Chapitre 2
Acte I : Une lueur dans la nuit
Chapitre 2
Elle était là, drapée dans une longue veste blanche qui lui tombait jusque aux mollets. Le tissu fin l'entourait et lui donnait l'apparence d'être plus fine et plus légère que jamais. Ainsi, elle semblait être presque intangible, prête à se laisser emporter par la moindre brise.
Mais, le vent restait muet.
Ses cheveux dépassaient, ça-et-là, de la capuche qui masquait les contours de son visage.
Les contours seulement car, elle ne cachait pas son sourire.
Pas plus qu'elle ne m'avait empêché de la reconnaître.
– D... Danielle ? Bredouillais-je sans comprendre.
Ma femme se tenait devant moi.
– Oui, chéri, répondit-elle sans cesser de sourire, Je peux entrer ?
Elle était là.
Elle se trouvait juste devant moi.
Un millier de sentiments contraires se mirent à se bousculer en moi. Ils s'entrechoquaient et s'affrontaient sans que l'un ne put prendre l'ascendant sur l'autre et, finalement, comme un lapin pris dans les phares d'une auto, je n'osais bouger.
Que se passait-il ?
Était-ce un rêve ? Mon esprit avait-il décidé de me jouer des tours ?
– Nathan ? Insista-t-elle en éteignant sa lampe torche, Il fait froid, dehors.
Assurément. La nuit était fraîche pour un début de mois de septembre.
– Entre. Fis-je en parvenant à débloquer mes mâchoires.
Et je lui laissais le passage.
Elle sourit, l'air de rien, comme si elle rentrait d'une simple balade nocturne et me frôla en passant. Lorsqu'elle fut au plus proche de moi, il émana d'elle une odeur douce et sucrée. C'était son odeur à elle.
Elle avançait avec grâce et insouciance. Sa démarche avait quelque chose de dansant et de léger, comme une nymphe au milieu de la forêt. Danielle était belle, tout simplement.
Je refermais la porte derrière elle alors que les questions commençaient à se faire un chemin jusqu'à ma bouche.
Mais elles furent arrêtées net : Danielle avait retirée sa veste – qui à la lumière, me sembla plutôt être une sorte de toge – et l'avait suspendu au porte-manteau de l'entrée. Dès qu'elle l'avait relâché, la pièce de bois s'était décrochée et avait chuté au sol, entraînant le vêtement avec elle.
Elle se tourna vers moi, d'un air bougon.
– Tu avais promis de le réparer ! Dit-elle sur un ton de réprimande.
– Heu... J'ai... Oublié.
Sur l'instant, je ne trouvais rien de mieux à dire.
– Pourtant, je te l'ai dit ! Plus d'une fois ! Poursuivit-elle en ramassant son habit, Tu te souviens quand toutes les vestes sont tombées, la première fois ? Tu avais sursauté au point de me renverser ton thé dessus !
Ma femme revient d'entre les morts et notre première conversation est une scène de ménage au sujet d'un vulgaire porte-manteau ?
...
Je me jetais dans ses bras et l'embrassais tendrement.
Ses lèvres rencontrèrent les miennes sans résistance et nos souffles se mêlèrent. Je l'embrassais et l'embrassais encore, les mains caressant avec douceur le bas de son dos et les bras l'enlaçant, la gardant aussi près de moi que possible.
Hallucination ou pas, hors de question qu'elle reparte.
Mon cœur, lui, battait à tout rompre, comme pour exprimer la joie que ma gorge ne parvenait à hurler. Nous ne dûmes rester ainsi que quelques instants mais, j'en savourais chaque seconde.
Finalement, elle se dégagea avec un petit « Attend » murmuré alors que son haleine frôlait encore ma joue. Elle déposa sa lampe torche sur le meuble de l'entrée. Je n'avais même pas remarqué qu'elle l'avait.
Mais, ce qui attira le plus mon regard, fut la robe qu'elle portait sous sa toge, que je remarquais enfin.
