BONUS #1 : « Maison. »
-Hey, je souris en arrivant dans mon salon, trouvant Victoria la tête plongée dans le journal. Elle a gardé le double des clefs quand elle est partie, et si au début, elle n'osait pas venir quand je n'étais pas là, elle a enfin finir par réaliser après presque un an que c'était stupide et qu'il valait mieux qu'elle m'attende à l'intérieur étant donné le froid polaire qu'il fait dehors.
Elle baisse le journal et le pose sur ses genoux, un sourire aux lèvres. Je m'assieds directement à côté d'elle, glissant ma tête sur son épaule, et reprend sa lecture. Je ferme les yeux quelques secondes pour apprécier ce moment du mieux que je peux. Quand je les ouvre, Victoria est à la page des petites annonces.
-Elle est belle, cette maison, je dis, et elle rit.
-T'en as déjà une, Pavard.
-Je pourrais l'acheter pour y vivre avec toi, je dis d'un air qui se veut détacher.
-Ça m'étonnerait.
Bon. J'aurais essayé.
-Jamais je te laisserais payer la maison tout seul, elle ajoute, et je me redresse pour la regarder.
-Ça veut dire quoi, ça ? Je souris, et elle hausse les épaules.
-Que j'en ai marre que tu paies tout pour moi.
-Cherchons une maison pour s'installer ensemble, je dis très sérieusement, et elle secoue la tête.
-Et cette maison ? elle regarde autour d'elle.
-Je la vends.
-Comme ça ? Sans réfléchir ? elle secoue la tête, et je hausse les épaules.
-N'importe quoi pour toi.
Elle lève les yeux au ciel, et je me mords la lèvre.
-Si t'es pas prête, je comprends, c'est--
-Non, non, t'as raison. On a chacun notre maison alors qu'on est toujours fourré l'un chez l'autre, ça n'a pas trop d'intérêt.
Elle soupire.
-Très bien, regardons les annonces.
Elle ouvre son ordi qui traînait sur la table et commence à regarder les annonces.
-Attends. J'ai une question.
-Oui ? elle hausse un sourcil.
-Je suis pas sûr qu'elle te plaise, je dis honnêtement, et elle pouffe.
-Je croyais que le fait que je ne m'évanouis pas était un fait établi depuis le temps.
Je souris.
-Est-ce que tu veux des enfants ?
Elle baisse instantanément les yeux, m'indiquant que comme prévu, j'ai touché une corde sensible.
Il attrape ma main, et je me mords la lèvre.
-Si je te dis que non, tu veux plus de cette maison avec moi, c'est ça ?
-Non, il secoue la tête. Si tu me dis non, on peut chercher une maison plus petite que si tu me dis oui.
-Tu sais avant de réaliser que toi et moi ça allait durer, je m'étais jamais posé la question.
-Vic...
-Pas simplement parce que je pensais que personne ne voudrait les faire avec moi, mais aussi de par la vision de la maternité que j'avais eu. Pas de mère, et cette même mère qui avait souffert à cause de la sienne.
Je fais une pause, mais cette fois, il ne dit rien, m'invitant à terminer.
-Mais plus je vois des enfants passer à la boulangerie, plus je vois les enfants de tes coéquipiers, plus j'ai envie d'en avoir moi aussi.
Il me sourit.
-Pourquoi tu m'en as jamais parlé ? Si tu me réponds "pour ne pas t'embêter avec ça," je crie.
Je souris.
-Tu deviens trop fort pour prédire mes réactions, Pavard.
Il embrasse ma joue avant de s'approcher de l'écran pour voir les annonces.
**
-Ben, dans quel carton t'as mis les couverts ?
-Les couverts ? Pourquoi faire ?
Je lève les yeux au ciel et marche vers sa voix. Tous nos cartons et meubles sont enfin arrivés dans la maison, alors ça ne résonne plus. Je soupire quand je le retrouve par terre en train de lire un vieux magazine de foot.
-Pour manger.
Il sursaute et lâche le magazine dès qu'il me voit. Je cache mon sourire pour garder mon air sérieux.
-Pas besoin de couverts, j'ai commandé thaïlandais.
Comme pour confirmer ses dires, la sonnette retentit.
-C'est moi qui paie ! je m'exclame avant de courir vers la porte, mais évidemment, Pavard court plus vite que moi, et il tend un billet au monsieur non sans lui dire de "garder la monnaie." Il me fait un grand sourire dès qu'il referme la porte.
-Je viens de réaliser que je vais devoir te supporter 24h/24, 7j/j. Je vais vivre avec quelqu'un de joyeux à toute épreuve.
-Une chance que tu ne t'évanouis plus quand je suis torse-nu !
Je ne peux pas m'empêcher de rire, et Pavard sourit.
-On va trop s'amuser tous les deux.
-Si le but de cette phrase était de me faire des avances, t'as besoin d'entraînement.
Il secoue la tête et passe son bras autour de ma taille pour me guider vers le salon. On s'assied tous les deux sur le canapé et je commence à déballer la nourriture. Pavard me tend un gobelet rempli d'eau, et on trinque.
-À notre nouvelle maison.
-Au fait de partager une maison avec ma maison, je souris.
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Hey, trop contente de vous poster le premier bonus! Il y en a d'autres qui arrivent dans la semaine j'espère, en attendant ma nouvelle fic dimanche 😌
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