Quarante-deuxième chapitre.
[EN CAS D'OUBLIE DE DÉTAILS À PROPOS DE L'HISTOIRE, VOIR LE RAPPEL AU DÉBUT DU LIVRE.]
/!\ Rappel : Les pouvoirs de Lucie sont devenus incontrôlables pendant les vacances. Elle doit prendre des pilules qui bloquent ses pensées, à la manière de l'Occlumancie, et elle fait régulièrement des rêves où elle voit Poudlard réduit en cendre. Lucie a fait aussi la rencontre de Amos Diggory, le cousin de sa mère, Emilia, ce qui fait de Cedric Diggory son propre cousin. Lucie a fait un « rêve », dans lequel elle se réveille dans une bibliothèque et fait la rencontre d'un autre enfant élémentaire : Logan Morell. A un moment, elle touche ce dernier et se met alors à ressentir ses émotions et ses sentiments, même lorsqu'ils ne « rêvent » pas. Ils ont aussi découvert qu'ils peuvent se parler par télépathie.
Précédemment : Lucie est allée assister à la troisième et dernière tâche du tournois des Trois Sorciers : celle du labyrinthe. Alors que l'excitation était à son comble dans les tribunes et que les élèves attendaient le gagnant, Lucie commença à se sentir mal et une vive douleur lui prit la poitrine. Elle commence à ressentir un vide en elle, une intense douleur et comprend que son cousin, Cedric, est mort, puis elle ressent une douleur plus violente : Voldemort est de retour. C'est à ce moment que Harry apparaît, tenant le corps sans vie de Cedric dans ses bras.
*** *** *** *** ***
Les personnes autour semblèrent soudainement se rendre compte de ce qu'il se passait. Bien vite, les applaudissements cessèrent, Fleur Delacour hurla, et le ministre de la magie ordonna de ne laisser personne personne s'approcher : quelqu'un avait été tué.
Lucie regardait Harry tenir le corps de son cousin, les yeux embuées de larmes. Elle était toujours retenu par Rogue qui la ceinturait et la soutenait car elle était trop faible pour rester debout.
Soudain, un homme cria de désespoir et traversa la foule. Amos Diggory. Il se laissa tomber au pied de son fils et continua de le serrer contre lui. Lucie se dégagea vivement de l'emprise de Rogue, mais dès qu'elle mit un pied devant, elle trébucha et s'étala par terre. Mais ça ne l'arrêta pas et elle se releva immédiatement, plongeant dans ses dernières forces et se laissa tomber au côté de son cousin. Le corps de Cedric était allongé par terre, les yeux encore ouverts, mais sans vie.
— Non, souffla Lucie en s'accrochant au corps de Cedric. Non...
Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues et elle encercla le corps de Cedric de ses mains, se mêlant aux sanglots incontrôlés de Amos Diggory et de Harry. Dumbledore s'approcha d'eux et se pencha vers Harry.
— Il est retour ! s'égosilla Harry d'une voix chargée de sanglots. Il est retour ! Voldemort est de retour !
Lucie étouffa un sanglot bien plus bruyant que les autres et serra fort la main de Cedric dans la sienne. Elle sentit soudaineme y qu'on la tirait en arrière, mais elle tenta de rester accrocher au corps de son cousin.
— Non ! cria-t-elle en se débattant. Lâchez-moi ! C'est mon cousin !
Mais la personne qui l'a retenait la retourna et Lucie se calma en faisant face à Severus Rogue, McGonagall et Dumbledore. Lucie se laissa tomber dans les bras de Rogue, qui la serra contre lui.
— Lucie que s'est-il passée ? lui demanda Dumbledore d'une voix douce. Tout à l'heure ? Comment as-tu su ce qu'il se passait ?
Lucie se tourna vers le directeur. Il avait un air bienveillant, mais son ton était pressé, ce qui laissait penser qu'il désirait rapidement des réponses.
— J'ai commencé par me sentir mal, répondit Lucie en sanglotant. Comme si il y avait des détraqueurs. Et puis j'ai eu mal, comme si on m'avait arraché une partie de mon corps... Et j'ai compris que c'était Cedric. Je pouvais plus sentir sa présence, comme s'il était parti... Et ensuite j'ai eu l'impression que quelque chose explosait à l'intérieur de moi...
