Et puis soudain, le noir. - Noeeeeee123

On commence avec l'OS de noeeeeee123 (Savais-tu que ton pseudo est relou à recopier à cause du nombre de e ? x) )

Episode lié: Sapotis, épisode 11 saison 2 (la vue de l'épisode n'est pas nécessaire pour lire)

La situation semblait critique: malgré l'apparition de Rena Rouge, les Sapotis, les deux petites chipies akumatisées, encerclaient nos trois héros favoris au sommet de l'Hôtel de ville. Par réflexe, Ladybug invoqua son Lucky Charm. Et puis soudain, le noir...

Rena ouvrit soudain les yeux, totalement désorientée par une clameur semblant provenir de la grande place juste en face d'eux. Très vite, elle se rendit compte de deux choses: tout d'abord, ce n'était pas du tout le Paris dans lequel elle déambulait tous les jours. Non, celui-ci semblait plus grand, plus terne aussi. En second lieu, elle se trouvait en présence d'Adrien et Marinette. Pourquoi? Elle ne le savait pas. En revanche, ce qu'elle savait, c'est cette phrase qui semblait tourner en boucle dans sa tête: "Le seul moyen de redevenir les protecteurs de notre ville adorée, sera d'échapper au monde réel à la manière d'un conte de fée.".

Pourquoi avait-elle l'impression que deux autres voix bien connues répétaient également cela? Quel était ce sentiment de déjà-vu en observant les positions de ses deux camarades autour d'elle? D'un coup, la lumière se fut; elle ne savait pas où elle avait atterri, mais elle y était manifestement avec les deux personnes les plus proches d'elle au moment du grand noir: Ladybug et Chat Noir.

"-M'Lady? Rena? Demanda alors la voix incertaine d'Adrien

-Il semblerait que nos identités secrètes ne le soient plus, malheureusement. Répondit fatalement Marinette, semblant encore perdue dans ce paysage trop grand pour elle.

-Mes rêves semblent devenir réalité, la Lady de mes rêves serait aussi ma meilleure amie? Je t'-

-Bon, Cha- je veux dire Adrien, je ne pense pas que ce soit le moment pour ce genre de choses, allons plutôt trouver un moyen de rentrer chez nous, à Paris, en toute sécurité! le coupa Alya, l'air passablement énervé.

-Mais ma petite, nous sommes à Paris ici, et ce soir c'est jour de fête: c'est le début de la coupe d'Europe, les tenants du titre de champions du monde contre les anciens, les français contre les allemands, le choc des Titans!" s'exclama un vieil homme semblant sortir de nulle part.

Alya se sentait confuse: une coupe d'Europe? Un titre de Champion du Monde? Elle n'en avait jamais entendu parler, et pourtant elle en passait du temps sur Internet, à essayer de dégoter la moindre information de ce genre!

Soudain, ce fut une bousculade sans fin qui les emporta tous les trois vers le stade en question, le stade où Ladybug et Chat Noir avaient si souvent combattu mais qu'ils ne reconaissaient plus désormais: il y avait plus de monde que jamais, et il semblait habité d'une vie propre où chaque mouvement des joueurs sur le terrain entrainait un mouvement différent. C'était tantôt une hola gigantesque qui faisait frémir les gradins lors d'une action particulièrement bien menée; ou tantôt des sifflets perçants à en détruire les tympans pour contester une décision arbitrale. C'était magnifique, et nos trois personnages prirent un certain temps à s'intéresser à ce qui se déroulait au milieu du stade, c'est-à-dire le match en question. Ces joueurs semblaient cependant bien patauds, et Marinette eut une idée: tant qu'ils étaient ici, pourquoi ne pas en profiter? Elle s'écria alors:

"-Eh! Adrien, Alya! Vous seriez partants pour un pari?

-En pariant quoi? Je n'ai rien sur moi! hurla presque Alya pour se faire entendre.

-Un baiser, évidemment! Et un vrai, pour rien au monde je ne raterai une occasion d'effleurer les douces lèvres de M'Lady! Je pense que les petits bonhommes en blanc vont gagner, donc si ils gagnent, Marinette aura alors l'obligation de m'embrasser" Répondit Adrien, adoptant une attitude que l'on semblait ne jamais avoir vu sur lui.

Alya, quelque peu rebutée, et un tant soi peu jalouse, pouffa nerveusement:

"Les petits bonhommes en blanc, comme tu dis, ce sont les Allemands, et comme nous sommes, aux dernieres nouvelles, en France, je parie un baiser avec Marinette que ce sont eux qui vont gagner! Deal?"

