Chapitre 25
Un silence calme et paisible régnait dans la demeure de Namjoon tandis que les premiers rayons de soleil franchirent et réchauffèrent les vitres présentes partout dans le salon. Il devait être sept heures du matin alors que nos quatre amis dormaient profondément sur l'ottoman du salon, face à une télé toujours allumée après leur soirée mouvementée. On pouvait entendre que des respirations calmes tandis que les rues s'animaient au fur et à mesure, avec des personnes plus ou moins réveillées mais aussi des voisins surpris de voir des volets ouverts et des lumières chez l'être endeuillé.
Depuis des jours qu'il ne dormait plus ou dormait mal mais cette fois-ci, notre protagoniste se reposait, se ressourçait sans aucun cauchemar, sans aucune angoisse. En effet, il avait passé une excellente soirée : Seokjin eu la merveilleuse idée de faire du karaoké mais seulement en rappant, ce qui pouvait l'handicaper lui ainsi que Jimin mais l'aîné avait décidé cela parce que le meilleur remède pour Namjoon était nul d'autre que la musique, il adorait rapper aux côtés de Hoseok. Ainsi, ils rigolèrent durant des heures, mangèrent comme bon leur semblaient et criaient pour extérioriser, car, évidemment, tous en avaient sur le cœur. Cela a permis au châtain de se changer les idées et à se permettre de s'amuser sans même qu'il le sache. Il avait franchi une étape, en soit. Ayant une bonne fatigue dans le corps ils dormirent tous ensembles sur un seul et même meuble.
Le cadet, en se réveillant et en voyant ses amis endormis tels des paresseux, se mit à sourire avant de préparer le petit-déjeuner pour eux. Bien qu'encore choqué et ému des révélations de Namjoon la veille vis-à-vis de Jaein, il se surmonta pour passer à autre chose et pour aider ce parange, tout en pensant fortement à cet ange dans le ciel, priant pour qu'elle soit heureuse. Mais pour cela, ce devait être à eux, Seokjin, Hoseok et lui de tout faire pour que son père le soit d'abord.
« Bonjour sale nain. Le surprit l'aîné, accompagné du brun.
- Bonjour petit cochon.
- Il va falloir que je parte bientôt. Lui dit-il soudainement. Ma femme m'attend, on a un rendez-vous important chez le médecin. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais je reviendrais souvent le voir, donc si vous voulez, on reviendra ensemble.
- De notre côté, on peut pas rester, on a tous les deux un concours à passer, pas à la même heure mais presque. L'informa Hoseok. Mais on va prendre une chambre d'hôtel avec Jimin et on viendra régulièrement. »
Soulagé, l'aîné prit place et dévora le repas, comme s'il n'avait pas mangé depuis des lustres, alors les deux cadets le rejoignirent, attendant patiemment le réveil de Namjoon qui était déjà réveillé depuis quelques minutes et qui avait entendu la conversation de ses frères, à la fois triste et heureux. Il était sûr qu'il se sentira seul dans quelques heures mais il sait, plus que jamais, à quel point il possédait de vrais amis, présents dans toutes les circonstances. Bien que quelques pensées noires revinrent le chasser, il essaya de les mettre de côté avant de se diriger vers la cuisine et les saluer.
Ils dégustèrent alors leur nourriture tandis qu'ils parlèrent aussi des potentielles futures activités qu'ils pourraient faire tous ensemble une fois qu'ils seront une nouvelle fois réunis. Il y avait de multiples idées. De la natation, du patinage, du canoë, du bowling, mais encore pleins d'autres idées qu'ils n'avaient pas encore exploré pour le moment. Quoiqu'il en était, ils étaient d'humeur positive et rattrapaient le temps perdu jusqu'à temps que l'heure des salutations sonnent.
Après un câlin collectif, chacun prirent des chemins différents. Hoseok partit en dernier mais se retourna vivement en regardant le malade d'un air protecteur.
« Au fait, je n'ai pas tilté hier quand nous a dit que ton psychologue était Min Yoongi. Je le connais depuis le lycée et encore aujourd'hui on se parle. Ne t'en fais pas c'est un homme adorable, droit, honnête et à l'écoute, n'hésite pas si tu as besoin de lui, même si c'est hors rendez-vous appelle-le si ça ne va pas, il saura quoi faire. Tout comme nous. »
Ayant seulement pour réponse un hochement de tête, le brun envoya un bisou volant avant de partir à pied en direction de l'est. Namjoon se trouvait une nouvelle fois seul, mais avec de bons souvenirs en tête. Il était infiniment reconnaissant envers ses amis malgré tout car il a su survivre une journée de plus alors qu'il était au plus bas. Le corps toujours aussi exténué, il partit s'affaler sur une des chaises de la salle à manger et se remit à penser, comme les autres jours. Et c'est là que refit surface son cauchemar de la veille.
Bien sûr, il n'aura pas souri longtemps.
Il repensa aux paroles de son ex-compagne, de sa défunte fille lors de son rêve. Avaient-elles dit vrai ? Tout était de sa faute ? Il savait déjà qu'il était responsable de la mort de sa fille, il s'en voulait énormément pour ça, il s'en voulait à mourir. Mais maintenant il se questionna sur la rupture entre Chanmi et lui. Et si, au final, tout était de sa faute ?
« Tout est de ta faute. »
« Tout est de ta faute. »
« Tout est de ta faute. »
Tout est de ma faute.
Instinctivement, son regard dévira rapidement vers les multiples couteaux sur l'un des plans de travail de sa cuisine. Il ne contrôlait pas ce regard mais non plus son corps qui se déplaçait tout seul jusqu'à eux. Il ne pensait qu'à une seule chose, pourtant si évidente pour lui mais si insensée pour d'autres. Cette même chose le rendait incontrôlable, le rendait mort intérieurement et allait bientôt le tuer si elle persistait. La mort. Seule la mort l'attirait à cet instant. Il ne pouvait pas l'éviter, rien ne pouvait l'en empêcher, rien.
Bien qu'attiré par ces lames tranchantes pouvant réaliser son souhait, un sonnerie l'interrompt et le réveilla, comme s'il venait d'être manipulé voire hypnotisé par ces armes destructrices. Cette sonnerie si faible mais si bruyante dans cette maison sans vie provenait de son portable, c'était seulement un rappel pour son rendez-vous d'aujourd'hui avec Min Yoongi. En regardant cela, Namjoon, en sueur et surpris par le geste qu'il a failli commettre quelques secondes auparavant, s'empara de son cellulaire et de son manteau d'une vitesse sans pareille et se précipita dehors, n'oubliant point de fermer sa porte à clé puis courra malgré le peu de force qu'il possédait en direction du cabinet libéral.
Il ne put s'empêcher de se demander s'il serait mort à cet instant s'il n'avait pas régler cette alarme.
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