9- Culpabilité
Une brise fraîche frôle mon visage, avec un sentiment de bien être je me remue dans mon lit sans pour autant me réveiller. je me sens si bien, envelopper dans mes couvertures.
Une sonnerie de téléphone dérangea mes oreilles, je me retourne de l'autre côté en me plaignant ; la sonnerie fini par s'arrêter, je soupire de bonheur, une voix se fait alors entendre, c'est Maryam
- Oui Allô ?
-..........
-Non elle n'est pas encore réveiller
- ........
- Oui je la surveille de prêt, elle est juste sous mes yeux, elle Dors profondément
-.........
-non je ne crois pas qu'elle ait fait de cauchemar, je ne l'ai pas entendu criée
-........
-Oui bien-sûr, je te ferai signe
-.......
- À plus
-........
-je t'aime aussi
Sans le faire exprès, mes oreilles indiscrètes assistèrent à l'appel de Maryam, appel à laquelle je ne compris rien. j'entrepris alors de me rendormir, je ne ressens aucune envie de me réveiller. Le sommeil me prit presque quand les évènements de la nuit dernière me revinrent en mémoire telle un boomerang.
Je me réveille en sursaut. Assise sur mon lit, mes yeux grands ouverts regardent partout autour de moi, comme si je cherchais à savoir où j'étais . Pourtant je sais que je suis à la maison, dans ma chambre, dans mon lit, mais comment suis-je rentrée ? Comment ça ce fait que je me retrouve là ?
- Hey Trésor, comment vas-tu ?
Tournant la tête, je vois Maryam debout prêt de mon lit, la mine inquiète. Sans préambule, je demande
- Comment suis-je rentrée à la maison ??
- Tu ne t'en souviens pas ? C'est Mohamed qui t'as ramené dans la voiture d'un ami.
Bien-sûr Mohamed, tout me reviens maintenant. Je me revois dans ses bras, la tête posée sur sa poitrine, mon cœur battant la chamade, le corps tremblant et le visage mouillé de larmes. Après m'avoir fait sortir de la chambre, nous avons traversés le couloir, puis le salon. Je me souviens avoir enfoui mon visage dans son cou pour ne pas faire face aux regards des personnes présents, je me souviens vaguement l'avoir entendu demandé les clés d'une voiture, je crois qu'après ça j'ai entendu une porte s'ouvrir, puis l'air frais me fouetté le visage. Oui c'est ça je me souviens de la voiture, elle était rouge, je me rappelle de la couleur parceque sur le moment elle m'avait rappelée la fleur en sang accrochée au mur de la chambre de Rayan, ce qui m'avait fait resserrer ma prise sur le tee-shirt de Mohamed, il m'avait alors murmuré un < Ne t'inquiètes pas, je suis là>. Je me souviens m'être assoupie sur le fauteuil en cuir de la voiture après qu'il m'ait déposé et attaché ma ceinture, mais je ne me souviens plus de rien après ça ; il a dû me porter jusqu'à mon lit.
Sans lui, Ryan aurait ....Oh mon Dieu
La pensée de ce qui aurait pu arrivée sans l'intervention de Mohamed me fit monté les larmes au yeux, et sans que je ne pus les retenir, elles coulèrent.
- Oh Bb, s'il te plaît ne pleure pas, tu vas me faire pleurer avec toi.
S'asseyant près de moi, Mon amie pose sa main sur mon dos et se met à me caresser doucement
- Je me sens tellement coupable si tu savais, je t'ai laissée aller à cette fête connaissant les risques, et voilà que le pire a faillit arriver
- Ce n'est pas de ta faute, dis-je machinalement.
Mon cerveau est comme engourdi, je n'arrive pas encore à réaliser ce qui s'est passée
- Pas de ma faute, ce Salop a faillit....Elle éclate en larmes.
Je veux la consoler, lui dire que je suis une grande fille et que je savais ce que je faisais en allant à cette fête, mais les mots restèrent comme bloqués au fond de ma gorge
- J'étais à deux pas de toi Z, j'étais là à m'amuser alors que toi, t'étais entrain de vivre la pire chose qui puisse arriver à une femme.
Puis se levant soudainement, et essuyant rageusement ses larmes
- Je vais le tuer Z, je vais lui arracher la peau, lui découper la chair et broyer ses Os. Et dire que j'ai côtoyé ce pervers, dire que j'ai été assise à côté de lui plusieurs fois, rien que d'y penser j'en suis dégoûtée.
Je devrais me sentir bien d'entendre Maryam parlée ainsi de Rayan, peut être même lui prêtée main forte, mon cœur aurait dû se remplir de haine pour cet homme qui à faillit me ôter une partie de moi, sa seule pensée aurait dû susciter en moi un immense dégoût mais pourtant tout ce que mon esprit embrouillé arrive à voir se sont ses yeux hagards ainsi que son visage, ce visage empreint d'une tristesse profonde
- Ce n'était pas de sa faute...il était soûl
Ces mots qui m'étaient échappés, étaient plus adressé à moi même qu'à Maryam, comme si j'essayais de me convaincre de son innocence
- Quoi? dit moi que tu plaisantes Z. Tu essaies quant même pas de le défendre, ce porc a faillit te violée
- Je sais , m'emportais-je ; j'étais présente je te rappelle
Le visage de Maryam n'était Qu'ahurissement et incomprehension
- Z, dit-elle doucement, tu es sûr que tu vas bien?
