DiamantCeleste
Un bruit sourd se fait entendre, une poubelle tombe au sol. Le son du métal contre le pavé résonne et des chats fuient la ruelle à vive allure.
Des cris étouffés parviennent jusqu'à la grand rue mais personne n'ose se rapprocher de cet endroit.
Pourquoi n'osent-ils pas s'en approcher ? Parce que cette ruelle est l'unique accès à cette maison, ravagée par les flammes depuis des années. Les rumeurs racontent que son propriétaire est mort brûlé vif, regardant sa femme en train de carboniser. On dit aussi que l'incendie était un acte criminel et que l'esprit de l'homme hante les lieux pour croiser son meurtrier.
En cette nuit, Jérôme et son meilleur ami ont décidé de traverser la ruelle et pénétrer dans cette maison. Habillés tout deux d'un gros manteau pour se préserver du froid, ils se rapprochent du lieu.
Arrivés à l'entrée de la ruelle, ils frissonnent. Pas de froid, non. La peur s'emparent de leurs cœurs alors que leurs yeux ne peuvent leurs montrer beaucoup puisque le noir obscur règne.
Ils s'avancent à pas de loup, évitant de marcher dans les ordures jonchant le sol. Ils sursautent quand un rat traverse rapidement devant eux.
L'un hésite à continuer mais l'autre l'entraine plus près.
Devant le pas de la porte, leurs regards parlent à leurs places. Ils appréhendent l'entrée dans la bâtisse.
Julien se munit de lampe de poche et l'allume tandis que Jérôme pousse les débris de la porte.
Le grincement du bois ne les réconforte pas. Des couinements s'échappent de leurs pas, renforçant le sentiment d'insécurité. Ils s'enfoncent dans les ruines de la maison. Après avoir inspecté le rez-de-chaussée, ils prennent la direction de l'escalier.
Le silence règne en harmonie avec l'obscurité. Seule la lampe de poche émet une faible lumière.
Ils grimpent lentement les marches, prenant garde à ne pas tomber et évitant les zones de plancher manquant.
A l'étage, l'atmosphère s'alourdit. Ils avancent à tâtons et s'arrêtent brusquement lorsqu'un râle se fait entendre, suivit d'un rire presqu'inaudible.
Ils s'échangent un regard, se convainquent qu'il s'agit de leur imagination.
A peine remis en marche qu'ils aperçoivent une silhouette au fond du couloir. Un visage se tourne vers eux. Les yeux exorbités, un sourire carnassier se dessine sur le visage.
La terreur s'empare d'eux, ils n'osent plus bouger.
La cage thoracique de la silhouette bouge, trahissant un rire silencieux.
Jérôme recule d'un pas, puis d'un autre, bientôt suivi par Julien.
La personne du fond du couloir avance vers les deux meilleurs amis, lentement.
Julien dévale les escaliers, Jérôme sur ses talons. Dans sa course, le second se coince le pied dans une latte du plancher qui vient de céder. Un cri de douleur s'échappe de sa gorge. Son ami se retourne. Ne sachant pas vraiment quoi faire, il fonce tout de même sur Jérôme pour l'aider à s'en sortir.
C'est sans compter sur la silhouette qui s'est rapprochée.
Celle-ci tire un cadavre derrière elle, laissant une trainée de sang sur son passage. En voyant la scène des deux amis, la personne, toujours tapie dans l'ombre, émet un rire si lugubre qu'il pourrait glacer le sang.
Jérôme parvient à se dégager. Le soutenant par la taille, Julien voit la forme de la silhouette se former au fond de la pièce.
Pris par l'adrénaline, ils se ruent à l'extérieur, faisant tomber leur source de lumière. Tant pis, il faut fuir à tout prix.
Dans la ruelle, ils se stoppent un peu mais reprennent aussi vite leurs courses en entendant le cri de rage d'un homme.
Cet homme apparaît dans l'encadrement de la porte. Sa chair est décomposée et carbonisée sur la plus grande partie de son corps. Son visage tombe en lambeaux et ses yeux expriment la rage de ne pas avoir attrapé ses futurs repas.
Les garçons sont de retour dans la grande rue, le souffle court, la terreur et l'adrénaline faisant battre encore follement leurs cœurs. La lumière des lampadaires les rassurent un tant soit peu.
Une chose est sûre, ils ne sont pas prêts de remettre les pieds dans cette sombre ruelle.
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