La force du vide.
//!\\ Texte un petit peu déprimant... mais libérateur pour moi. Et je ne voulais pas le mettre dans mon darkrantbook. Il est trop important pour que je le laisse dans un livre qui disparaîtra peut-être un jour. //!\\
-
Pourquoi ça va pas ? Je me sens vide, presque morte. J'ai l'impression de ne plus rien ressentir et en même temps, d'être assaillie de toutes parts par des émotions fatigantes. Je suis épuisée, je crois que je n'ai plus de forces. Mon moral s'est transformé en chape de plomb.
Je pense être comme ça depuis le début de la semaine... c'est vraiment crevant... et aujourd'hui, j'ai eu si envie de pleurer, sans vraiment savoir pourquoi. Je ne sais plus ce qui m'arrive...
Bon, de base, je voulais écrire pour toi. Pour moi aussi. Pourquoi j'ai fui, pendant des mois, pourquoi j'ai rien fait, pourquoi j'ai attendu et espéré sans jamais prendre les choses en main ?
Je t'ai déjà dit que j'avais peur... je crois qu'il est temps d'avouer, d'accepter tout ce que j'ai ressenti. Ça ne va être agréable pour personne... mais il le faut. Faut que je pleure, que je me libère. Que je m'ouvre.
Tout a commencé ce jour-là. Je t'ai envoyé un message, tu n'as pas répondu. C'était pourtant un message banal, comme on le faisait tous les jours avant. J'ai attendu, mais rien. Pendant des semaines, pas de nouvelles. Je t'ai renvoyé un message, te demandant pourquoi tu m'ignorais. Je voyais bien aussi, que ton activité sur Wattpad avait diminué. Alors oui je me suis inquiétée. Beaucoup même. Tu ne m'as jamais répondu non plus.
J'ai essayé, j'ai vraiment essayé de me persuader que je n'avais rien fait, j'ai essayé le déni, mais ça n'a pas marché. Ça n'a pas effacé le froid qui s'était installé dans mon cœur. Se rajoutant au reste. J'avais dit que ça serait pas agréable de dire ça. Mais j'ai besoin de le dire... et peut-être que tu as besoin de l'entendre aussi ? Les vrais amis sont ceux qui disent les choses qu'il faut dire... si tant est que tu me considères toujours comme telle.
J'ai eu très mal, et j'ai voulu fermer les yeux. J'ai lamentablement échoué. Je n'arrivais pas à ignorer les épines dans mon cœur, elles étaient trop fortes. Et encore plus sauvages quand j'ai cru comprendre que tu m'avais remplacée.
Je n'ai jamais été jalouse, ni possessive. Je ne sais pas ce que ça fait. Et j'ai honte, vraiment honte, j'ai du mal à le reconnaître ici... mais je crois que je l'ai été, cette fois, et toutes celles d'après, où j'étais confrontée à la réalité. Tu avais quelqu'un d'autre à qui parler, te confier. Ce qui est normal, parfaitement normal, et même super pour toi. Mais je n'ai pas réussi à l'accepter. Parce que me dire que tu m'avais délaissée pour ne lui parler qu'à elle... Ça me faisait horriblement mal.
Je me suis attachée à toi plus vite que pour n'importe qui d'autre IVL, je t'ai aimée très fort, comme j'aime mes amies IRL que je connais depuis plusieurs années. Je t'aime toujours très fort d'ailleurs. Mais j'ai toujours été guidée par mes peurs. Et elles ont encore une fois eu raison de moi.
Je voulais que tu m'écrives, je te l'ai déjà dit. Je le voulais... mais il n'y avait rien, pendant des mois, silence radio. Et en même temps... je ne t'ai pas écrit non plus. Alors que je voulais te parler, savoir comment tu allais, ce que tu faisais... comme avant. Comme avant. Mais ça n'était plus pareil. Quelque chose s'était brisé... Tu m'as enfin écrit, un jour, pour me dire que tu avais décidé de t'éloigner de tout le monde... et même si je n'étais apparemment pas la seule concernée, ça ne m'a pas empêchée d'avoir encore mal. Je t'ai dit que je comprenais, et c'était vrai. Mais ça n'était pas pour autant que je ne souffrais pas. Je ne sais même plus si j'ai pleuré cette fois-là.
Puis re-silence radio. Des deux côtés. Chaque jour, j'allais regarder ton compte, nos messages, mais rien. Et je ne faisais qu'éteindre mon téléphone, mortifiée. Alors que j'aurais très bien pu agir moi-même. Pourquoi je ne l'ai pas fait alors ?
Ça, je ne sais pas si j'ai une réponse très claire et surtout, juste. Mais une fois ça m'est apparu comme ça, presque comme une évidence. J'avais peur. Juste peur.
Peur de plein de choses, tellement de choses que tout se bouscule dans ma tête et que je n'y vois plus clair.
Essayons d'y mettre de l'ordre... Premièrement, j'avais peur que tu m'ignores. Que tu me laisses en plan une nouvelle fois. Et je ne voulais pas avoir encore plus mal. Mais paradoxalement, j'avais plus mal de jour en jour face à ton silence et ma lâcheté...
Ensuite... j'avais peur que tu me répondes pour me dire d'arrêter, pour m'envoyer bouler. Pour me dire que je n'avais plus aucune importance, que comme je ne t'avais pas écrit je t'avais blessée et que tu ne voulais plus entendre parler de moi... que tu voulais me rayer.
J'avais aussi peur qu'une réalité que je n'étais pas prête à accepter m'éclate à la face. J'avais peur que tu confirmes mes doutes, en m'avouant que tu m'avais remplacée, que désormais j'étais inutile... et paradoxalement, j'étais mal dans mon incertitude.
