Chapitre 46

Alors grosse découverte, je viens de remarquer que ce chapitre ne c'était pas publié. Moi qui disais à l'instant sur mon mur que le 47 sortirait en même temps que le 48 mercredi, je ne m'attendais pas à ce que le 46 ne se soit pas mis en ligne x) Merdouille, bon, bah le voilà du coup. 

Lemon dans le chapitre

PDV Cyrus

Des taquineries. Des baisers. Des étreintes intimes.

Qu'est-ce que tout cela peut bien signifier ? Je n'en sais rien. Je sais seulement que mon corps autant que mon esprit a envie de cette femme, de cette vampire. C'est bien plus fort que toute raison. De toute façon, ma raison me hurle de le faire tout autant que le reste de mon être. J'ai presque l'impression de ne plus me contrôler. Qu'un autre dirige ma vie, et tout ce qui va avec. Pourtant il n'y a rien que je regrette. Ou peut-être qu'au contraire je regrette tout le temps que je ne passe pas près d'elle.

Ce temps là, elle n'est pas absente pour autant. Elle hante mes pensées. Mes rêves, aussi. Des songes qui sont souvent loin d'être innocentes. De toute manière, il n'y a rien d'innocent dans notre relation. Rien de compréhensible, non plus.

C'est comme deux aimants. Incapable de résister l'un à l'autre, malgré tout ce qui devrait se mettre entre eux. Je ne suis maître de rien. Une force me contrôle, bien trop puissante pour que je ne puisse y changer quoi que ce soit. Et je n'ai rien envie de changer. Comme un fruit défendu. J'y ai goûté une fois. Et au fond, je sais que je compte bien y croquer encore. Au diable les convenances, au moins pour un moment.

Et puis ça ne veut rien dire. C'est du charnel. Du physique. Rien de plus. C'est ce dont j'essaye de me persuader. Je tente d'oublier tout le reste. Ce lien qui se tisse doucement, mais profondément, ce lien qui ne devrait pas exister. Peu importe ce que me dit mon père à ce sujet. Ce n'est pas possible que mes loups la choisissent en temps que dominante. Cela n'a rien de logique. Et pourtant, je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit de plus naturel...

Mes pensées s'embrouillent, depuis qu'elle a fait son arrivée dans ma vie. Est-ce que je l'aurai sorti de cette grotte, si j'avais su tout ce qui allait suivre ? Oui. Évidemment que oui. De part son regard, elle a su happer mon attention. Elle sait toujours le faire.

Comme maintenant. Alors que mes compagnons et sa sœur s'entraînent, alors que je suis moi-même en train de me battre, mes yeux s'accrochent sans cesse aux siens. Ils se cherchent, se trouvent et se perdent, avant de recommencer, encore et encore, et cela depuis des heures. C'est un phénomène qui me prend la tête, mais je finis irrémédiablement par replonger mon regard dans ses iris rouges. Une couleur si particulière. Mais qui semble pourtant dégager des milliers de sous tons, chacun associé à une particularité. A un sentiment.

Et j'en apprécie chacune des nuances. Je me retrouve à vouloir toutes les déceler et les comprendre. Cette fille est une énigme que je me fais un plaisir à tenter de résoudre. Un problème à beaucoup d'inconnues sur lequel je me plais à me pencher. Elle me résiste tout en me cédant, me contrôle tout en se laissant contrôler. Notre relation, un mot qui semble peu approprié, n'a pas de ligne logique, c'est un ensemble de paradoxes. Et pourtant, ça fonctionne, et j'en redemande. Parce qu'alors qu'elle se bat, que son corps se mouve avec tant d'expérience, mon esprit se plaît à l'imaginer dans un autre genre de combat. Avec moi. Et en voyant ses yeux briller, je me dis qu'elle comprend sans mal à quoi je pense. Et qu'elle y pense aussi.

Sommes-nous complètement fous ? Peut-être que oui. Mais je me dis que la folie avec elle est bien trop bonne pour que je ne veuille rester saint.

- Bon dieu Ramin !

Je détache mon regard d'elle pour le poser sur la plus jeune de mes louves, qui s'approchent à grands pas du loup. Qu'est-ce que ce dernier a bien pu faire encore ? Mille et une options me passent par la tête, mais j'avoue que celle-ci, non.

Tala franchit les derniers mètres qui les séparent et son visage reflète autant de colère que d'inquiétude.

- Tu ne peux pas faire attention ?

- Ce n'est rien.

