JOUR 4

Bilan de la partie précédente :

La Lady a été assassinée dans la partie précédente, et Miranda est pour l'instant la principale suspecte.

On compte au total 9 pertes humaines, et une perte côté zombie (la petite fille). Il reste exactement 22 survivants, mais attention, les choses vont se précipiter.

Chers participants, préparez vos mots d'Adieu, votre testament, où encore les derniers actes que vous souhaitez accomplir, car les zombies sont de retour!

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Alors que tous sont accablés et fatigués par cette nuit agitée, et que seul le friqué (Trismis) a encore assez d'énergie pour vagabonder dans la boutique, celui qui a rassemblé tous ces hommes et femmes dans le but de les sauver, Keile Arper (), alias le flic, rassemble ses camarades, débutant son discours :

KEILE - Plusieurs d'entre nous sont tombés au combat, mais ce n'est surtout pas une raison d'abandonner! Il y a en chacun de vous la force nécessaire pour survivre. Vous devez tous mettre vos petits désagréments de côté pour que nous puissions vaincre et enfin mettre la tête de ces zombies sur des piques! Seulement après,nous pourrons nous permettre d'être en deuil. Courage!

Des visages se lèvent et se baissent, émerveillés par une lueur d'espoir. Oui, l'espoir est encore là. Même Stell Ritora (ma_evane), qui tentait de se concentrer sur sa boule de cristal, tentant, en vain, de déceler l'avenir, si sombre et flou, relève les yeux. Et le chien, Rex (Noceane17magconbae), aboie joyeusement, comme un cri de courage. Car il faut au moins survivre, pour les plus jeunes : Mery, Pierre (Marck_TheNobles), Roxane (eleanore57) , Emilie... Emilie (lililacour) qui, en ce moment même, tend l'oreille vers la trappe sous laquelle se cache Barbie, où le spectre de Barbie. Et elle l'appelle, triste, d'une voix presque sourde. Son espoir, à elle, n'est plus là.

ANJI LI (Klarouille02) - Qu'allons-nous faire d'elle...?

Personne ne répond. Un triste silence s'installe, évaporant peu à peu l'euphorie qui naissait dans les esprits. 

KEILE - Très bien... Nous allons procéder à un vote.

Les autres acquiescent sans réfuter ce principe démocratique.

 KEILE - Qui souhaite libérer Barbie?

Huit personnes lèvent le bras : Amine Lefrère (Emlynx), Emy (LouReve), et donc son chien Rex, qui acquiesce d'un aboiement, Sisi (Atinai972), Pierre (Marck_TheNobles), qui s'éloigne tout de même de la trappe, Miranda (mirikashi56), qui se force à lever le bas, attachée dans un coin, Nino, et la petite Emilie.

EMILIE - On a pas le droit de l'abandonner... Veillez sur moi, ou passez-moi une arme, pour que je l'ouvre moi-même, cette trappe...

KEILE - Emilie... C'est bien trop dangereux... Qui ne souhaite pas ouvrir cette trappe?

Le coeur d'Emilie se resserre lorsque neuf mains se lèvent. Celles de : Léa Salia (clarigre), Roxane, qui baisse les yeux pour que sa soeur ne lui jette pas de regard, décue, La Starlette, Finn, qui cache sa tristesse, secoué de faire partie de ceux qui abandonnent Barbie. Mais il y a aussi  Stell Ritora, le friqué, et Anji Li. Les autres ne lèvent pas la main, ne réfutant probablement pas ce choix qui est à présent fait : nous abandonnerons Barbie ici.

ANJI LI - C'est une précaution à prendre, Emilie...

La petite fille baisse les yeux, non persuadée par cette réponse. Finn dit alors, à voix basse, supportant difficilement le regard plein de larmes de Nino.

FINN - Désolé pour Barbie... mais je ne veux plus voir de gens crever.

Soudain, un cri se fait entendre. Un cri féminin, perçant, qui vient de l'arrière-boutique. Tous se lèvent, comme si une vague de peur venait de les submerger. Car quelque chose... quelque chose de terrifiant, vient d'arriver, là-bas, d'où aucun danger ne semblait pouvoir venir dans cette atmosphère rongée par de nouveaux espoirs. Et pourtant... S'ils voyaient ce que d'autres voient au même instant, ils perdraient vite foi l'Humanité.


