Chapitre 7 - L'Agression

Hello ! Je me connecte ce matin, et qu'est ce que je vois ? Deja 100 lectures sur mon histoire 😱 on a passé un cap, ça peut paraître pas grand chose mais pour moi c'est énorme alors merci à tous !
Aujourd'hui chapitre un peu plus court que d'habitude, j'espère qu'il vous plaira quand même
Je vous aime, bonne lecture 💛

Je sens Shay retenir sa respiration lorsque ses yeux se posent sur l'arme.

- Ne vous inquiétez pas, si vous vous tenez tranquilles je ne m'en servirais pas.

On dirait que Diez a retrouvé sa langue depuis qu'il est sorti de sa garde à vue. Au loin la fête bat son plein. Si nous criions personne ne nous entendrait et nous sommes dissimulées par la forêt de pins. Je balaie désespérément des yeux les alentours, quelque chose pour nous défendre. Malheureusement la trop grande propreté des lieux ne me laisse aucune arme potentielle.

- Alors vous allez commencer par vider vos poches et enlever vos bijoux. Vous allez les jeter vers moi et pas de geste brusque, j'ai la gâchette facile.

Le monstre de deux mètres ricane dans la pénombre où il se tient toujours. Shay et moi nous concertons du regard. Il semble évident pour nous deux que toute résistance serait vaine.

- C'est comme cela que les criminels de votre genre remercient ? Je vous rappelle que je vous ai rendu service la dernière fois que nous nous sommes croisés.

Je guette la réaction de Diez du coin de l'oeil pendant que je retire mon collier. Shay lance sa pochette à terre entre nous et notre agresseur. Diez s'avance, son arme toujours pointée sur nous.

- J'avoue avoir une dette envers toi, c'est pourquoi ni moi ni mon ami ne te feront de mal. Pour ton amie par contre je ne peux rien promettre.

Shay pousse un cri. Lorsque je me retourne, l'homme inconnu lui maintient les mains dans le dos. La colère monte en moi, jamais je ne laisserais faire du mal à mon amie sans rien tenter. J'essaie tant bien que mal de me remémorer les cours d'auto-défense que mon père me donnait lorsque j'étais petite mais cela fait trop longtemps. Diez se baisse pour ramasser son butin, je profite d'un dixième de seconde d'innatention et le pousse de tout mon poids pour le faire tomber sur le côté. Surpris, il roule sur le dos mais commence immédiatement à se relever. Je lui assène un coup de pied dans l'estomac qui le déstabilise quelques secondes mais pas assez pour lui faire lâcher son arme. D'un seul élan il se jette sur moi et me fait tomber sur le dos, le canon de son pistolet contre mon front.

- Alors je ne t'entends plus ? Tu aurais pu t'en sortir mais maintenant que tu m'as provoqué je vais être obligé de m'occuper de ton cas.

Shay émet un hurlement étouffé par la main que l'inconnu a plaqué sur sa bouche. Je ferme les yeux, pétrifiée. Je redoute la détonation.

Mais elle ne vient pas. Soudain pression de Diez se relâche et des bruits sourds retentissent. Je rouvre les yeux abasourdie par le flot d'émotion qui me submerge et voit Diez étendu à côté de moi, inconscient et désarmé. Je me redresse juste à temps pour apercevoir une ombre asséner un coup de poing à l'inconnu retenant Shay. Celle-ci manque de tomber lorsque son ravisseur lâche sa prise, et elle dévisage l'homme au bout du bras qui la retient. Je me relève, ramassant nos effets personnels restés sur le sol près de moi et m'approche. Alors que j'arrive à la hauteur de mon amie, l'homme se retourne vers moi.

« Encore ! » je pense lorsque je reconnait le brun ténébreux se tenant devant moi. En effet Alexandre me dévisage essoufflé par sa lutte.

- Tu es toujours là où tu ne devrais pas être toi, me dit-il sur un ton de remontrance.

Il n'a pas oublié notre dernière entrevue apparemment. Je l'ignore et m'approche de Shay en état de choc.

- Ça va ? Je lui demande.

Elle hoche la tête.

- Qui est-ce ? Me chuchote-t-elle en désignant monsieur donneur de leçons.
- Je t'expliquerais sur la route.

Je lui tends sa pochette.

- Va prévenir Adrian qu'on s'en va, je vous rejoins.

