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Pssst ! Il faut se réveiller mon rayon de soleil...

Cette voix me sortant de mon sommeil m'était étrangement familière, bien qu'il m'était impossible d'y mettre un visage.

J'étais trop fatiguée pour ouvrir les yeux. Je sentais que mes paupières étaient lourdes et qu'elles ne voulaient pas s'ouvrir.

Allez, debout ! a continué la voix.

J'ai gémi tout en m'étirant. Et je ne sais pas comment mais j'ai trouvé le courage d'ouvrir les yeux.

Au-dessus de moi se tenait un visage que j'ai eu du mal à reconnaître là, comme ça. Et puis j'ai réalisé de qui il s'agissait, ça ne pouvait pas être possible !

Mamie ? ai-je demandé sans comprendre avec une voix ensommeillée.

Oui mon rayon de soleil, c'est moi, a-t-elle affirmé.

Comment est-ce possible ? Tu es morte il y a 10 ans...

Cette réflexion a eu l'air de lui faire mal et je m'en suis voulue d'avoir fait cette remarque.

Justement, comme c'est mon 10e anniversaire là-haut, ils m'ont laissée descendre pour 24H.

Je ne rêve pas ?

J'avais un sérieux doute. Peut-être rêvais-je que je me réveillais, tout comme il m'arrivait de rêver que j'envoyais des SMS et de douter que j'avais bien fait ça en me réveillant.

Absolument pas, m'a assuré mamie.

Les larmes me sont montées aux yeux. Je n'avais que 4 ans lorsqu'elle est décédée d'un coup du lapin dans sa baignoire. Je n'ai jamais su ce que c'est d'avoir une grand-mère parce que l'autre est tout sauf un exemple.

Oh non ma chérie, faut pas pleurer ! a dit mamie en me prenant dans ses bras.

Je suis désolée, ai-je dit en essuyant mes larmes. Je ne me souviens de rien parce que j'étais trop petite mais...

Je sais. J'ai lu tout ce que tu m'as écrit. Tu as du talent.

Merci mamie..., ai-je dit dans un murmure.

Il faut que tu publies ! Tu es faite pour ça.

C'est en cour.

Super ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner !

Mais tu ne seras plus là...

Ô que si ! Ne t'en fais pas pour ça. Va t'habiller maintenant.

Le cerveau embrouillé, j'ai préparé mes vêtements et me suis habillée dans la salle de bains. Une fois prête, j'ai dit à mes parents que j'allais me promener. Une chance : il faisait beau en cette fin du mois d'octobre !

Mamie marchait à côté de moi. Nous discutions de tout et de rien. Je me sentais incroyablement bien ! La journée est passée vite. Beaucoup trop vite... Le soir est tombé sans qu'on ne l'ait vu arriver.

Il est l'heure, m'a annoncé mamie.

J'ai tenté de retenir mes larmes du mieux que j'ai pu.

Mais comment je vais faire pour vivre sans toi maintenant ? ai-je demandé, inquiète.

Cela fait 10 ans que tu vis sans moi, ma chérie, m'a répondu mamie. Et tu te débrouilles très bien !

Mais j'ai besoin de toi...

Je suis toujours avec toi. C'est juste que tu ne me vois pas.

Ça m'a fait chaud au cœur de l'entendre dire ça. C'est ce que je lui avais écrit dans une lettre, une fois.

Ça m'a fait beaucoup de bien de te revoir, lui ai-je dit.

Moi aussi, mon rayon de soleil, m'a-t-elle répondu en me prenant dans ses bras.

Elle m'a murmuré un « Je t'aime » et puis elle a disparu...

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