Les deux autres adolescents acceptèrent avec enthousiasme la proposition, bien que Marinette était perplexe: de toute façon, elle embrassait soit l'homme de sa vie, soit sa meilleure amie. Elle n'avait rien à y perdre, n'est-ce pas?

Le blond et la châtain furent, à partir de ce moment là, strictement infernaux: ils hurlaient, s'époumonaient, sifflaient et contestaient sans cesse, jusqu'à un point où Marinette se posa une question: Qu'avait Alya à gagner dans ce pari? Pourquoi s'y investissait-elle autant? Pour Adrien, bien que son comportement faisait plus penser à Chat Noir, l'objecif était clair. Cependant, pour Alya, rien n'était sûr. Elle n'avait jamais semblé être attirée par les filles, et la conclusion la plus logique était pour Marinette de finir avec Adrien, et pour Alya avec Nino. Notre coccinelle préférée, tourmentée par le doute, se surprit même à se poser cette question: Était-il possible qu'Alya aime les filles? Et encore mieux, qu'elle l'aime elle? Et, plus important: Marinette voulait-elle qu'Alya l'aime?

Ce faisant, Marinette ne souhaitait plus qu'une chose: que la France gagne, pour savoir. Être fixé sur ce sentiment qui lui tordait les entrailles à un point peu commun, où elle avait l'impression de se liquéfier à chaque mouvement.

Soudain, trois coups de sifflet, et le temps s'arrêta. Elle ne voyait ni ne sentait plus que ces lèvres sur les siennes, cette senteur musquée peu commune qui lui infiltrait tous les pores. Et là, ce fut l'apothéose: les milliers de papillons dans le ventre, son cœur qui semblait exploser, et son cerveau qui ne pensait qu'à elle!

Et puis soudain, le noir.

Le même sentiment, mais atténué par une rage noire qui lui dévorait le cœur, par cette colère de voir sa Lady perdue à ce qui semblait tout jamais. Adrien, redevenu Chat Noir, remarqua à peine le retour dans son monde réel: il voyait juste sa Lady, cette traitresse, aux prises d'un baiser passioné avec ce qui était censé être son alliée. Alya, Rena Rouge, qu'importe son nom, n'était alors qu'une cible à abattre, une cible dangereuse.

Qui que soit le Papillon, il ne fallait pas lui montrer deux fois cette colère pour qu'il fasse un choix: Chat noir semblait être une proie de luxe pour ses petits papillons du mal adorés.

"J'accepte"

Les deux filles arrêtèrent de s'embrasser et regardèrent leur ami, perplexe. Cependant, à la place de Chat Noir se tenait une copie parfaite de lui même, mais son costume était devenu entièrement blanc et ses yeux perçants: la malveillance nouvelle de cet individu émanait de lui telle une aura destructrice, et rendait de ce fait ce nouveau Chat Blanc encore plus effrayant. Cette impression fut confirmée dans la seconde qui suivit: le Lucky Charm de Ladybug ayant fini par se révéler étant un monocycle et retombant dans ses mains, il n'hésita pas à l'envoyer de toutes ses forces visant la tête de Rena Rouge. Celle-ci, avec son temps de réaction hors normes, eut heureusement la présence d'esprit de s'écarter à temps devant ce qui aurait très probablement pu être la cause de sa mort.

Ladybug, pendant ce temps-là, était comme pétrifiée: son chaton, son ami de toujours, avait disparu. Et c'était entièrement de sa faute. Encore une fois, quelqu'un souffrait par sa faute, encore une fois, elle était le bourreau. Elle se devait de réparer son erreur, au moins une dernière fois.

Rena Rouge hurlait, littéralement. Le rayon dans lequel la maintenait Chat Blanc, depuis que Ladybug semblait être déconnectée, la brulait et la privait de son énergie vitale. Cependant, Rena Rouge ne hurlait pas de douleur, non. Elle laissait s'exprimer tout son amour pour Marinette et son alter ego afin de la ramener à la raison, ce qu'elle ne pouvait pas faire en la touchant.

Tout à coup, il n'y eut plus un bruit. Elle n'entendais plus Chat blanc crier sa jalousie, ni le son de ses organes plus morts que vivants. Et puis soudain, le noir.

Peu à peu, la rage quitta le champ de vue d'Adrien. Semblant être revenu à lui-même, il réalisa. Il réalisa le beau regard de Sa Lady, devenu vide, et le corps de sa coéquipière, étendu là, devant lui, sans vie. Et, comme mû par un ordre muet de son corps qu'il ne pouvait pas refuser, il se vit avancer, pas à pas, ignorant le corps de la super héroïne redevenue Alya, et tendre les mains vers les oreilles de Ladybug. Il lutta de toute ses forces, mais arracha les boucles d'oreille rouge et noir, emportant à sa suite des morceaux de chair par la violence de son geste. Il songea alors: "Tout est fini".

