Le chemin de l'école est pour moi l'occasion d'observer cette jungle que l'on appelle la civilisation.

             En sortant de chez moi je croise toujours la même bande de singes de l'école d'en face. Ils me font bien rire ceux-là. Chaque jours ils ont une nouvelle victime, un nouveau coup, et j'en passe. Je m'entends bien avec eux même si ils m'ont déjà pris pour cible plusieurs fois.

            Aujourd'hui j'ai croisée le vieux Père Arnaud, plus sage qu'un régiment de chouette à lui tous seul. Il a toujours un bon conseil sous la main.

           J'ai aussi croisé Simon et Léon. Ils sont jumeaux mais dans la jungle ils sont comme le noir et le blanc: tout le contraire de l'autre. Léon se comporte comme un paon: fier de son apparence, il ne manque pas une occasion de draguer une fille. Simon lui pourrait être habiller en blanc dans un enterrement il passerait inaperçue: un petit caméléon des plus efficaces.

          Il y a aussi la petite Léa plus bavarde qu'une pie, si tu veux les derniers ragots il n'y a pas mieux. Tout frais, tout chaud! Elle te raconte toute la vie du quartier en 10 minutes top chrono.

         Je finis toujours mon périple par la bande à Anaïs. Pires pestes je ne connais pas! Elles me font penser à des hyènes, mais en pire.

         Tout les jours pour moi le chemin du collège est une nouvelle occasion, un trajet plein de surprise ou je peut observer, comparer, et rire des bêtises que j'invente parfois sur les gens. J'ai vraiment une imagination débordante qui me fera défaut un jour.