Coucou! Voici ma PREMIÈRE fanfiction MHA. Pour commencer, sachez que je suis nouvelle dans le fandom, donc je n'ai jamais lu d'autres fanfictions sur le sujet. S'il y a des clichés ou des déjà-vu, je m'en excuse. Aussi, pour l'instant je ne suis rendu qu'à la fin de la saison 2, donc il est possible que certains personnages n'apparaissent que plus tard dans cette histoire, quand j'aurai tout terminé de regarder.

Le prochain chapitre n'arrivera que dans deux semaines environ, quand j'aurai terminé d'écrire « promenons-nous dans le bois ». Sur ce, bonne lecture et je compte sur vos avis pour avancer.

PDV Shota

Assis au bureau de ma classe, je dois corriger les examens que j'ai donnés à mes élèves. Je déteste les tests écrits... rien n'est pire que de devoir essayer de décrypter l'écriture bâclée de certains étudiants. Plusieurs seraient surement meilleurs comme médecins que comme superhéros à voir les pattes de mouches auquel ressemblent leurs lettres.

Je soupire en tournant la tête vers l'horloge pour regarder l'heure. Il est déjà tard et je suis fatigué. Mes corrections pourront bien attendre un peu. C'est décidément le plus gros inconvénient à être enseignant. On pourrait croire qu'à Yuei, il n'y a que de la pratique, mais malheureusement il faut aussi faire des tests à l'écrit tout sauf intéressants. Je m'en passerais bien.

Je range vaguement les papiers sur mon bureau, puis je me lève pour rentrer chez moi, les mains dans mes poches. L'école est presque vide à cette heure, animée uniquement par quelques enseignants qui ont eux aussi des choses à finaliser. Cette vie, je ne la déteste pas même si devenir professeur n'avait jamais été un but pour moi. C'est lui qui m'y a forcé et je lui en suis reconnaissant. Un très faible sourire se grave sur mes lèvres quand je pense à celui qui partage ma vie depuis 14 ans. Ça semble si long dit de cette façon et pourtant, je n'ai jamais vraiment vu le temps passer en sa compagnie.

Je sors de l'école et remonte mon foulard pour me protéger du vent frais. Mon appartement est suffisamment près de mon lieu de travail pour que je ne doive pas prendre un transport en commun. De toute façon, marcher, ça ne m'a jamais effrayé. Cela permet de réfléchir calmement, même si tout ce qui me remonte en tête c'est ce fichu problème qui me tourmente. J'ai beau y jongler depuis presque une semaine, mais aucune réponse ne semble s'offrir à moi. Je ne fais que me souvenir de cette conversation que j'ai surprise.

Dans une classe, Hizashi et Midnight discutaient tous les deux de l'union récente de deux héros professionnels qui ont grandement fait parler les médias. J'ai très bien entendu mon petit ami avouer qu'il adorerait se marier un jour lui aussi... c'est à partir de ce moment que j'ai commencé à douter. Je suis conscient de ne jamais avoir été un conjoint modèle. Je suis souvent distant même s'il aime l'affection et c'est moi qui ai décidé de garder notre relation secrète. Peut-être qu'il n'ose pas me dire que notre couple le rend malheureux? Peut-être que je l'empêche de vivre malgré moi la vie dont il rêve?

J'arrive devant la porte de mon appartement que j'ouvre après l'avoir déverrouillée, la tête toujours perdue dans mes pensées. La télévision du salon est allumée, laissant échapper la forte musique du workout que fait chaque soir Hizashi. Cet entrainement est pour lui un rituel et bien qu'il le fasse chaque soir, je ne me lasse pas de le regarder. Bien sûr, il ignore que cette vue me plait. S'il le savait, je sais déjà qu'il en ferait toute une affaire.

Je me penche pour prendre mon immense chat beige qui commence à ronronner, puis je me laisse tomber avec fatigue sur le canapé en admirant mon petit ami trop concentré pour réaliser ma présence. La sueur qui perle sur son torse dénudé me fait faiblement sourire, tout comme chacun de ses mouvements gracieux. Comment cet homme énergique a-t-il pu s'intéresser à un garçon solitaire comme moi? Je me souviens encore de notre première rencontre, de la première fois qu'il m'a parlé...

