Doullina/Ilyane69
-Mon beau sapin... Roi des forêts.. Que j'aime ta verdure... chantèrent les enfants en coeur.
Ah, là, là... Qu'est ce que ça fait plaisir de voir ma grande famille réunie autour du sapin pour Noël! Je me regardai dans le miroir et faillis éclater de rire. Je portais un pull ridicule rouge que grand-mère m'avait cousu et un pantalon beaucoup trop grand noir. Mais le pire étaient mes cheveux. Normalement ils étaient noirs. Maintenant verts à cause du produit que Julie m'avait forcé à mettre. Pourquoi j'ai la force d'une fillette de 8ans? Pourquoi je suis pas un mâle viril avec de la barbe? Bon je le dirais jamais à voix haute mais finalement j'aime bien ma nouvelle couleur.
-Arrête de te fixer dans ce miroir petit frère! me sermonna Julie.
-D'où tu m'appelles comme ça? demandais-je.
-Bah quoi? Tu es mon petit frère chéri d'amour!
Je remarquai alors qu'elle tenait dans sa main une bouteille de vin. Elle a bu tout ça toute seule?! Bah ça m'étonne pas finalement. On m'a souvent raconté qu'elle était du genre fêtarde mais je n'ai jamais eu l'occasion de la voir dans cet état.
-Tu sais que pour un gamin de 16ans tu es plutôt mignon...
Pourquoi elle regarde à coté de moi? Ah sa vue doit sûrement être troublée par l'alcool...
-Je suis pas un gamin! répliquais-je avec détermination.
Elle me donna un petite tape sur la joue ce qui était en fait une claque.
-Bon je vais piquer un roupillon.
Je la suivis des yeux jusqu'à qu'elle ferme la porte de sa chambre. Pitié qu'elle ne fasse pas de connerie...
-Alors Guillaume. Tu t'es fait recalé par une jolie fille?
- Ton-Tonton Jacques? bégayais-je étonné.
-Bah quoi? On dirait que tu as vu un fantôme.
- C'est qu'il est bientôt minuit et que père noël doit venir pour donner les cadeaux.
Cette année c'est lui qui devait se déguiser en père noël pour offrir les cadeaux aux petits. Je m'inquiète un peu à ce sujet. Il est tellement immature et idiot qu'il serait capable d'offrir les cadeaux en criant oh oh oh... Sans le costume..
-Ah oui c'est vrai... J'ai failli oublier que c'était moi qui devait me déguiser en père n...
Je le coupai rapidement en plaquant ma main sur sa bouche.
-Ferme là, le suppliais-je.
Il ne pouvait parler mais ses yeux en disaient long. Il fut confus puis comprit son erreur. Bien tard pour un humain normalement constitué.
-Guillaume!!! crièrent les enfants.
Je cours et découvrent les enfants en larmes.
-Qu'est ce qu'il y a? Tout le monde va bien? Il y a un blessé? interrogeais-je, paniqué.
-Tonton Jacques a mangé tous les cookies qu'on avait prévu pour le père noël! cria Charlotte.
La petite brune se jeta sur moi et versa toutes les larmes de son corps. Je lançai un regard meurtrier envers le voleur de cookies qui semblait se rendre compte sa connerie.
-Aller c'est pas grave... rassurais-je. Il y en a pleins d'autres que j'ai caché au cas où de vilains voleurs viennent.
-Ça veut dire qu'il reste des cookies?fit Martin.
-Oui! s'écrièrent les enfants Guillaume tu es notre héros
La bande de mioches me sauta dessus et me recouvrit de bisous. Ils sont juste trop mignons! Oh là... Faut que je me calme je ressemble de plus en plus à une fille. Bref, je ne laisserai personne gâcher le noël de ces petits monstres. Surtout pas tonton Jacques.
Je partis dans la cuisine où les parent étaient en train de discuter du cas de Julie. C'est vrai que se bourrer la gueule devant toute la famille, enfants compris le soir de noël... C'est pas la meilleure idée...
Je posai les cookies de secours sous le sapin. J'allais rejoindre mes parents quand j'entendis un petit pss.
-Pssss... Persista la voix.
-Mais c'est qui qui s'amuse à imiter un serpent là! C'est plus drôle j'ai grandi.
J'ai horreur des serpents... Tellement que quand j'étais petit a chaque fois que quelqu'un imitait un serpent je pleurais de peur. Ça a duré jusqu'à mes 14ans.
-Arrête de dire des conneries.
-Quoi encore tonton Jacques? lâchais -je fatigué
-C'est juste qu'il serait possible que j'ai mis le feu au déguisement du père noël..
Je pris quelques minutes à ce que l'information entre totalement dans mon cerveau. C'était tellement gros que ça avait du mal à passer.
