4 - Disputes

Il est 17h et Maryam n'est toujours pas rentrée. Après avoir tentée de la joindre plusieurs fois en vain je finis par abandoner; son portable est sans doute encore sur silencieux. Assise devant la télé, un sandwich à la main, j'entreprends de regarder une série en attendant son arrivée, elle ne devrait sans doute pas tarder, il est déjà si tard.

- Zeinab ?

-Hum...

- Qu'es ce que tu fais là ?

J'ouvre difficilement les yeux, puis les refermes de suite, quel migraine !!
Tâtonnant, j'arrive à attraper la télécommande et à enfin diminuer le volume qui me martelait les tympans.

- il est quelle heure ?

- Euhhh , 21h....

- Quoi, m'écris- je en me levant brusquement, les yeux tout à coup grands ouverts, mais pourquoi tu ne m'as pas réveiller plus tôt, tu sais qu'on a des tonnes de devoir à rendre pour le lundi, je t'attendais moi.

- je... je viens de rentrer

- Quoi ? A 21h?

- tu vas pas te fâcher si? Je te rappelle que tu m'as laissé en plan, sans un mot ni un regard. Mohamed m'a proposé d'aller à la plage, j'ai pas su dire non, en même temps c'est pas comme si tu t'en souciais.

- comment ça je ne m'en soucis pas, je te rappelle que j'ai essayé de te joindre au-moins une dizaine de fois, tu décrochais pas.

- Et bien moi je n'est rien entendu répond t-elle en fouillant dans son sac ; elle en sort son téléphone et y jetta un coup d'oeil

- Ohhh, Dsl, je... C'était sur silencieux

- Ouais je sais, je te connais M, Et c'est pour cela que je me fais du souci pour toi.

- Je vois pas pourquoi, tout ce passe on ne peut plus mieux

- Mohamed semble être quelq'un de bien et je l'aime bien vraiment mais tu sais bien comment ça a fini avec Idriss, je...

- tu sais très bien que je déteste parler de lui, ou ne serait-ce qu'entendre son nom, tranche t-elle sèchement

- Oui désolée, je veux juste dire que ....

- Je sais ce que tu veux dire Zeinab, et se n'est pas parceque j'ai passé la journée dehors avec mon Petit ami comme une fille normal que ça va forcément mal finir

- Mais, c'est pas ce que je voulais dire M, Tu sais très bien comment tu es, les hommes profitent souvent d'un tel état d'esprit, il est encore tôt pour que tu donnes ta confiance à Mohamed, je ne l'accuse pas mais...

- Mais rien, Mohamed est différent et je lui fais confiance

- Mais, je....

- Arrête Z, je ne suis pas une enfant, il faut que tu arrêtes de me materniser. Je ne te fais pas la morale moi quand tu harcèle Rayan ou que.....

- je ne l'harcèle pas

- Oui bien sûr. Tu crois que je ne sais pas que c'est a cause de lui que t'es aller à ce rendez-vous? la preuve tu es partie dès qu'il l'a fait. Pendant deux mois je t'es regarder le suivre des yeux, le chercher, apprendre à le connaître à travers les autres, je n'ai rien dit, rien, aucune question, tu sais pourquoi? parceque je savais que tu n'avais pas envie d'en parler, et j'ai respectée ce choix. À présent , à toi de respecter le mien. s'il te plaît laisse moi vivre ma relation avec Mohamed comme je l'entends.