      Les pensées d'un zombie normal sont réduites à trois ordres de base :

Manger,

Courir,

Survivre.

Les siennes sont restées identiques à celles d'un humain. En quelque sorte, c'est une humaine coincée dans un corps de morte-vivante.

Aveugle, anosmique (incapable de sentir les odeurs), amputée de ses avant-bras lorsqu'elle allait se transformer pour éviter de tuer quelqu'un, incapable de se tuer elle-même. Elle joue un rôle. Elle joue le rôle d'un zombie qu'elle n'est pas. À faire les pseudos-témoins pour un mariage zombifique ignoble. Mais quand arrive la viande... Quand arrive la chair rose et pleine de sang d'un être humain... Ses pensées sont centrées uniquement là-dessus; manger.

C'est ce qui s'est passé récemment. Elle errait, à la recherche de son centre de recherche abandonné pour protéger l'antidote et le donner à ceux qui sont assez courageux pour venir lui prendre. Et elle les a senti. Elle a tout fait pour résister, mais l'appel du sang a été plus fort. Bloodchemist (eleonoregillot). La chimiste du sang...

Elle est arrivée dans le Super U par la porte arrière. Elle a entendu un râle d'agonie qui ressemblait beaucoup à un cri de zombie. Elle prit soin de la contourner par-derrière en se référant aux bruits qui sortaient de sa bouche se prit plusieurs fois des boîtes en bois, mais les rattrapa de justesse. Elle atteignit l'autre côté et une porte. Elle le sentit grâce à ses mignons et son ouïe, qu'elle avait sur-développés grâce (ou plus tôt à cause) de son manque de vue et d'odorat. Elle entendait des voix, on se disputait, où on parlait du moins très fort, de l'autre côté.

Elle poussa la porte le plus discrètement possible. Elle s'en refera aux voix, pas besoin de savoir sur quel sujet ils se disputaient. Il y avait une femme et un homme (Trismis)... C'est alors que la starlette (AccioPage394) vint, et reconnaissant l'homme qui était en danger, elle voulut se sacrifier pour lui. Mais dans son élan, il la rattrapa. L'homme, connu des humains comme le friqué, attrapa le seul objet qu'il trouva sous sa main, sa radio, et fracassa le crâne de tous les sbires de Bloodchemist qu'il trouva sur son chemin, parvenant à s'échapper avec la starlette. Mais la zombie avait quelque chose de plus intéressant à faire qu'entendre ses zombies mourir un à un... quelque chose d'alléchant, qui sentait délicieusement bon. Elle s'approcha sans le savoir d'un rayon plutôt caché, mais elle arrivait aussi face à Léa Salia. Elle hurla aux deux personnes devant elles d'aller se cacher, et dégaina son arme. Sous le coup du stress, de la peur, ou d'autre chose, elle tira à côté.

Nous nous retrouvons ainsi à présent, lorsque les survivants accourent vers ce cri. Et ils découvrent, avec horreur, ces montres qu'ils haïssent tant.

Il ne fallut qu'un bruit de détente pour que ce qu'on appelait Lucie fonde sur la jeune fille. Elle l'attrape avec ses jambes (faute de bras, on se débrouille) et lui mord violemment la tête. Son cri se perd dans l'organisme pourri et déchiqueté de la zombie. Les autres survivants restent interdits un court moment, se rendant compte que cette zombie n'est pas comme les autres. Elle a une blouse blanche.

Pour terminer son repas en paix et éviter de se faire tuer par la même occasion, Bloodchemist prend une fiole d'acide de sa poche avec ses dents pour la lancer sur la tête d'un des survivants. Profitant de l'instant de panique, elle lance un bocal avec du sodium qui éclate dans les bouteilles d'eau... Et éclate plus violemment encore qu'un feu d'artifice. Déstabilisée le moins du monde, Bloodchemist s'empare de sa victime comme elle le peut et sort par la grande porte qu'elle trouve rapidement, car il n'y a aucun de cris de ce côté.

MIRANDA - Rendez-moi mes putains d'armes!

