Il y a trois, quand le général a fait son discours à la télévision devant tout le monde. Nous avons tous pris peur. Et surtout, nous étions choqués depuis combien de temps menaient-ils cette sordide expérience et à quel but.

Alors, parce que je ne souhaite pas être leur prochain cobaye qui se retrouvera allongé dans une pièce avec des appareilles branchés tout autour j'ai décidé de fuir. Le pire est que je ne peux plus faire confiance à ma famille.

Chacun se bat pour sa vie et au vu du prix de la mienne aujourd'hui ; je ne suis plus en confiance avec eux.

Victor est la seule personne en qui j'ai encore confiance aujourd'hui si l'on peut dire ça.

Nous nous sommes rencontrés il y a 7 mois avant que la nouvelle de se répande et que les recherches commencent à se multiplier.

J'étais à la librairie comme à chaque fois que je suis en pause le midi, je feuilletais, lisais et rangeais les livres alors que j'y travaille même pas là-bas. Il m'a abordée pensant que j'étais vendeuse, je l'ai orienté et quand il a fallu passer en caisse, je lui est montré la véritable caissière et en ai profité pour sortir, il m'a suivie et nous nous sommes mis à discuter et depuis ça devenait notre point rendez-vous et nos habitudes s'installaient petit à petit. Un jour, nous étions dans un coffee shop lorsque pour la première fois nous avons eu écho de la rumeur : une étude vient d'être publiée, elle dénonce la haute autorité de la santé de réaliser des prélèvements et tests sur des humains. La particularité de ces tests et prélèvements étant qu'ils ne concernent qu'une population bien précise et principalement la partie du corps de la femme, il s'agirait des seins de femmes noires âgé de vingt ans environ. Elle aurait pour effet de soigner le cancer et réduire le cancer de l'utérus chez la femme blanche. J'étais outrée, scandalisée comment cela pouvait-il être possible après tant d'années de lutte pour que nous soyons tous égaux ; de combat jamais donc nous ne serons considérés comme identiques aux autres ?

Nous nous étions regardés Victor et moi que pouvait-il bien faire ? Rien et moi donc que cela concernait directement. J'ai imaginé à la minute même ci cette étude venait à dire vrai ce qui pourrait se passer pour nous autres.

Et justement, il a juste fallu 4 mois pour que Décembre 2067 sombre dans l'air apocalyptique de janvier 1939.

Alors sans même demander mon reste, j'ai commencé à préparer mes affaires et déjà jours avant mon départ, j'ai tenue à dire au revoir à Victor et emporter quelques livres avec moi. Voilà comment je me suis retrouvé avec un passager m'accompagnant au périple de ma fuite.

Alice ? Alice ? ALICE

oui quoi ?

Ça va maintenant, Tu peux te lever, toujours le même ?

Je secoue de haut en bas la tête. Depuis l'annonce et la série d'événements qui s'en est suivie, j'arrête pas de faire le même cauchemar, ou nous nous retrouvons mis en vente, ils donnent des milliers d'euros à nos familles pour qu'ils nous livrent. Voilà pourquoi avec Victor nous nous déplaçons qu'en forêt comme ça personne ou presque ne peux nous voir car nous restons toujours cachés ; je me camoufle dans des tonnes de vêtements et essaie par des produits de beauté de tromper ma couleur de peau.

Nous nous approchons du périphérique de la ville que pour chercher à manger et Victor étant un garçon, c'est toujours lui qui y va pour faire les courses ou à la pêche aux informations que nous aurions manqué durant notre voyage d'une région à une autre. Nous ne restions pas plus de 3 semaines dans la même car trop risqué, les gens pourraient me voir et ça sera ma fin. Nous avons pour objectif d'aller à Bonn en Allemagne, une souche sous forme de tube a été découverte elle permettrait de camoufler la couleur de la peau comme le caméléon la durée pour le moment est de mois. J'espère que nous arriverons à tant pour que j'ai au moins une dose. Plus nous approchons de la frontière franco-allemande plus les barrages sont bien gardés et très sécurisé. Donc nous avons comme itinéraire Lille, Liège, Düsseldorf et enfin Bonn - nous n'avons pas de date précise à laquelle nous voulons arriver mais pilons arriver si possible avant le 19 février date de fermeture complète des frontières.

5 jours que nous sommes suivis par un groupe de chasseurs, ils nous ont repérés lorsque j'étais entrain de faire ma toilette et depuis ça ne s'arrête pas. Les premiers jours, ils nous épiaient juste la nuit et depuis deux jours c'est toute la journée maintenant alors le jour nous nous cachons et la nuit nous essayons d'avancer.

Les vrombissements et vol incessants des avions nous confirme que nous sommes déjà à Düsseldorf plus que quelques kilomètres et nous serons arrivés à destination. Victor est parti faire du repérage - j'arrive plus à tenir la cadence, j'ai été touché lors de notre affrontement avec le groupe de chasseurs et je suis blessée à l'épaule droit et j'ai mon genou gauche fracturé avec quelques égratignures par si et par là. Nous avons également vu d'autres jeunes filles qui se cachaient. Comme moi, la plupart ont attaqué Victor pensant qu'il allait me livrer mais nous avons réussi à nous en sortir - quelqu'une nous ont suivis bien malgré le fait que nous ne souhaitions pas faire équipe avec eux. Leur ayant expliqué à de multiples fois un groupe à plus de chance de se faire choper que seule. Mais bon nous ne pouvons pas les semer à tous les coups et cela nous fait perdre du temps.

Il faut que nous allions plus au centre de la forêt, il y aurait un lâchage de kits de survie dont nous aurons besoin pour soigner tes blessures.

Nous nous mettons alors en route pour la forêt plus nous avons plus nous rencontrons du monde nous voyons des sacs que l'hélicoptère vient de commencer à balancer une annonce retentit mais ne nous est pas destinée et quand nous nous regardons à l'intérieur nous comprenons toute de suite le pourquoi : le sac contient là plusieurs tubes de souche qui permettent de changer de couleur. Sans attendre, j'attrape un sac et Victor en attrape un autre également et nous reprenons la route pour Bonn, mais je profite avant de prendre au moins cinq tubes.

En espérant que je ne me fasse pas démasquer.