Après sa tirade, elle se retourne sans attendre de réponse, et claque la porte de la chambre à coucher. Encore sur le choc, il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte qu'on vient d'avoir une dispute là, une vraie de vraie. Ça fait quatres ans qu'on se connait , cinq mois que nous vivons en colocation, et aujourd'hui nous venons d'avoir notre première dispute. Me laissant tomber sur un fauteuil, je remet le volume de la télévision malgré mon horrible mal de tête me forçant à ne pas penser à notre altercation pour le moment : Deux disputes en moins de 24h.
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La semaine suivante fut étrange. Ayant passé la nuit du samedi dans le salon pour donner à Maryam un peu d'espace afin qu'elle puisse se calmer, j'étais étonné de ne pas la voir au réveil ; la chambre était vide. Aucun signe de vie ni dans la salle de bain ni dans la cuisine, elle était sortie avant même que je ne me réveille . C'était une première, elle devait vraiment être remonté contre moi. Je décidai alors de me mettre à mes devoirs seule , en attendant qu'elle réapparaisse ; seulement elle ne le fit pas.
A 23h, j'étais obligée d'aller dormir, malgré mon inquiétude; elle n'était jamais restée aussi tard dehors ni même autant ignorée mes appels mais je ne pouvais pas me permettre de veiller plus Tard, demain j'avais cours et au fond de moi, je la soupçonnais d'être toujours en colère. Le lundi matin, je fus agréablement soulagée de la voir couchée sur son lit, profondément endormi. J'avais vraiment envie de lui parler, de m'excuser mais je décidai d'attendre le soir, histoire de ne pas la réveiller vu qu' elle n'avait pas cours avant 10h. Ma décision se révéla être une mauvaise idée car je ne la vis pas ce soir là ni les autres soirs non plus, je ne sais pas comment, mais elle se débrouillait Pour m'éviter toute la journée et la nuit elle ne rentrait qu'une fois que j'étais endormi. Son manège dura toute la semaine. Le vendredi, n'ayant pas cour le lendemain, je décide de l'attendre afin d'éclaircir une bonne fois pour toutes nos malentendus ; ma meilleure amie me manque. Assise dans le salon, pleins de cochonneries étalé sur la table basse, je suis prête à l'attendre toute la nuit s'il le faut mais on frappe à la porte avant 21h. Étonnée qu'elle rentre aussi tôt, et encore plus qu'elle frappe à la porte au lieu de se servir de sa clé, je me dirige vers la porte presqu'en courant priant qu'il ne lui soit rien arrivé de grave. C'est surprenant le nombre d'idées capable de nous traverser le cerveau en quelques secondes. Le temps que je parcours les quelques pas qui me sépare de la porte
d'entrée, un millier de scénario plus morbide les uns que les autres eurent le temps de traverser mon esprit. Une fois la porte ouverte, la surprise me fait poussé un p'tit cri aigu. Mais c'est.... c'est

- Malika ?? M'entends-je dire sans me rappeler avoir remuée les lèvres

- Tu te souviens de mon nom ? Répond t-elle un sourire éclatant lui mangeant le visage ; je ne te dérange pas ?

- Humm? Réussis-je à dire le cerveau en ébullition ; mais qu'es ce que fait l'amie ou la p'tite amie de Rayan sur le pas de ma porte ?

- Je... je peux rentrer ? Demande t-elle l'air incertain en se dandinant sur place ; je voudrais te parler.

- Oui bien-sûr, aller rentre.

- Merci, sourit- elle à nouveau

Ce n'est qu'une fois au milieu du Salon que l' effarement fit place à la honte: la maison était en dessus dessous . Tout était en désordre. Des sachets de chips, de chocolat ,de biscuits, de vieux paquet de je ne sais plus Quoi, des vêtements sale, des chaussettes roulé en boule, une tonne de livre, de fiche de révision, des restes de mon Pizza, des tasses de café qui datent sans doute du début de semaine,  tout était éparpillés ici et là, allant de la table basse, des fauteuils, du sol jusque sur le p'tit frigo. Quel bazard !

- Waouh une tempête est passée par ici ?? Questionne-elle enfin après plusieurs secondes .

- je... Euhhh ... C'est

- Mais je plaisante s'exclafe t-elle ; crois moi comparé aux salons des garçons le tien est vachement propre

- Quoi... quel garçons?

- Bahhh Rayan et ses acolytes bien sûr

Mon cœur rate un battement à la prononciation de son nom, pour garder contenance, je me mets à lui débité à une vitesse hallucinante des explications sur l'état de la chambre, non pas sans bafouiller

- Ahhhhh Oui, moi , je veux dire nous avec Maryam nous faisons le ménage seulement les samedis, le reste de la semaine on est beaucoup trop occupé, et vu que c'est demain Samedi et bien je me suis permis de mettre encore plus le bazard en même temps , je , je veux dire nous ne recevons pas vraiment de visite encore moins de visite surprise. Si j'avais su que tu venais, j'aurais fait un peu de ménage, je suis vraiment désolée, quel honte . Suis-je bête assieds-toi, tu veux quelque chose à boire ?
Elle s'assit lentement, avec grâce, tout en me regardant gravement puis tout à coup, elle explose. Son rire est tellement .... Innocent. Pendant plusieurs minutes, elle rit sans s'arrêter, jusqu'à en avoir les larmes aux yeux. Je finis par m'asseoir à côté d'elle, attendant qu'elle se calme tout en espérant qu'elle ne le fasse jamais. Son rire a quelque chose d' envoûtant, et je viens seulement de m'en rendre compte, mais elle est d'une beauté hors du commun. Pas le genre de beauté aveuglante mais du genre majestueuse, comme si  un sang royal coulait dans ses veines. elle finit par s'arrêter de rire à mon plus grand dam , et me prenant la main me dit le visage rayonnant.

- Toi, je sens qu'on va bien s'entendre.

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Bonsoir... A partir d'aujourd'hui, je publierais deux chapitres par semaine. Le Mardi et le Samedi Inchaa Allah

     Merci ❤️

   

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