02 - Jonathan & Malaurie ; Confrontation
« -Bonjour, j'aimerais savoir où se trouve l'accueil, s'enquit-elle des étoiles dans les yeux. »
Jonathan releva la tête, fronçant les sourcils lorsqu'il vit la jeune femme à la peau chocolatée avec les yeux brillants et un large sourire sur les lèvres. Il n'aimait pas le fait qu'elle soit bien, qu'elle soit heureuse et surtout, qu'elle soit là. Elle était une africaine, alors pourquoi n'était-elle pas dans on pays d'origine ? Que foutait-elle là ? Elle essayait de lui voler son travail ? Il se mordit fiévreusement la lèvre inférieure, essayant de trouver un moyen pour paraître encore calme et de ne pas lui cracher à la figure. « Est-ce que la salive des africaines est noire comme leur peau ? » se demanda-t-il.
« -Vous êtes à l'accueil, répondit-il. »
Jonathan la trouvait bien conne. Si elle cherchait vraiment l'accueil, elle devrait savoir qu'elle y était déjà. Il leva les yeux au ciel alors qu'elle commença à rire légèrement, gênée par son ignorance. « Sa pigmentation de peau a dû remonter à son cerveau » pensa-t-il. Il retenu un sourire malsain en coin suite à sa pensée pour ne pas paraître trop froid, parce qu'une caméra était pointée sur lui et qu'il pourrait bien se faire renvoyer s'il agissait trop maladroitement avec les futurs clients ou employés. Il croisait les doigts intérieurement pour qu'elle ne tente pas de se faire embaucher dans cette boîte parce que cela faisait au moins la dixième personne de couleur chocolaté qu'il croisait.
« -Que puis-je faire pour vous ? S'enquiert-il en manquant de s'étouffer avec sa salive parce qu'il avait vraiment du mal à garder son sérieux et à bien parler à cette demoiselle en détresse. »
« -Je cherche le bureau du directeur, sauriez-vous me l'indiquer s'il vous plaît ? Ou peut-être même m'accompagner parce que je sens d'avance que je vais me perdre dans ce véritable labyrinthe, dit-elle. »
« -Suivez-moi pour qu'on fasse court, marmonna-t-il dans sa barbe en faisant un signe de la main à l'africaine. »
Malaurie le suivit, un sourire maigre plaqué sur les lèvres. Mais ce n'était pas un sourire de remerciement, c'était un sourire de politesse parce qu'elle devait avouer que cet homme n'avait pas l'air dès plus aimables. « Qu'ais-je fais au bon Dieu pour me taper encore un raciste ? Qu'ais-je au bon Dieu pour avoir si peu de chance ? » se demandait-elle en se mordant l'intérieure de la joue et en jouant avec ses doigts. Elle suivait le jeune homme qu'elle trouvait étonnement beau pour quelqu'un de si peu courtois et de si peu aimable.
Malaurie fut prise de court lorsqu'elle se retrouva soudainement plaquée au mur et avec ce français qui avait une main qui encadrait et pressait son cou. Il avait un regard noir, sombre, froid et méchant. Il avait la mâchoire contractée et un sourire malsain avait réussit à prendre possession de ses lèvres. Sa main droite –celle qui n'était pas sur le cou de la jeune africaine- se baladait sur la cuisse gauche de celle-ci, si bien qu'elle prit peur.
« -Alors africaine de mon cul, tu vas subir ma colère pour ne pas être resté dans ton pays. Chacun sa merde, d'accord alors ne vient pas dans mon pays, mon si beau pays qu'est la France juste parce que dans le tien, il n'y a pas ce qui te conviendrait. Tu n'avais qu'à naître en France, nègre de merde ! Cracha-t-il au visage de la jeune femme avec une mine méprisante. Je vais t'apprendre ce que c'est que la vie et ce qu'on fait aux femmes de ta race ici, en France, rajouta-t-il en agrippant sa cuisse. »
Et c'est ainsi que l'innocence d'une pauvre femme lui fût arracher contre son gré, dont son seul « crime » était d'avoir une pigmentation de peau chocolatée, par un homme raciste et sans cœur dont son alibi pour cet acte monstrueux qu'est le viol était une couleur de peau ; ce qui ne vaut rien en réalité mais pas à ses yeux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top