Tout souvenir fait Souffrir

  Tout était silencieux dans le château.

  Seuls les serviteurs s'affairaient à leurs tâches en discutant faisaient un semblant de bruit.

  Dans le jardin, entre deux allées fleuries annonçant le retour du printemps, deux hommes discutaient.

  En seulement quelques mois, Aether et Xiao avaient forgé une amitié soudée.

  Ils marchaient, passant devant une fontaine où des oiseaux s'abreuvaient, et s'abritèrent à l'ombre d'un arbre en fleur.

  Le blond parlait gaiement, comme libéré d'un poids qu'il ne s'était pas soupçonné porter. Ceci fit sourire son garde personnel, qui admira son roi au visage coloré par l'apaisement, et le magnifique sourire serein non forcé qui ornait ses lèvres.

  Étrangement, l'idée d'être en partie celui qui l'avait aidé à s'épanouir ne serait-ce qu'un peu plus - et surtout, être celui qui pouvait voir ses expressions solaires faisait gonfler sa poitrine d'un étrange sentiment.

"J'avais presque oublié ce qu'était le printemps. soupira le jeune adolescent en inspirant l'air aux senteurs fleuries et à la température douce.

- Il est vrai que cet hiver a été long."

  Il hocha la tête légèrement.

"J'ai eu peur pour les récoltes... Cela aura été moins désastreux que prévu."

  Une légère brise emporta avec elle des pétales de fleur, amenant avec elle une odeur sucrée agréable et légère.

  Alors que le roi Viator fermait les yeux, bercé par le vent doux, il les rouvrit brusquement en sentant une main sur ses cheveux, pour apercevoir Xiao, une feuille serrée entre les doigts.

  Le doré sourit à son ainé en guise de remerciement silencieux, et tourna la tête en entendant un homme l'appeler.

"Votre majesté ! le héla un serviteur qui approchait en courant. Votre Majesté, pardonnez mon impolitesse, mais votre fiancée est sur le point d'arriver.

- Les restrictions de sortie ont été levées ?

- On dirait bien, Votre Majesté. affirma l'homme, les joues rouges de sa course.

- J'arrive dans un instant." répondit-il, les yeux brillants d'une lueur étrange, contrastant avec son visage détendu.

  L'autre tira une révérence et s'en alla, pour se préparer à accueillir

  L'homme aux yeux d'ambre regarda le jeune roi et, lorsqu'il posa sa question, un léger silence s'installa.

"Tu as une fiancée ?"

  Le doré lui sourit d'un air vague.

"J'ai été fiancé à la naissance. C'est par pure raison politique." rajouta-t-il en fixant un point au loin que lui seul semblait voir.

  Il y eut une légère pause durant personne ne parla.

"Tu devrais aller l'accueillir. murmura le vert sans réellement croire à ses paroles.

- Mais... Et toi ?"

  Le vert posa une main rassurante sur sa tête en masquant un sourire.

"C'est l'heure de mon entraînement à la lance."

  Le blond hésita un instant, comme prit par l'hésitation et le doute, avant de tourner son regard vers deux silhouettes au loin.

"Bon entraînement dans ce cas." marmonna-t-il.

  Il s'élança dans une démarche rapide suite à ses mots, se dirigeant rapidement vers les deux points à l'autre bout de l'énorme jardin ornemental.

  Xiao lui jeta un dernier coup d'œil avant de se diriger vers la zone d'entraînement.

  Aether quant à lui fut bien vite arrivé auprès du serviteur venu le voir un instant plus tôt. en apercevant la jeune fille à ses côtés, il tira une révérence courtoise.

"Bonjour Ayaka, comment s'est passé ton voyage ?"

  En guise de salutation, la prénommée Ayaka referma son éventail et s'inclina à son tour, soulevant les pans de sa robe bleue pâle et blanche.

"Cela faisait longtemps. Tout s'est bien passé de mon côté, je te remercie pour ta solicitude.

