Il lui a donné son coeur - Onyxdiamond09

Pas dispo sur le compte, je retire à la demande, comme d'hab, Onyxdiamond09 (J'ai pas réussi à te mentionner pendant 4 plombes x) Wattpad voulait pas) c'est toi qui décide !

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Je vais mourir cette année.

Cette nouvelle, annoncée par les médecins quelques minutes plus tôt, se répétait encore et encore dans l'esprit de Marinette.

Depuis plusieurs mois maintenant, la jeune fille avait découvert qu'elle était malade. Une maladie cardiaque portant un nom compliqué qu'elle avait déjà oublié, qui était selon les médecins difficile à soigner et très souvent mortelle, mais pas incurable.

Comment est-ce que ça avait pu arriver ? Elle n'en n'avait aucune idée. Pourtant, elle allait parfaitement bien l'année dernière. Elle assumait son rôle d'héroïne sans trop de difficultés, nullement gênée physiquement. Et puis du jour au lendemain, voilà que sa santé s'était mise à décliner.

Elle avait fait de multiples examens. Supporté les plus pénibles traitements. Jusqu'au bout, elle avait essayé de garder espoir.

Marinette voulait y croire. Elle se disait qu'il lui était impossible d'en mourir. Après tout, elle était Ladybug, l'héroïne de Paris. Elle avait traversé bien des épreuves, survécu à des dizaines de combats plus dangereux les uns que les autres. Sans compter qu'elle était encore jeune, elle a avait encore une belle vie à vivre.

Et puis, un matin, lors de l'examen final, cette annonce était tombée comme un coup de tonnerre.

Les traitements n'avaient pas d'effet. La maladie était désormais à un stade bien trop avancé. La seule chance de l'héroïne était de trouver un nouveau cœur.

Si les médecins ne trouvaient pas un donneur dans les jours à venir, Marinette mourrait.

Il y avait encore un espoir, mais hélas pas beaucoup d'illusions à se faire. Il ne restait vraiment que très peu de temps à l'adolescente, et trouver un donneur en une aussi courte période était presque impossible.

La jeune fille n'avait d'abord manifestée aucune réaction. Parce que c'était impossible, ces hommes se trompaient, ou alors ils mentaient. Sa vie ne pouvait pas prendre fin, pas comme ça.

Mais leurs regards emplis de pitié prouvaient à eux seuls qu'il n'y avait là ni erreur ni mensonge.

C'était vrai. Il ne s'agissait que de la cruelle réalité.

Lorsqu'elle s'en rendit compte, un rire nerveux lui échappa. Un rire long et glaçant qui fit frissonner ses parents autant qu'elle-même. Comprenant qu'il était mieux de les laisser entre eux, les médecins les accompagnèrent à la chambre d'hôpital où la jeune fille allait devoir rester jusqu'à son opération (si elle pouvait avoir lieu), et partirent.

Sabine et Tom, qui avaient essayé tant bien que mal de contenir leurs émotions jusque-là, joignirent leurs larmes à celles de leur fille. Ils essayèrent pourtant de la rassurer, lui promettant de tout faire pour trouver un donneur, même si le délai était court, et d'être là ses côtés jusqu'à la fin.

Le reste de la journée se passa tristement pour eux. Marinette, malgré les tentatives de réconfort de ses parents et celles, discrètes, de Tikki, se sentait déjà condamnée. Comme si le bout du tunnel était déjà proche.

Elle avait mené bien des combats, mais c'était le premier qu'elle avait l'impression d'avoir perdu d'avance.

Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, les paroles d'une chanson qu'elle connaissait lui vinrent en tête. Une chanson qui sonnait comme un étrange écho à son histoire.

J'ai rêvé de tant de choses
Que demain soit meilleur qu'hier
Moins pire qu'aujourd'hui
À la hauteur de mes prières
J'étais pleine de rêves
Avec tant de doutes
Mais peu de haine

Marinette avait encore tellement de belles choses à vivre. Tellement de rêves à réaliser. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas mourir maintenant. Chaque fois qu'elle pensait à la mort, tout en elle se mettait à brûler d'une seule idée: Vivre, vivre, vivre.