Elle gueule, terrifiée en voyant ce monstre passer devant elle, et étrangement celle-ci ne l'attaque pas.

Et Bloodchemist s'enfuit dans la lumière du jour, reprenant entièrement possession de son esprit petit à petit...

      Jane (LaMoutoneuse) et la geek (Mawellan) terrorisées par l'attaque qui venait de se produire, furent séparées du groupe. La madre armée d'un extincteur est sur les nerfs, la rage commençant à dévorer son désespoir. Il y a peu de temps, son mari s'est fait dévorer sous ses yeux, et elle a été inutile... Il est hors de question pour elle que ce scénario ne recommence. Elle prend de sa main libre la paume moite de sa fille et longe silencieusement les différentes allées de la réserve. Accroupie dans un coin, non loin d'une porte automatisée. Elle fait signe à Mery de ne plus bouger. De l'autre côté se trouve la chambre froide. Elle aperçoit une silhouette difforme et grotesque. L'être pousse des râles inhumains.

Jane regarde le visage paniqué de sa fille, l'embrasse tendrement, et lui sourit.

JANE - Ma puce... chuchote-t-elle. Lorsque j'aurais attiré cette chose, part le plus loin possible de cet endroit. Arme-toi. Retrouve les autres, et surtout prends soin des tes frères et de toi même.

Le mère empêche sa fille de parler, et lui donne les deux nourrissons. Les nouveau-nés dorment paisiblement. Jane sent les larmes lui monter aux yeux et détourne le visage. Elle doit protéger ses trois anges de cet enfer. Resserrant son étreinte sur son arme, elle se redresse et actionne le bouton. La porte s'élève devant elle.

Debout, dos à elle, se trouve le monstre que Finn avait eu l'audace d'affronté. Son rectum n'est plus qu'un vaste trou. Les organes dégoulinants, le zombie se retourne pour lui faire face. Ses narines se dilatent à la vue d'un repas frais.

Le cœur battant, le sang chauffant, Jane s'élance sur la bête, en poussant un cri inhumain. Mery tressaillit. Jamais elle n'avait vu sa mère perdre tout humanité. Rapprochant les jumeaux sous son manteau, elle se faufile de l'autre côté. Elle se retourne une dernière fois, les yeux écarquillés par le spectacle.

Sa mère frappe violemment à coup d'extincteur le ventre dodu de la chose. Ce dernier rigole fort. La madre recule, constatant tristement que ses assauts ne valent rien. L'éventreur lève alors son bras gauche prêt à donner un coup direct. Les visages de Jane et de Mery se décomposent. C'est atroce... L'être diabolique, amputé de ses deux bras, vient de se planter une lame de couteau à même la chair pour pouvoir découper sa viande.

La mère esquive in extremis la première attaque, se jetant en arrière, et chutant lourdement sur le dos. Un douloureux craquement se fait entendre. L'extincteur, qu'elle tenait si fermement, vacille et roule loin d'elle... bien trop loin pour qu'elle n'ait une seule chance de le rattraper. Mery pousse un cri strident qui réveille les bébés. L'éventreur (1NuageDansLaTete), attiré par les bruits, mire son regard brulant vers la jeune fille. Se léchant la peau en putréfaction, il laisse la mère allongée et prépare une seconde attaque.

Jane ne réfléchit pas une seconde. Elle se jette au cou de son assaillant, serre sa nuque de toutes ses forces pour tenter de lui faire perdre connaissance. Ses bras nus glissent sur sa peau verdâtre et moisie. Elle doit s'y prendre à plusieurs reprises, arrachant petit à petit la graisse de son adversaire. Elle mord comme une bête féroce la carotide du zombie, et recrache un morceau de chair pourrie. Le goût immonde la paralyse. Elle vomit le peu de chose qu'elle possédait. Accroupie, elle se sent fière d'avoir enfin réussi à attirer son attention.

La chose la surplombe de tout son gras. Apercevant la colonne vertébrale du monstre, elle sourit face aux dégâts qu'elle lui a causé.