- Les restrictions de sorties du territoires ont été levées ?

- Oui. affirma-t-elle. Bien que cela soit temporaire, les voyages peuvent avoir de nouveau lieu."

  Ses yeux gris cendre parcouraient la zone du regard, circulant entre le serviteur et son beaucoup trop jeune roi. Elle posa le manche de son éventail contre son menton et, en penchant la tête sur le côté, sourit au garçon.

"Cela faisait si longtemps qu'on ne s'était pas vu, pourquoi ne pas discuter tous les deux du bon temps ?" risqua-t-elle en souriant aimablement, ses longs cheveux blancs aux reflets d'argent pendant dans le vide à cause de l'angle de sa tête.

  Les yeux d'or pâle du jeune adolescent brillèrent l'espace d'un instant et il se retourna en lui lançant un regard.

"Allons marcher un peu dans ce cas."  déclara-t-il amicalement en tendant un bras, tel un gentilhomme, vers sa fiancée.

  Il émit un signe de tête vers l'homme resté à ses côtés pendant que la fille prenait son bras.

"Merci, vous pouvez disposer."

  Celui-ci s'inclina, et disparut dans le château.

  Les deux nobles commencèrent alors à marcher en silence. Une fois arrivé près de la fontaine où Aether et Xiao avaient discuté, la jeune Kamisato le lâcha et alla s'asseoir sur un banc. Elle tapota la place à côté d'elle en souriant amicalement, l'invitant à s'asseoir à ses côtés.

"Je..." hésita la blanche en jouant avec délicatement avec son éventail.

  Le Viator leva les yeux vers elle alors qu'il venait de s'asseoir en remarquant son hésitation.

  Les lèvres pincées en une fine ligne, les embués de larmes discrètes, Ayaka ne réussit pas à terminer sa phrase.

"Ayaka ?" osa le doré en la fixant, désarçonné.

  Elle sursauta légèrement à l'entente de son prénom et s'essuya rapidement les yeux.

"Ce n'est rien... Je voulais juste..."

  Sa main qui serrait son éventail pinça un morceau de sa robe.

  Son regard obstinément tourné vers le sol, elle se força à ouvrir la bouche.

"Je voulais juste... Te faire part de mes condoléances..."

  Le regard d'Aether s'assombrit un instant, comme recouvert par une brume épaisse qui noyait l'or de ses pupilles et empêchait d'y voir clair. Ses yeux lui piquèrent.

  À nouveau.

  Bien que bientôt deux ans s'étaient écoulés, la simple évocation de la mort de ses parents et de son frère et sa sœur lui donnait envie de pleurer toutes les larmes que son corps lui permettait encore.

  Sa gorge nouée par le remord, ses mains serrant les pans de son manteau, il baissa la tête à son tour.

"Je devrais aussi t'en faire part."

  La jeune Kamisato secoua la tête.

"C'est ta famille, pas la mienne. répondit-elle d'une voix tremblante.

- Oui mais..."

  Il souffla légèrement du nez en repensant à ces temps où ils étaient encore enfants, à jouer entre enfants, lui, Ayaka, et Lumine, en attendant que Dainsleif termine ses entraînements à l'épée.

  En repensant aux visages souriant de ses parents, qui les regardaient jouer depuis le balcon royal, les couvant d'un regard bienveillant.

  Aether ne l'a jamais entendu de leur bouche, mais il savait qu'au fond d'eux, ils avaient été désolés de l'avoir fiancé à sa naissance.

"Tu aimais Lumine non ?"

  Elle écarquilla ses yeux gris cendre en entendant sa question et tourna brusquement la tête.

"Comment...

- Tu croyais que je ne l'avais pas compris ?"

  Elle n'avait jamais parlé de cette attirance qui aurait put être problématique pour elle. Et il y aurait eu bien peu de chances qu'elle n'ait osé de se confier à son fiancé là dessus.

