Chapitre 10 - L'Enquête
200 lectures !! J'ai l'impression que je viens seulement de passer la barre des 100 😱 Je ne sais pas si je serais choquée comme ça à chaque centaine mais en tout cas merci à vous tous vous êtes géniaux !❤️
Aujourd'hui nouveau chapitre dans le prolongement direct du précédent.
Si tout va bien le prochain chapitre sera un peu spécial, j'ai hâte de vous le faire découvrir 😊
Allez j'arrête de blablater, je vous laisse avec le chapitre !
Mon sang se glace à l'évocation d'Alexandre. Même si j'avais espéré le voir pour lui parler, l'idée de le revoir me rend nerveuse. Pourquoi cela me rend nerveuse d'ailleurs ?
- Tu peux aller m'attendre dans mon bureau si tu veux, me propose Conor.
J'acquiesce d'un signe de tête et remonte l'escalier par lequel nous étions descendus. Le sous sol aménagé en cabinet étant parfaitement insonorisé, j'avais oublié l'agitation qui régnait plus haut. C'est une fourmilière en plein agitation qui se dessine devant moi lorsque j'arrive en haut de l'escalier. On manque de me faire tomber plusieurs fois alors que je tente de regagner le bureau de Conor.
« Mais que se passe-t-il aujourd'hui ? Est-ce en rapport avec l'enquête sur laquelle travaille Conor ? »
Un homme fait irruption dans le hall. À en juger par son uniforme il doit s'agir du commissaire. Il est suivi de deux officiers et d'un immense chauve musclé.
« Oh non Rivers ! »
Je tente de m'éclipser de la foule avant qu'il ne me remarque. Mais à ce moment le commissaire monte sur une chaise et demande le calme. Toutes les petites fourmis agitées s'arrêtent et un silence de plomb s'abat sur le poste, je n'ose donc plus bouger.
- Bonjour à tous. Comme vous le savez, l'enquête en cours doit être résolue au plus vite, commence le commissaire. Les agressions et les braquages se multiplient et les habitants du Loop commencent à paniquer. C'est pourquoi j'ai réquisitionné absolument tous les effectifs dont nous disposons pour ramener le calme à Chicago. Je laisse maintenant la parole au lieutenant Rivers qui va organiser une séance de réflexion. Quiconque a des éléments susceptibles de faire avancer l'enquête est prié de nous les faire partager.
Le commissaire redescend de sa chaise et se place à côté d'un tableau veleda. Rivers s'empare d'un feutre et commence à griffonner des noms, des dates, des lieux. Le tableau est vite noirci de ses pâtes de mouche. Il aimante ensuite des photographies à côté des noms. Je reconnais Diez et son complice, apparemment surnommé le Renard. Une dizaine d'autres hommes sont présents du côté des suspects. De l'autre côté du tableau sont représentées les victimes et il y en a beaucoup, vraiment beaucoup. Une femme avec une plaie à la tempe, un homme gisant inconscient sur le sol. Je comprends alors toute la portée des mots du commissaire, la situation est réellement grave. J'essaie de distinguer un peu plus d'éléments mais la masse de policiers me cache une grande partie du tableau. Je pose alors mon pied sur le bureau le plus proche dans l'optique de monter dessus mais une main m'agrippe le col et me tire vers l'arrière. Je suis emportée hors de la foule vers le couloir qui mène au bureau de Conor. Lorsque je me retourne, je ne distingue que le derrière d'un crâne recouvert d'épais cheveux bruns en bataille. Pas besoin de voir le visage, je sais de qui il s'agit. Je pousse le bras d'Alexandre pour me dégager et il se retourne vers moi.
- Il y a des moyens plus amicaux de dire bonjour tu sais.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es en plein milieu d'une enquête confidentielle.
Apparement il est en colère de me trouver ici, cela commence bien. Je ne réponds pas et il tourne les talons pour avancer dans le couloir où je le suis. Nous arrivons ensemble devant le bureau de Conor et Alexandre ouvre la porte, m'invitant à entrer d'un regard glacial. Sans me laisser décontenancer, je m'assois nonchalamment sur le même fauteuil que plus tôt dans la matinée.
- Si tu veux savoir, je suis venue voir Conor au sujet de notre petite mésaventure d'hier soir.
Les lèvres d'Alexandre se plissent légèrement.
- Ne t'inquiète pas, je n'ai pas parlé à Conor de ton intervention héroïque.