Mais tout a basculé
Quand j'ai su que j'étais condamnée
J'suis des rares personnes
Qui connaissent leur date de fin
Désormais je suis comme une prisonnière
Dans le couloir de la mort


Elle vivait depuis tout ce temps avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Même si elle s'était accrochée de toutes ses forces à l'espoir de survivre, il y avait depuis le début cette petite voix empoisonnée, au fond d'elle. Cette petite voix qui lui murmurait que tout était perdu. Que c'était la fin.

Je veux avoir une dernière chance
Que Dieu révise son jugement
Mais je n'ai pas le choix
Obligée de vivre avec ça
Mais pourquoi
Je ne le mérite pas

C'était injuste. C'était tellement injuste. Marinette s'était battue pour les autres. Elle s'était battue pour préserver la vie. Mais le destin décidait de la priver de la sienne.

Plus jamais elle ne pourrait faire carrière dans le stylisme. Plus jamais elle ne sauverait la ville en tant que Ladybug. Plus jamais elle ne reverrait ses proches.

Son cœur se serra.

Ses proches.

Sa famille. Ses amis. Adrien, qui était son petit ami depuis qu'ils avaient découvert leurs identités respectives.

Il fallait qu'elle les prévienne.

À commencer par Adrien.
~
Après la révélation de Ladybug, Chat Noir rentra chez lui, le cœur en mille morceaux.

Il ne pouvait pas y croire. C'était un cauchemar. Un horrible cauchemar. Sa petite amie ne pouvait pas être si gravement malade, c'était impossible.

Mais les yeux rougis de Labybug et le tremblement de sa voix étaient pourtant bien réels.

Elle allait mourir. Elle allait mourir.

Il laissa libre court à ses émotions. Face à elle, il s'était contenu le plus possible, car il ne fallait pas s'effondrer sous ses yeux. Il savait que si elle le voyait abattu, elle s'écroulerait elle aussi.

Mais il y avait encore un espoir. Ni lui, ni Marinette ne rendrait les armes tant qu'il resterait de l'espoir.

Il resterait fort. Pour elle.

La radio, qu'il avait oublié d'éteindre lorsqu'il était parti de chez lui en catastrophe après l'appel urgent de sa lady, se mit à diffuser une chanson qui le sortit de ses pensées. En écoutant les paroles du second couplet, il se rendit compte qu'elles lui rappelaient cruellement sa propre situation.

Bébé, tu sais
Personne au monde ne choisit sa vie
J'avoue que la nuit mes larmes noient mes joues
Quand je repense à ta maladie

Adrien se retrouvait douloureusement dans l'image de cet homme qui risquait de perdre la femme qu'il aimait. Il ressentait son désespoir, son impuissance, la profonde blessure de son cœur... Il avait presque l'impression que c'était son propre organe vital qui était malade, et pas celui de Marinette. Il aurait tellement préféré que ce soit le cas...

Mais à travers cette alliance
Moi j'ai promis ma présence
Et, ça pour le meilleur et pour le pire

Lui et Marinette n'étaient pas liés par le mariage, mais nul besoin de cela pour qu'il soit là pour elle. Jusqu'à la fin. Il ne la lâcherait pas. Il serait à ses côtés jusqu'au bout.

Mon bonheur est un empire dont tu es la reine
Où ton sourire a imposé son règne
Mais depuis, ma couronne en or vire au gris
Je perds mon trône quand tu me dis de refaire ma vie


Jamais plus Adrien ne serait capable de sourire si il la perdait. Elle était arrivée, avec son rire joyeux et ses yeux bleus scintillants,et elle était devenue sa lumière, son rayon de soleil dans son existence qui n'était plus qu'ombre à cette époque-là.

Tu sais on dit toujours les meilleurs partent les premiers
Moi je déteste cette phrase
Quand je te regarde, je me dis qu'elle est trop vraie
Il y a tellement de choses qu'on n'a pas fait ensemble
À peine le temps de les crapoter que nos projets sont déjà en cendres
Ces rêves de te voir enceinte sont morts nés
J'suis papa avec toi ou rien, tu me connais, j'suis borné
Alors cesse de me dire pardon
Tant qu'il nous reste des secondes à vivre on les vivra à fond

Tant de projets, partis en fumée... Tout partait en poussière, depuis l'annonce de Marinette. Tout lui semblait fade, inutile et vain.

