Miss_Plume
Que dire de Pablo... 32 ans, 1M85, cheveux bruns ondulés, mi- longs, des yeux havane, typé espagnol et une plastique de rêve. Pourquoi décris-je cet homme venu de nulle part ? Car ce cadeau du ciel, partage ma vie depuis 2 ans, 6 mois, 12 jours et 4 heures ! Comme vous pouvez le constater, je suis irrémédiablement folle amoureuse de lui ! Je n'en suis pas à compter les minutes, voir les secondes passées en sa compagnie, quoi que ! Sinon, je ne suis pas mal balancée, moi aussi ! Je me présente, Francesca, 1M70, sans mes talons ! 60 kg entretenus 3 heures par semaine dans une salle de sport, une tignasse blonde dévalant jusqu'aux creux de mes reins, un regard bleu acier et un grain de peau doré. Bref, maintenant que les présentations sont faites, parlons du week-end aux îles Canaris que mon amour vient de m'offrir pour mes 30 ans. Nous allons passer notre premier Noël ensemble dans un endroit paradisiaque ! Oui, nous n'avons pas pu célébrer ensemble cette fête ni d'autres d'ailleurs, car Pablo effectue un métier très prenant. Il est pilote d'avions dans une grande compagnie, donc la vie personnelle est souvent mise à rude épreuve. Toutefois, j'accepte les contraintes de sa passion, car je l'aime et je veux qu'il soit autant épanoui personnellement que professionnellement. Moi, je suis vendeuse de lingerie à domicile, donc j'adapte mon planning en fonction du sien et tout ce passe parfaitement. D'ailleurs, c'est lors d'une vente chez sa sœur que nous nous sommes rencontrés. Comme il est du style discret, il préfère qu'on garde notre histoire juste pour nous, ce qui ne me dérange pas, je trouve cela plutôt romantique même. Je trépigne d'impatience à l'idée de m'envoler dans quelques heures avec l'homme de ma vie à mes côtés et de vivre une fin d'année idyllique.
– Mon cœur ? Tu es délicieuse avec cette robe, mais je suis persuadé que tu serais encore meilleure... Sans !
– Coquin !
À peine ma tenue glissée sur mon corps, elle retourna sur mon lit. Pablo était, comment dirais-je... Un partenaire assoiffé de ma chair fraîche. Non, je ne m'en plains pas ! Bien au contraire, j'adore sa fougue et son désir perpétuel me rassure quant à l'effet que je lui procure. Je profite de cette pause inattendue pour explorer de nouveau, chaque centimètre de son corps doux et ferme à la fois. Mes mains ne suffisant pas, je capte la saveur de sa peau à l'aide de mes papilles sensorielles.
– Tes tenues vestimentaires sont toujours parfaitement ajustées, mais j'avoue que je préfère quand elles sont posées sur la couette !
– Et tu me dis que moi, je suis un coquin ? Alors, nous nous sommes bien trouvés !
Il n'avait pas tort, notre histoire ressemblait aux contes de princes et de princesses. J'étais consciente de vivre la vie rêvée de toutes les jeunes femmes.
Une fois un nouveau passage par la case salle de bains et ma robe de retour sur ma silhouette, je contrôle pour la énième fois, le contenu de ma valise. Quand...
– Ma chérie... Je ne sais pas comment te dire cela... Mais, j'ai un empêchement et je ne pourrai pas partir avec toi !
– Heu... Pardon là, j'ai du mal comprendre ! Tu ne serais pas en train de me dire, que je vais partir dans peu de temps, pour un week-end en amoureux, sans amoureux ?
La colère venait subitement effacer toutes mes pensées fleur bleues, pour les recouvrir d'une peinture sombre et décevante. Le prince charmant ne pouvait pas se transformer en crapaud, non, ce n'était pas l'ordre logique des jolies histoires !
– Comprends-moi ma puce, le travail, c'est le travail que veux-tu !
Il me prend pour une gourde ou quoi ! Je viens de m'abandonner dans ses bras, de ronronner même et il a le culot de m'annoncer une chose pareille juste après !
– Ton portable ne vient pas de sonner pour t'annoncer que tu travailles, on est d'accord ?
– Oui, mais...
– NON ! Il n'y a pas de "mais" qui tienne ! Tu couches avec moi en sachant que tu vas me planter et tu oses me demander d'être compréhensive ! Sors tout de suite d'ici et de ma vie par la même occasion !
En prononçant ces mots, j'empoigne ses affaires et lui balance à la figure. C'est alors, que virevolte dans les airs, une image cartonnée. Je me précipite comme une furie pour la ramasser avant lui et...
– Une photo ? Tu promènes sur toi, une photo de... Oh mon Dieu !
– Non, laisse-moi t'expliquer mon amour !
– JE NE SUIS PLUS "TON" AMOUR !!! T'expliquer ! Mais qui a-t-il à expliquer, quand ta fameuse sœur est joliment apprêtée d'une robe de mariée, quand elle est pendue à ton bras et que tu es vêtu d'un magnifique costume et qu'un... Petit garçon se tient fièrement debout devant vous... Devant... Ses parents !
Ma vie de princesse s'écroulait devant cette scène de bonheur dégoulinant, comment ai-je pu être si aveugle ?
– Pardon Francesca... Je n'arrivais pas à choisir !
Un rire hystérique sortit de ma gorge.
– Je ne pardonne plus, je tue !
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