Il lâche le petit rire sarcastique qu'il aime tant et s'assoit dans le fauteuil à côté de moi, posant ses mains sur les accoudoirs avant de croiser une jambe.
- Et je dois t'être reconnaissant pour cela ? Tu aurais pu en informer Conor que cela n'aurait rien changé.
Ce qu'il peut être détestable ! Moi qui voulait lui rendre service, il mériterait que je dévoile tout à Conor. Malheureusement cela impliquerait que j'admette avoir menti et je n'ai pas envie de me décrédibiliser devant Conor, le seule qui semble me prendre au sérieux ici. Alexandre me regarde fixement, pour me mettre mal à l'aise sans doute. Je croise les bras et m'enfonce dans mon fauteuil ignorant son regard pesant sur moi, maintenant le mien droit sur le siège vide de Conor. Au bout de quelques interminables minutes, la porte s'ouvre enfin sur Conor. Il sourit lorsqu'il nous aperçoit, l'un hilare et l'autre boudeuse. Il vient s'assoir en face de nous, posant ses coudes sur le bureau.
- Merci d'être venu si vite Alexandre.
- Si j'avais su que c'était pour elle j'aurais pris mon temps. J'ai cru que c'était important.
Je ne relève pas, continuant de fixer calmement Conor, mais au fond de moi je bouillonne. Conor ne relève pas non plus, il doit avoir l'habitude des remarques désagréables d'Alexandre. Je me demande comment il fait pour le supporter.
- Montre-lui, me dit-il doucement.
Je lui lance un regard désapprobateur mais il hoche la tête pour m'inviter à lui obéir. À contre coeur j'ouvre mon sac et en sors la chevalière que je pose sur le bureau devant Alexandre sans le regarder. Je sens tout de même que son humeur a changé.
- Une bague ? Vraiment ?
- Ce n'est pas une simple bague Alexandre, c'est une chevalière gravée. Alice a été agressée hier soir par Diez et il semble que cette chevalière lui appartienne. Tu ne trouve pas cela étrange ?
Alexandre ne réponds pas et reste pensif.
- Cela pourrait être une sorte de ralliement qui confirmerait l'appartenance de Diez à un gang. Ce chiffre 8, cela voudrais dire qu'il pourrait y en avoir sept autres.
- Quand bien même cela serait vrai, ça nous avance à quoi ?
Je me racle la gorge pour rappeler ma présence.
- Vous avez l'intention de m'expliquer votre histoire ou pas ?
Conor lance un regard en coin à Alexandre comme pour le concerter. Ce dernier se renfonce dans son fauteuil en secouant vivement la tête.
- N'y compte pas, je ne vais pas parler d'une enquête confidentielle à une criminelle.
Mon sang ne fait qu'un tour. Je me tourne d'une seule traite vers Alexandre, c'est la première fois que je le regarde franchement dans les yeux depuis que nous sommes dans le bureau de Conor.
- C'est moi que tu traite de criminelle ? Comment ose-tu !
- Si je dois te rafraîchir la mémoire, tu t'es introduite chez moi il y a quelques jours.
Mes joues virent au rouge de honte, j'avais oublié ce détail. Je me sens défaillir l'espace d'un instant. Conor va me prendre pour une folle maintenant, je risque un regard dans sa direction. Il me regarde d'un air interrogateur. Je me reprends aussitôt.
- Techniquement je ne me suis pas « introduite » puisque ta porte d'entrée était ouverte.
- Soit mais cela n'enlève rien au fait que nous nous sommes rencontrés pour la première fois ici même, dans ce poste, alors que tu t'étais faite arrêtée par Rivers.
Ce coup là était vraiment bas, surtout que le motif de mon arrestation ne fait pas de moi une criminelle. Je regarde Conor, la seule autre personne à le connaitre vraiment.
- Crois moi Alexandre, c'était le motif d'arrestation le plus innocent au monde.
Il revient à moi ensuite.
- Aller viens avec moi, je te raccompagne à l'entrée. Au passage tu as traumatisé l'hôtesse, elle a cru que le commissaire la virerait pour t'avoir laissée entrer.
Je pouffe à l'idée de la petite femme s'agitant dans tous les sens. Conor esquisse également un petit sourire, seul Alexandre reste sévère. Conor se lève et m'ouvre la porte, je me lève à mon tour et avant de sortir me retourne vers Alexandre.
- C'est toujours un plaisir, au revoir.
Il ne répond pas, ne m'accordant aucun regard lorsque je sors.
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