Chapitre 7 :
Vancouver c'est grand. Malgré tout, Finn me promit qu'il prendrait des nouvelles de John grâce à son frère au cas où il ne m'en fournirait pas. Cela ne changeait pas une chose : j'étais énervée et perdue. Bien sûr j'étais contente qu'il saisisse l'opportunité de voir son père, mais c'était si soudain et inattendu que j'avais peur d'un imprévu pour lui, d'une déception qu'il pourrait affronter. Et très égoïstement je n'avais pas envie de rester seule, sans lui à New-York.
Je me retrouvais seule avec mes pensées. Je savais que je ne dormirais pas avant au moins une heure. J'attrapai mon portable et regardai toutes les notifications avant de traîner un peu sur les réseaux sociaux. À cette heure-là, il n'y avait pas grand monde pour parler. Mais j'eu quand même un message de Finn qui ne datait que de quelques minutes.
Toujours pas endormie ?
Je fais parti de ces gens qui dorment mal, mais d'ici une heure je serai endormie profondément ;)
Je remarquai que Noah, Sadie et Millie m'avaient demandé en amie sur Instagram et je soupçonnai Candice de leur avoir donné mon profil. Si Finn utilisait son profil privé, les autres utilisaient leur compte public officiel. Juste avant d'éteindre mon portable je vérifiais si je n'avais pas oublié de lire un message.
Fais gaffe à avoir assez d'heure de sommeils, c'est mieux pour ta santé ^^
Décidément il se souciait vraiment de moi et il faisait cela d'une manière vraiment craquante. Je ne méritais tellement pas ça. En tout cas je posai un réveil et m'endormie avec le sourire.
Je me réveillai assez tard pour que mon père soit parti et assez tôt pour que les garçons soient encore endormis. J'enfilai une veste et pris de l'argent dans le portefeuille de "famille". C'était une idée de Cécilia qui voulait unir soi-disant la famille. Unir les enfants entre eux, peut-être bien, unir adultes et enfants, pas vraiment. Quoiqu'il en soit, cela serait cet argent qui sera utilisé car je n'en ai plus dans le mien. Je débarquai dans une boulangerie et me pinçai à la lèvre. Je n'avais pas pensé à demander à Finn ce qu'il pouvait aimer pour le petit déjeuner. Je pris donc un peu de tout : croissant, pain au chocolat, pain au raisin, brioche. On aurait pu croire qu'il y avait toutes ma famille, branche familiale et belle-familiale réunies. Si John dormait encore, Finn était déjà réveillé et attendait sur le canapé.
— Oh mince, tu attends depuis longtemps ? m'excusai-je en posant les sacs en papier.
— Ça n'a pas d'importance, puis tu as ramené à manger ! déclara-t-il en se levant pour me faire un hug.
J'oubliai souvent que la bise était typiquement français. Même si Finn est canadien, il connaissait beaucoup d'américain donc il avait ses habitudes. Même John pouvait avoir cette manie quelques fois. Je n'aimais pas vraiment faire des câlins, mais je ne me voyais pas le repousser comme un malpropre. L'étreinte ne fut ni brève ni longue et sa chaleur corporelle eut le temps d'en diffuser au mien. Il me sourit et on partit dans la cuisine.
— Café ou chocolat ? demandai-je.
— Tu sais faire du café ?
— Cela m'arrive d'en boire après le déjeuner.
Je préparais la machine et entreprenais de faire deux chocolats Mais Damien débarqua avec sa valise en disant que c'était inutile car il partait pour l'aéroport.
— Quoi ! Déjà ! Mais tu aurais pu prévenir, que je t'accompagne ! soufflai-je en prenant le sachet de pain au raisin pour le lui donner.
— T'es la meilleure, répond-il en appuyant sa main sur une épaule. Et n'oublie pas sœurette, ce n'est qu'une semaine.