Lucie releva la tête vers le professeur Dumbledore. Il la regardait attentivement, semblant comprendre ce qu'il se passait.
— Et je les ai tous vu, professeur, continua Lucie en serrant un peu plus Rogue contre elle. Les enfants élémentaires. Je les ai tous vu. Ils ont ressenti la même chose que moi, je le sais. Voldemort est de retour... Il est de retour... C'est pour ça que j'ai pu les voir...
Lucie vit Rogue et McGonagall lancer un regard lourd de questions à Dumbledore, sûrement se demandaient-ils qui étaient les enfants élémentaires, mais le directeur de Poudlard ne fit pas attention à eux et se retourna vivement, fronçant les sourcils.
— Où est Harry ? demanda-t-il brusquement.
Lucie regarda un instant au pied de Cedric, juste assez pour voir que Harry avait disparu. La jeune fille détourna le regard du corps de son cousin. Un sanglot la parcourut une nouvelle fois.
— Le professeur Maugrey n'est plus là aussi, déclara Rogue après un bref coup d'œil.
Un éclair de compréhension passa dans les yeux de Dumbledore.
— Severus, je vais vous demander de bien vouloir laisser Lucie, j'ai besoin de votre aide, déclara Dumbledore. Et de vous aussi, Minerva. J'ai bien peur que nous nous soyons fait piéger. Le professeur Maugrey n'est apparemment pas celui qu'il prétend être.
Rogue et McGonagall semblèrent comprendre immédiatement. À contre cœur, Lucie se retourna et se sépara des bras de Rogue. Elle chancela un instant, mais des bras fermes se refermèrent autour d'elle.
— Je suis désolé Lucie, souffla la voix de Newton en la serrant contre lui. Je suis désolé.
La jeune fille ne répondit pas et serra son frère un peu plus fort contre elle. Un instant plus tard, Hermione, Ron, Fred et George étaient autour d'eux pour s'assurer que la jeune fille allait bien. D'un rapide coup d'œil, elle remarqua que Drago n'était pas avec eux, mais elle ne le chercha pas du regard. Elle sentait que quelque chose n'allait pas avec lui. Comme si... d'une certaine manière il était mêlé à tout ça. À la mort de Cedric. Son instinct le lui soufflait, comme une voix à l'intérieur de sa tête.
— Professeurs ! lança Dumbledore d'une voix forte. Raccompagnez dans le calme les élèves à Poudlard. Ils n'ont pas besoin d'en voir plus.
Le directeur lança un regard rempli de chagrin à Amos Diggory puis tourna le dos et partit à grands pas vers l'école, suivi par Rogue et le professeur McGonagall.
Il fallut une quinzaine de minutes pour que les professeurs puissent ramener le calme. Les sanglots de Mr Diggory se faisaient entendre par dessus tout, mais les élèves tentaient d'en faire abstraction. Le professeur Chourave guida Lucie, Newton, Hermione, Ron, Fred et George jusqu'à une des nombreuses calèches. Ils montèrent tous dedans, Lucie toujours collée à son frère. Leur voiture se mit en marche, en même temps que toutes les autres.
Personne ne parla pendant le trajet du lieu de la troisième épreuve jusqu'à Poudlard. Lucie avait cessé de pleurer, mais ses yeux continuaient d'être embués de larmes à chaque fois qu'elle se rappelait le corps de Cedric. Tout les autres avaient les yeux fixés dans le vide et étaient pâles comme la mort. Eux aussi avaient du mal à se remettre du choc.
Arrivés à Poudlard, ils descendirent de la calèche. Newton gardait Lucie serré contre lui, bien qu'elle avait retrouvé des forces et puisse marcher librement. La jeune fille avait les yeux dans le vide et elle se laissa guider à travers le château comme un automate. Elle entendit vaguement la voix du Professeur Chourave dire quelque chose, et elle sentit que Newton la lâchait. Son frère la serra brièvement et lui embrassa le front, puis il partit de son côté, avec les autres élèves de Durmstrang.
— Lucie, lui murmura quelqu'un. Lucie, on doit remonter dans la tour des Gryffondor...
La jeune fille leva les yeux et croisa le regard inquiet de Fred. Elle acquiesça mollement et prit la main que Fred lui tendait. Elle marcha aux côtés de ses amis, qui paraissaient extrêmement inquiets de leur comportement.
— Un instant, s'il vous plaît !
