Chapitre 8

Ecoutez la musique en média, elle est magnifique...

Il observait la Ville Libérée depuis le dernier étage de la tour, la grande baie vitrée lui offrait une parfaite vu d'ensemble. Les bras croisés dans son dos, il était d'apparence calme mais il ne fallait pas s'y fier. En réalité, il bouillonnait d'impatience et d'excitation.

Le Choix avait été un véritable succès, il en était certain. Il pouvait sentir une force présence de Vitalis émaner de la cité engloutie. Tout était parfait, il avait besoin du Vitalis et il allait visiblement être amplement satisfait.

Malgré le nettoyage qui venait d'être accompli, il restait encore énormément de Vitalis en ville. Ce n'était pas un hasard et il le savait bien. La reine était de retour.

Une sourire carnassier se dessina sur son magnifique visage. Ce qu'il attendait depuis si longtemps était sur le point de se produire si ce n'était pas déjà fait. La reine renaîtrait.

Il la traquerait sans répit et il pourrait extraire tout pouvoir de son être. Et peut-être aurait-il enfin de Vitalis. Il l'espérait de tout son cœur, il était fatigué. Mais il s'était promis d'aller jusqu'au bout de sa quête, quoi qu'il lui en coûte.

Il observa le ciel. Utopia. Mais qui pouvait s'en douter? Tant de secrets dont les gens ignoraient même la simple existence. Tous ces mystères lui avaient longtemps plu, pourtant il commençait à s'en lasser.

Il souhaitait juste être heureux avec son amour. Sa création. Il s'approcha du tableau à son effigie, seul ornement présent sur le mur. Une larme glissa sur sa joue, qu'il refoula avec rage. Même seul, il ne parvenait pas à laisser paraître ses faiblesses.

Un instant plus tard, on frappa à la porte. Il s'empressa de retrouver le masque impassible qu'il arborait devant les gens. Il dit d'une voix forte et posée:

-Entrez.

Un gardien de la paix fit irruption dans le bureau.

-Prince! On m'a ordonné de venir faire un rapport des événements. Nous avons perdu toute trace de Léane. Que devons nous faire?

-Rien, elle n'a plus aucune importance. Je vous demanderai de juste prendre garde à ce qu'elle ne remette pas les pieds dans la ville. Le peuple la croit morte, il vaudrait mieux que la vérité reste secrète. Je ne suis pas dupe, je sais bien qu'elle a quitté la Ville Libérée pour se cacher chez les Cultivateurs. Quel dommage que je n'ai aucun droit sur eux... Bref, les gens du peuple croient Léane morte, considérons la comme morte. Si jamais elle refait surface, vous la tuerez, est-ce clair?

La gardien de la paix hocha frénétiquement la tête de haut en bas.

-Limpide mon prince.

-Bien vous pouvez disposer. Au fait, donnez l'ordre de préparer un émissaire dans la salle à manger, je suis attendu

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Je venais d'arriver devant une immense porte en pierre accompagnée de Nella, toutes les autres filles éteint déjà présentes. Nous attendîmes une bonne minute avant que quelqu'un vienne nous chercher. Comme je m'y attendais, ce fut Alexandre qui sortit de derrière la porte.

Si tout à l'heure il m'avait parut beaucoup plus humain, il semblait maintenant avoir repris son expression bestiale. Pendant une trentaine de seconde, il nous observa toutes attentivement avant de lancer de sa voix bourrue:

-Vous êtes vraiment décevantes pour des nominées, vous avez bien piètre allure, autrement dit vous ne ressemblez à rien...

Je me mordais la lèvre, il était vrai que je me sentais crasseuse, entre le transport dans le camion et la tentative de fuite, il fallait bien avouer que je n'avais pas franchement eu le temps de m'occuper de moi. Mes vêtements étaient boueux et déchirés à certains endroits et il valait mieux ne pas regarder mes cheveux tant ils étaient sales et emmêlés. (NDA: Pensez aux cheveux de Bellatrix Lestrange, ça vous donnera une image...).

-Ce dîner est de la plus haute importance Mesdemoiselles, je ne peux décidemment pas vous laisser entrer comme ça, vous ne voudriez pas avoir honte devant le prince?

Comment ça le prince?! Ce n'était absolument pas prévu... Allais-je devoir rencontrer l'homme responsable de mes tourments? Non c'était un cauchemar. Je ne pouvais pas, je n'en étais pas capable.

Nous n'avons pas le choix... Roccelli! s'écria Alexandre.

Un petit homme trapu fit son apparition, semblant venir de nul part. Il se serrait les mains avec inquiétude devant le regard noir du neveu du prince.

-Qu'y a t il Monsieur? fit-il de sa voix désagréable.

-Vous avez dix minutes pour rendre ces jeunes filles présentables! Le dénommé Roccelli observa Alexandre avec des yeux ronds.