Et il partit, sans prévenir sa mère qui était toujours à l'hôpital. Quant à moi, j'avais déjà ma réponse toute trouvée au questionnement des adultes : il passerait une semaine chez un ami ici qui vivait avec son grand-frère.
Finn mangeait beaucoup. Il était fin donc on pouvait penser qu'il faisait attention, mais il devait aussi avoir la chance d'avoir un métabolisme sympathique ! Puis on se posa sur le canapé du salon après le petit-déjeuner. J'aurais pu avoir peur que mon père rentre comme cela par surprise, mais je savais d'avance que je m'en fichais.
— Ma mère m'a dit qu'on mangerait chez vous vers la fin de la semaine ce matin, déclara-t-il en me regardant.
— Mon père a dû oublier en voulant insister sur l'utilité de ma présence à New-York.
Finn rigola et je lui ébouriffiais les cheveux quand on frappa à la porte. Qui est-ce que cela pouvait être ? Candice ne se réveillait jamais aussi tôt quand elle pouvait l'éviter. Finn me rejoignit aussi et j'ouvris la porte pour voir Millie et Sadie, toutes contentes. Toujours pas habituée aux câlins je sentis un sentiment de paniques couler dans mes veines lorsqu'elles me serrèrent dans les bras. Puis je refermai la porte derrière elles.
— Ton demi-frère n'est pas là ? s'étonna Millie qui regardait un peu partout.
— Il est parti pour Vancouver. Il reviendra dans une semaine.
Millie semblait déçue même si je ne compris pas vraiment pourquoi. Puis je lui indiquai les toilettes et laissai Finn prendre sa douche en premier. Je restais donc avec Sadie dans le salon. Elle envoya un message à Gaten avant de se tourner vers moi.
— Alors comment ça avance avec Finn ? me demanda-t-elle avec un large sourire.
— Comment va ?
— S'il te plaît ne fait pas celle qui voit rien ! Candice nous a un peu rencontrer votre rencontre. Puis, Finn ne se comporte pas comme cela avec les filles d'habitudes. Il s'en fiche, si quelqu'un retient son attention, ce n'est pas pour rien. Encore moins lorsqu'il va chez elle !
C'était fini pour moi, je virai déjà au cramoisi alors que Sadie rigola doucement. Millie revient et elles attendaient toutes deux ma réponse. Je sentais qu'il y aurait des personnes pour observer de loin nos faits et gestes avec Finn.
— On laissera le temps faire. Cela ne sert à rien de forcer les choses. Si elles doivent se produire, elles se produiront tôt au tard, affirmai-je en les regardant.
Millie se pencha vers moi et me prit la main alors que Sadie la regardait faire sans rien dire.
— Que s'est-il passé dans ta vie pour que tu aies peur de t'engager dans une relation qui pourrait être très belle ?
Je secouai vivement la tête de gauche à droite. Je ne jouerais pas à ce jeu là. Millie soupira et Sadie lui rappela que Candice n'avait pas voulu l'évoquer non plus donc il ne fallait pas en attendre plus de moi.
On passa la matinée chez moi, alors que je préparai des pâtes J'entendis la porte s'ouvrir. Finn me regarda inquiet mais c'était Cécilia qui rentrait, je n'avais rien à craindre. Je sortis l'excuse que j'avais inventé pour John mais elle restait soucieuse. Alors qu'on allait passer à table je reçu un coup de fil de ma mère. Il se trouvait qu'elle était assez énervée.
— Es-tu avec ton père ?
— Non pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Monsieur, pour être sûr que tu restes avec lui t'as déscolarisé en France actuellement.
Mon père avait osé faire cela ? Ma mère était si en colère que les autres me fixèrent alors que je passai le portable à Cécilia. Si mon père m'avait déscolarisé en France, c'est qu'il m'avait déjà inscrite dans une école à New-York.
___________________________
Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plait !
J'espère que vous allez bien et je vous souhaite une belle nouvelle semaine ;)
Prenez-soin de vous !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top