Encore ce putain de rêve, qui lui faisait mouiller ses draps comme quand il avait découvert ce qu'était le plaisir de la branlette. Il avait l'impression d'avoir treize ans. C'était franchement humiliant, et il retomba dans son oreiller avec un soupir.

Il devait aller en cours, entendre probablement son prof de marketing se foutre de sa gueule, faire un peu d'humour noir qui mettrait encore plus leur classe de suceur à ses pieds et l'amuserait bien malgré lui, soutenir petit Guep qui tâtonnait sur sa sexualité et sa potentielle attirance mais il n'en est pas sûr mais en même temps il est si mignon et beau et drôle et intelligent mais sûrement hétéro et bla bla-bla-bla (putain qu'est-ce qu'il en avait marre), manger avec Rayenne qui les soûlerai pour aller à une soirée encore ce soir, puis encore des cours, puis rentrer chez lui dans sa solitude et craquer pour rejoindre Rayenne en boîte.

Au finale, il rentra chez lui mais rejoint Rayenne chez Thomas, qui était toujours aussi grand, roux, et avec cette fois un sweat-shirt Pokémon. « Fuck la 1G » était inscrit en immense dans son dos. Rayenne le complimenta évidemment sur son vêtement, puisque c'est lui qui lui avait offert pour la saint Valentin, mais à part ça ils étaient juste amis.

Évidemment.

Autre chose d'évident, la présence de son détestable connard de prof qui lui souriait presque sadiquement. Putain qu'il était sexy, pensa-t-il avant de le rejoindre et de prendre le verre d'alcool qu'il tenait pour le vider.

"Merci monsieur Libe, souffla-t-il en s'essuyant la bouche.

- Mais de rien, Guillaume, je t'en pris tu peux m'appeler Axel on est entre nous..."

Il le fusilla du regard et passa le reste de sa soirée aussi loin que possible de l'autre enfoiré, et quand il fut trop alcoolisé pour être pleinement conscient de ses actes il eu la présence d'esprit de se faire raccompagner par Dylan, qui l'avait encore draguer, et avec qui il décida de s'envoyer en l'air.

Franchement, c'était à croire qu'être pote avec Rayenne impliquait une chance augmentée de 70% d'être gay, trop facile de pécho là bas.

Bref, il suçait bien, il avait pris son pied autant au dessus qu'au dessous, sa poubelle contenait deux capotes usagées, des vêtements jonchaient le sol de sa petite chambre d'un petit appart d'étudiant, ses draps puaient le sexe et le lubrifiant n'était pas rangé.

Dieu merci, sa mère ne devait pas venir le lendemain, pensa-t-il en s'endormant emmêler avec Dylan.