Chapitre 14.
[Résumé du chapitre précédent:
Lobélia prend la fuite. Talia affronte Cat au périple de sa vie et de celle de Maud. Quand cette dernière, évanouie, se réveille, Cat paralyse Talia. Alors que Talia est sur le point de recevoir une dose de folie, Maud se sacrifie, elle s'élance devant Talia toit en lançant son épée dans la poitrine de Talia. Maud meur, recevoir deux doses à été fatal. Quand Talia essuie une blessure, son sang est rouge alors qu'il devrait être bleu. Coïncidence après les dernières paroles de Cat?]
Maud et Cat n'étaient plus. Elles étaient mortes, disparues. Peut-être que je ne m'en remettrais jamais. Cat était mon ennemie, je n'aurais rien du ressentir pour elle et Maud n'était à la base qu'une simple connaissance. Et pourtant j'avais mal, tellement mal...
Je n'avais même pas envie de pleurer. J'étais juste choquée, mes quelques blessures physiques ne m'infligeant plus aucune douleur. Je retirai d'un coup sec l'aiguille plantée dans mon bras, celle qui m'avait paralysée quelques instants auparavant.
Je me sentais fatiguée, si fatiguée. Et pourtant j'avais été prévenue. Ici, une seule règle la survie. Mais c'était seulement maintenant que je m'en rendais compte. La pitié n'avait plus sa place. Si je voulais vivre, je devrai tuer, c'était une triste fatalité.
Je devais me reposer. Plus qu'une conviction c'était un réel besoin. Le combat contre Cat m'avait vidé de mes forces. Je me sentais si faible, si vulnérable... j'étais loin d'être en lieu sûr et le labyrinthe de Ni me semblait plus hostile que jamais. Je voulais un foyer paisible. Juste la paix...
-Hortens Quilibens, murmurai-je faiblement.
Une fois à l'intérieur du sac, je m'effondrai sur mon lit et pleurais silencieusement. Les draps avaient une légère odeur de lavande qui me rappelait ma mère. Elle me manquait tellement... je finis par m'endormir doucement, dans un sommeil seulement ponctué par quelques hoquets pour avoir trop pleuré.
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Je me réveillai en sursaut, sans aucune raison apparente. Je m'étirai tout en douceur. Pour la première fois en deux jours j'étais bien. Juste bien. ma plaie à l'oreille ne me faisait plus mal, ce n'était finalement rien d'autre qu'une blessure superficielle, un égratignure.
Je jetai un coup d'œil à ma montre qui était toujours à mon poignet. 12h14. J'avais dormi un certain temps. C'est seulement maintenant que je me rendis compte que j'étais affamée et que j'avais très soif.
Je pris dans le panier de vivres qui était toujours posé au sol deux sandwichs que je mangeai très rapidement, c'était bien ma chance, ils étaient délicieux. Je pris également un pomme que je coupai en quartiers à l'aide du poignard. Je les mangeai lentement, pour bien déguster. Cette pomme était un vrai régal, elle était bien juteuse.
Je finis mon repas improvisé en avalant une longue gorgée d'eau. Je sentais rassasiée et plutôt bien, j'allais pouvoir me remettre en route très rapidement. Étant donné que mon poignard, bien que très utile, à lui tout seul n'avait pas vraiment été suffisant pour venir à bout de Cat, je me dirigeai vers le petite desserte, pour chercher une autre arme.
Je foullai rapidement dans les deux tiroirs en bois. Je trouvais un boomerang et une longue corde, ça pouvait toujours servir. J'accrochai la corde à la ceinture de mon pantalon et rangeai dans une des poches de ma veste le boomerang, heureusement qu'il était assez petit. Je vis aussi une fine et longue épée, semblable à celle de Maud. Je la pris également mais la gardai à la main.
Cette fois-ci j'étais armée, j'aurais difficilement pu faire mieux. Je prononçai la formule me permettant de sortir et me retrouvai en nouveau dans les entrailles du labyrinthe. L'atmosphère était tellement différente de celle du sac, si désagréable.
