Chapitre 9
Me revoilà ! Je vais essayer de poster plus souvent, mais je ne sais pas à quand ira le prochain chapitre. D'ici là, bonne lecture !
— Que sais-tu au sujet de cette pandémie ? me demanda soudain X.
— Euh...qu'elle provient de Chine, d'un laboratoire, je crois, et qu'un homme porteur du virus mais asymptomatique a contaminé plusieurs personnes.
— En effet, c'est un bon résumé, dit Y. Mais tu n'as pas les informations exactes. C'était il y a sept ans et quatre mois, exactement. Nous faisions partie des scientifiques qui faisaient des expériences dans un laboratoire chinois. Ash et Zed étaient stagiaires pour l'été. En tout, nous étions douze chercheurs qui travaillions ce jour-là. Malheureusement, il y a eu un incident au moment ou nous manipulions des produits très dangereux. L'un d'eux est tombé par terre et, aussitôt que ses vapeurs sont entrés en contact avec notre peau, nous nous sommes mis à avoir des effets secondaires. Trois d'entre nous sont morts sur le coup, les autres se sont mis à convulser, un est parvenu à sortir du local et Ash, Zed, Xiao-Yan et moi nous sommes enfermés dans le local attenant. Hélas, nous avions été infectés. Notre peau s'est mise à démanger, des rougeurs sont apparues sur nos visages, puis graduellement sur nos corps.
— Je me souviens de la douleur atroce, ajouta Ash. C'était comme si je fondais de l'intérieur.
Zed hocha la tête.
— Et que s'est-il passé par la suite ? leur demandai-je- captivée par leur histoire.
— Ce qui était ironique, c'est que nous nous étions enfermés dans un laboratoire de médicaments pour animaux, dit X. Ash et Zed étaient les plus durement touchés, mais Yiu-Luen et moi étions encore capables de nous déplacer. Je dirigeais le programme de recherches des maladies infectieuses, alors je connaissais plusieurs médicaments. Toutefois, cette infection m'était inconnue, alors j'ignorais vers quel médicament me tourner. Je n'avais droit qu'à un essai. Si je ratais ma chance, nous mourrions tous, alors j'ai mélangé deux médicaments très puissants et les ai donnés à mes amis.
— Et alors ? Ça a fonctionné ? questionné-je.
— Plus ou moins, répondit X. Les dommages des produits toxiques étaient irréversibles, toutefois, d'autres effets indésirables sont apparus. Nous nous sommes transformés. Nos corps ont pris de l'expansion, nous qui étions assez petits pour des hommes, les yeux de Ash sont devenus de la même couleur que ceux d'un cougar, notre peau s'est épaissie, nous permettant de nous déplacer accroupie et nos cordes vocales...bref tu comprends. Nous avons été guéris, mais ces effets sont restés. Lorsque nous avons pu sortir du local, nous nous sommes rendu compte que tous nos collègues avaient péris dans d'horribles souffrances. Nous n'avons jamais retrouvé ce poison puisque la fiole s'était brisée. La question demeure encore sans réponse : était-ce un accident ou quelqu'un l'a-t-il fait tomber délibérément ?
Un silence répondit à sa question.
— Et celui qui s'est enfui ? questionnai-je.
— Tu as sans doute compris que c'est lui qui a répandu le virus, répondit Ash. Il croyait avoir été épargné puisqu'il n'avait aucun symptôme. Or, il s'était trompé.
— Mais pourquoi la pandémie X a-t-elle mis sept ans avant de se répandre ?
Les quatre hommes échangèrent un regard.
— Il s'est caché, répondit Ash. C'est la seule explication possible, surtout s'il a appris ce qui nous était arrivé.
— Je...je ne comprends pas...
— Pourquoi crois-tu que nous sommes confinés ici ? me lança Zed avec mépris. Lorsque nos patrons ont appris ce qu'ils s'étaient passé, ils ont voulu nous faire taire, alors ils s'y sont pris de façon ingénieuse. Ils nous ont offert un voyage pour, disaient-ils, essayer d'atténuer les effets du poison. Quoi que mieux que des vacances sur une île paradisiaque ?Et, naïfs comme nous l'étions, nous avons accepté. Comment refuser un voyage dont les frais étaient entièrement payé ? Le problème c'est, qu'une fois arrivés, ils nous ont dit qu'ils avaient réservé un étage entier pour nous.
— Le douzième, en déduis-je.
— Exactement. Ces enfoirés nous ont enfermés ici et ont pris soin à ce que nous ne puissions pas appeler l'ascenseur. Nous avons donc dû nous débrouiller seuls depuis ce jour.
— Et l'explosion ?
— Ils ont essayé de nous éradiquer. Quelqu'un est monté jusqu'ici il y a deux ans et a lancé une grenade. Heureusement, celle-ci n'a pas fait trop de dommage.
Pourtant, la moitié de l'étage était détruite.
— Ils n'ont jamais réessayé de peur de détruite entièrement l'hôtel, ajouta Z.
— Ils auraient pu vous laisser mourir de faim, leur fis-je remarquer.
Ash haussa les épaules.
— Je crois qu'il y a un bon samaritain qui a eu pitié de nous, dit-il seulement. Le plus étrange, c'est que personne ne se doute de notre présence ici, à l'exception du propriétaire des lieux, qui était de mèche avec notre patron. Je me demande qui a deviné notre existence.