Il la scrute, semblant ne pas comprendre cet intérêt soudain qu'elle lui porte, et pourtant, elle n'en démord pas.

- Rien ? Tu viens de t'enfoncer une dague dans le dos !

Un petit sourire s'affiche sur mes lèvres. C'est donc cela. Elle s'inquiète parce qu'il vient de se blesser pendant un entraînement. Pourtant, ce n'est ni la première ni la dernière fois. Mais c'est bien nouveau qu'elle se mette dans cet état pour si peu. D'ici quelques minutes à peine, plus aucune marque ne se trouveront sur sa peau. Je vois le loup perdu, qui ne saisit pas ce revirement de situation, mais au fond de lui, je sais que cela le ravit. Parce que pour la première fois, ce n'est pas Nader qu'elle regarde, mais lui. Les sentiments de la jeune femme prendraient-ils un autre tournant ? C'est une affaire à suivre.

Elle passe dans son dos et saisit le bas de son t-shirt, tenter de le relever, tandis qu'il se débat, surpris.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Laisse moi voir ta blessure, idiot.

Il se fige, les yeux grand ouvert, quand elle finit par réussir et laisser apparaître tout son dos. Elle passe ses mains sur sa peau, concentrée, et ne semble même pas se rendre compte de l'effet qu'elle fait au loup, qui reste pantois. Mais un petit sourire s'affiche sur ses lèvres, et sur celles de l'ensemble des spectateurs.

Tala finit par les apercevoir, et rougit violemment en s'écartant du loup, ce qui provoque une hilarité générale. Elle se cache le visage dans ses mains, alors qu'Emna s'approche pour la charrier encore un peu.

J'annonce une pause dans l'entraînement, car je vois bien que chacun en a besoin.

Mes yeux glissent ensuite sur mon second, qui s'est rapproché d'une Maï tout aussi rouge que la louve. Leurs regards... ils ne trompent pas. Il y a bien plus entre ses deux là qu'une simple attirance. On dirait deux adolescents face à leurs premiers émois. Je n'ai jamais vu mon ami dans cet état. En ai-je quelque chose à redire ? Pas vraiment. Et puis que pourrais-je dire quand on sait ce que je fais avec la plus vieille des deux ? Mais ce n'est pas comparable. Pour eux... il y a bien plus que du physique. J'ai bien l'impression que des sentiments entre en jeu. En sont-ils conscients ? Pas autant qu'ils le devraient, me souffle ma conscience.

Je me déconcentre d'eux quand mon regard est attiré par son corps qui s'enfonce dans les bois, alors qu'elle me jette un coup d'œil.

Elle veut que je le suive, et si d'ordinaire, je ne suis pas du genre à faire ce qu'une femme m'ordonne, je me retrouve à franchir moi aussi l'orée des bois. Je trace un chemin entre les arbres, cherchant la vampire au milieu des cymes. Mais rien. Alors je continue, et puis je finis par l'apercevoir, un sourire moqueur aux lèvres.

- Tu es lent, Alpha.

- Ne me cherche pas, Shadow.

- Sinon quoi ?

Mon regard lui promet bien des choses qui ne font qu'agrandir son sourire.

- Pour ça... attrape moi.

Elle disparaît à une vitesse surhumaine alors que son défi trouve un écho en moi. Elle veut jouer ? Bien. Alors le prédateur se met en chasse.

Moi aussi, je vais vite. J'aperçois son regard, un peu plus loin, et me dirige vers elle, mais quand j'arrive, elle est déjà ailleurs. Cela me fruste. Mais m'amuse en même temps. Le jeu continue, elle devient la souris et moi le chat. Ou peut-être est-ce l'inverse.

- Par là.

Sa voix me fait virevolter et je cours vers son origine. Mais je ne trouve rien, à part un rire, alors qu'elle m'annonce qu'elle est déjà ailleurs. Je la vois un peu plus loin, et encore une fois, elle m'échappe. Ce sera la dernière, je me le promets.

Alors je fais mine d'aller à droite, et me concentre sur elle. Ses pas, sa respiration, même le bruit de ses cheveux qui dansent dans l'air. Maintenant. Je me tourne sur moi-même, ouvre les bras, et les referme. Et j'ai attrapé ma proie. Ses yeux se plongent dans les miens, joueurs, taquins. S'est-elle laissée prendre ? Je n'en sais rien, je m'en fous.

- Pas mal loup.

- Je te retourne le compliment vampire.

