~2~ Eijiro
Et voilà! Je commence sérieusement à écrire cette histoire! *^*
PDV Eijiro
Je dois avouer que ces derniers temps, je ne comprends plus vraiment ce qui se passe avec moi... L'appétit est moins présente, je dors moins et chaque fois que mes yeux croisent son regard rouge, je sens mon cœur s'accélérer étrangement. Pourquoi est-ce que je me sens ainsi? Pourquoi est-ce que je souris chaque fois que Katsuki s'adresse à moi? Je n'ai ce problème avec aucun autre de mes amis et pourtant, j'en ai plusieurs.
-Dis, tu vas manger ton pain? S'enquiert Denki en fixant mon assiette avec envie.
-Non, je n'ai pas très faim... tu peux le prendre si tu veux.
Le blond ne se laisse pas prier pour agripper avec appétit mon pain qu'il apporte à sa bouche sans hésitation. Depuis que nous vivons tous ensemble dans le pensionnat de Yuei, j'ai l'impression que des liens plus solides se sont développés entre moi et mes amis. Nous passons davantage de temps ensemble et nous apprenons à tous nous connaitre dans un contexte extrascolaire. Chacun de nos défauts, de nos manies est révélé. Il faut réussir à toujours se supporter malgré tout, ce qui est assez simple. Les seules choses qui m'agacent souvent, c'est quand Yuga passe premier sous la douche et prend toute l'eau chaude sans se soucier des autres qui doivent attendre une demi-heure...
Hanta me regarde curieusement, le menton appuyé dans sa paume de main et un large sourire sur les lèvres. Il a clairement quelque chose en tête, mais je ne saurais dire quoi... Au fond de la pièce, j'aperçois Katsuki qui pénètre l'endroit dans ses vêtements de nuit, l'air fatigué. Je remarque pour la première fois les cernes immenses sous ses yeux, ce qui me fait un peu mal au cœur. A-t-il des problèmes nocturnes qui l'empêchent de dormir paisiblement?
Le blond au caractère froid pose ses yeux sur moi et j'en profite pour lui faire signe de nous rejoindre. Cependant, il se contente de détourner la tête et aller s'assoir plus loin en face d'un Shoto qui lui jette un regard blasé avant reporter son attention sur son petit déjeuné. Qu'est-ce qui arrive depuis un moment avec lui...? Je soupire tristement, perdu dans mes pensées.
-Bakugo ne vient plus manger avec nous? S'étonne Denki, il semble nous fuir comme la peste depuis qu'on vit ici. Tu penses qu'il en a ras le bol de nous?
-Je n'en sais rien, répondis-je, il nous évite depuis qu'on vit ici.
-Ah bon, je n'avais remarqué aucune différence à d'habitude pourtant! Il fait toujours la même tête.
Je me contente de hausser les épaules. Moi, j'ai remarqué une énorme différence... avant notre déménagement, lui et moi étions très proches. Je le considérais comme l'un de mes meilleurs amis et à voir la façon dont il agissait avec moi, c'était réciproque. Je n'ai jamais dû faire face à ses moqueries méchantes, à ses surnoms désobligeants. J'ai réussi rapidement à gagner son respect et à ses côtés, je ne me suis jamais senti inférieur. Savoir qu'il ne veut plus de mon amitié me perturbe, me blesse sincèrement. J'aimerais au moins comprendre pourquoi tout à coup, je suis renié de sa vie. Ai-je fait quelque chose de mal? Je me suis peut-être trop permis avec lui et il n'aime pas que quelqu'un agisse comme son égal?
-Hey, ne fais pas cette tête, recommande Denki en me regardant, tu sais comment Bakugo est? S'il a décidé qu'il voulait être seul un moment, rien ne pourra le faire changer d'idée. Il va revenir quand il réalisera quel genre d'amis merveilleux il manque... Tu vas manger ton bacon, Hanta?
-Pas touche, réplique Hanta en éloignant son assiette, et Denki a raison. Il doit avoir une bonne raison pour nous ignorer. Tu es son ami, pas vrai?
Le garçon aux cheveux sombre a toujours ce sourire étrange sur les lèvres quand il parle, appuyant sur le mot "ami". C'est vrai que Bakugo ne doit pas nous ignorer pour rien, mais ça me tue de ne pas comprendre! Je soupire en laissant tomber mon front contre la table, totalement perdu. Qu'est-ce que je suis censé faire dans cette situation? Je devrais peut-être forcer Katsuki à me parler, quitte à risquer de le mettre encore plus en colère?
Une fois le petit déjeuner achevé, je vais à ma chambre enfiler mon uniforme, puis je traine les pieds vers la sortie, découragé à l'idée d'une nouvelle journée. C'est plutôt rare que je ne me sente pas chaud pour un cours, mais mon énergie semble disparue, tout utilisée par mon cerveau qui fonctionne à l'accéléré.
-Eijiro, je peux te parler?
Je me retourne vers Hanta qui vient de me rejoindre aux pas de courses dans son uniforme, un large sourire sur les lèvres. Je le salue joyeusement, heureux d'avoir de la compagnie pour ce court trajet.
-Denki n'est pas avec toi? M'étonnai-je.
-Non, je lui ai dit de marcher avec Mineta... j'avais envie de te parler un peu du problème Bakugo en tête à tête.
-Il n'y a rien à dire sur le sujet. Il préfère se la jouer solo plutôt que d'avoir des amis. Il a toujours été comme ça au fond, on n'y peut rien.
Un sourire amusé se grave sur les fines lèvres de mon ami, comme si je venais de dire la pire des absurdités. Je ne suis pas certain de bien saisir et je hausse un sourcil.
-Je peux t'avouer un truc, sourit-il, ne m'en veut pas, mais moi et les autres, nous avons toujours trouvé que tu étais particulièrement proche de Bakugo.
-Normal, il est mon meilleur ami! Du moins, il était...
-C'est ça...
Hanta rigole un peu et je gratte ma tête. Peut-être qu'il veut mieux ne pas insister pour comprendre? J'ai remarqué que le garçon a tendance à être plutôt bizarre le matin, comme si son cerveau oubliait de se réveiller en même temps que lui. Ce n'est pas si dérangeant, mais parfois, il tient des propos incompréhensibles comme en cet instant.
Je passe toute la journée perdue dans le fond de mes pensées, écoutant d'une oreille distraite les cours. Ça ne me ressemble pas d'être autant dans ma bulle, mais je suis incapable de me concentrer sur autre chose que sur mon problème. Mes yeux se posent fréquemment sur Bakugo et dès qu'il me remarque, je détourne le regard comme si cela était subtil. Il doit me prendre pour un obsédé qui a comme passion de l'admirer... C'est vrai que physiquement, il est loin d'être désagréable. Il est bien viril, ce que j'aime chez un garçon.
Quand monsieur Aizawa nous laisse enfin sortir, je range mes affaires avant de quitter la pièce. J'ai à peine franchi le cadre de porte qu'une main chaude entoure mon poignet pour me retenir. Je frissonne et me tourne vers le blond qui me fixe froidement.
-Il faut qu'on parle.
Qu'est-ce que vous diriez s'il y a quatre ships vedettes plutôt que trois?
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