-Il me faut au moins 20 minutes! glapit-il.

-Faîtes donc, mais je vous laisserez vous débrouiller avec le prince.

Roccelli baissa les yeux, honteux. Alexandre partit, nous laissant avec le petit homme. Ce dernier lança d'une voix à présent grave et rauque:

-Vous allez dans le couloir sur votre droite, rejoindre la salle d'eau. Vous avez deux minutes pour vous laver, deux minutes pour vous habiller avec les vêtements qui seront préparés à votre attention et ensuite vous venez me voir pour que j'essaie d'arranger vos p'tites têtes! C'est clair les donzelles?

Nous hochâmes frénétiquement la tête, Roccelli faisait preuve d'une autorité surprenante. Nous nous précipitâmes dans la salle d'eau, comme demandé.

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Une vingtaine de minutes plus tard, j'étais enfin prête. Je comprenais maintenant pourquoi Alexandre avait fait appel à Roccelli, ce dernier était doté d'une extraordinaire capacité à être efficace. Malgré ses petits doigts boudinés et fripés, il était parvenu à ma coiffer d'un chignon élégant en à peine deux minutes.

J'étais un peu moins satisfaite de ma tenue... Bien que la robe qu'on m'avait donnée était tout à fait à ma taille, elle ne me plaisait pas. Elle était d'un joli bleu et m'arrivait aux genoux, mais le décolleté était bien trop plongeant...

Accompagnée de Nella, j'allai une nouvelle fois devant la grande porte de pierre. Mais cette fois elle était grande ouverte, ce que je traduis tout de suite comme une invitation pour entrer. Mon cœur battait à la chamade dans ma poitrine. Allai-je enfin rencontrer ce maudit prince lors de ce dîner tout aussi maudit? A la fois je l'espérais, et à la fois je souhaitais ne jamais le voir.

Je sentais que Nella était aussi crispée que moi. Une lueur annonçais la fin de l'étroit couloir que nous étions en train de traverser. Nous débouchâmes sur une très grande pièce où était installée une immense table à laquelle plusieurs convives s'étaient déjà attablés.

Je choisis une place au hasard, mais en prenant bien soin de me mettre à côté de Nella et le plus loin d'Ilena, la cousine de mon amie. J'observais les autres. Nous étions les dernières à être arrivées. Je n'osais poser le regard en bout de table, je me doutais de l'identité de son occupant...

Un regard, seulement un regard... Je détournai lentement la tête... et faillis m'étouffer. J'ai réprimais un cri d'indignation. Il y avait seulement un robot, un émissaire! Ce prince de pacotille n'avait même pas pris la peine de venir, envoyant seulement un de ses messagers robot! Je... Nous avions du nous préparer aussi rapidement que nous l'avions pu, j'avais du me vêtir d'une robe vulgaire... pour une simple émissaire? J'en aurai pleuré de rage.

J'attaquai mon repas en silence et je décidai de ne pas écouter Alexandre, d'ignorer ses paroles. je préférai bavarder avec les autres nominées afin d'en savoir plus sur elle.

Je connaissais déjà Maud, la fille très spontanée avec qui j'avais été à l'école. Il y avait Helena, une fille à l'air assez froid, de longs cheveux noirs cachaient son visage pâle et elle garda le regard dans son assiette pendant tout le dîner. Lyne, ma voisine, était très bavarde mais très chétive, la pauvre, je doutais qu'elle reste très longtemps en vie pendant l'épreuve de la cité engloutie...

J'étais un peu effrayée par Janis, une jeune fille à l'air très gentille mais dont les yeux exprimaient une détermination impressionnante, elle était en pleine discussion avec Sarah, une jolie rousse à la chevelure étincelante et au yeux pétillants. Je n'adressais pas la parole Lobelia et Cat, elles m'avaient l'air antipathiques et vu les robes courtes et décolletées qu'elles portaient ce matin... Je n'avais pas confiance.

Il y avait évidemment, Nella et Ilena dont la ressemblance était frappante et bien sûr moi.

Dès que nous eûmes l'autorisation de quitter la table, je partie, n'attendant personne, pas même Nella. Je me sentais triste et désemparée, j'avais une très forte envie de pleurer et d'abandonner. Quand je fus rentrée dans ma chambre, je m'apprêtai à aller me coucher jusqu'à ce que je me rappela la lettre de ma mère.

Je cherchai mon sac des yeux, quelle imbécile, je l'avais oublié dans le salon commun! Je partis le chercher et revins quelque minutes plus tard, bien décidée à lire les derniers mots que m'avaient adressés ma mère.

Hey :)
Je sais que j'ai mis pas mal de temps pour écrire ce chapitre parce que j'ai eu un petit problème, je pensais que mon chapitre était trop court et la première partie n'était pas prévue... Enfin, j'espère ça vous a plu!!
Bisous Juliette <3

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