  Mais les regards d'adoration pure que la jeune Inazumienne lançait lorsque Lumine tournait le dos avait bien fait de rendre Aether confiant sur ses suppositions.

  Cela faisait plaisir au jeune roi de savoir que sa sœur avait été - et était toujours aimé, d'une manière si puissante. Elle le méritait, après tout.

  Mais malgré cela, ces révélations qui auraient du être attendrissantes, décorées de sourire gênés et de rires taquins, furent accueillis avec un regard trahissant une peine profonde, et une tristesse infinie.

"Tu sais..." commença le blond d'une voix faible.

  Il repensa au visage de Lumine qui s'illuminait de joie à la mention de leur amie, à ses joues qui prenaient une teinte rosée chaque fois que la blonde s'appuyait au balcon, les yeux pétillants, en tentant d'apercevoir au loin la calèche qui transportait Ayaka, et à son sourire carnassier et gêné, lorsqu'elle lui avait fait un aveu.

"Disons que c'est notre petit secret"

"C'était réciproque."

  Les yeux de la jeune adolescente, qui étaient restés écarquillés, s'emplirent de larmes, et alors que celles-ci se mirent à couler, roulant sur ses joues sans s'arrêter, ses mains serrèrent son éventail aux décors fleuris aux tons bleus-gris, pressé contre sa poitrine.

  Ce même éventail, que Lumine lui avait offert pour ses huit ans.

  Son corps délicat secoué par les sanglots, se repliant sur elle-même, Ayaka étouffa ses pleurs par une de ses mains, fermant les yeux pour empêcher ces gouttes salées de continuer de couler.

  Malheureusement, ses tentatives furent vaines, et des tâches d'eau mouillèrent les plis de sa robe décorée élégamment.

"Merci... hoqueta-t-elle entre deux sanglots. Merci..."

  Aether la fixait, le regard vide, une main posée sur l'épaule de son amie d'enfance, ses pensées concentrées sur une seule et unique réflexion.

  Il ne fallait pas le remercier.

  Pas lui.

  Ça aurait dû être lui. Oui, lui.

  Il aurait dû être celui qui périssait durant cette épidémie.

  Il aurait dû mourir à sa place.

  Lumine était belle, forte, intelligente.

  Lui, il était stupide, enfantin, sans avenir.

  Elle aurait dû pouvoir porter ses longues et belles robes qu'elle aimait tant plus longtemps.

  À quoi bon être l'élu des cieux, lorsqu'on ne sait même pas gouverner ?

  Son cœur se serra, et il s'excusa intérieurement.

  Désolé, d'être celui qui a survécu.

  Plus tard dans la journée, alors qu'Ayaka était partie poser ses affaires dans une des nombreuses chambre du château, et aller se poser un instant dans la pièce où la fille qu'elle avait aimé avait l'habitude de passer des heures paisibles, ayant eu l'autorisation à Aether de lui permettre d'y jeter un dernier coup d'œil, le jeune roi s'était installé dans un des nombreux salons de l'énorme bâtisse royale, assis sur une chaise élégamment brodée.

  Sa boisson avait refroidie, et la tasse délicatement décorée des armureries du pays sur lequel il régnait était posée sur une table avoisinante, délaissée.

  Il était trop occupé à laisser couler des larmes retenues depuis bien trop longtemps.

  Il sursauta, en entendant la porte s'ouvrir dans un grincement.

  Sur son seuil se tenait Xiao, les vêtements encore sales de son entraînement avec les autres soldats.

  Le doré essuya vivement ses yeux, tentant de masquer les traces creusées par ses larmes, avant de sourire à son aîné.

"De retour ? Comment s'est passé ton entraînement ?"

  L'autre allait répondre lorsque soudain, il aperçut la rougeur inhabituelle des yeux de son roi, et le gonflement anormal de ces derniers. Il referma alors aussitôt sa bouche, et s'approcha de lui promptement, pour poser un genou au sol.

