Texte 4
Le temps se refroidissait de plus en plus, je serrais alors mon gilet contre moi, et me passais fébrilement les mains sur mes bras en tentant de les réchauffer; j'étais assise sur l'un des bancs présent dans la cours, ou plutôt sur le dossier du banc, j'étais de ce genre de personnes qui aiment faire les choses à part, comme mettre mes pieds sur ce banc au lieu de m'assoir dessus. Je me surpris à ne plus avoir froid, comme si soudainement un changement de température est survenu et tout autour de moi se tut, quand mes yeux se posèrent sur une chevelure brune et un visage de profil dont les traits faciaux sont des plus communs pour moi. Je restais là à fixer la fenêtre d'où submergeait la tête de celui qui faisait chavirer mon cœur, je ne sais pas si il est correct de dire que l'effet qu'il a sur moi demeure de l'imparfait, ou du passé, ou qu'il est toujours en cours.
Je sais qu'il m'est encore difficile de dire que je me suis libéré de l'emprise de mes sentiments, en tout cas pas aussi facilement; je me rappel encore des deux ans que j'ai passé juste à rêver de lui, tout simplement parce-que le fait de penser constamment à une personne, eh bien cette personne là finit par squatter vos songes un bon nombre de nuits, sans oublier les tas de conversations que j'ai imaginé entreprendre avec lui, mais qui malheureusement, n'ont jamais eu lieu. Je finis alors par dériver mon regard vers le portail principale du lycée, et me claquais intérieurement à cause de ce que j'avais pensé précédemment, ce type n'en valait même pas la peine, il était hors de question d'avoir encore des doutes du fait qu'il ne signifie plus rien pour moi, même mes amis sont entrain de suspecter que je ne l'avais pas totalement bannie de ma vie, et j'ai peur de croire cela, car cela signifierait que je tomberai une autre fois pour lui, et Dieu seul sait comment ça m'a été difficile de me relever. J'ai beau a essayer de regarder ailleurs, pourtant il y avait pas mal de belles fleurs, mais à chaque fois mes yeux retombaient sur lui, c'est débile mais au moins il ne peut pas me voire.
FLASHBACK
Aujourd'hui c'est mon premier jour au lycée, je suis un peu anxieuse du fait de débarquer le matin dans un endroit qui est autre que mon collège, mais il y aura mes amis là-bas et c'est tout ce qui compte pour moi. Dans environ 5 minutes, ma meilleure amie va sonner à la porte et je profite de ces derniers instants pour me pointer devant le miroir pour guetter la moindre imperfection ; Cheveux coupés la veille, un joli dégradé, je voulais absolument paraître différente ce jour-là, même si pour cela j'ai dû sacrifier plus d'un mètre de mes cheveux, mais bon, le résultat en valait la peine. Driiing ! La sonnette vient de retentir et je me rue vers la porte d'entrée pour ouvrir à mon amie et me jeter dans ses bras tant qu'elle m'avait manqué ; pourtant elle ne me rendit pas mon étreinte visiblement choqué par ma nouvelle apparence, et se demandais sûrement où sont passés mes cheveux.
Au moment de sortir de la maison, nous avons croisé la route de deux jeunes gars qui avaient visiblement le même âge que nous, un d'eux était plus corpulent, et cependant plus âgé, il portait un T-shirt bleu, un jean, et un cartable orange, en plus de......Aie !! Mon amis vient de me pincer le bras, j'ai tourné alors mon regard vers elle pour lui dire ce qui l'avait prit, mais je me tu en la voyant remuer ses sourcils en me jetant des regards qui en disaient long ; elle avait sans doute remarqué que je regardais ce garçon avec insistance, et ce qui n'était pas faux d'ailleurs, alors je me suis contenté de soupirer en levant mes épaules, signe de mon innocence.
-Moi je préfère l'autre avec le T-shirt blanc, il est trop mignon ! Dit-elle en riant.
-Non mais t'as vu celui avec le pull bleu ?! J'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Répondis-je en essayant de me rappeler où je pourrais l'avoir déjà croisé.
-En tout cas j'aimerai bien savoir où est-ce qu'ils vont.
- T'es pas la seule à se demander ça.
-On y va nous aussi ?! . Dit-elle toute enthousiaste.
-Bien sûre !! Renchéris-je en levant un sourcil, comme pour feindre un air mafieux.
Et plus on marchait sur leurs pas, plus on se rendait compte qu'ils empruntaient le même chemin que nous étions dés le début supposé emprunter, on était très contente car il s'est avéré qu'on fréquentait le même lycée, ce qui avait fait que l'histoire pouvait alors commencer.
