Hors compétition : Nexiou
(Contexte: Poudlard école des sorciers. Personnages : inventés)
Depuis sa première année, elle s'était toujours débrouillée pour ne pas monter sur ces fichus bout de bois. Elle avait le vertige, et n'avait aucune confiance en ces objets. Et puis, maladroite comme elle est, elle serait tombée du balai à peine à un mètre du sol. Alors, pourquoi prendre le risque ? C'était sans compter sur Orion, qui en avait décidé autrement. Visiblement, c'était quelque chose d'extraordinaire que de voler au-dessus du château, de pouvoir voir la forêt enneigée s'étendre à l'horizon, et être presque capable de toucher les nuages. Beaucoup de personnes aimaient le quidditch, bien plus qu'elle, c'était certain. Et Cornélia ne serait jamais montée sur un balai si le serpentard ne s'était pas montré très convaincant. Le bon côté, c'est qu'elle ne serait pas toute seule sur cette fichue machine de magie. Terrifiée, elle regarda le bout de bois qu'il tenait entre ses mains, prêt à le chevaucher. La jeune femme ne se sentait absolument pas prête à grimper là-dessus.
« Il ne t'arrivera rien Cornélia. Fais-moi confiance. »
Il connaissait ses craintes, et se pensait capable de pouvoir les chasser afin de lui montrer à quel point la sensation de liberté que l'on ressentait sur un balai était jouissif. La concernée finit par abdiquer, s'installant derrière Orion déjà prêt à s'envoler. Accrochant ses mains à son pull, elle ferma les yeux, attendant que le pire arrive. Elle retint sa respiration, et sentit qu'ils décollaient de terre. Instantanément, elle referma ses bras autour de la taille du jeune homme, gardant les paupières closes, la tête contre son dos, priant pour que ce soit bientôt fini. Ils prenaient de l'altitude, elle pouvait clairement le sentir. Son cœur battait à tout rompre, et bientôt le balai prit de la vitesse. Le vent froid de l'hiver faisait virevolter ses cheveux dans tous les sens, le corps d'Orion protégeant son visage. Elle l'entendit lui dire quelque chose, mais ne comprit absolument rien. Malgré tout, elle préféra faire comme si elle avait entendu, plutôt que d'avoir à se pencher de quelque façon que ce soit pour entendre sa voix. Ils allaient de plus en plus vite et elle était incapable de redresser le visage pour regarder en-dessous ou autour d'elle. Le vert et argent finit par tourner la tête vers elle, et lâcha d'une voix forte, de façon à ce qu'elle comprenne ce qu'il lui disait ;
« Cornélia, tu vas prendre les commandes. »
Incertaine d'avoir bien compris, elle dut malheureusement redresser la tête, afin de lui demander de répéter ce qu'il venait de dire. Ce qu'il ne fit pas, sachant parfaitement que la jeune femme avait parfaitement bien entendu ses paroles. Un sourire sur les lèvres, il fit ralentir le balai, et les déposèrent sur la terre ferme. Forçant Cornélia à retirer ses mains de sa taille, il passa derrière elle alors qu'elle répétait des « non » incontrôlable. Il savait parfaitement qu'elle n'avait rien vu du paysage blanc, cachée derrière lui, et qu'elle ne pourrait se rendre compte du bien que cela faisait de voler, si elle ne prenait pas les commandes du balai. Prenant les mains de la Serdaigle, il les posa autour du manche, et lâcha ;
« C'est toi qui dirige. Le balai répondra à tes demandes. Je sais que tu peux le faire. »
Alors qu'il plaçait ses mains sur les hanches de la jeune femme, il la sentit se raidir derechef. Un fin sourire fleurit sur ses lèvres, et il attendit qu'elle les fasse voler. Quelques minutes passèrent, mais rien ne vint. Cornélia était pétrifiée, le balai toujours dans ses mains, fixant le sol enneigé, incapable de le quitter. Orion se mit à lui souffler des phrases encourageantes à l'oreille, lui promettant qu'elle n'avait rien à craindre. Ses paroles firent baisser quelque peu la peur qui s'engouffrait en elle, et elle redressa légèrement la tête, regardant droit devant elle. Inspirant une grande bouffée d'air, elle prit son courage à deux mains et se concentra afin de les faire voler. C'est avec une peur mêlée à de l'impatience, qu'elle sentit ses pieds quitter terre. Commençant à paniquer, elle tenta de se rester concentrée sur ce qu'elle devait faire. Ils prirent rapidement de l'altitude, et bientôt, ils survolèrent la forêt interdite. La jeune femme n'arrivait pas à assimiler qu'elle était en train de voler, l'air froid lui fouettant le visage, ayant une vue imprenable sur les forêts et les montagnes blanches de neige entourant le château. Sans savoir pourquoi, elle se mit à rire, un rire à la fois soulagée et joyeux. Elle se sentit libre, prenant peu à peu goût à voler sur un balai. Jamais, au grand jamais, elle n'aurait cru un jour qu'elle aimerait ça. C'était sa première fois sur un balai, et certainement pas la dernière.
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