Mery ne peut plus bouger, son corps lui hurle de fuir, mais son cœur saigne. Elle va perdre sa mère... le plus terrible : elle le sait. Elle fait un pas vers le monstre, lorsqu'un cri la stoppe net. Sa mère se relève, comme un ange, surprenant et splendide.

JANE - MERY ! crachant au sol. Ne t'inquiète pas pour moi ! Ma vie est faite. Continue de vivre !

A cette phrase, l'éventreur abaisse sa lame vers le corps frêle de sa mère. La jeune fille, estomaquée, n'en revient pas. Jane a réussi à bloquer la lame de son agresseur avec l'extincteur.

JANE - MAINTENANT MERY ! Crie-t-elle.

Mery tente de fuir, mais chute. Elle se rattrape tant bien que mal, et dans une ultime foulée, elle voit le sourire de sa mère. Les larmes aux yeux, elle ne peut que lire sur ses lèvres « Je t'aime. ».

Le corps de Jane, tenant fermement l'extincteur, vole de droite à gauche. Le zombie, fatigué de l'humaine, l'envoie voler contre le mur. Assise, presque brisée au sol, la pauvre Jane perd beaucoup de sang. Ses doigts commencent à bleuir, et d'un ultime coup de mâchoire, l'éventreur perce la bonbonne, libérant toute la neige carbonique.

Mery espère encore revoir sa mère. Elle attend, agenouillée contre le mur, de voir sa maman se relever, pour fuir avec elle.

La porte s'ouvre de nouveau. Un bruit lourd résonne. La fumée s'estompe. Le colosse tient la porte par-dessus son épaule. Le système électrique vient d'être tranché. Jane est allongée au sol, se débattant de toutes ses forces, mais la jambe du zombie la retient fermement. Il sourit.

L'ÉVENTREUR - Bonne nuit, maman, chuchote-t-il.

Il soulève une dernière fois la porte, pour dégager son épaule. Jane pousse des cris, affolée. Ses jambes, ses bras donnent des coups dans tous les sens. Il laisse retomber la porte. Les membres s'agitent une dernière fois, comme dernier acte de vie, et retombent lourdement... Une tête sanglante roule jusqu'aux pieds de Mery.

La petite ne saisit pas encore la situation... Sa mère vient de mourir, devant elle. Sa tête est face à elle, les yeux grands ouverts, encore écarquillés, qui la fixent. Elle ne veut plus qu'une chose. Mourir. Se jeter au zombie et se laisser dévorer. Tout devient pénible à ses yeux, trop lourd à supporter.

Les pas lourds du zombie se rapprochent d'elle. La lame, frottant le carrelage, émane un crissement pénible. Les jumeaux se mettent à pleurer de nouveau... Les pas se transforment en foulées lourdes. Le cœur de Mery ne peut plus faire qu'un seul bond. Elle se relève et fuit lâchement vers la sortie, se rappelant son dernier ordre : continuer à vivre, pour sa mère, pour Rick, pour ses frères... et pour elle.

L'éventreur, excité à l'idée de manger des bébés, est déçu en arrivant au mur. Il embroche nerveusement la tête de la madre et la gobe, avant de s'agenouiller et de bouder comme un enfant pourri gâté. Son gibier vient de fuir, et il ne peut même plus s'asseoir.

      Pendant ce temps,le parrain (romane665) s'approche lentement, suivi de deux de ces soldats-zombies. Un rictus cruel tord ses lèvres alors qu'il approche de ses proies. La traque provoque en lui un plaisir malsain et immense depuis qu'il est mort, il ne se lasse pas de cette sensation.

L'odeur de chair fraiche effleure ses narines, il frissonne d'excitation. Aujourd'hui, il a prévu de dévorer les deux petites filles qu'il avait repérées le premier jour. Avant, elles étaient trop protégées pour qu'il tente quoi que ce soit mais cette fois, elles sont vulnérables.

Il se fait violence pour ne pas leur sauter dessus immédiatement, il doit faire attention, ne pas laisser ses instincts prendre le pas sur sa prudence légendaire. Il est déjà mort une fois et ne souhaite pas retenter l'expérience.

Il s'arrête à l'angle d'un rayon et lève le bras pour que ses soldats fassent de même. Les jumelles sont là, deux enfants à la chair encore tendre. Il salive rien que de penser au goût qu'elles doivent avoir.

