Chapitre 23

- jessica tu vas bien ?

C'était Matthieu qui était derrière la porte.

- euh oui oui juste une envie pressante

- tes sûr ? Je peux entrer ?

Dans les toilettes des femmes, non mais il plaisante là.

- bien sûr que tu peux entrer, lui dis-je avec un ton ironique

Sauf qu'il n'a pas compris mon ironie puisqu'il ouvre la porte et m'observe.

- non mais tu es malade ! Tu n'as pas le droit d'être ici

- ne t'inquiète pas j'ai une bonne avocate avec moi

Il me sourit et me prend dans ses bras.

- que me vaut ce câlin ?

- tu as encore fait une crise d'angoisse

Et merde il me connaît par coeur.

- non

- jessica

- Ok,  J'ai fait une petite crise de rien du tout pas la peine de s'inquiéter je t'assure

Il n'a pas l'air de me croire vu son regard inquiet mais acquiesce.
On sort des toilettes et je prie intérieurement pour que personne ne voit.

Je vois au loin Julie et Zack qui essaye de lui parler. Julie le fuit du regard et se balance d'un pied.
Elle acquiesce d'un geste et vient vers nous.

- qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Je n'ai pas de temps à perdre

- s'excuser pour la énième fois

- est-ce que tu va bien ?

- oui ça va, vous pensez qu'on a gagnée

- rien n'est encore de notre côté, on a réussi à prouver qu'ils ont menti et qu'il y a eu une défaillance mais malheureusement les peines pour les établissements sont connues pour être très légères mais on garde espoir

Elle hoche la tête,  sa mère l'appelle et elle part la rejoindre

- on garde espoir, hein ?

Je regarde Matthieu sans comprendre

- c'est ce qu'on nous a appris à la fac que quand on dit « on garde espoir » c'est quand il n'y en a plus

- parce que tu penses vraiment qu'ils peuvent avoir une sentence lourde

- franchement non mais je pensais que tu aurais un autre plan

- tu sais très bien qu'avec toutes les preuves du monde ils ne seront jamais punis comme ils devraient l'être

***

Le jury s'apprête à dire son verdict.
J'ai les mains moites, le cœur qui bat dangereusement vite et le souffle harcèlerai.
J'ai l'impression que je vais faire un malaise.
Je respire profondément et tente de me calmer.

- nous déclarons l'accusé coupable de non assistance à personne en danger

La cours s'enflamme de joie pour notre parti et d'horreur pour la partie opposé.

- ...ils encourent une peine de 3 mois de prison

- quoi ? C'est tout ! J'acclame

- calmez vous ! Calmez vous

Le juge tape avec son marteau mais rien n'y fait.

Je m'approche de lui.

- vous ne pouvez pas faire ça, pour se qu'ils lui ont fait endurer 3 mois n'est pas assez

- c'est comme ça

J'élève la voix

- non mais vous vous foutez de ma gueule

- maître je suis désolée mais...

- désolé vraiment on dirait que c'est vous qui vous êtes fait harceler, vous ne valez pas mieux qu'eux

Il ne fait plus aucun geste tellement qu'il est choqué

- ne dite plus un mot sinon je vous arrête pour outrage

- et bien allez dit de toute façon ce n'est pas comme si les peines sont longues

- évacuer la

Des policiers me prennent par le bras pour me pousser vers la sortie.

Je vois Matthieu dépasser par la situation et ne sait pas comment réagir.

- MAIS ARRÊTEZ LÂCHER MOI

Une fois lâché, je vois flou et perd connaissance

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