Une partie de moi aurait voulu rester dans le sac pendant que les autres seraient en train de s'entretuer pour sortir au moment voulu. Sauf que je savais que cette possibilité était tout à fait imprudente. Qui sait, les galeries étaient peut-être surveillée et mon absence prolongée serait bien trop louche, déjà que j'étais restée trop longtemps pendant que je dormais.
Je sortis ma carte et la dépliai assez sèchement. Le point rouge indiquait que j'étais presque à l'endroit où j'avais voulu amener Maud. Je n'avais qu'à continuer jusque là-bas et ensuite j'aviserai. Je craignais de bientôt errer dans Ni sans but. Je n'avais aucune envie d'aller à la recherche des autres pour ensuite les assassiner. Ce n'était tout simplement pas moi, je n'étais pas si cruelle.
À mon grand regret, j'arrivai pourtant seulement au bout de quelques minutes. j'effleurai doucement le mur en face de moi. Il était, en apparence, semblable en tous points aux autres mais je savais que derrière il n'y avait rien que de la terre, plus de maudit labyrinthe. Ça montrait en quelques sortes que la puissance du prince avait ses limites et cette pensée me soulageait.
Je m'assis au sol, je n'avais plus qu'à attendre. Attendre quoi? Je l'ignorais. Peut-être ma mort ou celle d'une autre, ou encore rien du tout. Je verrai bien.
J'étouffai un bâillement. Je me sentais triste et désespérée. Au fond je n'étais que la marionnette du prince. Il avait réussi à faire en sorte que mon destin soit de mourir ou de tuer, voir même les deux, dans la cité engloutie.
Mes pensées se tournèrent bientôt vers Nella. Où pouvait-elle bien être en ce moment précis? Était-elle encore seulement en vie? Plus le temps passait et je culpabilisais de l'avoir abandonnée et laissée tomber. Quelle sorte d'amie aurait accompli ce que j'avais fait?
J'étais lâche et avait choisi la facilité. Comme Ilena. Plus le temps passait et plus je regrettais mon choix. J'aurais voulu retourner en arrière, tout recommencer. J'avais choisi de me retirer derrière un mur de dureté pour me protéger de la douleur. Oh oui, j'étais lâche.
Alors que je méditais ainsi et que le doute ne cessait ne s'insinuer dans mon esprit, je commençai à entendre des bruits. Un bruit de pas, très léger mit tous mes sens en alertes. C'était très proche, assez proche pour que je l'entende. Je décidai de réutiliser la ruse de Maud.
Lentement, je levai et marchai doucement vers une galerie perpendiculaire. De là, je vis une ombre pile là où je me trouvais un instant plus tôt. Je saisis immédiatement mon boomerang. Une silhouette finit par se découper dans la pénombre. Elle avançait d'une démarche féline, assez lente.
Je lançai mon boomerang de toutes mes forces, je fermai même les yeux tant j'avais peur. Quelque secondes plus tard, l'objet revint dans ma main et mes paupières se soulevèrent d'elles même. J'eus le temps d'apercevoir le corp d'une jeune fille tomber.
Je m'approchai d'elle et l'examinai. Inconsciente, elle avait été touchée à la tête. Mais heureusement pour elle, le choc n'avait pas été trop violent, seul un peu de sang coulait mais ce n'était pas une grosse effusion. Elle risquait de se réveiller d'une minute à l'autre.
Comme je ne savais rien de ses intentions, j'attrapai ma corde et en servit pour lier ses mains dans son dos. Bien entendu, j'avais immédiatement reconnu les cheveux auburn et la bouche en cœur. Je venais de capturer Janis.
Hey! 😉
Après la pluie de chapitres, ça a du vous faire bizarre d'attendre tout ce temps pour pouvoir le lire. Vous devez savoir que j'ai eu énormément de mal à écrire ce chapitre, je ne savais pas trop quoi écrire, en gros, le syndrome de la page blanche. J'ose quand même espérer que ça vous a plu et je vous retrouve le plus tôt possible avec le prochain chapitre !
Juliette ❤
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