Pendant un court instant, il reste immobile, vérifiant qu'il n'y a personne d'autre dans les parages. Il fait signe à ses esclaves de ne pas bouger, avant de bondir sur la fille dos à lui...

Il la plaque face contre terre sans aucun effort. Elle hurle.

ROXANE - Emilie ! s'égosille sa jumelle.

Cette dernière recule jusqu'à rencontrer le mur, totalement terrifiée, sans cesser de s'arracher les cordes vocales.

Le zombie n'y prête pas attention, tout ça fait partie de son plan. Les humains sont trop loin pour lui venir en aide à temps. Il fait pivoter la tête de sa proie sur le côté, lui dégage son cou, relevant sa longue chevelure et passe sa langue sur ses lèvres.

Sans attendre, il lui arrache un premier morceau de peau. Elle se débat, pleurant et criant de douleur et de peur. Elle essaie de se dégager, mais ne fait pas le poids contre lui.

ÉMILIE - Roxanne, supplie-elle.

Il déchire la chair de sa gorge sans la moindre pitié, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus parler. Du sang coule à flot et vient agrandir la flaque écarlate qui s'est formée sur le carrelage. Il la lâche, elle retombe lourdement sur le sol, des spasmes la prennent, elle tremble et ses mains s'entrechoquent.

Le parrain relève la tête vers l'autre enfant, celle-ci est à terre, ses fines jambes n'ont pas su la retenir davantage. La douleur se lit sur son visage, ses sanglots meurent dans sa gorge serrée par l'émotion. Elle ne peut plus prononcer le moindre mot, elle a l'impression de s'étouffer. Le monstre esquisse un sourire reflétant toute la cruauté du monde. Il s'approche d'un pas lent et maitrisé, laissant à la survivante le temps de reprendre ses esprits et de paniquer, comme sa sœur. Le goût est tellement meilleur quand ses proies sont affolées...

Il s'agenouille devant elle et pose ses avant-bras sur ses genoux. Saisissant son menton tremblotant, il lui force à lever les yeux.

LE PARRAIN - Je me suis toujours demandé ce que pensaient les gens qui savaient qu'ils allaient mourir... Qu'est-ce que tu ressens ? De la peur ?

Elle ne répond pas, ses lèvres frémissent mais aucun son ne les franchit.

LE PARRAIN - Tant pis, lâche-t-il en haussant les épaules. Je n'aurais pas la réponse aujourd'hui peut-être une autre fois...

D'un geste brusque, il attrape le cou de la gamine et la plaque au mur. Elle met ses petites mains sur les siennes en écarquillant les yeux, la bouche entrouverte, elle suffoque. Il la recule un instant avant de lui cogner une nouvelle fois l'arrière du crâne contre le mur, le bruit que cela produit le comble de plaisir.

Alors qu'il s'apprête à mordre sauvagement son épaule à moitié dénudée, il sent qu'on l'attrape par derrière pour le tirer loin de son dessert. Il se redresse presque aussitôt, le visage déformé par la haine.

Personne. Ne. Le. Dérange. Quand. Il. Mange.

C'est une règle simple et il a bien l'intention de faire comprendre à celui qui est intervenu que c'était une très mauvaise idée. Son regard tombe sur un clown à l'air déterminé. Ce dernier a placé ses poings serrés devant lui, prêt à se battre.

LE PARRAIN - Arrête ton cirque, ironise-t-il. T'es pas de taille à m'affronter.

MARINO - Cours Roxanne !

La petite fille semble enfin revenir à la réalité, elle se relève et détale en vitesse.

Le parrain grogne en voyant sa proie se défiler. Il se jette sur le clown avec la ferme intention de lui faire payer son intervention. L'humain évite l'attaque de justesse, il s'écarte juste à temps et balance son poing dans la mâchoire du zombie. Celle-ci émet un craquement sinistre, se retrouvant dans une position étrange et certainement pas naturelle. Le mort-vivant ne prend pas la peine de riposter de lui-même, il fait signe à ses deux soldats de s'occuper de ce léger contretemps.