FIN DU FLASHBACK
Rien n'a été de plus humiliant pour moi que le fait d'avoir aimé ce gars, je sais qu'on ne contrôle pas ses sentiments, mais je n'arrête pas de me blâmer d'avoir été aussi transparente envers lui ; car en fin de compte il a su que j'avais développé quelque chose pour lui, et tout à été de ma faute, je ne voulais pas qu'il le sache, déjà qu'en temps réel il a la grosse tête, mais là monsieur ne peut plus poser ses pieds par terre ; pour cause, sans faire exprès, mon attitude changeait sans que je puisse la contrôler et dés qu'il apparaissait dans mon champs de vision, ma couleur virait aussitôt au rouge, sans oublier les nombreuses fois où il m'a attrapé en flagrant délit en train de le regarder, et puis combien j'étais gêné à l'idée de me faire attraper la main dans le sac. Mais amies aussi y étaient pour quelque chose, je sais que ce n'était pas intentionné de leurs part, elles étaient encore plus indiscrètes que moi, même si je ne leurs ai jamais avoué ce que je ressentais exactement, mais elles n'étaient pas bêtes, elles savaient que le fait de parler tout le temps de la même personne, c'est que certainement on est pas indifférant à son égard ; c'est pour cela qu'elle n'arrêtaient pas de me chercher dés qu'elles le voient, même des fois elles en faisaient trop, parfois ça devenait chelou et j'étais sûre et certaine qu'il avaient tout compris à ces moments là, mais tout les deux on feignait l'ignorance, de toute façon, il y avait une chance infime qu'il puisse ressentir la même chose pour moi, car il m'arrivais quelques fois de penser que je lui plaisait ; quelques fois aussi je l'apercevais entrain de me regarder, et aussitôt il tournait la tête, mes amies aussi l'on plusieurs fois vu entrain de me contempler quand j'étais en classe, j'étais entrain d'écrire, et lui me regardais de l'embrasure de la porte ; ceci m'a donné beaucoup de spéculations, de désillusions aussi, et m'a enfin de compte poussé vers le précipice de la plus grande erreur que j'ai commise durant toute ma vie.
La grisaille avait envahit le ciel, et je tremblotais de plus en plus, le cours de philo se déroulait en classe, et j'avais demandé au prof de descendre, pour ne plus remonter, je voulais prendre un peu d'air, Socrate commençait à divaguer et moi à mourir d'ennui, en plus de cela crevette (Le directeur de lycée) ne s'est pas pointé aujourd'hui, ce qui fait que je pouvais rester dans la cour sans dérangement, même si ma raison la plus valable était que je pouvais aussi LE voire, travers le grillage de la fenêtre de sa classe qui donnait vu sur la cour. Même si il a refait sa terminale, désormais nos classes se trouvent dans le même étage, mais jamais je ne lui avais souhaité quoi que ce soit de mauvais, jamais je ne lui aurais souhaité de ne pas se retrouver à l'université, c'étais comme ça, on veut toujours voire ceux qu'on aime heureux, même si ces personnes là ne nous prennent pas en compte, même si cette personne Là, vous a dénoncé à tout ses potes que vous l'aimez, et même si ses amis n'arrêtent pas de chuchoter et de vous faire des signes dés que vous passez devant eux, ou que cette personne là vous avait fait la pire chose qui existe au moment où vous lui avez déclaré ce que vous ressentez, car tout cela pouvait s'effacer en un sourire sincère de leurs part.
Je passe trop de temps à réfléchir et à me remémorer de tout ce qui s'est passé pendant presque trois ans, comme si cette journée se trouvait spécialement dans le calendrier pour me faire rappeler tant de choses à propos de LUI. J'aurai pu rester dans une classe vide ou m'assoir sur les escaliers le temps que le cours prenne fin, mais non, la vue de sa tête me fait faire tout un récapitulatif, je me rappel de presque tout et cela, non, sans amertume, en dépit que le fait d'être ignoré par celui pour qui on étaient prêts à promettre notre futur, était l'une des plus atroces douleurs qui pouvait meurtrir l'âme ; mais on y peut rien, on ne peut obliger qui que se soit de nous aimer, car les sentiments ne se contrôlent pas, et peut-être que les siens étaient dirigés vers une autre personne que moi. J'avais beau à le traiter de con quand il ne m'accordait aucune attention, et mes amis sans doute pour me remonter le moral, disaient qu'il devait être sûrement aveugle ou trisomie pour ne pas m'aimer à son tour, elles arrivaient quand même à me faire rire avec leurs commentaires à son sujet.
Cela fait presque une heure que je suis ici, je jette un regard vers ma montre, je remarque que la sonnette va bientôt retentir et le prochain cours va commencer, il reste environ 7 minutes.......
FLASHBACK
Ça y ait, je me prépare à la lui donner ; ma lettre est enfin prête. J'ai laissé ce matin ma chambre débordante de paperasse, j'ai passé toute la journée d'hier à essayer d'écrire quelque chose qui pouvait exprimer mes plus profonds émois, heureusement pour moi mes parents ne sont pas là, sinon ils auraient tout découvert, je feignais la parodie de faire mes exercices de nucléaire, au lieu de ça, les réactions de BigBang se sur passait une simple feuille de papier Canson.