-Qu-quoi?
-J'ai dit qu'il serait possible que j'ai foutu le feu au déguisement du père noël...
Ok on respire un bon coup... Aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh...... Fuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...... Aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh...... Fuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....
-Comment tu as fait ça? Demandais-je cachant tant bien que mal ma colère noire.
-Bah tu sais j'étais dehors en père noël. Quand j'ai eu une rapide envie de cigarettes. Je me suis dis ouais je vais m'en griller une. Tu vois? J'ai alors pris mon briquet et j'ai voulu l'allumer avec ma jambe comme dans les films en faisant mon beau goss. Et bah j'ai foutu le feu heureusement j'ai pu me déshabiller.
Bon au moins il s'en est sorti vivant...
-Okay je pars chercher un nouveau costume.
Je pris ma veste, mes chaussures. J'enroulais mon écharpe quand oncle Jacques me barra la route en me saisissant le poignet.
-Tu n'y trouveras rien. Aller viens on va leur expliquer la vérité. On s'en est bien remis alors ça devrait aller pour eux.
Je fus écœurer quand je compris ce qu'il voulait dire par là. Jamais au grand jamais je leur dirais que le père noël n'existe pas. C'est vraiment trop dur... Je partis pour le salon sachant qu'aucun costume du père noël n'était là.
-Les enfants, il est l'heure de se coucher, annonçais-je.
-Mais le père Noël n'est toujours pas venu! remarqua Flavie.
-Je l'ai eu au téléphone et il sera très très en retard et il veut pas que vous tardiez trop pour dormir.
-Tu as eu le père noël au téléphone?! Hurla Charlotte.
-Oui... Bon vous voulez bien être gentils et allez vous coucher. Comme ça le père noël sera content .
Il se levèrent tous et coururent se mettre au lit. Je souris et partis une nouvelle fois dans la cuisine voir les adultes. Je fis mon rapport à mes parents. Ils me félicitèrent pour mon sang froid et maudirent tonton Jacques. J'allais chercher les cadeaux pour les déposer sous le sapin quand je vis quelque chose d'horrible... De infâme... De terrible... D'épouvantable... Les enfants avaient sorti des sacs de couchage pour dormir près du sapin!
-Tu es dans la merde... ricana Julie
-Toi aussi. Les parents n'ont pas trop apprécié que tu te bourres la gueule devant eux.
-Je m'en fous. Je suis majeure je ne dépends plus d'eux. Et en plus je bois pour oublier qu'aujourd'hui c'est noël.
-Tu as toujours détesté noël et je n'ai jamais compris pourquoi tu venais le fêter avec nous.-Parce que si je venais pas, je finirais pas être à l'écart. Et ce n'est pas ce que je veux. Tu t'es jamais demandé pourquoi je déteste noël.
-Pas vraiment... J'ai toujours pensé que tu étais qu'une rabat-joie.-Ah la la.... C'est vraiment ça que tu penses de moi? Tu sais au départ j'aimais beaucoup noël... jusqu'à qu'on m'annonce que tout était faux... Ça m'avait brisé le coeur. Maintenant je suis une adulte mais ça me fait toujours de la peine de voir les enfants croire en quelque chose d'irréelle. Et toi qui te démènes pour garder ce foutu secret intact. Tu n'as jamais pensé au moment où il découvriront la vérité.
-Non... J'y ai jamais pensé... Mais regarde les comment ils sont heureux. Je leur ai juste offert un peu de magie et d'étoiles dans les yeux. Peut-être qu'ils auront de la peine après mais ils en remettront. Ils ne vont pas s'attarder des années dessus comme toi.
-Mouais... Tu as sûrement raison...
Elle prit alors une longue gorgée d'une nouvelle bouteille de vodka je crois...
Elle remarqua que je la regardais et me tendit la bouteille.
- T'en veux? me demanda-t-elle.
- T'es folle! J'ai pas l'âge!
Elle rit et retourna dans sa chambre en marmonna un petite élève modèle.
J'attendis quelque seconde pour bien vérifier que tout le monde dormait. Cet instant va être décisif pour la fête. Si je rate les enfants vont découvrir que le père noël n'existe pas. Ils vont pleurer et me détester. J'ai pas envie qu'il me détestent.
Un cadeau à bout de bras, je marchais entre les sacs de couchage. Je sentis des sueurs froids couler le long de la nuque. Mes bras tremblaient mais il ne fallait pas que je fasse tomber les cadeaux. Le bruit risquait de les réveiller!
Je stressais tellement que je n'osais pas le respirer. Je deposai délicatement les cadeaux et refis le chemin sans les réveiller. Mission accomplie!
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