Et je t'aime et je t'aime, si fort que j'en crève. Tes yeux me gèlent et je brûle d'envie de te prendre dans mes bras. Mon cœur s'essouffle et j'ai les tripes qui chutent.

J'ai eu peur de ce que je ressentais, je crois que c'est toujours le cas. Mais ce qui m'effraie le plus, c'est que tu ne me vois pas. Ce qui me terrifie, c'est ce que tu penses de moi.

Je t'aime d'amour et j'ai besoin de tes bras. J'ai besoin de ta chaleur et de tes câlins. C'est peut-être pas très sain, mais je t'aime comme ça.

Et ils sont là "non, non, c'est pas possible", ils répètent "c'est pas son rôle", ils murmurent "faut que tu l'oublies", et mon cœur hurle "j'ai pas envie".

Tes yeux qui fuient m'ont chamboulée, ton oui souriant m'a fait pleurer, ta chaleur m'a rassurée. Puis je suis partie et tout s'est cassé.

Mon cœur s'est cassé, ma voix s'est brisée, mes larmes ont coulé. J'ai réfléchi et j'ai compris, c'était pas simple, mais j'étais fière au moins de ça, d'avoir compris.

Je t'aime très fort et tu ne l'entendras probablement jamais, je ne t'aime peut-être pas comme il faut mais je ne peux pas le contrôler, c'est au-delà des mots.

Je me juge trop sévèrement, mais je t'aime tellement, ça me fait mal. Je n'arrive pas à oublier ce que tu me faisais ressentir.

J'aurais aimé qu'on construise quelque chose, mais ce n'est qu'un rêve de gosse, pas vrai ? Juste le souhait d'une gamine égarée qui cherche désespérément quelqu'un de beau à qui s'accrocher.

Parce que tu es quelqu'un de beau. Peut-être est-ce ta souffrance, cette douleur que je ressentais chaque fois que je te voyais, ce fantôme que je voyais dans tes yeux et tes gestes, peut-être est-ce cette tristesse qui m'a attirée chez toi. Ou peut-être est-ce juste ta belle âme et ton sourire réconfortant.

J'ai eu l'impression d'être perdue, à la fin, alors même que je n'avais rien trouvé. J'y ai bien cru, au début du dernier chapitre, qu'on y arriverait. Sans doute n'était-ce pas le dernier chapitre, mais ça y ressemblait...

Je suis désolée si je t'ai effrayé. Peut-être que je ne t'aime pas de la bonne façon. Y a-t-il une bonne façon d'aimer ?

Mais oui, je peux aisément dire que je t'aime. Et que j'ai besoin de toi. Je ne devrais pas. On ne devrait avoir besoin de personne. Envie, oui. Mais besoin ? Non. On ne devrait pas être dépendant.

Peut-être l'as-tu senti ? Que je pouvais devenir dépendante. Peut-être le suis-je déjà.

Ma relation, si toutefois il y en a une, avec toi est construite sur des "peut-être", et des "si". Ça fait vide. Parce qu'elle est vide, après réflexion. Absente.

Une absence qui me pèse aussi lourd qu'une présence toxique. Est-ce le manque de toi qui m'empoisonne, ou le besoin de toi ?

Non, il n'y a pas de bonne façon d'aimer. Mais je t'aime peut-être un peu trop. Trop pour ce qu'on était l'un pour l'autre. J'aurais voulu que ça aille plus loin. Mais ça je ne l'ai su que trop tard.

J'y ai cru pendant un moment, je ne sais pas pourquoi. L'espoir, sans doute. Un espoir que le vent a vite balayé. Les mois ont passé et tout ce que j'ai récolté, c'est un long silence et un cœur blessé.

Peut-être as-tu eu peur. Tu répétais aussi que normalement, tu n'avais pas à me parler comme ça. Ça me faisait mal d'entendre ça, au début, mais en y repensant bien... pourquoi as-tu continué, alors ? Pourquoi as-tu "fait le premier pas" ? Pourquoi as-tu agi alors que tu savais que tu """n'avais pas le droit""" ?

Même si tu ne liras jamais ceci, j'ai peur de ce que tu pourrais penser, en voyant tous ces "tu".

Tu sais, si j'ai envie de cloper, c'est probablement parce que tu le fais. Toute la distance que je peux manger entre nous, je la gobe volontiers.

Voilà, mon cœur pleure le manque de ta personne. C'est peut-être pas bien, mais j'ai besoin d'un père. Et faut croire que tu remplis les critères.

J'aimerais qu'on s'aime comme une fille et un père s'aiment. Mais au fond, j'suis probablement qu'une enfant bousillée et toi un homme abîmé. En qui j'ai vu une lumière pour mon esprit perdu dans le vide.