Elle était jaune.
Il s'agissait d'une robe d'été, faite dans une étoffe légère et aérée. Les bretelles qui la retenaient étaient lâches et fines. Le tissu tombait donc de ses épaules et dévoilait largement une gorge à la peau blanche et sans imperfections que le regard pouvait suivre jusqu'à ce que la robe ne vienne finalement couvrir les courbes plus secrètes de sa poitrine. En dessous, la robe se resserrait légèrement sur sa taille faisant du même coup ressortir ses seins menus et ses hanches marquées. Plus bas encore, quelques volutes de tissus descendaient à ses genoux avant de laisser place à deux jambes élancées et délicates.
Elle avait la robe qu'elle portait, le jour de notre rencontre.
– Ne crois pas que c'est en m'embrassant que tu vas t'en sortir ! Déclara-t-elle, Tu t'occuperas de le réparer ! Demain !
– D'accord, Acquiesçais-je avec un mélange d'incrédulité et de béatitude.
Danielle m'avait coupée dans ma contemplation et permis de reprendre conscience, un peu. Il n'en demeurait pas moins que détacher mon regard d'elle était particulièrement difficile. Un mélange étrange d'incompréhension et d'admiration engourdissait mon esprit.
Elle, de son côté, elle faisait comme si de rien n'était, comme si sa présence était normale. Rien, chez elle, ne trahissait la moindre anomalie. Je la retrouvais telle qu'elle était dans mes souvenirs.
Je finis pas poser la question :
– C... Comment ? Bredouillais-je finalement, Comment tu es arrivée ?
– Hmmm ? M'interrogea-t-elle du regard, Mais par la porte voyons ! C'est toi qui m'as laissé entrer !
Elle sourit d'un air taquin et, sans me laisser le temps de répondre, elle reprit :
– Je t'ai manqué ?
– ...
– Eh bien ! Ça manque d'enthousiasme tout ça ! Je m'attendais à mieux !
Ce fut à mon tour de sourire.
– Si te voir est un rêve, alors, je préférerais ne pas me réveiller !
– Hoooo ! C'est que tu te fais poète ! C'est bon ! Tu es pardonné ! ... Beau parleur vas !
Inutile d'insister.
De toute façon, à bien y penser, c'était l'explication la plus plausible, non ? Mon réveil d'il y a quelques minutes ne devait être qu'une illusion produite par un esprit perturbé. Tout ceci devait n'être qu'un rêve. Le réalisme de celui-ci était frappant mais, n'était-ce point le cas des rêves lucides ?
Cela expliquait du même coup l'état étrange dans lequel j'étais. Si je me mettais à poser trop de questions, je finirais par me réveiller.
Et pourtant... Je savais bien que cette explication ne tenait pas. Peut-être que, simplement, je ne voulais pas poser de questions.
– Tu comptes rester dans le couloir toute la nuit ? Me lança-t-elle en passant dans le salon.
Je pouffais de rire. Autant jouer le jeu.
– Tu veux du thé, Lui répondis-je.
– Hmmm ? Volontière ! Merci !
Je passais dans la cuisine, me mettant à fouiller le placard. Je trouvais rapidement le mélange que je cherchais. Il s'agissait d'un thé parfumé avec des saveurs de fruits et de gingembre. La composition était spéciale mais, c'était sa composition.
C'était une chance inouïe que j'en ai encore !
...
Pas tout à fait.
La chance n'avait pas grand-chose à voir là-dedans. Ce n'était qu'une manière de se rappeler... J'avais continué à en boire régulièrement ces cinq dernières années malgré le fait que je ne supportais pas le goût. J'avais finalement abandonné ces simagrées ridicules quelques mois auparavant mais, conservé le bocal.
J'écartais cette pensée futile en allumant la bouilloire.
– Tu es serviable, aujourd'hui ! Me fit-elle alors que je la rejoignais, sur le canapé.
– Ne dis pas ça comme si je ne faisais jamais le thé ! M'insurgeais-je, Tu vas me faire passer pour un mari indigne !