Son rire empli alors l'espace, et j'ai l'impression qu'il résonne en moi. En tout cas, il appelle le mien, alors que je la garde fermement enfermée dans mes bras, ce qui finit par la faire réagir.

- Ne comptes-tu pas me lâcher ?

- Il faut croire que non.

Ma voix est rauque. Suffisamment pour qu'elle comprenne. Pour qu'une nouvelle lueur perce dans son regard. Celle-ci, je la connais. C'est du désir. Un désir qui fait écho au mien. Et que je ne tarde pas à assouvir, en plantant ma bouche sur la sienne.

Pas de douceur. Juste de la passion. C'est bestial, il n'y a rien de romantique, et bordel, qu'est-ce que c'est bon. Ses mains rapprochent un peu plus mon visage du sien en appuyant sur ma nuque, tandis qu'elle laisse nos langues se trouver. Elle me dévore. Et je lui rends bien.

J'ai l'impression de la découvrir. Que chaque baiser m'offre de nouvelles sensations, plus puissantes à chaque fois.

D'un geste, je pousse nos corps, la plaquant contre un arbre, et en réponse à sa douleur, elle me mord la lèvre, ce qui me fait grogner.

- Range tes crocs.

Elle me répond par un sourire narquois, avant de passer ses ongles sur la peau de mon bras.

- Alors je sors les griffes.

Elle me tire un rire qu'elle avale vite en plaquant sa bouche sur la mienne. Ses mains passent sous mon t-shirt, et j'ai l'impression que le contact de sa peau sur la mienne suffit à faire sauter toutes mes limites. Mes doigts caressent son corps. Sa peau si douce que je connais déjà, mais prends plaisir à découvrir une seconde fois.

Un ventre plat. Musclé. Des seins rebondis, parfait entre mes mains. Des cuisses musclées, qui viennent s'entourer autour de mes hanches, tandis que je la soulève. Un main sous ses fesses, l'autre sur sa poitrine, que je dévoile en relevant son haut.

Elle me laisse prendre l'un de ses tétons en bouche. J'y passe ma langue avec sensualité, me rassasiant du moindre soubresaut de son corps. Elle aime ça. Autant que moi. Et puis joueur, je mordille l'un d'eux. Suffisamment pour la faire sursauter, mais sans la blesser. Elle relève mon visage, les yeux brillant de malice et me renvoie ma réplique.

- Range tes crocs.

Je laisse échapper un rire, alors que je la repose au sol. Je ne compte pas la y laisser bien longtemps. Mais quelque chose me gêne, et je suis prêt à y remédier. Mes mains attrape son bas et le retire de son corps, laissant sa féminité s'afficher à mes yeux. Elle ne cherche pas à se cacher. Au contraire, elle a un mouvement, presque imperceptible, qui me la laisse apparaître un peu mieux. Je me lèche les lèvres, et plonge mon regard dans le sien, en m'avançant à la hauteur de ce lieu si particulier.

Elle ne fait rien. Me regarde juste faire. Et attend. Et à l'instant même où mes lèvres se posent sur son bouton de chair, sa tête part en arrière, et ses mains s'accrochent à mes cheveux. C'est exactement ce que je veux. La voir s'abandonner à moi et au plaisir que je lui procure, avec ma langue, avec mes doigts.

Je joue avec elle, l'emmenant au bord du gouffre, mais m'arrête avant qu'elle y tombe. Je me relève et plaque mes lèvres sur les siennes, alors que ses mains s'affairent à me libérer d'un caleçon devenu bien trop serré.

Nos intimités se touchent, se frôlent, une caresse délicieuse qui fait monter l'impatience en moi. Ma main vient relever sa cuisse, et je suis prêt à entrer en elle. Je quitte ses lèvres un instant, et murmure d'un souffle court.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Je ne sais pas.

Et puis merde. Je m'enfonce en elle avec force, alors qu'elle s'accroche un peu plus à mon corps, dans un gémissement affreusement excitant. Et avant que je ne plaque une nouvelle fois ma bouche à la sienne, nous parlons d'une même voix.

- On s'en fout.  

---------------------------------------------------------

Du côté de nos personnages secondaires, il y a du mouvement... alors Tala changerait-elle d'avis sur Ramin ? Qu'est-ce que va donner le rapprochement Maï et Arman ? 

Mais ils restent secondaires... Si Cyrus se persuade que ce n'est que physique avec Yuki, a-t-il raison ? Il ne devrait pas tarder à le découvrir ^^

Kiss :*

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top