Avant qu'il n'ait le temps de comprendre quoi que ce soit, Marino se retrouve à genoux, les bras fermement maintenus par deux horribles créatures dégageant une odeur de putréfaction qui lui donne envie de vomir.

Le chef saisit sa mâchoire et la remet en place d'un coup sec. Il s'approche de l'humain, l'air plus énervé que jamais.

- Ça fait mal tu sais ? Se déboiter la mâchoire. Tu veux que je te montre, peut-être ? Oui, ça sera sûrement mieux si je te fais une démonstration. Ce sera plus facile pour toi de comprendre.

D'un geste vif, il glisse ses doigts dans la bouche de l'humain et les écartes violement jusqu'à lui décrocher l'os. Un hurlement à glacer le sang retentit dans toute la salle. Des bruits de pas précipités se font alors entendre. Le zombie laisse échapper un grognement de frustration, il n'aura pas le temps de manger aucune de ses victimes ce soir et cela le met dans une colère noire.

Il frappe l'humain affaibli pour déverser sa colère. Ses ongles lui entaillent le visage et déchire la peau, son œil droit se fait lacéré et le goût acre du sang emplit sa bouche. Brusquement, le mort vivant le fait basculer en arrière. Il enfonce ses mains dans son estomac avec précipitation.

Le temps lui manque. Il n'aime pas ça. Il préfère quand son plan se déroule exactement comme il l'a prévu.

Il ressort les entrailles du ventre des humains et les dévore sans se soucier des cris de désespoir de sa proie. Le sang ruisselle sur son menton et coule le long de son cou pour venir tâcher son costard. Il déteste se salir, mais la faim et plus grande. Bien plus grande.

Il croque les organes et les tirent pour les déchiqueter. Les bruits de pas se rapprochent, son instinct de survie refait surface. Il se relève, laissant sa victime en pleine agonie. Ça ne lui ressemble pas de laisser ses repas en vie, mais celui-ci mourra dans les minutes qui suivent, alors il fera une exception pour assurer sa survie.

Il fait volte-face et s'éloigne d'un pas vif et s'essuyant la bouche d'un revers de la main.

      Il reste encore une zombie affamée : Buena Carne (AntaresWolf), qui s'approche dangereusement de la jeune fille déboussolée, Mery, et de Sisi, la gardienne de prison. Toutes les deux terrorisées, elles se collent le dos, sans vraiment avoir de lien particulier, à part l'envie de survivre. Et elles tirent, se débattent, repoussant les zombies qui s'approchent d'elles. Les autres survivants, surpris par leur geste, font de même. Et tous, dans un élan de solidarité, se déplacent vers l'entrée.

Et ils courent dans la rue, suivis par une orde de monstre. Soudain, Nino (clemlafille), déchiré de s'éloigner de Barbie, lève la main vers un bus en assez bon état, au coin de la rue, qui attend patiemment. Si Barbie meurt, elle voudrait qu'il vive, lui...

Pierre et Finn (elodiedora) empoignent leurs bombonnes d'essence et les versent dans le réservoir d'essence, pendant que les survivant montent dans le bus à vive allure, faisant vaciller, trop-plein. Sisi, qui prend les commandes, se bat pour faire démarrer le véhicule, alors que des cris grinçants se font bientôt entendre non loin de la. Les zombies arrivent... Ils arrivent, non d'un chien! Des mains agrippent à l'arrière du bus, alors que tous commencent à pleurer. Les deux hommes montent en vitesse, suivis de mains qui tentent de les rattraper. Et ils bloquent la porte avec le poids de leur corps, ayant quelques gouttes de sueur tombant sur leur nez. Mais quelque chose de plus triste se fait entendre dans le petit espace. Les grincements de dents de la pauvre Roxane qui se retient de pleurer, et qui vient de perdre sa jumelle, Émilie.

De la fumée remplit la foule de zombie. Le moteur gronde, et un fin sourire se redessine sur les lèvres de Sisi. Et elle démarre, à toute vitesse, arrachant quelques bras de zombies au passage. Et le petit peuple fuit, vers le prochain arrêt, qui ne sera rien d'autre qu'un hôpital non loin d'ici, où ils auront espoir de trouver d'autres réfugiés, qui seraient venus chercher un vaccin.

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