– Ha! Ha ! C'est vrai ! Ce soir, tu es plutôt un mari-esclave !
– Eh ! Ho ! Tu vas trop loin, là !
Elle se pencha vers moi, faisant craquer le vieux canapé et, repris, d'un air de confidence :
– Allons, ça te plaît, d'être mon majordome attitré... Appelle-moi « maîtresse » !
– Hors de question ! Fis-je mine de m'indigner.
– Les hommes à la cuisine ! S'écria-t-elle heureuse de sa boutade.
– T'es d'humeur sexiste, ce soir ?
– Plutôt... Sexy !
Et elle gloussa à nouveau.
Je ne répondis pas et entravais ses lèvres des miennes pour faire taire ses plaisanteries.
– Tu te fais tendre, ce soir, toi ! Lança-t-elle, Ça réchauffe le cœur... Et pas seulement, d'ailleurs.
En disant cela, elle avait subrepticement abaissé l'une de ses bretelles d'un air chafouin. Visiblement, dans ce rêve, ma femme était d'humeur taquine.
À la cuisine, la bouilloire électrique cliqueta, annonçant la fin de la préparation.
– Le thé est bientôt prêt, fis-je en faisant mine de me relever.
Cependant, Danielle pensait autrement et elle m'arrêta de la main.
– Je n'ai plus tant que ça envie de thé, Dit-elle.
Cette fois, son regard était plus insistant et elle n'eut pas besoin d'en dire plus pour que je comprenne qu'elle était sérieuse.
D'humeur taquine, avais-je dit ?
Elle me tira vers elle et m'embrassa. Cette fois, sa bouche s'était faite suave et sensuelle. Elle baisait le bord d'une lèvre, puis l'autre puis me saisit à pleine bouche alors que la moiteur de sa langue passait sur la mienne dans une chorégraphie improvisée mais harmonieuse.
Nos mains s'étaient faites caressantes et, tandis que je l'enlaçais et faisait aller mes doigts de son dos à sa nuque, elle m'invitait à continuer en effleurant mes avants-bras.
Nous basculions sur le canapé, sans nous éloigner d'un pouce, et je me retrouvais en surplomb d'elle.
J'enfouis mon visage dans le creux de son cou et y déposais mille baisers, frôlant sa peau du bout des lèvres avant de l'embrasser franchement puis, de la pincer légèrement.
Son souffle se fit plus court tandis que sa tête s'inclinait pour m'inviter plus loin. Mais, je préférais descendre vers sa gorge que je mordillais doucement, l'effleurant du bout de dents avant de goûter au sel de sa peau.
Sa main se pressa contre ma nuque pour me maintenir et ses doigts se crispèrent dans mes cheveux. Je ne cherchais pas à lui échapper, continuant à me délecter de ses chairs sensuelles tandis qu'elle se tordait sous moi.
Finalement, ses mains glissèrent sous mon t-shirt et elle se mit à caresser mon torse sous le vêtement. Elle allait et venait par de petits mouvements lents et doux, passant sur ma poitrine puis, descendant sur mes flancs. Je me courbais sous ses attouchements et cela sembla lui plaire. Elle fit glisser vers le haut mon encombrante étoffe et je me redressais pour l'y aider.
Torse-nu, je me collais à nouveau à elle, tandis que ses mains glissaient, libre de toutes contraintes sur mes omoplates.
Hoo !
Le gémissement m'avait échappé lorsqu'elle avait embrassé mon torse. Elle releva un instant le visage pour me lancer un sourire que je lui rendis puis, l'enfoui à nouveau.
Désœuvré, je la laissais faire, goûtant à ses délices quelques instants de plus.
Soudain, pris d'une impulsion brusque, je me redressais, échappant à ses étreintes, puis, m'asseyant à nouveau, la tirais à moi. Elle se retrouva à cheval sur mes cuisses, la robe relevée tandis que nous reprenions nos baisers.
