10 - C'est qui ces filles ?
Nina
Je suis sûre que ce sont leurs nanas à Nathan et à son pote. Je peux me fier à mon instinct, j'ai toujours eu un sixième sens là-dessus. En même temps, sois réaliste, craquant comme il est, c'est quasiment évident qu'il doit faire tourner la tête des filles, et je ne suis qu'une parmi tant d'autres. D'ailleurs, il m'a bien fait comprendre tout à l'heure qu'il couchait avec qui il voulait... donc, tout un tas de nanas !
Je m'en fiche, de toute manière, quand il a répondu favorablement à ma demande de rencontre, c'était clair pour moi que ce n'était qu'un coup pour tester. J'ai craqué sur son profil, attirée par sa photo en premier lieu, et charmée par sa conversation les semaines qui ont suivi. Je n'ai juste pas su résister à la tentation de le rencontrer, et puis c'est tout. Uniquement de la curiosité !
N'empêche, quel beau parleur quand j'y pense !
J'aurais tellement attendu plus de franchise de sa part. Il m'avait dit n'avoir personne en ce moment, n'avoir même fréquenté personne depuis nos tchats sur MB.Y, tout occupé – soi-disant – à sa préparation physique pour le championnat. Donc, non seulement Monsieur est immature en plus d'être menteur, quel mufle !
Si je continue à essuyer mes cheveux aussi fort avec la serviette, je vais les faire tomber par paquet de dix sur son tapis de bain. Calmons-nous, ce n'est pas mon mec, c'est juste un - j'ai lu cette expression dans mes romans érotiques - un plan Q. Au secours ! Mais, son manque d'honnêteté me donne l'impression de passer pour une idiote, naïve et stupide, et ça, ça m'horripile.
Bon allez, arrête de te flageller ma pauvre fille ! Après tout, tu as obtenu ce que tu étais venue chercher, voire plus encore. Car il faut le reconnaître, Nathan est un amant aussi prodigieux que charmeur, et sa sollicitude tout à l'heure, face à ma crise de panique, était adorable.
Au moment de refermer mon chemisier, je me rends compte que le bouton du haut manque à l'appel ?! Super, plus de fringues de rechange et magasins barricadés, je suis mal ! Je n'ose pas fouiller dans le dressing de Nathan, mais il va falloir qu'il me dépanne d'un de ses T-shirts, à défaut de sous-vêtement.
Avant de descendre, j'en profite pour jeter un coup d'œil à l'agencement de sa chambre. Cette combinaison, coin nuit et coin douche, est splendide !
Je le rejoins et le trouve assis devant son ordinateur, posé sur la table de la cuisine.
— Mmh, mais c'est qu'on y fait plein de choses sur cette table dis donc, on y travaille aussi et j'espère aussi qu'on y mange parfois ? Je suis affamée, mais avant, il faudrait...
Je ne finis pas ma phrase, perturbée par la drôle de tête que fait Nathan. Ses yeux sont bloqués sur l'échancrure de mon chemisier qui découvre carrément le haut de ma poitrine.
— Moi aussi, j'ai faim, mais si tu restes habillée comme ça, Princesse, je ne vais pas me contenter de nourriture terrestre, dit-il en ouvrant un large sourire carnassier, pupilles dilatées.
Finalement, j'aime bien quand il m'appelle "Princesse", mais, je le garde en tête et lui réponds du tac au tac.
— Tout doux le loup ! Si je suis toute débraillée, c'est uniquement à cause de ta délicatesse d'homme des cavernes.
Et toc, prends-toi ça dans les dents. Loin de se vexer, Nathan éclate de rire et le voir sensible à mon humour me réjouit comme une gamine à qui on distribue des bons points.
— Non, plus sérieusement, comment on s'organise ? Je n'ai plus de vêtements propres ou décents, dis-je, en baissant les yeux sur mon chemisier déchiré. Si tout est fermé et moi bloquée ici pour je ne sais combien de temps, je n'envisage pas de faire une lessive tous les jours, tu comprends ? Et puis, il faut absolument que j'appelle ma sœur et je n'ai pas son numéro ni celui de personne d'ailleurs. En revanche, j'ai eu une idée lumineuse sous la douche...
Une étincelle lubrique transperce son regard et je m'égosille.
— Nooon, mais je suis sérieuse, tu m'écoutes ?
Ma parole, il ne pense qu'à ça !
— Je ne fais que ça, Princesse, je suis suspendu à tes lèvres.
Rhaa, quand il prononce ce petit surnom de sa voix rauque, j'ai envie de l'embrasser, mais pas suffisamment pour me détourner de mon explication.
— Je n'ai qu'à chercher le numéro de la clinique vétérinaire sur Google et contacter mon patron. C'est le seul qui dispose d'un numéro fixe. Ma frangine et mes copines n'ont que des portables, même mes parents ont fait une croix sur le leur, exaspérés d'être importunés par des revendeurs en tous genres. Alors, peux-tu me prêter ton PC pour ma recherche, s'il te plaît ?
Je n'ose pas lui dire que je ne connais pas mes mots de passe Facebook et autres réseaux sociaux. Mais quelle quiche ! Un imprévu pointe le bout de son nez et la technologie est HS.
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