J'étais sur le point de répondre quand la sonnerie d'un téléphone se fit entendre
- Mohamed va me tué, s'écrit mon amie en bondissant pour attraper son téléphone déposé sur son lit ; je lui ais promis de l'appeler dès que t'es réveillée
Une fois le téléphone en main, son expression changea de la panique à l'incompréhension, puis en fronçant les sourcils, elle cliqua
- Oui Allô ?
- ......
-Ahhh Malika, comment vas-tu ?
-......
-Oui elle est réveillée, non elle est juste devant moi
-........
- Bien-sûr
Puis revenant vers mon lit, elle me tend le téléphone
- c'est Malika
Je prends le téléphone de ses mains en levant les yeux au ciel, comme si j'avais pas compris qui s'était.
- Oui Malika
- Zeinab ? C'est vraiment toi ?? Oh mon Dieu merci , j'ai eu peur que tu refuse de me parler.
Sa voix était saccadée comme si elle avait couru plusieurs kilomètres, et une pointe d'inquiétude mêlée de panique me fit comprendre qu'elle redoutait vraiment que je refuse de lui parler. Ce qui en soit est completement insensé.k pourquoi je refuserais de lui parler?
- Calme toi ma belle, parle doucement, on dirait que t'as courut un marathon
- je viens de courir 10 kilomètres, et j'ai pas dormi de la nuit, Mohamed m'a appelé dès qu'il t'as déposé, je n'ose même pas demander comment tu vas car je connais déjà la réponse. Oh Zeinab si tu savais combien je m'en veux de t'avoir poussé à aller à cette fête
- C'est le jour des culpabilités ou quoi? Tu te trompes complètement je vais très bien. J'ai passé une grâce matinée et je compte profiter du reste de la journée, il n'y a aucune raison pour que tu t'inquiètes autant.
Aussi fou que ça puisse paraître, c'était vrai. Je vais vraiment bien. Quant je m'étais réveillée et que les évènements de la nuit m'avaient submergés je me suis sentie comme noyer sous un flot de sentiments, mais maintenant après y avoir réfléchi je me sens mieux, après tout Il ne s'était passé rien de dramatique. Mohamed était venu à temps et je sais que Rayan est innocent, tout ce qu'il a dit ou fait, c'était sous l'emprise de l'alcool. Malgré la noirceur qui l'habite je sais qu'il ne m'aurait jamais fait de mal intentionnellement, et cette pensée suffit à elle seule à me redonner de la force
- T'es folle ou Quoi, il a essayé de te violée
Super, il manquait plus qu'on le cri sur tout les toits. D'un ton irrité je lui réponds
- il était complètement soûl
- Cela n'excuse absolument rien . Au contraire, mon frère a dépassé les limites
- Toi mieux que personne tu connais Rayan, penses- tu qu'il aurait pu volontairement me faire du mal?
- A vrai dire j'en ai aucune idée. J'ai l'impression de ne plus le connaître après ce qu'il vient de faire. Tout ça est de ma faute, il te déteste, et moi je t'ai jetté dans la gueule du loup, s'il était allé jusqu'au bout....
Elle n'eut pas besoin de terminer sa phrase. Je sais que si son frère m'avait fait du mal , elle en aurait été anéanti
- Hey Cherie, ton frère ne me feras jamais de mal
- Arrête de le protéger Zeinab, il ne le mérite plus, pas après ce qu'il a fait
- Si je ne le fait pas qui est-ce qui le ferait ?Tu es juste en colère contre lui, ça te passera, tu verras
- Pour être en colère je le suis . Si je n'étais pas en plein examen je te jure que j'aurais pris le premier vol pour la Tunisie, et une fois arrivé j'aurais.....
Des coups à la portes firent que je n'entendis pas la fin de la phrase, qui ça peut bien être
- Bébé il faut que je te laisse on n'a de la visite je crois, je promets de t'appeler ce soir
- D'accord, prends bien soin de toi
- Fait pareil et surtout essaie de dormir maintenant d'accord ?
- promis.
Après avoir raccrochée, j'essaie de savoir qui est là, Maryam n'est plus dans la chambre, elle a dû aller ouvrir. Avant de sortir dans le salon, j'entreprends de changer ma robe toute déchirer de la veille.
- Zeinab ?
Je tourne la tête, vêtue seulement de mon soutien gorge et de ma culotte
- Oui ?
- Mohamed est là
- Vraiment ?
Je pourrais enfin le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi.
- j'arrive tout de suite, le temps de m'habiller et de me laver le visage
Toujours adossé à la porte, Maryam ne fait aucun geste pour repartir. Et, je me retourne de nouveau
- Quoi tu ne cour pas profiter de ton p'tit ami encore quelques minutes avant que je n'arrives?