15 ans plus tôt...

Assis à un bureau au fond de la classe, j'essaie de me concentrer avec fatigue sur l'enseignant qui donne son cours. Mes yeux ont envie de se fermer alors que ma joue est posée contre ma main qui la retient. Je n'aime pas particulièrement l'école. Faire de la pratique, ça me plait, mais lorsqu'il est question de matière, mon cerveau s'égare rapidement. Pourquoi écouter ce que l'on sait déjà?

Assis sur la chaise voisine à la mienne, un garçon me fixe depuis un moment sous ses étranges lunettes orange. Je ne connais pas son nom, ne m'étant jamais vraiment intéressé aux autres élèves de mon cours. Je connais leur alter, mais le reste m'importe peu. Je ne suis pas là pour me faire d'amis de toute façon. Je n'ai jamais été quelqu'un de très social et depuis mon arrivée à Yuei, je reste dans mon coin. La solitude me va très bien. À quoi bon gaspiller son temps avec des gens hypocrites?

L'enseignant annonce enfin la pause déjeunée et je ferme mon livre de notes. Les gens autour se lèvent pour rejoindre leurs amis, tous pressés de quitter la pièce, mais moi, je prends mon temps.

-Tu es tout seul? S'enquiert le garçon qui m'observe.

Je tourne la tête vers lui, pas vraiment habitué à ce qu'on me parle. Il s'agit d'un blond aux cheveux crépus contenant surement trop de gel et qui sourit largement.

-En quoi est-ce un problème? Répondis-je calmement.

-Ça n'en est pas un... mais je me suis demandé pendant toute la semaine pourquoi tu restais seul. Est-ce que tu es contagieux ou un truc du genre pour que les autres t'évitent? Si c'est le cas, je peux comprendre.

-Non. C'est juste par choix.

Je me lève de ma chaise pour quitter la classe vers la cafétéria, saluant l'enseignant qui semble déjà désintéressé par ce qui l'entoure. Le blond me suit à pas rapides, souriant de toutes ses dents trop blanches. Pourquoi s'adresse-t-il à moi tout à coup? Je ne me sens pas bavard et ne comprend pas ce qui lui a fait croire que j'étais contagieux. La solitude ne devrait pas être vue comme bizarre.

-Alors pourquoi tu n'as pas dit un mot depuis le début de l'année? Ajoute l'étranger, tu t'appelles Shota, je pense? C'est ce que j'ai entendu quand l'enseignant prend les présences... si je me trompe, j'avoue que c'est gênant. Dis-moi que je ne me trompe pas?

-Tu ne te trompes pas.

-Yah! Moi, c'est Hizashi, si tu l'ignores. Dis, tu manges seul?

Je fais la file à la cafétéria alors que Hizashi continue à me poser plein de questions. Il va surement vite se rendre compte qu'il monologue et arrêtera pour me laisser tranquille. Une fois mon plateau en mains, je m'assois à une table plus petite que les autres où j'ai l'habitude de manger. Pourquoi est-ce seulement aujourd'hui, après un mois de classe que ce garçon se décide à m'aborder? Le blond prend place face à moi, toujours ce même sourire sur les lèvres.

-Tu n'es vraiment pas très bavard, remarque-t-il, ça ne m'a jamais gêné de parler pour deux, donc pourquoi pas?

-Si ça te plait.

Nous commençons à manger et sans surprise, Hizashi est incapable de se la fermer. Pourquoi venir avec moi? Avec sa facilité à communiquer, il doit avoir plein d'amis plus passionnants que moi... C'est peut-être un pari qu'il a eu de venir faire son social avec moi? Ce serait assez blessant. Je n'aime pas qu'on se moque de moi.

Quand il mange, le blond est assis en indien sur sa chaise, ce que je trouve plutôt marrant. Je reste discret, mais au fond, avoir un peu de compagnies pour une fois ne me fait aucun mal. C'est même agréable, je crois. Des types viennent voir Hizashi pour lui demander s'il veut sortir avec eux, mais le garçon sourit.

-Non merci, je vais rester avec mon nouvel ami.

J'ouvre un peu plus grands les yeux, surpris. Ami?