OS-Conversation avec des fantômes
Hello tout le monde !
Me voici avec un petit OS pour le concours de @TheoMartin13 avec l'image n°4 ci-dessus :)
Pour vous dire la vérité, c'est mon tout premier OS !
Bonne lecture !
-Amandine1938
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Toutes les femmes sont des fantômes. Celle qui parle avec l'homme est sa femme décédée.
Je me retrouve sur ce pont encore une fois et je la vois. Elle, ma bien-aimée, mon âme sœur, ma femme décédée, celle qui fait battre mon cœur, Athénaïs Duchesse d'Austrasie. Celle que j'aime à en perdre la raison. Elle apparaît bleutée sous forme d'être translucide, irréelle, une sorte de fantôme, tel qu'elle était avant sa mort. La végétation aux couleurs de l'automne nous entoure, le fantôme de l'été encore présent. Je sens l'air frais de l'automne sur ma peau, je ferme les yeux pour me concentrer sur celui-ci. Le silence règne et étonnement, j'en suis apaisé.
Elle me manque tellement que j'ai mon cœur qui saigne et que des morceaux tombent comme les feuilles de ces arbres en cette période d'automne. J'aimerais tant la revoir et lui parler, mais elle ne peut me parler, simplement pouvoir lui dire une dernière fois, je t'aime. Une brise fraîche me provoque quelque frisson. Je te vois, es-tu le fruit de mon imagination ou es-tu réel, est ce mon subconscient qui t'envoie afin d'apaiser la peine ou suis-je devenue fou à attendre alors que tu ne reviendras pas ou à rêver de scénario imaginable, moi, Aloïs Duc d'Austrasie.
Du lever de l'aube au coucher du soleil, ton absence ne se fait pas trop remarquer, mais ensuite dès le coucher du soleil ta présence me manque, ta place est froide près de moi, nos discussions nocturnes me manquent et ces nuits à la belle étoile également.
Un instant durant, je te revois dans cette belle robe rose pâle que tu portais le jour de nos fiançailles, sur ce pont même, en une belle journée d'automne, un petit courant d'air était présent, le soleil était à son zénith et tu as accepté de m'épouser.
Si seulement j'avais su que tu me quitterais si tôt, j'aurais passé chaque moment à fond avec toi, me serais plié encore plus en quatre pour toi et j'aurais décroché la lune.
J'y pense et je n'y arriverai peut-être jamais, il faut que je fasse mon deuil et que je tourne la page. Cependant, tout cela me fait peur, tu es une partie importante de ma vie. Je t'ai parfois négligé et je m'en veux, je ne sais si un jour, j'arriverai à me pardonner. Je ne sais pas si j'ai encore la force de revenir encore une fois et de me confronter à ton départ. Parfois, je me demande ce que tu penserais de moi où même dans certaines situations dans lesquelles ton absence se fait ressentir.
Nous voilà un an après, toujours sur ce même pont, tu m'étais alors apparue bleutée sous forme d'être translucide, irréelle, j'ai continué à venir te voir tous les dimanches pendant six mois, ensuite toutes les deux semaines, puis une fois par mois et pour finir, j'ai arrêté. Je crois ne plus avoir le courage ou la force de te voir, j'ai tourné la page. C'est la dernière fois que je viendrai. Je ne t'ai pas oublié et je ne t'oublierais sûrement jamais, mais je me consacre au futur et commence une nouvelle page de ma vie. Je me suis pardonné ou presque, mais c'est en bonne voie. Je t'aime Athénaïs. Adieu.
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