Anti-héros 4
Rien qu'une Mort de plus...
Je suis un Anti-héros. Je n'ai pas de nom. Pas d'identité. Je vis dans l'ombre. Dans la nuit. Dans l'inconnu.
Les personnes me craignent. Toutes me connaissent. Certaines prétendent être mes alliés, mais c'est faux. Elles me servent, et finissent toutes dans l'oubli.
Avant...
Avant j'étais quelqu'un de bien. Avant je sauvais ceux qui devaient être sauvés. Avant je chassais ceux qui devaient être chassés. Et je me rappelle... Ce jour ou je suis devenu tel que je suis aujourd'hui.
Je suis tranquillement assis sur un banc. Un banc dans le parc de la place Sainte Gloire, dans la grande métropole de Senaoc. Vous savez, la plus grande métropole du monde.
Je suis habillé comme tout le monde, jean, baskets fringantes, T-Shirt à la mode et une veste simple. Seule particularité : Mes lunettes rouges prévues pour trois yeux.
Cheveux coupés courts et relevés sur le devant, montre or au poignet, yeux verts, bague verte au doigt.
Je lis un bouquin sans importance. Tout ce que je veux c'est profiter du soleil chaud. Quelques personnes sont assises, et me dévisagent bizarrement. Aujourd'hui, tout va bien. Aucun meurtre, aucun braquage, aucune association à démanteler, aucune personne à interroger. Tout est sous contrôle.
Je souris en pensant à ma vie. Quelle vie singulière, quand même !
Puis une fille pousse un cri en me pointant du doigt.
Je sens un pistolet appuyé sur ma nuque.
-Enfin ! On t'a enfin retrouvé, toi.
Je reconnais la voix d'Enear, un vieux mafieux d'environ 3000 ans, que j'ai tué une bonne dizaine de fois et qui me cherche depuis 3000 ans pour se venger.
-Enear ? Encore sur mes pattes ? Je pensais qu'avec le temps tu t'étais résigné, mais apparemment... non.
-Comme d'habitude, tu parles, tu parles, et tu parles encore. Mais plus cette fois-ci. Je vais tellement te faire souffrir que tu vas regretter de m'avoir tué.
-Si on réfléchissait dans le futur, cette phrase serait bien ironique... Mais bon passons. Vas-y, tues moi, je n'attends que ça.
-Attends, impatient. Je vais d'abord te torturer. Aussi longtemps que tu me supplieras...
-Oui, j'ai compris. Je me rends.
Je ne le vois pas, mais je sens que mon ravisseur est choqué et perd en concentration.
-Que... quoi ? Toi ? Te rendre ? Ah ah ah ! Tu te fiches de moi ?
-Oui.
Sans attendre davantage, je me propulse en arrière et lui balance mon livre à la tête. Un pavé dans les dents, ça fait mal, quand même...
Il n'est pas venu seul. Trois hommes armés se trouvent à ses côtés. Trois hommes que je connais bien pour les avoir tués, eux aussi, de nombreuses fois.
L'un se prend mon pied dans le ventre lorsque j'atterris par terre sur les mains. Je me propulse à nouveau en l'air et tape dans un pistolet au moment où celui-ci tire. La balle part et lui rentre dans la poitrine à l'instant où mon poing rentre dans le crâne du troisième homme. Je retombe au sol, sur mes pieds cette fois.
Les trois hommes tombent au sol, morts.
Enear, se débattant avec mon livre, n'a rien vu.
Qu'est-ce qu'il est doué !
Je l'attrape par le cou et le soulève en l'air.
-Alors comme ça tu attaques par derrière ?
-Non, je suis désolé, ne me tues pas, je ne voulais pas...
Le pauvre ne fini pas sa phrase que je le prends et l'éclate au sol.
Je ne me reconnais pas.
Tant de violence.
Mais j'aime ça.
Ma victime ne se relève pas.
Quatre hommes et quatre femmes apparaissent devant moi. C'est le gouvernement suprême.
-Salutation à toi, grand héros connu de tous, lance le premier homme avec une voix grave et résonnante. Nous venons te juger.
Ce n'est pas normal. Le gouvernement vient pour me remercier et m'acclamer, d'ordinaire. Pas pour me juger...
-Salutation à vous tous, gouvernement... Mais, que me vaut l'honneur de votre visite, je n'ai rien fait de mal !
-Tu as fauté, reprend la dernière femme d'une voix aiguë. Tu t'es laissé aveuglé par ton envie de violence. Ces quatre hommes, que tu viens de tuer, n'ont rien fait d'illégal contre toi dans leur dernière vie, et nous ne t'avons pas ordonné de les tuer. Or tu les as tué. Ce qui est donc contraire à la loi.
Mon cœur commence à s'échauffer dans ma poitrine. Je commence à ressentir la peur. Non. Non ! Ils ne peuvent pas me faire ça !
-Ils m'ont attaqué, je n'ai fait que me défendre ! Je... je...
Mon souffle s'accélère.
-Tu les as tués, répondent en même temps les huit gouverneurs. Tu es contre la loi. Nous devons te tuer pour ce que tu as fait.
Je les regarde un par un. De la sueur coule le long de mon cou. Ce n'est pas bon signe... Je ne veux pas mourir. Pas après ce que j'ai vécu !
Le premier homme lève le bras et tend vers moi une sorte de taser. Une décharge électrique. Je suis figé sur place. Je ne peux pas bouger.
L'homme actionne une autre arme. Je ne veux pas mourir, JE NE VEUX PAS MOURIR !
La boule d'énergie rentre dans mon cœur avec la puissance d'un éclair. La mort s'empare de moi. Je me vengerai.
Je me suis vengé. Tous sont morts. Et tous les humains de cette terre meurent les uns après les autres. C'est grâce à moi. CAR JE SUIS DEVENU LA MORT !!
De EtiroeteM
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