J'avais peur de ne recevoir que de l'indifférence. Peur que tu me laisses tomber, alors même que c'était ce que je faisais.
D'un côté, je pense que j'avais cette... envie, ce besoin même, malsain comme tu as dit, de voir que tu tenais à moi. Je voulais que tu fasses le premier pas, je voulais que tu viennes vers moi, pour me prouver que je valais quelque chose à tes yeux. Et le fait que tu ne le fasses pas m'a donné l'impression que tu creusais un fossé entre nous, comme si t'éloigner de moi ne pouvait que t'être bénéfique... J'étais conne. Parce qu'en face, moi, je n'ai jamais eu le cran ni la force de faire le premier pas. Est-ce de l'égoïsme ? Ça serait incroyable... je n'ai jamais été égoïste. Ou presque jamais. Pas dans ce sens-là en tout cas, pas pour ces raisons-là.
Je me sens si mal vis-à-vis de ce que je t'ai fait. Au fond, je n'ai rien fait... et c'est justement ça que j'ai fait. Rien. Et je suis bien placée pour savoir que c'est ce qui peut faire le plus mal. Surtout de la part d'une personne proche...
Tous ces textes que tu publiais encore, tous ces commentaires où je voyais notre relation se déplacer à une autre... ça m'a mis mal. C'était des textes que je n'avais jamais lus et qu'une autre avait lus... et je me suis sentie seule. Délaissée. Un peu comme en ce moment partout où je suis... lycée, Discord... on ne s'aperçoit même pas de mon absence, de mon silence. Alors qu'une des choses dont j'ai besoin en ce moment, c'est de voir à quel point on peut tenir à moi. Sinon, qu'est-ce que je fais encore là ? Qu'est-ce que je fous ici, si ma présence comme mon absence ont le même impact ? Autant que je m'en aille, que je quitte tout.
Je me suis peut-être protégée en restant silencieuse aussi... c'était pas la bonne manière de le faire. Alors oui, je ne sais plus comment aider les gens dans le besoin, oui je perds peu à peu le peu de confiance que je peux avoir dans certains domaines, oui je meurs, oui j'ai l'impression de basculer dans le vide, oui je n'ai plus les mots pour t'apporter du réconfort, oui je suis un peu plus blessée chaque jour, oui je perds pied. Mais ça ne m'a pas empêchée de me rendre compte que j'avais fait la plus grosse connerie de ma vie. Je t'ai délaissée, moi aussi. Et ça je ne me le pardonnerai jamais. C'est dégueulasse de délaisser un Ange. C'est ignoble.
Alors peut-être que tu n'as plus confiance en moi, que tu ne m'aimes plus, que je ne suis plus qu'une connaissance vieille d'une année... mais moi je te considérerai toujours comme mon Petit Ange. Tu es ce rayon de soleil qui s'est un jour incrusté chez moi, et qui y est resté. Rien n'est plus comme avant entre toi et moi. Je ne sais pas comment on a pu en arriver là. Mais je sais que je t'aimerai toujours très fort. Je ne suis pas capable de ne plus t'aimer... tout comme je ne suis pas capable de ne plus aimer les gens qui comptent pour moi ici. Si un jour je pars et qu'on ne se reparle plus jamais, j'espère vraiment que vous vous rappellerez qu'il y a quelqu'un, une fille paumée, égarée, qui ne sait pas ce qu'elle fait là, une fille qui se meurt, une personne insignifiante qui vous a aimés, qui vous aime et qui vous aimera toujours. Cette fille-là elle ne vous oubliera pas. Même si un jour elle est prise d'amnésie, elle se rappellera que les plus belles Étoiles du Ciel sont un jour descendues pour venir dans son cœur, et qu'elles y sont restées fermement accrochées. Elle se rappellera toujours qu'elle a eu beaucoup de chance malgré tout. C'est pas donné à tout le monde de connaître, même juste à travers un écran, des perles comme vous.
Surtout toi. Je ne veux pas que tu oublies, que vous oubliiez que je vous aime. Si un jour vous m'oubliez... faites-moi juste la promesse de vous rappeler, même dans les moments les plus sombres, qu'au moins une personne, de ce monde ou pas, vous aime de tout son cœur.
Tu sais que je t'aime très fort ? Et même si un jour personne n'y croit plus, moi j'y croirai. J'y croirai toujours si fort que le Vent en sera imbibé et qu'il le transportera, je l'espère, jusqu'à toi. J'y croirai toujours si fort que les Étoiles et le Ciel le graveront dans leurs bras, pour qu'un jour, si tu es perdue, tu te retrouves dans mon amour pour toi. Pour que tu puisses t'y plonger et oublier que j'ai été stupide.
Je veux mourir dans cette pensée. Je veux mourir en pensant que la meilleure chose que j'ai pu faire dans ma vie, c'est d'avoir aimé. D'avoir aimé si fort que j'en crevais. De t'avoir aimé, de t'aimer si fort que la seule chose qui me fasse actuellement pleurer est la pensée que j'ai pu te perdre.
Je ne sais pas si tu liras ce que j'ai écrit. Je ne sais pas si j'aurai le courage d'accepter tout ce que j'ai dit... mais le fait de l'avoir écrit est déjà une avancée. Non ?
Je ne sais pas si je me sens mieux... on verra. Tout ce dont j'ai besoin maintenant, c'est ma bulle... alors je vais y aller... et si commentaires il y a, je n'y répondrai peut-être pas ce soir... je n'ai plus la force de dire quoique ce soit.
À part ça.
Je vous aime. Je t'aime. Très fort.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top