Une voix pressée retentit derrière eux, et Lucie, Ron, Hermione, Fred et George firent aussitôt volte-face pour voir le professeur McGonagall venir vers eux. Elle paraissait avoir l'air troublé, sous le choc.
— Miss Jones, ainsi que Miss Granger et Mr Ron Weasley, venez avec moi s'il vous plaît, déclara McGonagall de son habituel ton sévère.
Ron et Hermione esquissèrent un mouvement pour venir vers leur professeur. Lucie voulut faire de même, mais Fred la retint par la main.
— Attendez, dit Fred. Est-ce que George et moi, on peut venir ?
Le professeur McGonagall pinça les lèvres, puis elle jeta un regard aux mains entrelacées de Fred et Lucie et elle acquiesça sèchement avant de partir. Ils lui emboîtèrent le pas alors sans poser plus de questions. Lucie n'avait définitivement pas envie de lâcher la main de Fred. Elle avait besoin de le sentir avec elle, à ce moment, sûrement un des plus dur qu'elle ait eu à supporter.
Lucie remarqua vaguement qu'ils prenaient le chemin jusqu'à l'infirmerie. Son esprit était encore embrumée par la mort de Cedric et elle avait encore du mal à penser correctement, à remettre tout les événements dans l'ordre. Lorsqu'ils arrivèrent à l'infirmerie, la première chose que remarqua Lucie fut Mr et Mrs Weasley ainsi que leur fils Bill, au chevet de Harry. Ce dernier était allongé sur son lit, quelques plaies sur son visage. Il avait l'air fatigué, mais à part ça, il avait l'air d'aller plutôt bien. Dumbledore se tenait aussi à ses côtés, le visage bienveillant comme à son habitude. Mais ce qui interpella le plus Lucie était le grand chien noir, assit au pied du lit de Harry et qu'elle pouvait reconnaître entre mille. Lorsque Lucie, Ron, Hermione, Fred et George entrèrent dans la pièce, tout les regards se tournèrent vers eux.
— Je pense que tu peux te changer, déclara aimablement Dumbledore au chien noir.
Ce dernier sembla hésiter, puis il se transforma, sous les yeux choqués de tous, en Sirius Black. D'un geste vif et immédiat, Mr et Mrs Weasley sortirent leurs baguettes et la pointèrent sur lui. Mais Sirius n'esquissa pas le moindre geste, son regard fixé sur Lucie.
Lucie eut soudainement de nouveau les yeux remplis de larmes. Elle lâcha brusquement la main de Fred et se précipita vers Sirius. Ce dernier se baissa légèrement, et la rattrapa pour la serrer dans ses bras, sous les regards interloqués des Weasley.
— Je suis désolé Lucie, lui souffla Sirius en lui caressant gentiment le dos.
Lucie ne répondit pas et serra un peu plus son père contre lui. Ils se séparèrent au bout de longues secondes. Lucie renifla et essuya rapidement ses larmes.
— Je... Je ne comprends pas, dit Mrs Weasley qui n'avait toujours pas abaisser sa baguette.
— Parfois, la vérité n'est pas celle qu'on croit être, déclara Dumbledore sur un ton énigmatique.
Mr Weasley posa son bras sur sa femme pour la forcer à abaisser sa baguette. Après avoir jeter un regard à Dumbledore, le père de famille rangea à son tour sa baguette, mais regardait toujours Sirius avec ce regard suspicieux. Lucie fut la première à prendre la parole :
— Je ne vous ai pas totalement dit la vérité, déclara-t-elle, sa voix toujours brisée.
Lucie croisa le regard de Fred et George, qui entre temps, s'étaient rapprochés du lit de Harry.
— Mr et Mrs Weasley, Bill, Fred, George, souffla Lucie. Voici mon père. Sirius Black.
*** *** *** *** ***
Ohlala !
Si vous saviez comme je suis excitée pour le troisième tome de l'histoire ! Eh oui, il ne manque plus que l'épilogue, et le troisième tome sera enfin posté ! J'ai tellement hâte !
Ce chapitre est certainement aussi un de mes préférés ! De toute façon, je crois que les derniers de ce tome 2 sont définitivement mes préférés. Et vous, qu'en avez-vous pensé ? De la tristesse de Lucie ? Du finalement rapprochement entre Lucie et Fred ?
Merci de lire mon histoire !
Bonne soirée.
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