Elle observe Alexandre d'un air suspicieux, visiblement peu confiante de me laisser seule avec lui.

- Ne t'inquiète pas j'arrive dans cinq minutes, j'insiste pour la rassurer.

Elle fini par se détourner et remonte le sentier vers la terrasse au pas de course. Je me tourne vers Alexandre, qui se tient debout les bras fermement croisés.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Tu as une curieuse manière de remercier quelqu'un qui vient de te sauver la vie, me répond-il impassible.

C'est vrai qu'il marque un point.

- Merci de nous être venu en aide.
- Il n'y a pas de quoi, c'est toujours un plaisir de te rendre service, me répond-il avec un sourire ironique.

« Il commence déjà à être désagréable » je pense. Mais je lui suis redevable ce soir alors je prends sur moi.

- Alors ? Tu as une résidence secondaire dans le coin ou tu me suis ?
- Pour rien au monde je ne viendrais me terrer derrière ces murs.
- Tu me suis donc.
- J'étais sur le lac en barque et je vous ai vu sur la berge, vous aviez l'air en difficulté.

Je fronce les sourcils. Qui fait une promenade en barque à cette heure avancée de la nuit ?

Je m'avance vers Diez toujours inconscient. J'attrape son poignet, cherchant son poul.

- Il est seulement assomé, me lance Alexandre.
- Qu'est-ce que tu as fait de son arme ?

Il tapote sa ceinture et je devine la forme du pistolet sous sa veste. Pas très rassurée d'être seule face à un homme armé, je recule d'un pas.

- Je vais remonter, ils doivent m'attendre.

Je lui tourne le dos et remonte en direction du sentier.

- Tu devrais faire plus attention à toi, je ne serais pas toujours là pour te sauver.

Je ne m'arrête pas et continu mon chemin. Lorsque j'arrive à l'escalier de la terrasse je jettes un coup d'oeil à la berge. Alexandre a disparu, et aucune barque ne flotte sur le lac.

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- Tu aurais vu ses yeux lorsqu'il a frappé mon agresseur. Satan lui même ne doit pas avoir les yeux si sombres !

Shay et moi sommes dans ma chambre, en pyjama.

- C'était à cause de l'obscurité, ses yeux sont bleus.

J'évite de lui dire que j'ai moi même constaté la tendance de ses yeux à changer de couleur. Mon amie me dévisage d'un air interrogatif.

- Depuis quand tu le connais ?

Comment lui parler de la rencontre avec Alexandre sans lui apprendre mon séjour au poste. J'imagine une excuse mais je ne peux me résoudre à lui mentir.

- Je suis allée au poste mardi.
- Pourquoi faire ?
- J'ai été arrêtée.

Elle n'ai pas surprise mais fronce les sourcils en signe de désapprobation.

- Je t'avais dis que ça arriverais si tu n'arrêtais pas.
- Je sais mais cela ne valait vraiment pas le coup d'en faire toute une histoire. C'est là bas que j'ai vu Alexandre pour la première fois.

Je lui raconte également notre deuxième rencontre dans son manoir.

- Et qu'est-ce qu'il faisait là ce soir ? Il habite dans le quartier ?
- Selon ses dires il faisait un tour de barque et nous a aperçues sur la berge.

Shay prends un air incrédule.

- De la barque ? En pleine nuit ?

On est bien d'accord.

- C'est ce qu'il a dit.
- Et donc ce serait une simple coïncidence que l'homme chez qui tu t'es introduite ce matin arrive au moment où nous nous faisons agresser ?

Je ne sais que lui répondre. Je ne vois aucune raison pour laquelle Alexandre aurait voulu me suivre. Nous gardons le silence quelques minutes, pensives.

- Tu penses que nous devrions aller porter plainte ? Demande finalement Julia.
- Je penses qu'il faudrait. J'irais au poste demain.

Je baille à m'en décrocher la mâchoire.

- Je suis épuisée, je pense que je vais sécher la journée de cours de demain.
- Pareil, répond Shay.

Elle doit être vraiment retournée pour accepter de rendre son devoir en retard. Je me glisse sous la couette.

- Je peux dormir avec toi ? Me demande mon amie.

Elle a l'air anxieuse à l'idée de dormir seule, et à vrai dire moi aussi. Pour toute réponse je soulève la couette et elle vient se blottir dans le lit à côté de moi. Je règle mon réveil sur quatre heures du matin et le sommeil me gagne aussitôt.

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