Suivant un instinct primaire, il s'en alla avec les deux précieux miraculous, ceux du chat noir et de la coccinnelle, sans se retourner sur le corps d'une Marinette éplorée penchée sur le corps de son amie et amante depuis peu.

Celle-ci était dévastée. Par sa faute, quelqu'un était mort. Et pas n'importe qui, non. C'était celle qu'elle considérait comme son âme jumelle, sa plus grande amie, la personne que Marinette avait réalisé aimer trop tard. Et du fait de son inutilité, elle n'était même pas capable de la venger, elle ne pouvait que la pleurer inutilement, comme si ça allait la ramener. Et c'est là qu'elle réalisa: "Le seul moyen de redevenir les protecteurs de notre ville adorée, sera d'échapper au monde réel à la manière d'un conte de fée.". Un baiser d'amour sincère, voilà ce qui les avait fait revenir, et elle pleura alors toutes les larmes de son corps: elle avait perdu sa moitié, son amour, son âme sœur. Son regard fut alors attiré par un éclat orangé.

Adrien ne comprenait plus. Il était présent, mais son corps ne lui obéissait plus, porté par des fils invisibles qui semblaient le guider vers une destination inconnue, sûrement la demeure du Papillon. Il savait que, s'il survivait à aujourd'hui, sa Lady ne lui pardonnerait jamais. Il avait tué la personne qui comptait le plus à ses yeux, et il ne pourrait jamais se pardonner à lui-même. Et puis soudain, le noir.

Ce fut une situation plus qu'inconnue qui accueilli Adrien à son réveil: il était allongé, toujours en Chat Blanc, au centre d'une pièce qu'il connaissait sans parvenir à reconnaitre. Devant lui, le Papillon le toisait avec l'air impatient d'un enfant devant un paquet de bonbons. L'achèvement de tout ce qu'il avait toujours voulu était là, devant lui, à portée de main, dans celles du jouet de son pouvoir. Il allait enfin pouvoir la retrouver, sa femme, l'amour de sa vie, et vivre en harmonie, en famille!

Pris dans ses élucubrations fanatiques, il n'avait pas remarqué l'ombre furtive orange lui passant sous le nez, et sursauta à l'entente d'une voix bien connue:

"-Rendez vous Papillon, ou plutôt devrais-je dire, Gabriel Agreste? Je ne sais pas ce qui vous motive, et je ne veux pas le savoir. Tout ce que je sais, c'est qu'en plus d'avoir tué une personne très chère à mes yeux aujourd'hui, vous avez fait de votre fils un meurtrier. Et cela, je ne pourrais jamais vous le pardonner.

-Ladybug? Mais c'est impossible! Je t'ai battue! Mon fils?

-Vous m'avez battu, mais le miraculous du Renard était toujours sur la scène. Cette erreur va probablement vous coûter la vie aujourd'hui."

Le Papillon semblait effondré, et vit alors Chat Blanc se relever de son emprise, aux prises avec une rage noire formant un halo noir autour de lui. Comment ça, le Papillon était son père? Le bruit d'une déflagration se fit alors entendre au sein de la demeure Agreste, où il ne restait plus que les cendres d'un Papillon et d'une Marinette soufflés par l'explosion.

"A little kitty on the roof, all alone without his lady" retentit faiblement du haut de la tour Eiffel, surplombant une ville plongée dans le deuil par la perte de deux de leur super héros, où bien, comme se surprit à penser Chat Noir, bientôt trois...

Et puis soudain, le noir.

Marinette se réveilla en sursaut, Alya lovée contre elle, comme chaque jour depuis deux ans, depuis ce jour où les Sapotis avaient permis aux deux âmes sœurs de se trouver.

"-Encore ce cauchemar? Ça va aller Mari, je suis là pour toi, ce n'est pas réel, Adrien va très bien, tu es toujours Ladybug, nous sommes tous et toutes vivant.e.s, ne t'inquiète pas, tout va bien. Je t'aime.

-Oui, je sais."

Les deux amantes se rendormirent, plus sereines, sûres d'un futur qui n'appartenait qu'à elles.


----

Donc... Pour toi... Attention roulement de tambour (je blague, tout le monde a déjà reçu sa note de toute manière)

8,5/10 !

Ce qui est pas mal (après je crois que tout le monde a eu une note cool)

Juste une petite question pour toi : Alya l'a prononcé comment, le "Vivant•e•s" à l'oral ? x)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top