Mais bébé, j'veux pas te voir souffrir (nan, nan)
T'inquiète pas pour moi, j'suis bien qu'avec toi
En tout cas, je m'occuperai de toi
Jusqu'au jour où Gabrielle de ses ailes, viendra te recouvrir


Cette promesse était fermement ancrée en lui. Adrien n'avait pas pu tenir la première qu'il s'était faite: Celle de toujours protéger Marinette. Mais il allait tout faire pour tenir celle-ci.

Mais j'ai peur de partir loin de toi
Pourtant, un jour il faudra bien partir
Je veux avoir une dernière chance
Que Dieu révise son jugement
Mais je n'ai pas le choix
Obligée de vivre avec ça
Mais pourquoi
Je ne le mérite pas (non)
Je veux avoir une dernière chance
Que Dieu révise son jugement (son jugement)
Mais je n'ai pas le choix
Obligée de vivre avec ça
Mais pourquoi
Je ne le mérite pas

Non, ça ne devait pas finir comme ça. Adrien décida de se ressaisir. "Assez broyé du noir.", décida-t-il. "Ce que je dois faire, c'est chercher une solution. Il doit forcément y en avoir une."

Alors, il passa le reste de la journée ainsi que la nuit à réfléchir, brûlant ses heures de sommeil dans l'espoir de trouver la solution miracle qui lui permettrait de sauver sa petite amie.

Il avait en premier lieu pensé au vœu que pouvait accorder leurs deux miraculous réunis, mais avait aussitôt balayé cette idée; c'était beaucoup risqué. Il y aurait un prix à payer, il le savait. En faisant cela, c'était le destin de l'univers tout entier qu'il risquait.

Il réfléchit donc, encore et encore. Puis, alors que les premiers rayons de l'aube éclairaient Paris, une illumination se fit dans son esprit.

Mais oui. Le voilà, le moyen.

Un moyen qui lui coûterait beaucoup, mais sa décision était prise.

Il ne voyait qu'une seule solution possible...
~
Deux jours plus tard, Sabine et Tom vinrent réveiller leur fille.

"Marinette, réveilles-toi ! Ils ont trouvé un donneur !"

La brune se redressa dans son lit, incrédule. Un donneur ?? Elle croyait cela impossible !

"Un donneur ?! C'est vrai ?!", s'exclama-t-elle.

"Bien sûr ! Les médecins ont dit qu'ils pourraient t'opérer tout de suite ! Marinette, tu te rends compte ? Tu vas être sauvée, ma chérie ! Tu vas vivre !"

"Je vais vivre.", pensa Marinette. L'espoir renaîssait à nouveau, puissant, vivace. Elle croirait presque à un rêve, tant cela lui paraissait irréel.

Elle demanda à ses parents qui était le donneur, mais ceux-ci lui répondirent qu'ils ne savaient pas, qu'il avait gardé son anonymat et que les médecins n'avaient pas le droit de divulguer son nom, secret médical oblige.

Après tout, cela n'avait pas beaucoup d'importance. Ils avaient trouvé un nouveau cœur, Marinette allait pouvoir être opérée, et c'était ce qui comptait.

Ce fut avec de l'appréhension mais le sourire aux lèvres que la jeune fille se dirigea en salle de chirurgie.
~
L'opération eut lieu, et fut un succès. Lorsque Marinette reprit conscience en salle de réveil, tous ses proches vinrent la voir. À une exception près... Adrien.

L'héroïne, plus qu'étonnée qu'il ne soit pas là, demanda la raison à ses parents, qui malheureusement n'en savait pas plus qu'elle. Son étonnement se changea en inquiétude lorsqu'elle questionna ses amis et qu'ils lui affirmèrent, inquiets eux aussi, qu'ils n'en n'avaient aucune idée.

