Où est la vraie vie ?
Blanche
Après avoir dit au revoir à mes nouveaux amis, je quitte la pâtisserie et je marche trèèèès doucement jusqu'à chez moi. Je flâne un peu partout, je discute avec les gens je perds le plus de temps possible. Puis arrive le moment fatidique. Je suis devant chez moi. J'ouvre sans bruit la porte et rentre à pas de loup espérant qu'elle n'entende rien :
- Blanche ? Tu es rentrée ?
Et zut. Je respire un grand coup. Puis je réponds :
- Oui.
Ma mère sort de la cuisine en essuyant ses mains sur son tablier. Elle s'approche de moi :
- Où étais-tu ? demande-t-elle
- Je me promenais.
- Où ça ?
- Nulle part.
- On va toujours quelque part. Où étais-tu ?
- J'étais en forêt, t'es contente ?
- Ne me parle pas comme ça tu m'entends ? J'espère que tu n'es pas allé à cette pâtisserie qui vont encore te faire manger des cochonneries empoisonnées !
- CE NE SONT PAS...je soupire et reprends plus calmement...ce ne sont des cochonneries empoisonnées, ce sont de délicieuses pâtisseries.
- Tu y est allé n'est-ce pas ?
- Non. je mens
- Dis-moi la vérité ! Tu y est allé ?
- NON !!! Je n'y suis pas allée.
- J'espère que tu me dis la vérité.
Je soupire et je lève les yeux au ciel.
- Est-ce que ce que tu viens de faire signifie que tu y est allé ?
Prise d'une fulgurante colère je lui lance :
- Et alors quoi, si c'était le cas, tu me puniras comme une enfant de cinq ans juste parce que j'aime les pâtisserie ?
Maman me fait un regard noir et je regrette aussitôt mes paroles :
- JE TE SIGNALE QUE JE SUIS TA MÈRE, JE T'AI ÉLEVÉ TOUTE SEULE ! TU ME DOIS LE RESPECT ! QUI ES-TU POUR ME RÉPONDRE AINSI ? NOTRE ANCÊTRE PEUT-ÊTRE ? SI C'ÉTAIT LE CAS, TU TE COMPORTERAI BIEN ET TU N'IRAIS DANS CET ENDROIT MACHIAVÉLIQUE ET DANGEREUX JUSTE POUR M'EMBÊTER ET ME FAIRE DES FRAYEURS !...TU ME FAIS HONTE BLANCHE ! TU ME DÉÇOIS ÉNORMÉMENT CES TEMPS-CI ! MAINTENANT FILE DANS TA CHAMBRE ET MÉDITE BIEN MES PAROLES C'EST CLAIR ?
- Mais...
- ET SI TU ME DIS ENCORE UNE FOIS QUE CETTE PUNITION N'EST PAS DE TON AGE TU Y RESTERAS JUSQU'À LA FIN DE TES JOURS !!!
- ...
Pendant une seconde, je me dis que je devrais peut-être riposter, mais je chasse cette idée rien qu'en voyant les naseaux dilatés de ma mère :
- ...Très bien maman !
Je monte les escaliers d'un pas lent. J'arrive dans ma cambre où j'ai été punie tant de fois parce que j'ai été moi-même. Je ferme la porte et m'assois à la fenêtre. J'ai l'impression d'être dans un cercueil de verre. Le monde est à ma porté, mais il est impossible pour moi de le touché, piégée entre quatre murs. J'aimerais tellement goûter le fruit de la liberté, mais c'est une saveur que je ne connaîtrai sûrement jamais. Je soupire, j'espère réellement que mon vœu va s'exaucer.
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