Mes mains, elles, passèrent sous le tissu qui couvrait encore ses jambes et glissèrent sur la peau douce et chaude.
Haa !
Cette fois s'était à elle de gémir.
Mes doigts évoluaient de ses genoux jusqu'à mi-cuisse puis, redescendaient. Le contact faisait frémir ses chairs et ses jambes s'écartaient pour appeler à plus de caresses.
Nos regards se croisèrent alors qu'elle se suspendait à mes épaules de ses deux bras. Son visage était rougi par l'excitation et ses lèvres entrouvertes semblaient vouloir murmurer un flot de mots d'amour sans pourvoir les articuler. Sa mâchoire trembla légèrement lorsque mes mains descendirent sous ses genoux et allèrent, d'un mouvement ample, vers ses chevilles.
Elle serra les dents pour retenir un cri alors que je continuais à frôler cette articulation si innocente et, finalement, se fut tout sont buste qui se cambra lorsque je remontais vers ses cuisses.
C'est à ce moment-là qu'elle choisit d'être plus offensive : D'un geste vif, elle pressa ses deux mains entre mes cuisses et y défit le passant de ma ceinture. Je la laissais me la retirer tout comme je la laissais défaire la fermeture et glisser une main avide sous le jean.
Elle du plier le poignet pour pouvoir atteindre mon sexe qu'elle captura dans la paume de sa main avant de le caresser, doucement, dans un mouvement de va-et-viens. Le désir l'avait déjà raidi depuis longtemps et je ne pus que le lui offrir sans résistance.
Son regard était plongé dans le mien et je ne cachais plus le plaisir qui montait en moi sous ses cajoleries.
Cherchant une position plus confortable, elle décida de me repousser en arrière pour m'allonger et tira le vêtement pour dégager l'objet de sa convoitise.
Elle le tenait à pleine main et en faisait sien. Docile, l'organe érigé subissait ses attouchements avec délice.
Je glissais alors mes mains sous la robe, bien décidé à aller plus loin. Ses cuisses étaient chaudes, comme fiévreuses et elles semblaient le devenir de plus en plus au fur-et-à-mesure que je remontais vers son intimité. Je fis aller mes doigts le long de sa peau, lentement, savourant mon approche tandis que ses muscles se détendaient, par réflexe, et que l'écartement de ses jambes me facilitait le passage. Je remontais jusqu'à sentir le tissu qui protégeait ses chairs les plus secrètes.
Le sous-vêtement était une fine culotte au travers de laquelle je pourrais la caresser. D'abord j'allais doucement, du bout des doigts, ne faisant qu'effleurer la peau près des coutures du tissu, invitant Danielle à s'ouvrir plus encore. Puis, je me fis plus pressant, appuyant un index timide au travers de sa culotte avant de la faire glisser et descendre,
Ses caresses à elle devinrent plus désordonnées. Les saccades de son va-et-viens devinrent irrégulières et plus brusques tandis qu'elle perdait peu à peu pied, s'abandonnant à l'ivresse. Sa tête bascula en arrière et elle ouvrit la bouche en grand lorsque ma main entière se mit à frotter son vêtement.
Je savourais la vision de cette femme magnifique qui se cambrait pour s'offrir toujours plus. Ses yeux étincelaient d'émotions intenses et variées, toutes mélangées : Excitation, plaisir, joie... Amour.
Elle était resplendissante.
Je la renversais sur le canapé et me blottissais contre elle.
Pour mon plus grand plaisir, elle fit passer sa robe par-dessus ses épaules et se trouva presque nue près de moi.
Je ressentis le besoin pressant de me serrer contre elle, peau contre peau, de la câliner, de la dorloter, de l'aimer.
