Les autres tombent
Peter chantait dans le salon. Il tournait autour des enfants en agitant un grelot qui tintait joyeusement. Au milieu des confettis qu'il lançait à travers la pièce, les gamins riaient et sautaient de canapé gris au fauteuil bleu, puis au coussin crème, revenaient sur les canapé et terminaient leur course sur le tapis en agitant les bras.
"Tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles..." s'époumonait Peter dans la ribambelle effrénée. Il ouvrit la fenêtre vers le monde de tous les possibles. Les étoiles brillaient, et un vent froid soulevait les rideaux de part et d'autre de la vitre. Au loin, un chien hurlait.
Prenant les devants de la farandole, il se rua sur le balcon en écartant les bras. Il prit son élan, bondit sur la balustrade et s'envola vers le pays imaginaire.
Cette contrée invisible, certains adultes l'appellent Paradis.
"Rêve que tu as des ailes, hirondelle ou tourterelle et là-haut dans le ciel..."
Mais, si les oiseaux volent, les autres tombent.
Bientôt, Peter volera de ses ailes d'ange.
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