Ma blague ne lui arrache aucune grimace, ce qui m'inquièta
- Qu'es ce qui ne va pas M?
- Zeinab, Rayan est là aussi
Mon voile me tombe des mains. Rayan, ici?
Un frisson me traverse, puis tel une flash les évènements de la nuit dernière me revinrent.
- Si tu n'es pas prête à le revoir, je le dégage de là le pieds au cul
Debout, mon voile à mes pieds, la voix de Maryam me paraît lointain. Je me revois dans sa chambre, apeurée, pleurant, le suppliant de me laisser partir.
- Zeinab, ça va ?
-Oui répondis-je d'une voix blanche, vas-y j'arrive
- Tu es sur? Tu, t'as l'air pas bien du tout. Tu sais très bien combien j'ai envie de le remettre à sa place si je ne l'es pas fait juste après avoir ouvert la porte c'est à cause du regard éloquent de Mohamed qui me supplie de me calmer. Un seul mot de ta part et je lui balance ses quatres vérités à la figure.
Les paroles de mon amie me pincerent le cœur, toute cette colère vis à vis de Rayan me montre combien je compte pour elle, seulement j'aurais aimé qu'elle soit moins austère envers lui
- Non, ce n'est pas nécessaire ; vas-y j'arrive dans une minute.
****
Assise dans le Salon, l'air serein, les yeux rivés sur son téléphone, je ne peux m'empêcher de le trouver beau. Du haut de ses 1m 85, Sa peau claire et ses longues cheveux frisés, le feraient presque passer pour un Afro-américain. le corps un peu musclé, un visage d'ange, des sourcils noir bien tracé, de grands yeux aux Iris noir, un nez fin et long, une petite bouche presque rose Aux lèvres charnues, de magnifiques dents d'une blancheur éclatante, De jolies fossette qui font leurs apparitions à chaque fois qu'il sourit et pour compléter le tableau une pomme d'Adam , à la Ronaldo. il est le parfait stéréotypes du mec canon. Pas étonnant que les filles lui tournent autour telle des mouches.
Mes pensés se dirigent d'eux même vers Sally, cette fille qui l'a trahis et a contribuée à faire de lui l'homme qu'il est aujourd'hui.
Perdu dans mes pensées, mes yeux toujours fixé sur lui, je sursaute quant levant le regard de son téléphone, son regard s' accroche au mien, je me sens comme un enfant pris en faute. détournant rapidement les yeux , je me racle la gorge, signalant ainsi ma présence aux deux autres.
- Hey Zeinab, t'es là
Et ce levant de la fauteuil où il était assis avec Maryam, Mohamed vient à ma rencontre.
Gênée que tous les regards soit fixés sur moi , je baisse la tête , en murmurant des salutations inaudible.
-Aller assied toi là, dit-il me désignant là où il venait de se lever. Lui repars s'asseoir prêt de son ami.
- Alors Zeinab , comment vas-tu ?
Le tableau est complètement irréaliste.
Je suis là avec l'homme qui a faillit me violer il y'a moins de 24h et son meilleur ami qui soit dit en passant est mon sauveur et aussi le petit ami de ma meilleure amie me demande assis à côté de lui comment je vais comme si s'était normal.
Malgré mon envie de le remercier, de lui exprimer ma gratitude, aucun mots ne pu traversé mes lèvres, la présence de Rayan m'a comme tétanisé.
Comme s'il lisait dans mes pensées, Mohamed après s'être raclé la gorge reprend
- je comprends que tu sois anxieuse voir même effrayée par la présence de Rayan, mais je t'assure il n'est pas là pour te faire du mal.
Effrayée ? Non pas vraiment . Ce que j'ai di a Malika, je le pensais vraiment. Rayan ne me ferait jamais de mal, ce qui s'est passé hier nuit c'est juste un accident. Lui en vouloir reviendrai à en vouloir à un conducteur ivre d'être rentrée dans un arbre et de s'être fait mal. Car je suis sûr que malgré le fait qu'il semble calme et serein, il est autant secoué que moi par les évènements qui se sont produits la nuit dernière, et que comme Malika et Maryam, il culpabilise. Le fait est qu'il est un pro dans l'art de la dissimulation, c'est cette certitude qui me donne le courage de dire
- Mohamed et Maryam, laissez nous s'il vous plaît, je veux parler seul à seul avec Rayan
Ils me regarderent tous avec des yeux écarquillés, et même Rayan ne pu cette fois dissimuler son étonnement.
Ils croyaient tous sans doute que j'allais l'abandonner, le détester même pour ce qu'il m'a fait, et peut être que Rayan lui même a espéré que je lui foutent enfin la paix . Après tout le mec a failli ruiné ma vie.
Mais je savais à quoi je m'exposais quant j'ai décidé de m'inclure dans sa vie, je savais que ça n'allait pas être du gâteau, il est hors de question que j'abandonne aussi tôt. Au contraire, c'est le moment ou jamais de lui montrer que je suis de son côté. Jusqu'à présent j'ai fait semblant de le détester aussi afin d'attiser son intérêt pour moi. Il est temps qu'il sache que je suis dans son Camp.
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