Je l'embrassais encore et encore tout en poursuivant mes caresses au bas de son ventre. Ma bouche passa sous l'arrête de son cou avant de descendre vers ses seins, durcis par l'envie. Nos corps se joignaient et je sentis la chaleur du sien rayonner sur ma peau. Un soubresaut la pris, puis, un autre et son dos se cambra de manière incontrôlée, ses épaules s'ouvrant pour tendre cette poitrine vers mon visage. Je ne me fis pas prier et pris son téton en bouche, le suçotant avec appétit, passant et repassant ma langue sur lui, le pinçant avec mes lèvres avant de le lécher à nouveau avec douceur.
En bas, un doigt glissa sous le tissu, puis, un autre et, finalement, se fut toute ma main qui passa sous sa culotte et la toucha dans ses replis les plus torrides.
Sa chair y était moite et douce et mes doigts trouvèrent sans peine son clitoris.
Danielle et moi, nous connaissions nos corps sur le bout des doigts dans un sens presque littéral. J'aurais pu placer le moindre de ses grains de beautés ou de ses cicatrices sans peine. Alors, il lui avait suffi d'un regard pour me faire comprendre qu'elle le voulait.
Je la touchais avec lenteur, faisant aller un index aimant le long de la languette de chair.
Elle avança une main vers sa cuisse et je compris qu'elle voulait se défaire de son dernier vêtement. Je la regardais avec délice peiner à se concentrer assez pour effectuer cette tâche. Le plaisir montait en elle et il lui devenait difficile de se contrôler. Elle réussit finalement à pousser l'élastique jusqu'à mi-cuisse, le distendant entre ses jambes qu'elle ne parvenait pas à resserrer. La voir se débattre était excitant. Elle gémissait, le souffle court et le regard perdu alors que mon doigt cajolait son « bouton magique ».
Elle était belle.
Elle était érotique.
Soudain, je la relâchais totalement. Elle me fixa avec des yeux interrogateurs puis, compris ce que j'avais en tête en me voyant me relever.
– Tu veux le faire ? Fit-elle en se mordant la lèvre d'appréhension.
– Bien sûr ! Tu veux toi ?
Elle gloussa et détourna le regard. Lorsqu'il revient à moi, il était intense et emplis de désir. Il lui fut inutile de parler car, je su qu'elle me signifiait « vas-y ».
Je me détournais et allait à la cuisine, la laissant retirer totalement son dessous.
Danielle et moi avions un jeu.
Il en est sans doute ainsi de tous les couples qui sont ensemble depuis longtemps. La confiance, le fait de pouvoir confier son corps à l'autre, tout cela participait à rendre le fait de faire l'amour toujours plus beau.
Je reviens avec l'instrument promis.
Elle, elle s'était étendu de tout son long, écartant les cuisses et respirant fort, les yeux rivés au plafond.
Je déposais le petit cube sur ses chaires brûlantes et, tout de suite il se mit à fondre, un peu.
– Haaa !
Je ris face à son petit cri sur-aiguë. Le glaçon posé sur son sexe l'avait fait sursauter. Je l'avais prestement retiré avant de le reposer plus haut, sur la peau. Une nouvelle fois, elle eut une brusque respiration mais, cette fois, ne cria pas.
– Prête ? Demandais-je avec amusement.
Elle secoua la tête en signe d'approbation.
Cette fois, j'appuyais le glaçon directement sur la petite languette de chair. Son ventre se creusa sous le coup tandis qu'elle cherchait à se contrôler. La sensation ne devait pas être agréable, au début mais, la suite serait plus intéressante.
Après quelques secondes, je retirais le cube translucide et, sans attendre, réchauffais son sexe en y appliquant une langue chaude et humide.
Je sentis son clitoris refroidit et m'appliquais à le chatouiller, doucement, très doucement. Je le frottais et le réchauffais sans empressement.
Danielle passa ses doigts dans mes cheveux. Elle ne maintenait pas mon visage entre ses cuisses mais, elle choyait mon crâne, comme pour communiquer son plaisir et son envie de me voir continuer.
Docilement, je léchais.
Je léchais cette chair qui lui faisait raccourcir son souffle, qui lui faisait écarter les cuisses jusqu'à leurs limites, qui faisait passer entre ses lèvres des râles languissants.