"Que se passe-t-il ?" demanda-t-il, tendu.

  Le Viator cligna des yeux, feignant l'ignorance, déstabilisé en voyant l'honorable général aux victoires multiples agenouillé devant un enfant insignifiant tel que lui.

"Relève-toi s'il-te-plaît, je n'ai rien..." commença-t-il en se baissant vers lui, dans une demande silencieuse de se relever.

  Il se fit couper par deux mains pressées contre ses joues et un regard transperçant.

"Ne me mens pas, Aether."

  Le blond déglutit, baissa la tête.

"Que se passe-t-il ?" répéta le vert d'une voix plus douce.

  Aether, devant cette soudaine preuve d'attention, ne put se retenir de craquer, de laisser sortir tout le ressentiment qu'il avait caché depuis...

  Depuis combien de temps déjà ?

  Un des premiers enseignements dans la haute bourgeoisie d'Astrilles - surtout pour la famille royale, était la maitrise des sentiments.

  Ils exposaient les adolescents à différentes situations, et leur apprenaient à ne pas laisser transparaître leurs réelles pensées.

  Dainsleif, son frère aîné, celui que le peuple avait considéré comme le meilleur candidat pour le titre de roi, celui qui était l'héritier de ce pays, excellait en cet art.

  Alors que le petit enfant qu'il était tirait les bas de sa cape dans l'espoir de recevoir un peu de son attention, lui effectuait des transactions mineures mais tout de même importantes pour le roi.

  Pourtant, à chaque fois, il arrêtait ses actions, peu importe s'il était en pleine explication, en pleine réflexion, ou tout simplement en train de se reposer, et le prenait dans ses bras, pour le bercer et lui sourire comme n'importe lequel grand-frère attentionné ferait.

  Pendant qu'Aether pleurait, à chaude larmes, l'esprit embrumé traversé par des images du modèle qu'était Dainsleif, il ne se rendit pas compte qu'il s'était mis à parler.

"J'ai juste peur... articulait-il.

- Peur de quoi ? l'encouragea Xiao.

- Peur de tout. déclara le blond en reniflant. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ma solitude, de ce pouvoir qu'on m'a donné de manière imprévue, en disant qu'il m'avait toujours été destiné, peur de la puissance, de la rancune, de la déception. J'ai peur, c'est tout."

  La gorge de Xiao s'était serrée en entendant ses paroles, cet appel à l'aide de son cadet. Alors qu'il allait ouvrir la bouche, ses mains toujours pressées sur ses joues, le rassurer, lui dire qu'il était un excellent dirigeant, qu'il était à la hauteur, un coup retentit contre la porte, et la voix hésitante d'un serviteur retentit.

"Votre Majesté... Veuillez m'excuser mais une nouvelle urgente est arrivée..."

  L'homme aux longs cheveux verts siffla en lançant un regard meurtrier vers les deux battants de bois qui formaient la porte de la salle.

"Je vais demander à ce que la nouvelle attende... commença-t-il, énervé.

- Non."

  Il se figea, à moitié relevé, et tourna un regard inquiet vers le jeune roi.

"Mais tu...

- Je vais bien. lui sourit doucement l'adolescent. Merci, Xiao."

  Il s'essuya les yeux d'une main.

  L'autre lui tendit un tissu blanc immaculé, et il le prit en souriant d'un air redevable.

  Au même moment, le plus âgé serra les poings. Il n'avait pas encore atteint son but, il lui restait une promesse à tenir.

  En voyant celui qu'il servait sortir de la salle, il le suivit à son tour, ruminant intérieurement quelques malédictions quant à cette information qui avait l'obligation d'être assez importante pour déranger Aether alors qu'il venait enfin de laisser sortir ses inquiétudes.

  Alors que les énormes portes s'ouvraient sur la salle du trône, alors que le doré s'apprêtait à s'asseoir sur son siège pour le nouveau venu, celui-ci, qui jusqu'alors semblait caché derrière deux soldats du roi, se jeta sur le roi avant que Xiao n'ait pu esquisser le moindre mouvement.