Durant tout le temps que Marinette dut passer en observation à l'hôpital, Adrien ne se manifesta pas. L'inquiétude de la jeune fille grandissait de jour en jour. Elle avait bien essayé de l'appeler, évidement, mais était tombée à chaque fois sur son répondeur. En désespoir de cause, elle avait même essayé d'appeler chez lui, mais là non plus, elle n'avait pas eu de réponse.

Marinette n'attendait qu'une chose, c'était de sortir de l'hôpital et de se mettre elle-même à sa recherche. Lorsqu'elle fut enfin autorisée à rentrer chez elle, elle se précipita aussitôt vers sa chambre pour se transformer en toute discrétion. Elle pourrait mieux chercher en Ladybug.

Malgré les protestations de Tikki, qui lui disait t'attendre car il n'était pas raisonnable pour elle de se transformer à peine sortie de l'hôpital, elle ouvrit la bouche pour se transformer. Mais sa phrase mourut sur ses lèvres lorsqu'elle aperçut sur son burau une petite boîte, ainsi qu'une enveloppe avec son prénom.

L'héroïne de la chance s'en empara aussitôt, ayant tout de suite reconnu l'écriture.

Elle se sentait trembler. Les pièces commençaient à s'assembler dans son esprit, et la conclusion à laquelle elle était en train d'arriver la terrifiait. Même si elle craignait d'avoir confirmation de ce qu'elle redoutait, elle lut tout de même la lettre. Les mots qui y étaient écrits restèrent gravés dans sa mémoire à tout jamais.

Ma lady,

Au moment où tu lis cette lettre, tu es très certainement sortie de l'hôpital. Tu auras été opérée, et peut être qu'à ton réveil, tu te seras demandé pourquoi je ne suis pas venu te voir.

Je ne peux pas te cacher la vérité... De toute façon, tu l'aurais appris à un moment où un autre.

Ton donneur... c'est moi.

J'ai réussi à tromper les médecins avec de faux papiers médicaux, pour leur faire croire que j'avais une maladie incurable, mais qui ne touchait pas le coeur, et je me suis inscrit comme donneur. Ensuite, il m'a juste fallu faire en sorte de mourir de manière faussement accidentelle, et un coeur a enfin été disponible pour toi.

J'ai tourné et retourné le problème dans tous les sens, et c'était la seule solution m'est apparue.

Je devais te donner mon cœur.

Saches que je ne regrette pas une seconde mon geste. Au contraire. Mourir pour permettre à la personne que j'aime le plus au monde monde de vivre, n'est-ce pas la plus belle manière de partir ?

Après tout... Mon coeur t'a toujours appartenu. Maintenant, il bat dans ta poitrine, et j'espère qu'il pourra te permettre de vivre la vie dont tu as toujours rêvé.

Je sais que ma mort va te faire mal, mais je ne veux pas qu'elle te détruise. Et ma dernière volonté, c'est que tu gardes le sourire et que tu vives à fond. Fais-le pour nous deux, ma lady.

Ton chaton, Adrien.

Marinette lâcha la lettre, et pleura. Elle pensait ne plus avoir de larmes. C'était faux. Elle n'avait que des larmes, encore et encore des larmes.

Elle avait su ce qui était écrit sur le papier dès qu'elle l'avait vu. Tout comme elle avait deviné ce que contenait la petite boîte qui l'accompagnait.

Elle n'osait cependant pas l'ouvrir. Pas encore. Parce que ça serait la plus grande preuve qu'Adrien était parti... Que Chat Noir était mort...

Qu'il... n'était plus là...

Ce fut à travers ses sanglots que l'héroïne prit une décision : Ça allait être difficile, mais elle allait vivre. En hommage à celui qui lui avait donné la plus belle preuve d'amour qui soit... En lui donnant son cœur, de toutes les façons possibles.

Fin 

-

9,75/10 pour toi ! Bravo !

(Par contre le titre qui spoil la fin, pas ouf.

Et je maintiens que ça aurait été plus drôle si Adrien avait pas été compatible et que son coeur avait été donné à quelqu'un d'autre.)

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