J'embrassais une dernière fois son sexe avant d'y déposer, à nouveau, le glaçon.
Le résultat ne se fit pas attendre : Une brusque secousse, suivie d'un petit cri. Cette fois, il avait été moins haut dans les aigus, marque que la sensation commençait à la stimuler.
Je le maintiens quelques secondes alors que sa main se crispait sur mon bras. Elle pressa pour le retirer mais, je tiens bon. Elle faisait ça à chaque fois mais, elle savait, elle aussi, que je devais le laisser un peu.
Finalement, je l'écartais et reviens vers elle. La sensation de froid l'avait rendue plus sensible au chaud et elle gémit dès que mon haleine souffla sur elle. Je l'englobais à nouveau de toute ma langue pour le réchauffer plus vite encore.
– Ho putain ! Jura-t-elle.
Je recommençais encore. À chaque fois, la sensation devenait plus intense et elle peinait de plus en plus à se contenir.
Le froid puis le chaud.
Le chaud puis le froid.
Je me mis à la caresser même en utilisant le glaçon, à souffler le chaud sur elle, à jouer sur la durée, la faisant tenir de plus en plus longtemps avec le cube posé sur son bas ventre.
Elle, finit par se mordre la main pour se retenir de crier.
Finalement, l'accessoire fondant, je le laissais sur elle et le fis glisser en utilisant ma bouche, la faisant passer sans transition du feu à la glace, le faisant monter et descendre sur elle en le poussant doucement, la stimulant du bout de langue.
– Nat' ! Supplia-t-elle, S'il te plaît...
– S'il te plaît ? S'il te plaît quoi ? M'amusais-je.
Elle se mordit la lèvre alors que je me redressais vers elle.
– Donne-moi ta queue ! Dit-elle sans ambages.
Je ne me fis pas prier.
Je laissais ce qu'il restait du glaçon sur le bord de la table. Il allait y fondre et y laisserait une trace humide mais, je n'en avais cure. J'étais tout entier possédé par le désir de cette femme.
Je savourais un instant son corps du regard.
Sa forme fine et élancée, de ses bras à l'extrémité de ses pieds.
Ses seins qui suivaient les contorsions de son dos et pointaient vers le ciel.
Ce visage aux yeux déterminés et à la bouche sensuelle.
Je me penchais vers elle et l'embrassais.
Ses mains se pressèrent vers mes hanches et le pantalon que je portais toujours me quitta, pour de bon cette fois.
Je fus aussi nu qu'elle pour son plus grand plaisir. Elle passa ses mains sur mon torse, mes cuisses, griffa légèrement mon dos et mordit mon cou. Nous restions là, à nous étreindre amoureusement, pendant quelques instants. Nos corps se connaissaient et se retrouvaient avec joie et tendresse.
Elle me saisit alors, en bas, et me tira vers elle, d'un geste qui ne souffre d'aucun refus. Mon sexe la pénétra sans peine, nous tirant une paire de gémissements mêlés. Nous nous trouvâmes fusionnés, nos chairs et nos âmes en contact aussi proche que l'on le pouvait. Nous entrâmes alors dans une communion des cœurs pleine d'ivresse et de bonheur.
Pas une inflexion dans sa respiration ne m'échappait et je savais qu'il en était de même de son côté. J'avais commencé à aller et venir mais, elle avait rapidement commencé à bouger ses hanches pour me prendre plus loin en elle. Nous allions et venions en rythme synchronisé, se cajolant, s'embrassant et s'enlaçant.
Nous étions peaux contre peaux, nous mouvant comme un seul être éperdu d'extase, perdant la notion du temps et de la durée dans cette nuit que nous avions faite notre.
L'univers tout entier aurait pu cesser d'exister, nous étions ensemble, unis plus que jamais et, durant ces instants sublimes et éclatants, nous ne fîmes qu'un et nous fûmes tout ce qui importait.
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