Chapitre 1
Ca fait un peu bizarre de raconter sa vie en écrivant.
Mais bon.
Comme ça fait partie de mes résolutions, écrire pour me souvenir de tout, j'ai décidé de le faire, pendant que le petit blondinet que je dois protéger assiste à son cours de chinois.
Je m'appelle Serge. Serge Guinge.
Quand j'étais petit, des personnes de mon âge l'avaient raccourci.
Ca avait donné « Le singe ».
Et dans leur bouche, ça n'avait pas l'air d'être un compliment.
Ecolier, j'étais le plus petit, celui à qui on cherchait des noises.
J'avais à peu près la taille d'un singe.
D'où le surnom, aussi...
Ce nom idiot m'était resté jusqu'en CM2, quand une nouvelle était arrivée dans la classe.
Son visage avait toujours une expression calme.
Le maître l'avait mise à côté de moi.
Assise sur un banc, le nez dans son livre, elle avait alors entendu le surnom pas très amical qu'un garçon m'avait lancé pour que je le rejoigne.
Je regardais le sol, m'approchant de lui par petits pas, sachant très bien que j'allais être une nouvelle fois le « singe » de service.
Mais quelqu'un m'avait retenu par le bras au moment où j'allais me diriger vers le garçon.
Me retournant, j'avais reconnu ma voisine de classe, avec sa mèche rouge, ses cheveux noir détaché, son visage pâle et ovale, et ses yeux bruns encadrés par des lunettes qui lui donnait un air d'adulte.
« Tu as vraiment envie de rejoindre ces idiots ? Tu as vraiment envie de leur laisser le bonheur de te bousiller ? m'avait-elle demandé en fronçant les sourcils. »
Les yeux au sol, j'avais fait « non » de la tête.
Elle m'avait alors invitée à m'asseoir sur le banc avec elle, en me prenant la main et je l'avais suivie tandis que les personnes, déçues de ne pas assister au spectacle habituel, hurlaient d'un ton haineux :
« REGARDEZ, LE SINGE A TROUVE SA MAMAN GUENON ! OUUHH, PAUVRE BEBE SINGE TROUILLARD QUI SE REFUGIE DANS LES JUPES DE SA MERE ! »
Je sentais mon cœur se blesser un peu plus en entendant cela.
J'avais envie de pleurer.
J'avais alors senti la main de ma voisine de classe me serrer un peu plus fort comme pour me donner du courage.
« Ne les écoute pas, regarde devant toi, m'avait-elle dit en s'asseyant sur le banc. Tu ne dois pas te laisser toucher par ce qu'ils disent, sinon, ils en rajouteront. »
Et c'est ainsi que j'avais fait la rencontre la rencontre de Nathalie Sancoeur.
Lorsque j'étais rentré à la maison ce jour-là, je me souviens de la tête de ma mère quand je lui avais dit en butant sur les mots que je m'étais fait une amie.
Ses deux gros bras occupés à étaler la pâte à tarte, elle avait relevé la tête vers moi et j'avais pu voir apparaître sur son visage un énorme sourire tandis que des larmes coulaient sur ses joues.
Elle était tellement heureuse qu'elle avait pleuré.
C'était la première fois que je la voyais dans cet état.
D'habitude, elle ne pleurait jamais.
Me câlinant du regard, elle avait hoché la tête.
Chez nous, toute la tendresse passait dans le regard.
Je lui avais rendu son câlin-regard, et après être resté un peu pour l'observer étaler, j'étais allé dans ma chambre, quelques minutes plus tard.
Cette journée avait été tellement extraordinaire que j'avais eu envie de m'en inspirer pour créer une histoire avec figurines de super-héros.
J'adorais et j'adore encore les figurines de super-héros.
J'ai toujours admiré les super-héros américains comme Firewoman ou Super Muscle.
J'avais toujours l'impression en les collectionnant qu'on se connaissait tous, qu'on était tous super-copains.
J'avais aussi l'impression qu'en jouant avec ses figurines, j'étais devenu moi-même un super-héros qui sauvait le monde et qui avait un super-pouvoir.
Rêver, ça me donnait des ailes. Des ailes qui me permettaient de m'envoler, loin des moqueries, loin des soucis. Des ailes qui me pipeautaient sur la vie que j'avais, qui disaient que je n'étais plus le petit gars qu'on appelait « singe » mais un gars costaud qui aidait les personnes et qui était admiré pour ce qu'il faisait et ce qu'il était.
Mais quelque part, ça me faisait du bien.
Ce jour-là, j'avais imaginé, comme toutes les autres fois, que j'étais un super-héros. Mais, cette fois-ci, j'avais une coéquipière.
C'était Nathalie.
Elle m'aidait, me guidait, et ensemble, on sauvait le monde.
C'était génial.
J'entends le patron arriver, je vais devoir arrêter d'écrire.
Il va sûrement me demander d'emmener le petit blondinet faire des essayages pour le défilé qui aura lieu bientôt.
Pauvre petit gars, quand même.
-2h plus tard-
Enfin revenu !
Après les essayages de costume, mon petit protégé m'a supplié de l'emmener voir sa belle qui est la fille des deux boulangers...
Comment elle s'appelle déjà ?
Maudite mémoire qui fout le camp...
Ah ça y est ! Marinette Dupain-Cheng !
Adrien n'a arrêté pas de répéter de me dire durant tout le trajet, pour me convaincre d'y aller, que c'est une très bonne amie et qu'il aimerait lui passer un petit coucou, et patati et patata...
Très bonne amie... Mon œil, oui !
J'ai quand même accepté parce qu'il n'avait pas arrêté d'enchaîner les activités. Et puis, ça m'aurait fait mal au cœur de lui refuser d'aller voir celle qu'il aime.
Oui, il est bien amoureux d'elle, y a aucun doute là-dessus.
A force de me répéter qu'elle était une « très bonne amie », j'ai compris qu'il était en plein déni amoureux.
En l'entendant, j'avais presque envie d'activer le frein, d'ouvrir la portière côté passager et de le secouer en lui disant ;
« Mais tu l'aimes, crétin ! Arrête de me faire avaler des couleuvres, et ouvre les yeux, par pitié ! »
Enfin, bref, je ne vais pas m'étendre là-dessus sinon, je risque d'y passer deux heures.
J'en étais où déjà ?
Ah oui !
Avec le moment avec les figurines !
... Et mince, v'là le patron qui arrive !
J'étais à deux doigts de parler de ma sixième et de la rencontre avec la meilleure amie de Nathalie, Emilie, qu'il faut déjà que je m'interrompe !
Bon, tant pis, j'en parlerai dès que je pourrai !
COUCOUUUU TOUUUT LE MONDE !
Voici donc un nouveau projet d'écriture, j'espère que j'arriverai à le terminer T-T XD
J'avais envie d'écrire l'histoire du Gorille parce que...
Je ne le trouve pas assez développé comme personnage.
Il ne parle jamais, a toujours le mal de mer en avion et est le chauffeur d'Adrien.
C'est à peu près tout ce qu'on sait sur lui, et ça me désole un peu T-T
Enfin, bref, j'espère que l'histoire vous a plu, que vous allez bien et que vous passez de bonnes vacances ! ^^
Sur ce, à la revoyure ! ^^
Miel ^^
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