Utopie 6




Utopie d'enfance



"Bip bip bip"

Le son strident de mon réveil me fait ouvrir les  yeux. J'appuie sur le bouton d'une main engourdie. L'alarme s'arrête, le  réveil indiquant toujours 7:30. Je ne perds pas de temps, je me lève,  m'habille en vitesse et me fait un rapide chignon.
Je dévale les  escaliers et me précipite vers la porte d'entrée. Je compte bien  profiter de mes dernières heures de liberté au maximum.
Je tourne la poignée et laisse la douce lumière d'été innonder mon visage encore endormi.
Je sors de la maison et m'avance sur le perron.

Je  détaille tout ce qui se trouve autour de moi d'un oeil nouveau, comme  si c'était la dernière fois que j'aurais cette splendide vue.

L'herbe  verte couverte de rosée semble briller comme si elle était emplie des  pierres précieuses que l'on n'oserait pas toucher de peur de les abîmer.

L'arbre  en face de moi au tron noueux contient des tonnes fruits multicolore.  Je m'en approche et  saisit un de ces merveilleux fruit. Je croque  dedans à pleine dents.
Un délicieux goût s'empare de mon palais. Ce fruit est à la fois doux comme du miel et pétillant comme un bonbon.

Une mélodie arrive alors jusqu'à moi. Je lève les yeux et aperçoit, sur une branche d'arbre un oiseau.
Cet  oiseau à la forme d'un moineau mais son plumage et plus coloré, ses  yeux plus scintillement et son chant ressemble à une berceuse dont je  comprends le sens des paroles. Il m'incite à vivre ma vie, laissant mon  imagination prendre le dessus. Ainsi je pourrais voir es rêves devenir  réalité.
L'oiseau tourne la tête vers le ciel bleu puis s'envole.

Ce  matin, le ciel est parsemé de nuages de guimauve rose. J'aimerais tant  goûter au parfum de ces chamallows. Je tends les bras vers celui-ci.

Un  petit animal se pose sur mon doigt. C'est un magnifique papillon. Il a  des ailes presques transparentes et aux reflets violets. Étrange.
Je ramène ma main tout près de mon visage et observe cet animal. Ce n'est en fait pas un papillon mais un fée !
Une  jolie fée à la peau violette qui me fixe intensément de ses magnifiques  yeux verts émeraudes. Puis, après quelques secondes passées à me  dévisager, elle virvolte vers les fleurs se trouvant à quelques pas de  moi à peine.

Ces fleurs ont la même forme que les roses mais font le double de taille.
La  plus petite de ces fleurs fait au moins la largeur de ma main. De plus,  leurs tiges sont si lisses et sans aucune épines. Et enfin, que dire de  leurs odeurs !
C'est le même parfum que ma maman porte à son cou, ce parfum si chaleureux et si réconfortant.

La jolie fée reprends ensuite sa promenade et vole au dessus de la petite mare.
L'eau  brille et reflète toutes les teintes de l'arc-en-ciel. Je m'accroupis  et bois une gorgée. L'eau fraiche me fais le plus grand bien. Je  m'essuie les lèvres avec le dos de ma main et observe l'eau.

De petits poissons y nagent.
Un  d'eux s'approche de la surface de l'eau. À cette distance, je remarque  que ce poisson à le haut du corps et le visage formé comme celui d'un  humain ainsi que de longs cheveux. C'est en fait une minuscule sirène  absolument adorable qui se tient en face de moi souriant de toutes ses  jolies dents à la fée maintenant posée sur mon épaule frêle.
La sirène replonge ensuite sous l'eau sa longue queue formant de minuscules vagues à la surface de l'eau.

Je  m'allonge dans l'herbe, la fée toujours à mes côtés, et observe à  nouveau les nuages imaginant pouvoir m'envoler comme l'oiseau bleu. Quel  bonheur se serait, se sentir libre, avoir la possibilité d'onserver mon  jardin magique d'une vue complètement différente, ...

- Lyndie !

Je reprends mes esprits et me relève. Je tourne la tête vers la gauche. Vers ma maison. On dirait un château.

Un château de pierres blanches, aux grandes fenêtres vêtues de longs rideaux intérieurs protégeants tout les secrets.

Un château où habite une reine.
Une reine qui se tient sur le perron, appelant sa fille, moi.

Ma  maman, la reine, m'attends, dardant sur moi, à travers ses lunettes, un  regard bienveillant, empli d'une lueur dont je ne saurais identifier le  sens.

Ma maman qui vient sûrement de se réveiller puisqu'elle a  encore ses longs cheveux d'or un peu emmêlé et qu'elle porte encore sa  longue chemise de nuit rose pâle.
Elle tient entre ses mains une petite boite.

Même si j'aime ma maman plus que tout, ce qu'elle veut me donner, je ne l'apprécie guère.
Je m'approche toutefois d'elle et lui dépose un baiser sur la joue avant de me saisir de la boite.

Je l'ouvre avec appréhension. Deux verres munis de délicates branches sculptées avec précision m'attendaient à l'intérieur.
Je sors l'objet de son écrin et le dépose avec délicatesse sur mon visage.

Je  relève la tête et observe ma maman. Soudain, elle m'apparaît plus  fatigué. Son regard est moins brillant, ses cheveux sont mal coiffés et  sa chemise de nuit est froissée.

- Ces lunettes te vont à ravir ma puce, elle te font un visage d'ange ! Ne tarde pas trop dehors le petit déjeuner est servi.

Ma mère rentre dans la maison, le sourire au lèvre. Je me retourne une dernière fois observant le jardin depuis le perron.

Tout semble plus terne.
L'herbe est juste humide.
L'arbre n'est rien d'autre qu'un cerisier.
Le ciel n'est que rempli de nuages cotonneux.
Les fleurs ne sont que des roses.
Ma maison n'est qu'une habitation de campagne.
Les sirènes ne sont que de simples poissons rouges.
Et le plus triste dans tout ça, mok amie la fée n'est qu'un simple papillon.

Je baisse les yeux et rentre dans la maison, la mort dans l'âme mais le sourire aux lèvres.

La  mort dans l'âme car je viens de passer dans le monde des adultes, qui  ne voient à travers leurs lunettes que le strict minimum d'une vie  simple.

Le sourire aux lèvres car je sais pertinemment au fond de moi à quoi ressemble vraiment le monde. 

De BlaackSweet .

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