux pas que je viennes avec toi ?
Elle fait une petite grimace tout en posant sa question. Je sais qu'elle m'accompagnerais si je lui demandais, mais je sais aussi qu'elle n'en a aucune envie.
- Non ne t'en fais pas, je vais aller voir le policier qui s'est occupé de moi la semaine dernière.
Shay hoche la tête. Ma tasse vide, je me lève pour la mettre dans le lave-vaisselle puis me dirige vers l'entrée. Eggle se lève de son panier où il s'était couché et me suis. J'enfile mes baskets et attrape la laisse de mon husky. Il saute d'excitation lorsqu'il comprend que nous partons en balade et j'ai du mal à la lui accrocher.
- On se voit cet après-midi, je lui lance en ouvrant la porte d'entrée.
- Ça marche.
Dehors le soleil brille et il fait moins froid que la veille. Enfin le printemps ? Nous sommes le trente mars, il serait temps que les oiseaux se remettent à chanter. Je longe le côté droit de la maison et débouche sur le jardin. Un potager labouré attend ses graines à germer et du linge est suspendu à un fil de nylon tenu par deux poteaux de fer. Dans l'angle, une petite cabane de bois s'appuie nonchalamment sur la palissade. Je pousse sa porte de bois mité et entre. La poussière de l'air fait apparaître les rayons du soleil qui percent entre les planches de bois mal clouées.
Il y a des outils de jardin, des restes de matériaux comme des briques et des planches, et une bicyclette jaune contre un mur. Mon père m'a offert c'est bicyclette lorsque j'avais douze ans. Elle était alors trop grande pour moi, aujourd'hui elle est parfaite. J'attrape Eggle et le dépose dans un sac à dos qui traîne sur une étagère. Je referme les fermetures sur les côtés, laissant une ouverture pour lui permettre de garder la tête hors du sac. Je passe ensuite le sac sur mon dos et emporte la bicyclette pour sortir de la cabane.
Une fois dehors, je coince mes écouteurs dans mes oreilles. Il me faut une musique qui me donne un peu de courage, Light It Up de Major Laser est parfaite. Alors que les notes de trompettes démarrent, j'enfourche mon vélo et commence à pédaler pour sortir du jardin. La rue est calme, un homme fait son jogging et quelques personnes partent travailler leur cartable sous le bras et leur téléphone à l'oreille. Je respire à pleins poumons l'air du matin. Je dois en profiter, dans quelques jours les fleurs bourgeonneront et mon asthme s'accentuera à cause du pollen. Sur le chemin du commissariat, je me donne le temps de repenser à la soirée d'hier. Comment Alexandre a-t-il pu arriver sans que Diez ni son complice ne le voit ? Il n'y avait même pas eu de paroles prononcées avant que je ne sente Diez relâcher sa pression sur mon front. Et quelle force possède-t-il pour assumer un homme à mains nues ? Je frissonne lorsque je repense à tout ce qu'il s'est passé depuis que je connais Alexandre. Son comportement est de plus en plus étrange et je ne sais toujours pas si je dois lui faire confiance ou le fuir. Pourtant j'espère qu'il sera présent au commissariat, j'aimerais lui parler. Alors que je pénètre sur le parking du commissariat et que je descends de mon vélo, j'entends une sonnerie provenant de mon téléphone.
« Salut bébé, mon avion décolle à midi, je serais à Chicago vers quatorze heures trente. Tu me manques. »
Après cette soirée mouvementée j'avais presque oublié que Josh devait rentrer aujourd'hui. Je lui écrit une réponse et accroche ma bicyclette à un poteau. Je me dirige vers l'énorme porte du commissariat. Elle s'ouvre devant moi et un homme vêtu d'un élégant costume sort. Lorsqu'il m'aperçoit, il me donne un large sourire et me tient la porte.
- Mademoiselle.
Je sens qu'il y a quelque chose de malsain derrière le sourire de cet homme. J'entre en lui adressant un remerciement auquel il répond par un signe de tête. Au moment où je détourne la tête de son visage, mes yeux se posent sur sa main qui maintient la porte. À son majeur il porte une chevalière en tous point similaire à celle que j'ai retrouvée dans mon sac, seulement ce n'est pas un huit qui est dessiné sur la monture mais une couronne. Lorsque je me retourne pour regarder à nouveau le propriétaire de la bague il a déjà lâché la porte et je ne le vois plus nul part.
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