  Le plus jeune eut un mouvement de recul et tandis qu'il se protégeait le visage de ses mains, derrière lui, son garde personnel dégaina sa lance, et s'apprêta à transpercer le corps de l'impudente personne qui osait toucher à sa Majesté, il fut arrêté par un cri :

"Arrête !" avait hurlé le doré, et il s'arrêta net.

  Le jeune roi était désemparé, fixant l'homme inconnu haletant avec peine qui tirait sur le bas de ses vêtements.

  Lorsqu'il aperçut le visage sale et amoché de cette personne, défiguré par des coupures en tout genre, ses mains et ses habits recouverts de sang séché, il ne put s'empêcher de se sentir perdre l'équilibre un instant, horrifié.

"Je... vous en... supplie..." commença-t-il d'une voix rocailleuse, asséchée à l'extrême par un manque d'eau plus qu'évident, les mots se tortillant avec difficulté hors de ses lèvres gercées, les yeux suppliants. Aidez... Khaenri'ah...

"Vous êtes... notre... une quinte de toux subite le prit, semblant lui arracher les poumons, tachant les vêtements d'Aether d'un rouge sanglant. Notre... dernier espoir..."

  À peine sa phrase fut terminée que son corps tomba au sol dans un bruit sourd.

  L'émissaire venait de perdre connaissance.


  Le conteur se racle soudain la gorge, les notes cessent. Il prend son verre et le boit lentement, semblant profiter de la sensation du vin coulant dans sa gorge.

"Mon dieu cela fait du bien..."

  Un enfant lève la main, ses yeux pétillants de curiosité rivés sur l'homme encapuchonné.

"Oui petit ? demande-t-il.

- Comment vous savez tout ça ?"

  Ses joues sont colorées d'un léger rose, dû à l'émerveillement sont il se sent envahir en l'écoutant raconter son histoire.

"Ce n'est surtout qu'une grosse touche d'imagination. commence le barde. Et aussi..."

  Il y a une légère pause, durant laquelle l'enfant attend sagement la suite.

"Et aussi ?" répète-t-il.

  Un sourire mystérieux prit place sur les lèvres du conteur, et il s'enfonce un peu plus dans son siège.

"Est-ce qu'un magicien dévoile ses techniques pendant un spectacle ?"

  Les enfants le regardent, désarçonnés, avant de secouer la tête.

"Et bien, il en va de même pour un barde. Il ne dévoile pas ses sources avant la fin de l'histoire.

- Alors quand ça sera fini, tu nous le diras ?"

  Cette fois, c'est une fillette qui parle, posant son verre de jus de pomme à moitié rempli devant elle.

  L'homme encapuchonné ricane légèrement, et se penche en avant. Même ainsi, il n'était pas possible de distinguer plus que son menton et sa joue.

  Sur cette dernière, une fine cicatrice était visible.

"Si vous êtes sages, alors peut-être que oui, je vous le dirai."

...oOo...

Hey comrade ! Comment allez-vous ?

Mes chapitres sont de plus en plus longs ! XD

Et encore... C'est pas le plus long ;-;

Dans ce chapitre j'aurais enfin pu parler un peu plus de sa famille mouahaha (même si c'était pas grand chose).

C'est fou comment dés qu'il s'agit d'angst, j'arrive à écrire sans m'arrêter (1h30 à peu près pour plus de 2 500 mots quand même) XD

Enfin, j'espère que ce chapitre vous aura plu !

J'ai donné un petit indice en plus pour l'identité de notre mystérieux conteur ~

Je vous conseille de vous souvenir de tous les petits détails le concernant mouahaha...

Sur ce, je vais vous laisser, les devoirs m'appellent !

Je vous remercie d'avoir lu et vous dis à bientôt !

Bonne journée/soirée/nuit ^^


Zhongli_Xiansheng

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