C'était bizarre, en effet.
— Probablement un employé de l'hôtel, ajouta Zed. Toujours est-il que nous lui serons éternellement reconnaissants. Sans cette personne, nous serions morts depuis longtemps.
Je commençais à mieux comprendre la raison de leur présence ici. En fin de compte, on les avait emprisonnés comme de vulgaires animaux puisqu'ils étaient anormaux.
— Je suppose que notre patron avait peur que nous divulguions des informations le concernant, dit Y.
— Comme le fait que nous utilisions des produits interdits dans nos expériences, ajouta Ash.
Ils avaient sans doute raison. Pourtant, il y avait un point que je ne comprenais pas.
— Savez-vous pourquoi ce poison est aussi contagieux ? Habituellement, les émanations toxiques ne le sont pas.
— Aucune idée. Nous avons songé à une escroquerie.
— Vous voulez dire que cet accident aurait été volontaire ?
— Oui. Que, finalement, ça aurait été nous, les expérimentations.
— Par contre, ils n'avaient probablement pas prévu une épidémie mondiale...
— En effet, ils croyaient nous tuer sur-le-coup.
Habituellement, ce genre d'aventure n'avait lieu que dans les films.
— Alors, comment voulez-vous que je vous aide à sortir d'ici ? leur demandé-je. Je vous ferais remarquer que je suis également confinée.
— Sauf que tu es plus petit que nous, me dit Ash, alors toi seule peux te faufiler dans des endroits où notre gabarit nous empêche de le faire.
— Comme ?
— Comme dans le monte-plat, qui est assez grand pour ta taille. Tu es petite, alors tu pourras t'y glisser facilement et, une fois en bas, tu reviendras par l'ascenseur. Nous pourrons alors sortir d'ici.
— Vous ne pourrez aller nulle part. Tous les avions sont cloués au sol. Personne ne peut sortir du Mexique.
— Vois-tu, le médicament que nous nous sommes administrés pourrait sauver les vies de milliards de personnes, dit Zed. Nous l'avons retouché et, administré à temps à la personne infectée, il la guérira totalement.
— Comment le savez-vous ? L'avez-vous testé sur quelqu'un d'autre à part vous ? Comment être certain que les gens ne deviendront pas comme vous, c'est-à-dire à moitié animal ?
Zed me jeta un regard noir, mais il devait avouer que je disais la vérité. Qui voudrait rester coincé pour le reste de sa vie dans un corps pas totalement humain ?
Ash se racla la gorge.
— À vrai dire, Yiu-Luen et Xiao-Yan ont eu très peu de temps pour le préparer, la première fois. Nous avons travaillé secrètement sur le traitement avant notre emprisonnement ici et nous avons trouvé un meilleur remède que celui initial. Bien sûr, en arrivant au Mexique, nous l'avons caché quelque part de peur que quelqu'un nous le vole. Nous n'avons apporté qu'une dose avec nous.
— Alors, sur qui avez-vous testé ce fameux traitement ? leur demandai-je.
Silence.
Puis :
— Toi.
J'ouvris la bouche, catastrophée, mais aucun son n'en sortit. Lorsque je parvins à retrouver la voix, je hurlai :
— Espèce de cinglés. Vous m'avez prise pour une souris de laboratoire !
— Si ça n'avait tenu qu'à moi, je t'aurais laissée crevée, mais les autres voulaient à tout prix sortir d'ici et tu étais notre unique chance d'y parvenir, répondis Zed d'une voix glaciale.
— Vous auriez pu me tuer ! les accusai-je. En plus, ce n'était qu'une allergie à l'ananas, bande d'abrutis.
Ils se mirent à grogner, mécontents que je les admoneste. J'étais furieuse et même au-delà. Tellement qu'ils ne me faisaient plus peur en ce moment.
— De toute façon, infectée ou pas, le traitement a été efficace puisque toutes tes rougeurs ont disparu, dit Ash. Au mieux, l'antidote t'aura été administré en prévention. Ce doit être pour cette raison que tu n'as pas eu d'effets secondaires comme nous.
J'étais presque sûre d'avoir seulement fait une réaction allergique, mais qu'en était-il de Vanille ? Et du reste de l'hôtel.
— À l'heure actuelle, la grande majorité de cet hôtel est probablement contaminée, dit Y. Il faudra attendre trois autres jours avant de pouvoir mettre notre plan à exécution.
Je me croisai les bras sur la poitrine, encore furieuse qu'ils aient osé tester leurs médicaments sur moi.
— Et si je décidais de ne jamais revenir vous chercher ? les défiai-je.
— Crois-moi, Amy, nous sommes les seuls qui puissent t'aider à sortir de cette île, me dit Ash en fixant ses iris luminescent sur moi. Nous sommes les cinq uniques individus sur cette planète à être immunisés, toi y compris. Peut-être que des scientifiques parviendront à trouver un vaccin ou un remède un jour pour sauver la population, mais, d'ici là, des millions d'habitants de la Terre mourront.
Ses arguments me convainquirent. Néanmoins, il restait un petit problème : J'étais claustrophobe et j'avais trois jours pour parvenir à vaincre ma peur afin de pouvoir me faufiler dans le monte-plat. Il me restait seulement à l'annoncer aux quatre hommes devant moi.
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