J'ai essayé de tout écrire avec soin, même si j'étais une grande handicapé des sentiments, je me suis efforcé à écrire cette lettre, je n'ai pas dormi de toute la nuit, j'étais restée éveillé jusqu'au matin, et l'anxiété me retourne les tripes ; je suis consciente c'est un pas dans le vide, et que les conséquences sont démesurés ; je n'est même pas dit à mes amis ce que je suis sur le point de faire, car elle risqueraient de me réprimander durement, et c'était pas de ce dont j'ai besoin maintenant, ma décision ne tient déjà qu'à un fil, de toute façons je sais qu'elles auront raison quoi qu'elles disent ; car normalement, ce n'est pas à la fille de faire la cours celui qu'elle aime lui donner cette lettre signifie que j'ai piétiné la dernière parcelle de dignité qui me reste.
Ça a sonné.
Cette lettre signifie que je me suis mise à nu devant une personne qui peut me rejeter sans scrupule.
Cette lettre signifie que je baisse les bras pour de bon, je ne suis plus apte à patienter d'avantage.
Cette lettre a le pouvoir de m'humilier pour toujours devant celui que j'ai tant essayé d'oublier.
Je prends ma lettre pour la dernière fois, et je l'extirpe de l'enveloppe blanche où elle était mise tout à l'heure :
Chère ******
Je t'écris cette lettre, que tu liras peut-être, même si il est fort possible que je ne te la donne pas. Cela revient au destin d'en décider.
Cela fait maintenant deux ans que j'essaye de dissimuler tant de choses, mais qui ont fini par enlever le voile sur elles-mêmes, je suis sûre que tu devine déjà la raison pour laquelle tu tiens ce papier entre tes mains, je sais aussi à quoi tu penses en ce moment, je sais que tu sais, ne le nie pas s'il te plaît. Ne panique pas en lisant cela, car ce n'est qu'une drôle de déclaration qui ne demande rien en retour, tu n'es pas obligé de ressentir la même chose pour moi, ce sont des chevaux sauvages et indomptables, mais désormais je veux que tu sois franc avec moi. Pourquoi les regards noires ? Pourquoi ces torpilles que tu me jette dés que nos regards se croisent ? Et pourquoi ces regards de haine lorsque un autre garçon vient pour m'aborder ? Comment suis-je sensé les interpréter ? Et sinon pourquoi tu me regarde que lorsque j'ai le dos tourné ?!
Tu as le droit de ne pas éprouver la même chose que moi, tu es libre, et tu peu donner ton cœur à qui tu veux, Mais moi je te donne le mien, même si tout au fond je souhaite que tu l'accepte, mais sache que je ne te forcerais à rien, et pour toute réponse, la seule chose que j'exige de toi c'est que tu me dise ce que je représente réellement pour toi, comme ça tu mettra fin à touts mes doutes.
C'est sans doute la lettre la plus nul que tu n'as jamais lu, malgré tout, je te souhaite tout le bonheur du monde et que Dieu bénisse ton chemin.
Sincèrement, *****
Je pousse un long soupire teinté de nervosité, et remet la lettre dans son étui et la referme délicatement. Je commence à arpenter l'escalier du lycée avec une extrême lenteur jusqu'au premier étage, je traverse tout aussi lentement le couloir des classes gestions, c'était une heure de pause, et le lycée était pratiquement vide, et LUI, restait au moins une heure après la fin des cours pour réviser seule ses leçons ; encore une des qualités que j'admire chez lui, c'étai un vrai gestionnaire. Le couloire semblait se dilater à chaque fois que je faisais un pas, comme si chaque pas en avant était comme deux en arrière, Comme si il me donnait la chance de faire marche arrière avant l'ultime bêtise. Têtue comme je suis, j'ignorais les voix de mon intérieur raisonnable ; elles voulaient certainement mon bien, mais plus assoiffé que moi de réponses, tu meurs.
Tu peux encore faire demi-tour et oublier cette histoire !
Non !
Tu n'es pas encore devant lui ! Réfléchis bien et sauve ta dignité !
Non !
Tu va certainement le regretter !!
Oui, peut-être.
Ma main sur la poigné, tremblante mais déterminé comme jamais, j'exerce une certaine pression dessus, et la porte désormais est grand ouverte ; les mains derrières le dos, debout sur seuil de la porte, mon apparence rigide me surprend, et LUI encore plus, je met fin à notre contact visuel, je m'avance vers lui, mon chère voisin oui, et me met à sa hauteur ; il se lève aussitôt et m'interroge du regard devant mon silence, je défis mes bras et sortit l'enveloppe ; il écarquille les yeux mais reste zen ; étrangement moi aussi, et inébranlable comme jamais il la saisie après je la lui ai tendu, il commence à la retourner dans tout les sens en haussant les sourcils. Mon cœur vient de faire un arrêt, mon sang se glace dans mes veines, et ma vision devient floue. «Il a prit l'enveloppe, qu'il n'a même pas ouverte et lui a mis du feu avec son briquet ».
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