Anti-héros 13




Je suis ton diable



Allongé sur mon lit, les bras croisés derrière la tête, j'attends impatient le retour de la fausse. Plongé dans les ténèbres le sourire aux lèvres je me laisse bercer vers ce monde irréel remplit de peur et d'angoisse de haine et de meurtre fait de sang et de chair. Je n'ai jamais voulu être un grand homme, admiré, adulé ses mots n'étaient pour moi que pitié et ennui. Non je voulais être celui dont on ne pouvait prononcer le nom sous peine de dormir pour l'éternité. La lueur qui s'éteint dans les yeux de mes victimes fait revivre mon coeur si longtemps meurtri, réduire à néant le travail des héros est si comment dire jouissif. Le monde est fait d'imperfections que seul moi peut combler en éliminant ses humains si insignifiants. Le scalpel dans une main le pistolet dans l'autre je laisse glisser le chaos dans le corps de mes jouets. Les voir se détruire petit à petit juste en actionnant la gâchette est un délice. Voir leur peu d'espoir s'envoler dans une rafale de vent me fait revivre. Ils avaient tant cru au ramassis de mensonges que leurs héros disaient, les pauvres croire en l'impossible est un doux rêve qui reste inaccessible est cela pour le restant de notre vie. J'avais attendu des heures et des jours dans cette grotte. Enfermé, abattu avec pour seul compagnie les rayons du soleil qui m'étaient encore permis de contempler. La promesse que tu m'avais faite. Tu étais censé venir me sauver, me sortir de cet enfer, tu l'avais inscris dans ta chair. Les heures passaient et ta présence diminuait un peu plus chaque jour. Le sablier ne cessait de se vider. Parti tu était, abandonné je restais. L'image du bel héros est partie en fumée. Quand on m'a retrouvé je n'étais qu'un tas d'os consumé par la folie. A partir de ce jour j'ai décidé de te hanter, si moi je n'avais pas pu être sauvé, tes précieux protégés ne le seront pas non plus.



Chaque personne que tu sauves est une personne condamnée. Retrouver en sang, des membres manquants, violer et torturer voilà  se que tu infligeais à ses pauvres gens. Malheur rythmé leurs vies bonheur était la mienne. Je suis le noir, invisible mais si présent pour ceux qui savent où regarder. La mort est ma mère que je ne cesse de satisfaire. Accompagné de ma lame tranchante j'attends les noms des nouveaux participants à mon jeu favoris. Je n'ai pas de nom je ne suis qu'une illusion. Mais pourtant je suis là à te guetter derrière tes exploits si fabuleux faisant de ta propre vie ton pire cauchemar. Les héros n'existent pas, ce ne sont que mensonges qui sont répétés à l'unisson.



Je me lève délicatement de mon lit, les pieds à terre je me dirige vers ma grande baie vitrée. Je n'ai que pour seule vu ce monde si répugnant que tu ne cesses à ton pris de vouloir sauver. Tu m'as fais haïr mon espèce, mon humanité. Ton désir d'ange causera ta perte et j'en ris rien qu'à l'idée d'y penser. Je détourne la tête, mes yeux se posent sur l'image d'une jeune fille, 17 ans je dirais. Sauvée miraculeusement des flammes, son nom résonne pour tous, notre héros. Fixant mes mains j'analyse la meilleure façon de lui ôter la vie. Viol peut être, torture sans doute, brûlée vive certainement... Je me réjouissais de ses instants. La lumière ne dure jamais, un jour tu rejoindra les ténèbres et j'en serai la cause car je suis ton diable.



De Nifa0809.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top