CHAPITRE 48

— Comment ça ils me demandent d'attendre ? Vous vous foutez de ma gueule ? Dites-leur de se bouger le cul ! On a deux suspects en fuite ! hurle le lieutenant Baek au téléphone.

Tout le commissariat s'active pour demander des renforts ou de la surveillance sur les routes... Les photos du lieutenant Moon et de Nam Joo-ri, alias Séraphine Dolly, circulent déjà sur les chaînes d'informations et Internet. Pam est nerveuse. Elle ne sait pas quoi faire pour aider davantage la police. Young-sun revient avec un café et un soda dans les mains. Il tend le soda à Pam.

— Tenez.

— Merci.

Ils se calent contre un bureau en observant les agents se démener pour arrêter les coupables. Pam secoue la tête d'un air dépité.

— Je me sens vraiment idiote. J'aurais dû me douter que c'était elle depuis le début... Il ne faut jamais sous-estimer le petit personnel. C'était pareil pour Cha Woo-jin.

— Vous ne pouviez pas savoir... Vous ne pouvez pas toujours tout résoudre.

— Oui mais... Si j'avais su plus vite, Cha Woo-jin n'aurait pas tenté d'assassiner Park In-rang et Nam Joo-ri ne se serait pas enfuie avant qu'on découvre le pot aux roses.

Elle ouvre sa cannette de soda dans un bruit gazeux. Young-sun lui donne un petit coup d'épaule pour qu'elle le regarde.

— Vous êtes journaliste et moi médecin-légiste... On n'est pas censé courir nous-même après les meurtriers.

Elle sourit doucement.

— Non évidemment... Mais c'est toujours mieux que de ne rien faire.

— Au moins, cette fois-ci, vous n'êtes pas en danger.

Ils se regardent dans les yeux longuement. Pam a l'impression que le docteur Young-sun veut dire quelque chose mais... Il est coupé dans son élan.

— Mademoiselle Cosson ! appelle une voix.

Ils dévient le regard pour trouver l'origine de la voix. Pam aperçoit le lieutenant Jung se rapprocher d'eux. Elle se détache alors de la table pour le saluer correctement.

— Lieutenant Jung, ça fait un petit moment. Que faites-vous ici ?

— On m'a appelé en renfort. Comment vous vous sentez depuis la dernière fois ?

— Bien, merci.

Il se tourne vers Young-sun pour lui serrer la main.

— Content de te revoir aussi, hyung.

— Oui, le plaisir est partagé, répond Young-sun.

Pam sait pertinemment qu'il ne l'aime pas. Elle l'a bien vu à l'hôpital la dernière fois.

— Je suis navré pour le lieutenant Moon, je sais que vous étiez assez proche, entreprend Young-sun.

Le lieutenant Jung fait un sourire triste.

— Oui, j'ai été sous le choc... Et je m'en veux de n'avoir rien vu venir. C'est pourquoi je suis là, pour essayer de réparer mes erreurs.

— Mais ce n'est pas votre faute. Ce sont les choix du lieutenant Moon, pas les vôtres, console Pam.

— Vous me remontez toujours le moral, mademoiselle Cosson, merci. Je vous invite au restaurant ? propose le lieutenant Jung.

— Oh, je...

— Ce n'est pas vraiment le moment, sermonne Young-sun.

Le lieutenant Jung lâche un rire nerveux. Il balaie la pièce du regard.

— Oui, tu as raison, hyung... Quand tout ça sera terminé alors... Oh ! Je vois le lieutenant Baek. Je vous avoue qu'il me fait un peu peur, pas vous ? dit-il en riant.

Pam l'observe s'éloigner en riant à sa blague. Quand elle pivote pour regarder Young-sun, elle aperçoit du jugement dans son regard. Elle se racle la gorge pour attirer son attention. Il la regarde, reprend un air sérieux et boit son café. Elle porte à son tour la cannette à ses lèvres pour cacher son sourire.

— Vous pensez que ça va se terminer comment ? questionne-t-elle subitement.

Young-sun pose son regard sur elle.

— Comment ça ?

Elle boit quelques gorgées.

— Cette histoire.

Il ne la lâche pas du regard.

— Bien... Je l'espère. 

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